Répertoire toxicologiqueFiche complète
Noms français :
Noms anglais :
L'acide chlorhydrique 1,0 N est utilisé principalement comme agent de dosage analytique.
Mise à jour : 2005-04-06
L'acide chlorhydrique 1,0 N est un liquide transparent, incolore.
L'exposition à l'acide chlorhydrique en milieu de travail survient s'il y a contact avec le liquide ou génération de brouillards.
Exposition aux vapeursLes vapeurs qui se dégagent d'une solution d'acide chlorhydrique sont composées de chlorure d'hydrogène et d'eau. À la température de la pièce, la pression partielle du chlorure d'hydrogène au-dessus d'une solution aqueuse 1,0 N est très faible (0,0002 mm de Hg). Elle correspond à une concentration à saturation de 0,26 ppm, ce qui est environ 8 fois plus faible que la valeur plafond (2 ppm) et environ 200 fois plus faible que la valeur de DIVS (50 ppm). Exposition aux brouillardsL'exposition en milieu de travail ne survient que si l'acide chlorhydrique est fortement agité, transvasé ou pulvérisé lors d'un procédé industriel ou qu'il s'égoutte de pièces qui y ont été trempées.
Exposition au liquideL'acide chlorhydrique 1,0 N est un acide fort, de pH nettement inférieur à 2. Cette caractéristique en fait une substance corrosive. En cas d'éclaboussures, il faut le diluer à grande eau.
InflammabilitéL'acide chlorhydrique 1,0 N est ininflammable.
Moyens d'extinctionPour combattre un incendie impliquant l'acide chlorhydrique, utiliser tout moyen d'extinction convenant aux matières environnantes. Ne pas mettre d'eau dans les contenants. Utiliser de l'eau avec précaution sur les grandes quantités d'acide.
Techniques spécialesPorter des vêtements protecteurs couvrant tout le corps et un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque complet. Refroidir les contenants exposés au feu en les arrosant d'eau froide.
Sans objet.
Se référer à la méthode d'analyse 211-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7647-01-0.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour le chlorure d'hydrogène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Point d'ébullition : les solutions aqueuses d'acide chlorhydrique forment un azéotrope dont le point d'ébullition est de 108,6 °C et dont la composition est : HCl 20,2 % (en poids). Ainsi, une solution d'acide chlorhydrique 1,0 N aura initialement un point d'ébullition près de celui de l'eau (102 °C) et la vapeur se dégageant sera très majoritairement de l'eau. Si la solution est gardée à ébullition durant une longue période, elle s'enrichira progressivement en chlorure d'hydrogène et son point d'ébullition grimpera lentement jusqu'à rejoindre celui de l'azéotrope.
La tension de vapeur de la solution est surtout constituée de la pression partielle de l'eau (17,5 mm de Hg ou 2,33 kPa) puisque celle du chlorure d'hydrogène n'est que de 0,0002 mm de Hg.
Mise à jour : 2021-08-30
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration de chlorure d'hydrogène dans le milieu de travail est supérieure à sa valeur plafond (2 ppm, exprimée en HCl).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande pour le chlorure d'hydrogène les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéL'acide chlorhydrique 1,0 N est stable dans les conditions normales d'utilisation.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec les bases, les métaux alcalins, les acides forts, les carbures (ou acétylures), les agents oxydants et les agents réducteurs. En général, les réactions avec les produits réducteurs produisent de la chaleur et de l'hydrogène (gaz très inflammable et explosible), alors que les réactions avec les produits oxydants produisent de la chaleur et du chlore (gaz toxique et corrosif). Il produit de la chaleur et peut amener une augmentation de la pression dans les récipients fermés lorsque mis en contact avec de nombreux produits dont : l'eau, l'acétate de vinyle, l'acide chlorosulfonique, l'aluminium (poudre), l'amino-2 éthanol, l'anhydride acétique, le dioxyde de silicium, l'éthylènediamine, l'éthylèneimine, l'hydroxyde d'ammonium, l'oxyde de propylène, les dinitroanilines et la bêta-propiolactone.L'acide chlorhydrique 1,0 N réagit avec la plupart des métaux avec un dégagement d'hydrogène, un gaz très inflammable ou explosible.
Produits de décompositionDécomposition thermique : chlorure d'hydrogène.
IncompatibilitéL'acide chlorhydrique 1,0 N réagit violemment (explosion ou incendie) avec le difluoro-1,1 éthylène, le siliciure de lithium, le nitrure de sélénium, le perchlorate d'argent, le phosphure de calcium et le phosphure d'uranium.
Mise à jour : 2015-04-16
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Ce produit est corrosif : si la manipulation et le transvasement ont lieu régulièrement ou fréquemment, des douches oculaires ou des douches de secours conformes doivent être mises à la disposition des travailleurs, et être situées aux environs du poste de travail. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter tout contact avec la peau. Manipuler à l'abri des matières incompatibles. Lors d'une dilution, toujours ajouter lentement l'acide à l'eau, ne jamais faire l'inverse. Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Entreposer à l'abri des bases et de toutes autres matières incompatibles, dans un endroit avec un sol cimenté résistant à la corrosion. Les réservoirs et les cuves de liquide corrosif doivent être munis d'un dispositif anti-débordement. Conserver dans un endroit frais et sombre, dans un récipient hermétique placé dans un endroit bien ventilé et à l'écart de toute source de chaleur.
En cas de fuite ou déversement mineur : ne pas toucher aux contenants endommagés ou aux produits déversés sans porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés et des lunettes de sécurité. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Neutraliser avec précaution, en utilisant un neutralisant spécial (disponible commercialement) ou un mélange de carbonates de sodium, de bentonite et de sable, ou une solution diluée de bicarbonate de sodium. Une fois neutralisé, déverser dans l'égout avec beaucoup d'eau ou ramasser à l'aide de sable, de terre ou d'un autre type d'absorbant non combustible. En cas de fuite ou déversement majeur : évacuer la zone dangereuse et établir un périmètre de sécurité; consulter un expert. Porter des gants, des vêtements protecteurs appropriés et des lunettes de sécurité. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Couvrir de terre sèche, de sable sec ou de tout autre produit non combustible sec (et qui n'est pas incompatible avec l'acide chlorhydrique 1,0 N) et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés. Empêcher l'infiltration d'eau dans les contenants. Manipuler ces déchets avec précaution, ils peuvent représenter un danger similaire à celui de l'acide initialement déversé. Restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié.
Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2019-05-31
Il est peu probable que l'acide chlorhydrique 1,0 N soit absorbé dans l'organisme de façon significative puisqu'il exerce une action locale qui détruit les tissus.
L'acide chlorhydrique exerce son action locale en réagissant avec les tissus pour former des plaques nécrotiques (escarres). Cette réaction limiterait la pénétration en profondeur dans les tissus.
Mise à jour : 2016-04-05
Ce produit est irritant pour la peau et les yeux.
L'exposition aux vapeurs et aux brouillards peut causer une irritation des voies respiratoires.
Des dermites de contact de type irritatif peuvent survenir lors de contacts répétés avec ce produit .
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant les effets chroniques de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études concernant la sensibilisation cutanée ont donné des résultats négatifs.
Une étude de sensibilisation cutanée (stimulation locale des ganglions lymphatiques (LLNA) chez la souris) a donné des résultats négatifs.
Une étude de sensibilisation cutanée (maximisation chez le cobaye (GPMT)) a donné des résultats négatifs.
Effets cancérogènes
Études chez l'humainUne étude a démontré un excès de risque de cancer du poumon chez les travailleurs exposés principalement à des brouillards d'acide chlorhydrique lors de travaux de décapage. Une augmentation du risque de cancer du larynx a également été observée chez les mêmes travailleurs mais, ils ont été exposés à un mélange d'acides (IARC, 1992).Aucune des trois études épidémiologiques (cas-témoin), effectuées dans des usines américaines de produits chimiques, n'a montré d'association entre l'exposition au chlorure d'hydrogène et le cancer du poumon, du cerveau ou du rein (IARC, 1992).
Une étude canadienne a démontré une augmentation du risque d'épithéliome à petites cellules du poumon chez les travailleurs exposés à de l'acide chlorhydrique. Cependant, il n'y avait pas d'augmentation du risque des autres types de cancer du poumon (IARC, 1992).Une étude épidémiologique a été effectuée dans deux aciéries et deux usines de fabrication de batteries chez des travailleurs exposés à des brouillards d'acides. Cette étude mentionne que l'incidence de cancer des voies digestives et respiratoires supérieures est deux fois plus élevée chez les travailleurs exposés à plus de 0,66 ppm d'acide chlorhydrique ou sulfurique pendant 5 ans. Cependant, le nombre de cas servant à estimer le risque était petit et les résultats ne sont pas significatifs. De plus, les travailleurs ont été exposés à d'autres contaminants tels que l'amiante et le plomb (Coggon et al., 1996).
Études chez l'animalUne étude chez des rats mâles exposés à du chlorure d'hydrogène (0 et 10 ppm, 6 h/j, 5 j/sem, à vie) n'a pas montré d'augmentation de l'incidence de tumeurs nasales. Le chlorure d'hydrogène a également été testé en combinaison avec le formaldéhyde, un cancérogène connu. L'étude rapporte qu'il augmente l'incidence de tumeurs nasales lorsque les deux composants sont mélangés avant l'entrée dans la chambre d'inhalation comparativement avec l'exposition au formaldéhyde seul ou si les composants sont mélangés après l'entrée dans la chambre (IARC, 1992).
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés. Laver la peau à l’eau et au savon. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Valeur exprimée en HCl.
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 11 mars 2020 (152e année, no. 11).
L'acide chlorhydrique en solution aqueuse 3,6 % est réglementé sous « Chlorure d'hydrogène ».
Attention
Nocif en cas d’ingestion (H302) Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque une sévère irritation des yeux (H319)
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Ce produit pourrait être corrosif pour les métaux, veuillez contacter le fournisseur pour plus d'information.
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1789
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.