Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7647-01-0
Formule moléculaire brute : HCl
Noms français :
Noms anglais :
Pour obtenir des informations concernant les solutions aqueuses de chlorure d'hydrogène (ou solutions d'acide chlorhydrique) le répertoire toxicologique vous suggère de consulter les fiches suivantes :
Acide chlorhydrique en solution aqueuse 37,1 %Acide chlorhydrique en solution aqueuse 35,2 %Acide chlorhydrique en solution aqueuse 31,45 %Acide chlorhydrique en solution aqueuse 27,9 %Acide chlorhydrique en solution aqueuse 3,6 % Acide chlorhydrique en solution aqueuse 0,1 NAcide chlorhydrique en solution aqueuse 0,01 N
Le chlorure d'hydrogène est principalement utilisé dans la fabrication de dichloro-1,2 éthane, composé à partir duquel est fabriqué le chlorure de vinyle et, subséquemment, le chlorure de polyvinyle (PVC). Il sert également à la préparation du chlorométhane, du chloroéthane, du trichloroéthylène et du perchloroéthylène. Il est aussi utilisé dans l'industrie électronique, pour nettoyer et graver les plaques de semiconducteurs.
En solution aqueuse (acide chlorhydrique), le chlorure d'hydrogène est utilisé dans :
Mise à jour : 2021-11-01
Le chlorure d'hydrogène est un gaz incolore, suffocant, à odeur âcre, et qui fume au contact de l'air humide.
L'exposition au chlorure d'hydrogène en milieu de travail survient s'il y a :
Exposition au gaz
L'odeur du chlorure d'hydrogène peut être détectée à partir de 0,77 ppm. Cette valeur est inférieure à la valeur plafond (2 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. En effet, la perception des odeurs est une donnée variable selon l'individu. Elle dépend de plusieurs facteurs. L'utilisation de détecteur permet de signaler une situation dangereuse, notamment en cas de fuite.
Le chlorure d'hydrogène a une densité de vapeur de 1,27. Elle est supérieure à celle de l'air. Le produit aura donc tendance à s'accumuler au niveau du sol en l'absence de mouvement d'air. Un risque pour la santé ou la sécurité des travailleurs notamment en cas de fuite peut être généré particulièrement en l'absence de ventilation.Exposition au gaz liquéfiéLe chlorure d,hydrogène est liquide en dessous du point d'ébullition de -85 °C. Il faut donc tenir compte de tous les aspects que comporte l'exposition à un liquide à très basse température. Le contact direct avec la peau peut causer des gelures.
Mise à jour : 2005-04-05
Inflammabilité et explosibilitéLe chlorure d'hydrogène anhydre est un composé ininflammable et inexplosible. Cependant, en présence d'humidité, il est corrosif pour presque tous les métaux et la réaction dégage de l'hydrogène, un gaz très inflammable et explosible.
Moyens d'extinctionUtiliser tous moyens d'extinction convenant aux matières environnantes. L'eau doit être utilisée en très grande quantité sous forme pulvérisée (les solutions de ce produit sont corrosives).
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque complet. Porter des vêtements protecteurs couvrant tout le corps. Les contenants peuvent exploser au feu; les refroidir en les arrosant d'eau froide. Interdire la zone dangereuse. Rester en amont du vent par rapport au sinistre. Rester éloigné des zones basses.
Sans objet.
Se référer à la méthode d'analyse 211-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7647-01-0.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour le chlorure d'hydrogène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Mise à jour : 2021-09-20
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la valeur plafond (2 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéLe chlorure d'hydrogène est stable dans les conditions normales d'utilisation. Cependant, il est très hygroscopique, formant un brouillard d'acide chlorhydrique au contact de l'humidité de l'air.
IncompatibilitéLe chlorure d'hydrogène est incompatible avec les bases, les agents oxydants, les agents réducteurs, le fluor, le difluoro-1,1 éthylène, l'aluminium (poudre), le sodium, le carbure de calcium, l'acétylure de césium, le siliciure de lithium, l'acétylure de rubidium et le sulfate mercurique (à plus de 125 °C). En général, les réactions avec les produits réducteurs produisent de la chaleur et de l'hydrogène (gaz très inflammable et explosible), alors que les réactions avec les produits oxydants produisent de la chaleur et du chlore (gaz toxique et corrosif).En présence d'humidité, le chlorure d'hydrogène réagit avec la plupart des métaux avec dégagement d'hydrogène, un gaz très inflammable et explosible.
Produits de décompositionLorsqu'il est chauffé, il ne se dissocie en hydrogène et en chlore qu'à température très élevée (dissociation : 0,73 % à 1 000 °C).
IncompatibilitéLe chlorure d'hydrogène réagit violemment avec le cyanure d'hydrogène en solution alcoolique.
Mise à jour : 2015-04-07
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes aux RSST, NFPA 55 (ou NFPA 45 pour les laboratoires) et CNPI. Les bouteilles de gaz comprimés ne doivent pas subir de chocs violents et il ne faut jamais utiliser une bouteille endommagée. Elles doivent être attachées debout ou retenues dans un chariot lorsqu'elles sont utilisées. Ne pas utiliser les bouteilles de gaz comprimés à d'autres fins que celles auxquelles elles sont destinées. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter tout contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié. Ce produit est corrosif : s'il est manipulé régulièrement ou fréquemment, des douches oculaires ou des douches de secours conformes doivent être mises à la disposition des travailleurs, et être situées aux environs du poste de travail.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Il est fortement recommandé de planifier un plan de mesures d'urgence conforme, lorsque plus de 220 kg sont entreposés en milieu de travail. Les bouteilles de gaz comprimés doivent être conformes à la Loi sur les appareils sous pression (L.R.Q. c. A-20.01) et aux règlements qui en découlent. Se référer aux normes d'entreposage du RSST, du CNPI et NFPA 55 (ou NFPA 45 pour les laboratoires). Les bouteilles de gaz comprimés doivent être tenues à l'écart de toute source de chaleur susceptible d'élever la température du contenu au-delà de 55 °C, être munies du capuchon protecteur des soupapes quand elles ne sont pas utilisées, être emmagasinées debout, les soupapes dirigées vers le haut et être solidement retenues en place. Les bouteilles de gaz comprimés reliées en série par un collecteur doivent être supportées, maintenues ensemble et former une unité, à l'aide d'un cadre ou d'une autre installation conçue à cette fin. Les robinets et les dispositifs de sécurité doivent être à l'abri des chocs. Conserver dans un endroit avec sol cimenté résistant à la corrosion. Entreposer dans un endroit sec, sombre et frais, à l'abri des matières incompatibles. Protéger les bouteilles contre tout dommage physique.
Évacuer la zone dangereuse et établir un périmètre de sécurité; consulter un expert. Restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Porter un équipement de protection totale couvrant tout le corps, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. En cas de fuite ou de déversement, contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Mettre une ventilation forcée. Isoler la zone jusqu'à la dispersion des gaz. Ne pas verser d'eau au point de fuite.Utiliser un brouillard d'eau pour disperser les émanations avec prudence, les solutions en résultant sont corrosives. Si possible, empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés.
Fermer la soupape de la bouteille et retourner au fournisseur. Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Il est peu probable que le chlorure d'hydrogène soit absorbé dans l'organisme de façon significative puisqu'il exerce une action locale qui détruit les tissus.
Le chlorure d'hydrogène exerce son action locale en réagissant avec les tissus pour former des plaques nécrotiques (escarres). Cette réaction limiterait la pénétration en profondeur dans les tissus. Puisque le chlorure d'hydrogène est très soluble et hygroscopique, il affecte principalement les voies respiratoires supérieures.
Mécanisme d'actionLorsque le gaz entre en contact avec l'humidité des membranes muqueuses, le chlorure d'hydrogène se dissocie presque complètement. L'ion hydrogène (H+) se combine alors avec l'eau des tissus pour former l'ion hydronium (H3O+) qui peut à son tour réagir avec les molécules organiques et conduire à la mort cellulaire. L'ion chlorure (Cl-), qui est un constituant normal de l'organisme, sera incorporé dans le métabolisme général. La quantité susceptible d'être ajoutée à la charge corporelle est peu importante par rapport à la quantité de chlorures normalement présente dans l'organisme.
Mise à jour : 2019-05-31
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).
À la suite de l'inhalation on observe de la toux, de la douleur, de l'inflammation et de l'oedème des voies respiratoires supérieures.
Ce produit peut causer de l'oedème pulmonaire. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
L'exposition accidentelle à de fortes concentrations peut également provoquer un syndrome d'irritation bronchique.
Sur la peau, il cause des rougeurs, de l'oedème et des brûlures graves.
Un contact avec le gaz liquéfié peut causer des gelures aux tissus exposés.
Le contact avec les yeux peut causer des rougeurs, de l'oedème, de la douleur, une opacité cornéenne et même la cécité.
Des dermites de contact de type irritatif peuvent survenir lors de contacts répétés avec ce produit.
L'exposition répétée ou prolongée peut causer de l'érosion dentaire, des ulcérations nasales et buccales ainsi que des saignements de nez et de gencives. Selon une étude, elle peut aussi favoriser l'apparition de bronchite chronique.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant les effets chroniques de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études concernant la sensibilisation cutanée ont donné des résultats négatifs.
Une étude de sensibilisation cutanée (stimulation locale des ganglions lymphatiques (LLNA) chez la souris) a donné des résultats négatifs.
Une étude de sensibilisation cutanée (maximisation chez le cobaye (GPMT)) a donné des résultats négatifs.
Mise à jour : 2005-04-06
Pavlova (1976) a étudié les effets sur le développement chez les rats suite à l'inhalation de chlorure d'hydrogène (0 et 300 ppm; 1h, au jour 12 préaccouplement ou au jour 9 de la gestation). L'étude n'est pas adéquate puisque la dose utilisée était très toxique et le protocole n'était pas standard. Cette étude a été faite dans le but d'évaluer le développement et le fonctionnement des organes de la progéniture d'animaux avec des désordres pulmonaires importants.
Effets cancérogènes
Études chez l'humainUne étude a démontré un excès de risque de cancer du poumon chez les travailleurs exposés principalement à des brouillards d'acide chlorhydrique lors de travaux de décapage. Une augmentation du risque de cancer du larynx a également été observée chez les mêmes travailleurs mais, ils ont été exposés à un mélange d'acides (IARC, 1992).Aucune des trois études épidémiologiques (cas-témoin), effectuées dans des usines américaines de produits chimiques, n'a montré d'association entre l'exposition au chlorure d'hydrogène et le cancer du poumon, du cerveau ou du rein (IARC, 1992).
Une étude canadienne a démontré une augmentation du risque d'épithéliome à petites cellules du poumon chez les travailleurs exposés à de l'acide chlorhydrique. Cependant, il n'y avait pas d'augmentation du risque des autres types de cancer du poumon (IARC, 1992).Une étude épidémiologique a été effectuée dans deux aciéries et deux usines de fabrication de batteries chez des travailleurs exposés à des brouillards d'acides. Cette étude mentionne que l'incidence de cancer des voies digestives et respiratoires supérieures est deux fois plus élevée chez les travailleurs exposés à plus de 0,66 ppm d'acide chlorhydrique ou sulfurique pendant 5 ans. Cependant, le nombre de cas servant à estimer le risque était petit et les résultats ne sont pas significatifs. De plus, les travailleurs ont été exposés à d'autres contaminants tels que l'amiante et le plomb (Coggon et al., 1996).
Études chez l'animalUne étude chez des rats mâles exposés à du chlorure d'hydrogène (0 et 10 ppm, 6 h/j, 5 j/sem, à vie) n'a pas montré d'augmentation de l'incidence de tumeurs nasales. Le chlorure d'hydrogène a également été testé en combinaison avec le formaldéhyde, un cancérogène connu. L'étude rapporte qu'il augmente l'incidence de tumeurs nasales lorsque les deux composants sont mélangés avant l'entrée dans la chambre d'inhalation comparativement avec l'exposition au formaldéhyde seul ou si les composants sont mélangés après l'entrée dans la chambre (IARC, 1992).
Une étude chez des rats mâles rapporte que l'exposition simultanée au chlorure d'hydrogène (10 ppm) et au formaldéhyde (15 ppm) augmente l'incidence de tumeurs nasales lorsque les deux composants sont mélangés avant l'entrée dans la chambre d'inhalation comparativement avec l'exposition au formaldéhyde seul ou si les composants sont mélangés après l'entrée dans la chambre.
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CNESST.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
En cas de gelure, appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes afin d'éliminer le produit. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
En cas de gelure, appliquer de l’eau tiède et consulter immédiatement un médecin.
Mise à jour : 2021-05-27
Danger
Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Toxique par inhalation (H331) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Ce produit pourrait être corrosif pour les métaux, veuillez contacter le fournisseur pour plus d'information.
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1050
http://echa.europa.eu/information-on-chemicals/registered-substancesECHA CHEM (europa.eu)
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.