Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 140-88-5
Formule moléculaire brute : C5H8O2
Noms français :
Noms anglais :
L'acrylate d'éthyle sert presqu'exclusivement à la production de polymères (homopolymères et copolymères). Ces derniers, sous forme d'émulsion, sont très utilisés pour la production de peintures, revêtements, enduits pour textiles, papiers et cuirs, scellants, résines et fibres acryliques. Ils sont également utilisés dans la fabrication de matériaux superabsorbants et de détergents.
L'acrylate d'éthyle a déjà été utilisé comme agent aromatisant et fragrance dans les aliments.
Mise à jour : 2020-03-04
L'acrylate d'éthyle est un liquide incolore. Il a une odeur âcre et pénétrante.
En milieu de travail, l'exposition à l'acrylate d'éthyle peut se produire autant par les vapeurs que par le liquide, du fait de la volatilité relativement élevée du produit (environ 2 fois celle de l'eau à 20 °C) et de son point d'ébullition semblable à celui de l'eau.
Exposition aux vapeurs
L'odeur de l'acrylate d'éthyle peut être détectée à partir de moins de 0,01 ppm. Cette valeur est inférieure à la VEMP (5 ppm), à la VECD (15 ppm), à la valeur de DIVS (300 ppm) et à la limite inférieure d'explosibilité (LIE = 1,8 % ou 18 000 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, l'odeur ne demeure qu'un indicateur de danger, seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a aussi été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
En raison de sa grande volatilité (tension de vapeur de 29,5 mm de Hg à 20 °C soit environ 1,5 fois celle de l'eau), une grande quantité du produit risque de s'évaporer en cas notamment de fuite ou de déversement. Puisque sa concentration à saturation est de 38 800 ppm à 20 °C, la concentration en vapeur d'acrylate d'éthyle dans l'air peut dépasser la VEMP, la VECD, la valeur de DIVS et la LIE.
Exposition au liquide
À cause de sa volatilité élevée, ce produit s'évapore rapidement lorsqu'il est versé sur une surface. En cas de contact avec le liquide, il est irritant, corrosif et absorbé par contact cutané.En raison de sa solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau abondant devrait permettre l'élimination du produit.
Mise à jour : 2006-03-22
InflammabilitéL'acrylate d'éthyle est un liquide très inflammable. Il peut s'enflammer en présence d'une source d'inflammation, telle que surface chaude, flamme nue, étincelle ou chaleur, lorsque sa concentration dans l'air se trouve à l'intérieur des limites d'explosivité. Les vapeurs d'acrylate d'éthyle étant plus lourdes que l'air, elles peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et causer un retour de flamme. L'acrylate d'éthyle étant peu soluble dans l'eau et de moindre densité que l'eau, il peut flotter à la surface de cette dernière et ainsi se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
ExplosibilitéL'acrylate d'éthyle peut exploser si ses vapeurs sont en mélange avec l'air. Il peut également polymériser de manière explosive suite à l'épuisement de l'inhibiteur.
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse antialcool.L'eau peut être inefficace comme moyen d'extinction mais peut être utilisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil de rpotection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements de protection couvrant tout le corps. Refroidir les contenants exposés avec de l'eau pulvérisée. Le produit peut polymériser à la chaleur du feu et rompre son contenant de manière violente.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, fumée âcre.
Se référer à la méthode d'analyse 319-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST140-88-5.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (5 ppm ou 20 mg/m³) ou à la VECD (15 ppm ou 61 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéL'acrylate d'éthyle polymérise spontanément en présence de lumière ou de chaleur, s'il ne contient pas d'inhibiteur. Cette polymérisation est très exothermique et elle peut rapidement devenir violente et présenter un risque élevé de feu ou d'explosion.Les vapeurs d'acrylate d'éthyle ne contiennent pas d'inhibiteur et peuvent polymériser, après condensation, dans les bouches de ventilation, les évents de réservoirs et autres espaces réduits.
IncompatibilitéL'acrylate d'éthyle est incompatible avec les substances suivantes : les agents oxydants, les acides forts, les bases fortes et les amines. Ces substances peuvent initier la polymérisation, qui est très exothermique et qui peut rapidement devenir un risque élevé de feu ou d'explosion.Une atmosphère trop faible en oxygène (< 5 %), ou l'utilisation d'une atmosphère inerte, peut rendre inefficace l'inhibiteur et provoquer la polymérisation.
Produits de décompositionDécomposition thermique : fumée âcre et irritante, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Plusieurs types de contaminants peuvent déstabiliser l'acrylate d'éthyle et provoquer la polymérisation. On peut citer les composés azoïques, les azotures, les éthers, les acides et esters polyinsaturés conjugués, les aldéhydes et certaines cétones, certains halogénures inorganiques tels le chlorure de thionyle et le chlorure de sulfuryle, les anhydrides carboxyliques et les thiols.
Mise à jour : 2015-04-07
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
L'acrylate d'éthyle est un produit très inflammable : manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. L'appareillage doit être mis à la masse et à la terre. Utiliser des outils anti-étincelles. Éviter tout contact avec la peau. Porter un équipement de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil de protection respiratoire approprié. Ce produit est corrosif : s'il est manipulé régulièrement ou fréquemment, des douches oculaires ou des douches de secours conformes doivent être mises à la disposition des travailleurs, et être situées aux environs du poste de travail. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes aux RSST, NFPA 30 et CNPI, à l'écart des matières incompatibles.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'acrylate d'éthyle est un liquide très inflammable qui doit être entreposé selon les dispositions prévues au RSST, au CNPI et au « Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 ». Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un endroit frais, sombre et bien ventilé, à l'écart des matières oxydantes et autres matières incompatibles. Les contenants doivent être mis à la masse et à la terre. La température d'entreposage devrait être contrôlée et surveillée. Suivre les recommandations du fabricant quant à la durée de vie et aux conditions d'entreposage. Au besoin, la teneur en inhibiteur de polymérisation devrait être vérifiée périodiquement. La présence d'oxygène dissout étant requise pour maintenir l'efficacité de l'inhibiteur, il faut donc éviter d'entreposer sous atmosphère inerte.
En cas de fuite ou déversement mineur : ne pas toucher aux contenants endommagés ou aux produits déversés sans porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés, des lunettes de sécurité et, si nécessaire, un appareil de protection respiratoire adéquat. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit absorbant non combustible et non toxique et mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer les absorbants contaminés.En cas de fuite ou déversement majeur : évacuer la zone dangereuse et établir un périmètre de sécurité; consulter un expert. Restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Porter un équipement de protection complet, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la masse et à la terre. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Réduire la concentration des vapeurs en arrosant avec de l'eau pulvérisée. Couvrir de terre sèche, de sable ou de tout autre produit non combustible et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer le matériel absorbé.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures. Quand tout le liquide a été absorbé, ramasser le mélange, mettre dans un contenant hermétique bien identifié. Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux.Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2006-03-16
En milieu de travail, l'acrylate d'éthyle est absorbé principalement par les voies respiratoires. Il peut également être absorbé par la peau et les voies digestives.
Chez l'humain, il n'y a pas de donnée sur la toxicocinétique de l'acrylate d'éthyle.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Mise à jour : 2017-10-12
Ce produit est irritant et corrosif pour les yeux, la peau, les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).
Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité.
L'exposition aux vapeurs cause l'irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures.Suite au contact répété ou prolongé, ce produit peut causer une dermite de contact de type irritatif.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Une étude de 1978, citée par l'ACGIH rapporte que l'inhalation de concentrations variant de 50 à 75 ppm cause des maux de tête, des vertiges et des nausées. Ces données n'ont pas été corrobées par d'autres études depuis.
Une étude chez des rats et souris exposés par inhalation à des concentrations allant jusqu'à 75 ppm n'a pas rapporté d'effet systémique.
Ce produit cause de la sensibilisation cutanée.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Plusieurs études chez l'humain donnent des réponses positives suite à des tests épicutanés effectués avec des batteries standards de produits. Cependant, la majorité des patients ont également des réponses positives à d'autres acrylates ou méthacrylates. Il y a peu ou pas d'études rapportant de la sensibilisation cutanée spécifiquement à l'acrylate d'éthyle.
Les études animales ont donné les résultats suivants. Sept cochons d'Inde sur huit ont montré des réponses positives suite à des tests épicutanés avec adjuvant (complet de Freund). Dans une autre étude, des réponses positives ont été observées chez 17 de 20 animaux après 24 heures et chez 12 d'entre eux après 48 heures suite à des tests cutanés sans adjuvant (test de Buehler). Lors d'un test de maximisation (GPMT), il n'y a eu aucune réponse positive. Les résultats d'un essai des ganglions lymphatiques locaux (LLNA) chez la souris avec une solution 50 % étaient positifs.
La littérature rapporte le cas de deux individus sensibilisés à l'acrylate de 2-éthylhexyle et à l'acide N-tert-butyl maléamique qui ont réagi avec l'acrylate d'éthyle.
Une étude chez le cochon d'Inde a montré une sensibilisation croisée à plusieurs autres acrylates (acrylate de butyle, de pentyle, etc.).
Développement prénatal
Études chez l'animal
Exposition par inhalation
Murray et al. (1981) ont exposé des rats (0, 50 et 150 ppm; pureté 99,7 %; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les implants, le nombre de fœtus vivants, les résorptions, la proportion des sexes et la taille des fœtus aux doses testées. Les auteurs ont rapporté un retard d'ossification aux deux doses, qu'ils ont jugé comme sans signification toxicologique. Aucune augmentation significative des malformations n'a été notée à 50 et 150 ppm. Des signes de toxicité maternelle ont été observés à 150 ppm : diminution significative du gain de poids, de la consommation d'aliments et augmentation significative de la consommation d'eau.
Une seconde étude a été effectuée chez le rat (0, 25, 50, 100 et 200 ppm; pureté > 99 %; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Aucun effet n'a été observé concernant les implants, le nombre de fœtus vivants, les résorptions et la proportion des sexes. Une diminution significative du poids fœtal a été notée à la plus forte dose en présence de toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids et du gain absolu de poids). Aucune augmentation significative des malformations externes, squelettiques et viscérales n'a été rapportée (Saillenfait et al., 1999).
Exposition par voie orale
Des rats ont été exposés par gavage (0, 25, 50 100, 200 et 400 mg/kg; pureté et véhicule non précisés; jours 7 à 16 de la gestation). De la toxicité maternelle a été rapportée à toutes les doses (diminution du gain de poids, sans donnée statistique). Une augmentation significative du nombre de résorptions a été observée aux trois doses les plus élevées sans effet significatif sur le nombre de fœtus vivants. Des malformations squelettiques ont été rapportées pour tous les groupes exposés. Il s'agit d'un résumé incomplet car plusieurs paramètres ne sont pas précisés (Pietrowicz et al., 1980 cités dans l'ECETOC 1994).
Système reproducteur
Chez des rats et souris exposés par inhalation (0, 5, 25 et 75 ppm; 6 h/j; 5j/sem. pendant 27 mois; 0 et 250 ppm pendant 6 mois), il n’y a pas eu d’atteinte histopathologique des organes reproducteurs mâles et femelles (Miller et al, 1985).
Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité et de cancérogénicité chez le rat et la souris par gavage (véhicule huile de maïs; 0, 100 et 200 mg/kg; 5 j/sem. pendant 103 semaines). Aucune atteinte histopathologique des organes reproducteurs mâles et femelles n'a été observée chez les deux espèces.
Mise à jour : 2020-02-19
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2019) considère que l'acrylate d'éthyle est peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B).
L'ACGIH (2001), le considère non classifiable comme cancérogène pour l'homme, car les études animales montrant des évidences d'effet cancérogène ont été faites par ingestion (groupe A4).
Effets cancérogènes
Étude chez l'humain
Une étude épidémiologique a été effectuée sur trois cohortes de travailleurs exposés à l'acrylate d'éthyle, au méthacrylate de méthyle ainsi qu'à d'autres substances de 1933 à 1982 dans deux usines aux États-Unis. Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation du taux de mortalité dans deux de ces cohortes. Ils ont noté une augmentation du taux de mortalité par cancer du colon et du rectum chez les travailleurs ayant été exposés à l'acrylate d'éthyle et au méthacrylate de méthyle de 1933 à 1945 (Walker et al., 1991).Études chez l'animalExposition par inhalation
Une étude effectuée chez le rat et la souris n'a pas mis en évidence d'effet cancérogène (0, 5, 25 et 75 ppm; 6 h/j; 5j/sem. pendant 27 mois; 0 et 250 ppm pendant 6 mois) (Miller et al., 1985).
Exposition par ingestion
Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité et de cancérogénicité chez le rat et la souris par gavage (véhicule huile de maïs; 0, 100 et 200 mg/kg; 5 j/sem. pendant 103 semaines). Une augmentation dose-réponse non significative des tumeurs du préestomac (papillomes et carcinomes) a été rapportée pour les deux espèces ainsi qu'une irritation de la muqueuse. Les résultats montrent que l'acrylate d'éthyle a un effet cancérogène sur le préestomac des rongeurs exposés. Cette partie non glandulaire de l'estomac des rongeurs est absente chez l'humain.
Une étude chez le rat (0, 6, 60, et 2 000 mg/l dans l'eau de boisson; pendant 2 ans; équivalant à 0, 0,46, 4,7 et 115 mg/kg pour les mâles et 0, 0,69, 6,3 et 163 mg/kg pour les femelles) n'a pas rapporté d'effet cancérogène (Borzelleca et al.,1964 cités dans l'ECETOC 1994).
Exposition par voie cutanée
Aucune évidence d'effet cancérogène n'a été observée chez des souris exposées (0 et 23 mg; sans occlusion; 3 fois/sem. pendant toute leur vie) (De Pass et al., 1984).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité Un test in vitro de transformation cellulaire s'est avéré positif sur des cellules épithéliales de la trachée du rat (Steele et al., 1989 cités l'ECETOC 1994).
Effet sur cellules somatiques
Deux études concernant le bris de l’ADN à simple brin ont donné des résultats négatifs, l'une sur le préestomac du rat par ingestion et l'autre sur les leucocytes de souris par application cutanée.
Une réponse négative a été obtenue lors d'un essai du micronoyau sur les érythrocytes de souris (application cutanée). Quatre autres tests du micronoyau effectués par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale) ont donné des résultats divergents, deux résultats furent positifs et deux négatifs.
Un test d'aberrations chromosomiques et un d'échange de chromatides sœurs sur les splénocytes de souris se sont avérés négatifs par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale).
Études in vitro
Plusieurs tests ont donné des résultats positifs, quatre de mutation génique sur des cellules du lymphome de souris et cinq d'aberrations chromosomiques (splénocytes, cellules du lymphome de souris et cellules pulmonaires et ovariennes du hamster chinois). Un test d'échange de chromatides sœurs (splénocytes de souris) et deux tests de mutation génique (cellules ovariennes du hamster chinois) furent négatifs.
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST.
Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l'eau pendant au moins 20 minutes ou jusqu'à ce que le produit soit éliminé. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2008-08-15
Danger
Liquide et vapeurs très inflammables (H225) Nocif en cas d’ingestion (H302) Nocif par contact cutané (H312) Toxique par inhalation (H331) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
Commentaires7 53 : Ce produit est généralement commercialisé avec un inhibiteur. Par conséquent, la classification des risques liés à la santé pourrait être différente, selon l'inhibiteur utilisé et sa concentration. La classification des risques physiques tient compte de son état inhibé. Cependant, sous certaines conditions (par exemple, déplétion ou absence de l’inhibiteur) une polymérisation dangereuse peut se produire.
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1917
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.