Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7439-97-6
Formule moléculaire brute : Hg
Noms français :
Noms anglais :
Le mercure est utilisé principalement dans :
Le mercure peut provenir d'une source de contamination telle que :
Mise à jour : 2007-01-04
Le mercure est un liquide mobile, fluide, très dense, légèrement volatil, de couleur argenté et n'ayant aucune odeur.
Le mercure est un liquide mille fois moins volatil que l'eau à la température de la pièce. Par contre, il peut émettre des vapeurs en quantité appréciable surtout s'il est placé près d'une source de chaleur ou s'il est agité mécaniquement. Les vapeurs de mercure ont tendance à se condenser sur les surfaces froides.
Exposition aux vapeurs : Le mercure ne possède pas d'odeur. On ne peut donc déceler la présence de vapeurs de mercure que par des instruments de mesure. À la température de la pièce (20° C), le mercure possède une concentration à saturation de 1,6 ppm (13 mg/m³), ce qui représente 160 fois la VEMP (0,003 ppm ou 0,025 mg/m³). Ceci a pour conséquence qu'en cas de fuite ou de déversement, dans une pièce, une quantité appréciable de mercure s'évapore et la VEMP est facilement dépassée. Toutefois, en pratique, la valeur DIVS (1,2 ppm ou 10 mg/m³) n'est jamais dépassée, même si elle est très près de la concentration à saturation.
Exposition au liquide : L'exposition au mercure liquide en milieu de travail est peu fréquente. Elle survient principalement lors du bris accidentel d'un thermomètre ou d'un sphygmomanomètre (appareil pour mesuré la tension artérielle). Le mercure liquide peut être absorbé par la peau, il l'est encore plus s'il est finement divisé. Cependant, l'absorption par l'inhalation des vapeurs de mercure représente un danger beaucoup plus important.
Mise à jour : 2000-06-29
Mise à jour : 2000-07-10
InflammabilitéCe produit est ininflammable.Le mercure ne présente pas de risque d'incendie ou d'explosion.
Mise à jour : 2000-06-28
Moyens d'extinctionSi le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tous moyens d'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome. Le mercure est légèrement volatil à la température ambiante (0,0012 mm de Hg (0,00016 kPa) à 20 °C) mais la concentration des vapeurs augmente avec la température et peut devenir une source importante de contamination dans un incendie impliquant du mercure à l'état liquide (élémentaire).
Il y a formation d'oxyde mercurique. Cette réaction d'oxydation est plus rapide avec l'augmentation de la température et maximale vers 350 °C, elle s'inverse (décomposition) vers 400 °C.
Mise à jour : 2013-12-06
Se référer aux méthodes d'analyse contenues dans le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou au site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7439-97-6-F4.html
Des tubes colorimétriques spécifiques peuvent être utilisés afin de détecter la présence du contaminant.
Tel qu'indiqué dans le Guide de surveillance biologique de l'exposition de l'IRSST, le paramètre biologique, l'indice biologique d'exposition (IBE), le moment du prélèvement ainsi que la périodicité des prélèvements sont les suivants :
Ces IBE ne s'applique pas à l'exposition aux dérivés organiques du mercure.L'IBE proposé pour ce paramètre biologique est basé sur la connaissance de la relation dose interne/effets. La SBE est donc un outil à privilégier pour l'évaluation des expositions.
Pour obtenir des informations sur la démarche stratégique et l'interprétation des résultats, veuillez vous référer au guide disponible via le site internet de l'IRSST à l'adresse suivante: http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/T-03.pdf
Mise à jour : 2000-05-11
Dans les établissements de santé ou autre, des actions sont possibles pour réduire, et éventuellement éliminer complètement, l'utilisation du mercure. En conséquence, réduire l'exposition au mercure du personnel et des patients. Dans le cadre de sa politique d'achat, un établissement devrait, de façon volontaire, développer et mettre en oeuvre une stratégie d'élimination de l'utilisation du mercure dans son milieu. Les responsables des achats devraient notamment, lors de l'acquisition de nouveau sphygmomanomètres (appareil à mesurer la pression) et thermomètres, privilégier l'achat d'équipements ne contenant pas de mercure métallique. Une telle stratégie peut également être mise en oeuvre concernant d'autres instruments et des produits contenant du mercure.
Remplacement des sphygmomanomètres (appareil pour mesurer la tension artérielle) Au lieu d'acheter des sphygmomanomètres au mercure, les établissements peuvent se procurer des sphygmomanomètres anéroïdes standards (à cadran), portatifs, muraux ou mobiles. Les sphygmomanomètres anéroïdes sont des instruments qui peuvent remplacer les sphygmomanomètres dans la plupart des situations. Les représentant des manufacturiers peuvent conseiller les acheteurs.
Remplacement des thermomètresAu lieu d'acheter des thermomètres au mercure, les établissements peuvent opter pour des thermomètres au Galinstan® (mélange non toxique de gallium, d'indium et d'étain), à alcool ou électroniques. Cette recommandation est particulièrement indiquée dans les pouponières et les unités néonatales.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,025 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Mise à jour : 2000-05-12
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes : chauffé en présence d'air, il s'oxyde lentement en monoxyde de mercure (HgO), et plus rapidement en présence d'humidité.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances : l'acide nitrique, l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique chaud. La plupart des métaux s'y dissolvent pour former un amalgame. Le mercure forme un amalgame avec la plupart des métaux. Cette formation peut s'accompagner d'un affaiblissement considérable d'une structure métallique s'apparentant à de la corrosion. Il forme avec l'acétylène, l'ammoniac ou le dioxyde de chlore des dérivés sensibles aux chocs et favorisant l'ignition.
Produits de décompositionCe produit ne se décompose pas, il s'évapore lentement dans l'air à la température de la pièce. Il s'évapore plus rapidement lorsqu'il est chauffé ou en présence d'une source lumineuse.
Mise à jour : 2015-04-09
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact du mercure avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil de protection respiratoire approprié. Ne pas boire ou manger pendant l'utilisation. Enlever les vêtements contaminés et les laver avant de les réutiliser. Récupérer le plutôt possible un déversement pour éviter une contamination.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver le mercure à l'abri des matières oxydantes et des acides. Conserver dans un endroit frais, sec et à l'abri des métaux. Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit bien ventilé. Entreposer dans un endroit dont le sol et les parois sont imperméables.
Mise à jour : 1999-12-06
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Pour une pièce contaminée par le mercure, le Centre de Toxicologie du Québec (CTQ) propose une procédure détaillée de décontamination, qui est disponible à l'adresse Web suivante :
http://www.inspq.qc.ca:80/ctq/bulletin/articles/mercure.asp
Consulter la section : "commentaires" pour un résumé de cette procédure.
Consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2009-12-08
Gestion d'un accident mineur avec du mercure :
Exemple d'un thermomètre qui se brise sur un plancher. Les étapes à suivre sont les suivantes :
Gestion d'un accident majeur avec du mercure métallique :
On parle d'un accident majeur lorsque la quantité de mercure dépasse 100 g comme dans le cas du bris d'un sphygmomanomètre (appareil servant à mesurer la tension artérielle) qui contient généralement 30 ml de mercure métallique ou 406 g. Nous déconseillons aux personnes non entraînées à la décontamination du mercure de faire la gestion d'un tel déversement car les concentrations de mercure dans l'air lorsque le mercure est récupéré sont habituellement de 20 à 40 fois la norme admissible en milieu industriel (valeur d'exposition moyenne pondéré ou VEMP) qui est de 0,025 mg/m³. Lors de ce travail de décontamination, il faut évaluer en continu les concentrations de mercure dans l'air et porter un équipement de protection individuelle. De ce fait, nous recommandons la procédure suivante s'il y a un déversement majeur de mercure dans un local donné :
Le travail du spécialiste en décontamination consistera à effectuer les étapes suivantes :
On considère un milieu de travail comme décontaminé lorsque la concentration maximale de mercure dans l'air est inférieure à 0,005 mg/m³ lorsque les fenêtres sont fermées, que les sources de chaleur fonctionnent et qu'on souffle de l'air, fourni par un compresseur ajusté à une pression de 100 psi, sur les rebords de murs, planchers et sur les sources de chaleur. En milieu résidentiel, on essaie de ne pas dépasser un taux maximal de 0,001 mg/m³, s'il y a des jeunes enfants ou des femmes enceintes qui demeurent dans la maison. Dans ce dernier cas, on utilisera un détecteur plus sensible que le Jerome 431-X. Il s'agit d'un moniteur Pharmacia dont le principe de fonctionnement est basé sur l'absorption atomique du mercure métallique à 254 nm dans une cellule de 30 cm. La limite de détection de cet appareil est inférieure à 0,001 mg/m³ et il a l'avantage de ne pas se saturer lors de l'évaluation, ce qui en fait le moniteur idéal pour assister le spécialiste en décontamination lors des déversements majeurs de mercure métallique.
Pour effectuer le suivi, nous recommandons de suivre le protocole préparé par le CTQ. En résumé, ce protocole vise à évaluer les taux de base, la concentration moyenne de mercure dans l'air lorsqu'il y a des activités normales et le taux maximum de mercure dans l'air des pièces décontaminées en faisant des actions qui mettent à nouveau le mercure en circulation dans l'air. L'appareil de mesure qui doit être utilisé est le Jerome 431-X que l'on doit réserver à l'IRSST (Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail). Le fonctionnement de cet appareil est basé sur le principe de l'amalgamation du mercure sur l'or. La sensibilité du Jerome 431-X est de 0,003 mg/m³. Il est spécifique aux vapeurs de mercure.
Bris d’une ampoule fluoro-compacte :
Un avis scientifique de l'institut national de santé publique du Québec sur les risques pour la santé de l’exposition au mercure lors du bris d’ampoules fluo-compactes a été publié. Elle révèle que lors du bris d’une ampoule fluo-compacte, la quantité de mercure qui s’échappe est évaluée à environ 1 mg sur une période de quelques jours. Il est certain que si cette quantité de mercure est libérée dans une petite pièce peu ou non ventilée, la concentration de mercure dans l’air pourra dépasser la limite de 0,2 µg/m3. Considérant que la concentration de référence (RfC) de 0,2 µg/m3 a été établie pour une exposition pendant la vie entière, que le bris d’une ampoule fluo-compacte est un événement rare et ponctuel et que la période de dépassement de la RfC suite au bris d’une ampoule est de courte durée, le risque d’effets néfastes sur la santé provenant d’une telle exposition est très faible.
Mise à jour : 2006-06-27
En milieu de travail, le mercure est principalement absorbé sous forme de vapeurs par les voies respiratoires. Il peut également être absorbé par la peau tandis que l'absorption par la voie digestive est très faible.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Mécanisme d'action
Valeur biologique pour une population non exposée professionnellement
le mercure inorganique urinaire : < 1,7 nmol/mmol de créatinine. le mercure inorganique sanguin : < 25 nmol/l.
Mise à jour : 2000-03-20
Le mercure liquide n'est pas irritant ou corrosif pour la peau et les yeux. L'inhalation de fortes concentrations de vapeurs (1 à 3 mg/m³) provoque une irritation des yeux avec une sensation de brûlure et une conjonctivite. L'irritation des voies respiratoires se traduit par de la toux, une douleur à la poitrine et des difficultés respiratoires. Dans les cas graves, les symptômes peuvent évoluer vers l'oedème pulmonaire et la mort. Les symptômes de l'oedème pulmonaire se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver les symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Mise à jour : 2011-01-06
Suite à l'inhalation de fortes concentrations de vapeurs (1 à 3 mg/m³) on observe les symptômes suivants : un goût métallique, des tremblements, de la fièvre, des nausées, des vomissements et la diarrhée. Ces symptômes peuvent être accompagnés de douleurs musculaires, de troubles neuropsychologiques et d'insuffisance rénale. Des effets sur les voies respiratoires tels que la pneumonite et la bronchite ont également été observés. Sans traitement, la mort peut survenir par état de choc et détresse respiratoire.
Inhalation de vapeurs: L'intoxication par le mercure (hydrargyrisme) évolue au début de manière insidieuse et les premiers signes sont discrets et peu spécifiques.
Une salivation excessive et une douleur aux gencives peuvent constituer des signes précoces d'intoxication. Ils sont accompagnés d'un goût métallique et d'inflammation des gencives.
La manifestation principale est une atteinte du système nerveux central dont le symptôme le plus caractéristique, bien qu'il ne soit pas nécessairement le plus précoce, est le tremblement qui débute dans les doigts, la langue et les lèvres. Il entraîne une modification caractéristique de l'écriture. Il s'étend ensuite aux membres rendant difficiles les mouvements précis. Dans les cas sévères, un tremblement généralisé avec des spasmes chroniques et douloureux dans les extrémités peuvent survenir. La régression après l'arrêt de l'exposition est possible.
Des modifications du comportement incluant des troubles du caractère et de la personnalité peuvent se présenter sous forme de timidité excessive, de perte de contrôle, de tendance à chercher querelle ou à négliger le travail et la famille, des sautes d'humeur, une inversion du rythme du sommeil, une perte de mémoire, de l'anxiété, des hallucinations, des accès de manie et une dépression. Les performances psychomotrices, telles que la mémoire verbale et visuelle ou le temps réponse de certains mouvements sont aussi perturbées. On note aussi chez certains travailleurs des anomalies du tracé électroencéphalographique. Suite à l'arrêt de l'exposition, certains effets cognitifs, comme la perte de mémoire, peuvent être permanents.
L'atteinte du système nerveux périphérique est assez fréquente et se traduit par des troubles sensitifs dans les mains et les pieds, une réduction du champ visuel et une réduction de la vitesse de conduction des nerfs périphériques.
L'atteinte rénale est par contre assez rare et se présente sous forme de lésions glomérulaires et tubulaires.
On note aussi une coloration brunâtre du cristallin (mercurialentis) qui n'amène pas de changement de l'acuité visuelle. Une étude rapporte également une perte de la vision réversible des couleurs essentiellement dans la gamme bleu-jaune.
Dans la majorité des études sur les effets chroniques de l'exposition au mercure, le niveau d'exposition est exprimé en niveau de mercure urinaire ou sanguin. Le niveau d'exposition dans l'air chez les travailleurs exposés est rarement déterminé mais il a parfois été estimé par les analyses des niveaux de mercure dans l'urine ou le sang.
Une sensibilisation cutanée qui se manifeste par de l'eczéma n'a été que rarement rapporté pour le mercure élémentaire. Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Les cas de sensibilisation cutanée au mercure élementaire reliés au travail sont rares. On les retrouve surtout parmi le personnel médical ou dentaire suite à la manipulation d'amalgames dentaires ou aux bris d'appareil de mesure, notamment le thermomètre. Ces cas sont, en général, mal documentés du point de vue de l'atopie ou de l'exposition antérieure à des produits contenant différents composés de mercure. Le mercure sous différentes formes était présent dans de nombreux médicaments spécialement dans des antiseptiques comme le mercurochrome et le thimérosal. Aujourd'hui, il est encore présent dans plusieurs produits cosmétiques comme agent antiseptique ou fongicide et crème décolorante. On pense que les tests épicutanés positifs pour le mercure élementaire seraient, en fait, une réaction due à une exposition antérieure à d'autres composés de mercure.
Il y a possibilité de sensibilisation croisée avec les composés organiques et inorganiques du mercure.
Placenta
Le mercure métallique est plus liposoluble que sous la forme d'ion mercurique et diffuse ainsi plus aisément à travers les membranes cellulaires, notamment le placenta. Chez la souris, l'accumulation de mercure dans le foetus semble augmenter au cours de la gestation.
Développement prénatal
Études chez l'humain On trouve dans la littérature scientifique plusieurs études concernant l'avortement spontané chez des travailleuses exposées au mercure métallique dans diverses industries et dans des cabinets dentaires (Vyskocil et al., 1995). Elles sont conflictuelles et difficiles à évaluer en raison de divers biais mais la plupart d'entre elles sont négatives. Dans plusieurs de ces études, les données d'exposition sont approximatives. Plusieurs études épidémiologiques n'ont pas montré d'association entre l'exposition de travailleuses au mercure métallique (principalement en dentisterie) et une incidence accrue d'anomalies congénitales (Vyskocil et al., 1995). Seulement quelques-unes rapportent une augmentation de l'incidence des malformations congénitales (Elghany et al., 1997; Schuurs, 1999). Quelques études de cas ont également été publiées et présentent des résultats contradictoires en ce qui concerne l'incidence d'avortement spontané ou d'anomalies congénitales (Vyskocil et al., 1995; Warfvinge, 1995; Koos et al., 1995). Études chez l'animal Vyskocil et al. (1995) rapportent une étude de Baranski et Szymczyk (1973) au cours de laquelle des rates ont été exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (2,5 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; 3 semaines avant l'accouplement et aux jours 7 à 20 de la gestation). Au cours des deuxième et troisième semaines d'exposition, de la toxicité maternelle a été observée (agitation et tremblements du corps entier). Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence d'anomalies physiques chez les rejetons. Par contre, ils ont observé un nombre réduit de foetus vivants à la naissance. Tous les rejetons sont morts dans les 6 jours suivant la naissance. Selon Vyskocil et al. (1995), les auteurs indiquent que le mauvais état de santé des mères a contribué au taux de mortalité élevé. Ils ajoutent que cette étude n'est pas concluante en ce qui concerne les effets sur le développement. Rao et al. (1982a) ont publié le résumé d'une étude par inhalation de vapeurs de mercure métallique chez le rat (0, 0,1 à 5 mg/m³; jours 1 à 21 ou 10 à 15 de la gestation). Une réduction du gain de poids maternel ainsi qu'une augmentation des résorptions et une diminution du poids foetal ont été observées. Les résultats préliminaires de l'examen des tissus mous et du squelette des foetus n'ont pas révélé d'anomalies significatives sauf un retard d'ossification chez les rejetons de mères exposées à 5 mg/m³ pendant les jours 10 à 15 de la gestation. Étant donné le peu de données disponibles (absence de données quantitatives, de données statistiques et du type de paramètres mesurés), on ne peut tirer de conclusion de cette étude. Le résumé d'une seconde étude publiée par Rao et al. (1982b) indique qu'ils n'ont observé aucun effet sur les résorptions, le poids foetal et le gain de poids maternel suite à l'exposition par inhalation de rates à 0,1 mg/m³ de vapeurs de mercure aux jours 1 à 21 de la gestation. Les résultats présentés sont beaucoup trop incomplets pour permettre de tirer des conlusions. Une étude dont seul le résumé est publié (Steffek et al., 1987), rapporte que l'exposition de rats à des vapeurs de mercure métallique n'a pas eu d'effet sur l'incidence des résorptions et des malformations à 0,1 mg/m³ (0,1, 0,5, 1,0 mg/m³; jours 1 à 20 ou 10 à 15 de la gestation). L'exposition à 0,5 mg/m³ a provoqué une augmentation de l'incidence des résorptions et des malformations crâniennes chez 2 rejetons sur 115. L'exposition à 1,0 mg/m³ a montré une augmentation de l'incidence des résorptions. Étant donné le peu de données disponibles (nombre d'animaux utilisés non précisé pour certaines concentrations, durée quotidienne d'exposition non spécifiée, possibilité de toxicité maternelle, absence d'étude statistique des résultats), on ne peut tirer aucune conclusion de cette étude. Goering et al. (1992) citent une étude de Berlin et al. (1992) dont seul le résumé est disponible. L'étude a été effectuée chez un nombre restreint de singes exposés par inhalation à des vapeurs de mercure (0, 1,0 mg/m³; de la semaine 3 à 7 de la gestation jusqu'à la naissance vers la semaine 22; un singe étant exposé 24 h/j, quatre étant exposés 7 h/j pendant 5 j/sem. et cinq étant exposés 4 h/j pendant 5 j/sem.). On rapporte une incidence de 60 % d'issues anormales de la gestation (avortement et mortalité néonatale) comparativement à 5 % pour le groupe contrôle. Une diminution du poids à la naissance a également été observée. Étant donné le peu de données disponibles (dont les données statistiques et les paramètres mesurés), on ne peut tirer de conclusion de cette étude.
Études chez l'humain
On trouve dans la littérature scientifique plusieurs études concernant l'avortement spontané chez des travailleuses exposées au mercure métallique dans diverses industries et dans des cabinets dentaires (Vyskocil et al., 1995). Elles sont conflictuelles et difficiles à évaluer en raison de divers biais mais la plupart d'entre elles sont négatives. Dans plusieurs de ces études, les données d'exposition sont approximatives.
Plusieurs études épidémiologiques n'ont pas montré d'association entre l'exposition de travailleuses au mercure métallique (principalement en dentisterie) et une incidence accrue d'anomalies congénitales (Vyskocil et al., 1995). Seulement quelques-unes rapportent une augmentation de l'incidence des malformations congénitales (Elghany et al., 1997; Schuurs, 1999).
Quelques études de cas ont également été publiées et présentent des résultats contradictoires en ce qui concerne l'incidence d'avortement spontané ou d'anomalies congénitales (Vyskocil et al., 1995; Warfvinge, 1995; Koos et al., 1995).
Études chez l'animal
Vyskocil et al. (1995) rapportent une étude de Baranski et Szymczyk (1973) au cours de laquelle des rates ont été exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (2,5 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; 3 semaines avant l'accouplement et aux jours 7 à 20 de la gestation). Au cours des deuxième et troisième semaines d'exposition, de la toxicité maternelle a été observée (agitation et tremblements du corps entier). Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence d'anomalies physiques chez les rejetons. Par contre, ils ont observé un nombre réduit de foetus vivants à la naissance. Tous les rejetons sont morts dans les 6 jours suivant la naissance. Selon Vyskocil et al. (1995), les auteurs indiquent que le mauvais état de santé des mères a contribué au taux de mortalité élevé. Ils ajoutent que cette étude n'est pas concluante en ce qui concerne les effets sur le développement.
Rao et al. (1982a) ont publié le résumé d'une étude par inhalation de vapeurs de mercure métallique chez le rat (0, 0,1 à 5 mg/m³; jours 1 à 21 ou 10 à 15 de la gestation). Une réduction du gain de poids maternel ainsi qu'une augmentation des résorptions et une diminution du poids foetal ont été observées. Les résultats préliminaires de l'examen des tissus mous et du squelette des foetus n'ont pas révélé d'anomalies significatives sauf un retard d'ossification chez les rejetons de mères exposées à 5 mg/m³ pendant les jours 10 à 15 de la gestation. Étant donné le peu de données disponibles (absence de données quantitatives, de données statistiques et du type de paramètres mesurés), on ne peut tirer de conclusion de cette étude.
Le résumé d'une seconde étude publiée par Rao et al. (1982b) indique qu'ils n'ont observé aucun effet sur les résorptions, le poids foetal et le gain de poids maternel suite à l'exposition par inhalation de rates à 0,1 mg/m³ de vapeurs de mercure aux jours 1 à 21 de la gestation. Les résultats présentés sont beaucoup trop incomplets pour permettre de tirer des conlusions.
Une étude dont seul le résumé est publié (Steffek et al., 1987), rapporte que l'exposition de rats à des vapeurs de mercure métallique n'a pas eu d'effet sur l'incidence des résorptions et des malformations à 0,1 mg/m³ (0,1, 0,5, 1,0 mg/m³; jours 1 à 20 ou 10 à 15 de la gestation). L'exposition à 0,5 mg/m³ a provoqué une augmentation de l'incidence des résorptions et des malformations crâniennes chez 2 rejetons sur 115. L'exposition à 1,0 mg/m³ a montré une augmentation de l'incidence des résorptions. Étant donné le peu de données disponibles (nombre d'animaux utilisés non précisé pour certaines concentrations, durée quotidienne d'exposition non spécifiée, possibilité de toxicité maternelle, absence d'étude statistique des résultats), on ne peut tirer aucune conclusion de cette étude.
Goering et al. (1992) citent une étude de Berlin et al. (1992) dont seul le résumé est disponible. L'étude a été effectuée chez un nombre restreint de singes exposés par inhalation à des vapeurs de mercure (0, 1,0 mg/m³; de la semaine 3 à 7 de la gestation jusqu'à la naissance vers la semaine 22; un singe étant exposé 24 h/j, quatre étant exposés 7 h/j pendant 5 j/sem. et cinq étant exposés 4 h/j pendant 5 j/sem.). On rapporte une incidence de 60 % d'issues anormales de la gestation (avortement et mortalité néonatale) comparativement à 5 % pour le groupe contrôle. Une diminution du poids à la naissance a également été observée. Étant donné le peu de données disponibles (dont les données statistiques et les paramètres mesurés), on ne peut tirer de conclusion de cette étude.
Développement postnatal
Études chez l'animal Une étude a évalué l'activité motrice spontanée des rejetons de rates exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (1,8 mg/m³; 1 ou 3 h/j, ce qui correspond à des doses de 0,07 et 0,2 mg/kg/j, respectivement; jours 11 à 14 et 17 à 20 de la gestation). Les doses ont été sélectionnées de façon à ne pas induire de toxicité maternelle. Chez les rejetons, les paramètres de maturation mesurés n'ont pas été affectés (poids corporel, éruption des dents, déroulement de l'oreille, réflexe de redressement). Les tests d'activité motrice spontanée ont montré, de façon significative, une hypoactivité à l'âge de 3 mois et une hyperactivité à 14 mois. Les résultats suggèrent aussi une relation dose-réponse concernant un retard d'apprentissage à l'âge de 4 mois et un retard d'adaptation à un nouvel environnement à l'âge de 7 mois (Danielsson et al., 1993). Fredriksson et al. (1996) ont effectué des tests d'activité motrice spontanée et d'apprentissage chez le rat. Les mères ont été exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (1,8 mg/m³; 1,5 h/j, ce qui correspond à une dose de 0,1 mg/kg/j; jours 14 à 19 de la gestation). Les doses ont été sélectionnées de façon à ne pas induire de toxicité maternelle. Les résultats ont montré des changements significatifs en ce qui concerne une augmentation de l'activité et des altérations du comportement spontané et appris à l'âge de 4 ou 5 mois. Certains changements neurocomportementaux (conditionnement opérant) ont été notés chez des rejetons (âgés de 10 mois à 4 ans) de guenons exposées par inhalation à des vapeurs de mercure métallique (0, 0,5, 1 mg/m³; 4 ou 7 h/j; 5 j/sem.; pendant les 63 à 79 derniers jours de la gestation). Cette étude comportait un nombre restreint de rejetons (6) et une importante variabilité interindividuelle (Newland et al., 1996). Le résumé d'une étude de Hojo et al. (2001) rapporte qu'à l'âge de 6 mois, les rats dont les mères avaient été exposées à des vapeurs de mercure s'ajustent plus difficilement à des tests de renforcement multiple (0,3 mg/m³; 2h/j; jours 6 à 19 de la gestation). Aucune différence n'a été observée en ce qui concerne des tests simples.
Une étude a évalué l'activité motrice spontanée des rejetons de rates exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (1,8 mg/m³; 1 ou 3 h/j, ce qui correspond à des doses de 0,07 et 0,2 mg/kg/j, respectivement; jours 11 à 14 et 17 à 20 de la gestation). Les doses ont été sélectionnées de façon à ne pas induire de toxicité maternelle. Chez les rejetons, les paramètres de maturation mesurés n'ont pas été affectés (poids corporel, éruption des dents, déroulement de l'oreille, réflexe de redressement). Les tests d'activité motrice spontanée ont montré, de façon significative, une hypoactivité à l'âge de 3 mois et une hyperactivité à 14 mois. Les résultats suggèrent aussi une relation dose-réponse concernant un retard d'apprentissage à l'âge de 4 mois et un retard d'adaptation à un nouvel environnement à l'âge de 7 mois (Danielsson et al., 1993).
Fredriksson et al. (1996) ont effectué des tests d'activité motrice spontanée et d'apprentissage chez le rat. Les mères ont été exposées par inhalation à des vapeurs de mercure (1,8 mg/m³; 1,5 h/j, ce qui correspond à une dose de 0,1 mg/kg/j; jours 14 à 19 de la gestation). Les doses ont été sélectionnées de façon à ne pas induire de toxicité maternelle. Les résultats ont montré des changements significatifs en ce qui concerne une augmentation de l'activité et des altérations du comportement spontané et appris à l'âge de 4 ou 5 mois.
Certains changements neurocomportementaux (conditionnement opérant) ont été notés chez des rejetons (âgés de 10 mois à 4 ans) de guenons exposées par inhalation à des vapeurs de mercure métallique (0, 0,5, 1 mg/m³; 4 ou 7 h/j; 5 j/sem.; pendant les 63 à 79 derniers jours de la gestation). Cette étude comportait un nombre restreint de rejetons (6) et une importante variabilité interindividuelle (Newland et al., 1996).
Le résumé d'une étude de Hojo et al. (2001) rapporte qu'à l'âge de 6 mois, les rats dont les mères avaient été exposées à des vapeurs de mercure s'ajustent plus difficilement à des tests de renforcement multiple (0,3 mg/m³; 2h/j; jours 6 à 19 de la gestation). Aucune différence n'a été observée en ce qui concerne des tests simples.
Système reproducteur
Chez la femelle Plusieurs études ont porté sur l'effet d'une exposition aux vapeurs de mercure métallique sur le cycle menstruel de travailleuses (dans diverses industries et cabinets dentaires) exposées au mercure. Les résultats des études sont partagés et l'interprétation est difficile en raison de plusieurs facteurs tels le manque de détails concernant l'exposition, l'absence de données statistiques, l'exposition simultanée à plusieurs contaminants et la qualité des études elles-mêmes (Schuurs, 1999; HSE, 1995; Vyskocil et al., 1995).
Chez la femelle
Plusieurs études ont porté sur l'effet d'une exposition aux vapeurs de mercure métallique sur le cycle menstruel de travailleuses (dans diverses industries et cabinets dentaires) exposées au mercure. Les résultats des études sont partagés et l'interprétation est difficile en raison de plusieurs facteurs tels le manque de détails concernant l'exposition, l'absence de données statistiques, l'exposition simultanée à plusieurs contaminants et la qualité des études elles-mêmes (Schuurs, 1999; HSE, 1995; Vyskocil et al., 1995).
Fertilité
Les études épidémiologiques concernant des travailleurs (autant les hommes que les femmes) exposés au mercure présentent des résultats contradictoires, certaines mentionnant un effet sur la fertilité et d'autres pas. L'interprétation des données est difficile en raison de plusieurs facteurs tels le manque de détails concernant l'exposition, l'absence de données statistiques, l'exposition simultanée à plusieurs contaminants et la qualité des études elles-mêmes (CICADS, 2003; ACGIH, 2001; Schuurs, 1999; ATSDR, 1999; HSE, 1995).
Chez l'animal
On n'a pas noté d'effet significatif sur le taux de grossesse ou le nombre de sites d'implantation chez des rates exposées à des vapeurs de mercure métallique (0, 1, 2, 4 mg/m³; 2h/j, pendant 8 jours avant ou après l'accouplement). Les auteurs rapportent une diminution significative du poids corporel à la plus forte dose (Davis et al., 2001).
Une étude menée chez des rates exposées à des vapeurs de mercure métallique (0, 1, 2, 4 mg/m³; 2h/j, pendant 11 jours) a montré un allongement significatif du cycle oestral aux deux plus fortes doses. Les auteurs rapportent également une diminution significative du poids corporel à la plus forte dose (Davis et al., 2001).
L'ATSDR (1999) cite une étude de Baranski et al. (1973) qui ont exposé des rats à des vapeurs de mercure métallique par inhalation (2,5 mg/m³ en moyenne; 6 h/j; 5 j/sem. pendant 3 semaines). On rapporte un allongement du cycle oestral.
Effet hormonal
Vyskocil et al. (1995) citent trois études épidémiologiques qui ont évalué les fonctions hypophysaire et thyroïdienne chez des travailleurs exposés chroniquement aux vapeurs de mercure. Les résultats se sont avérés ambigus : les fonctions hypophysaire et thyroïdienne semblaient cliniquement normales malgré certaines différences dans les concentrations sanguines de prolactine et de globulines transporteuses d'hormones sexuelles. L'ATSDR (1999) ajoute qu'il n'y avait pas de corrélation entre les niveaux d'hormones observés et les concentrations sanguines et urinaires de mercure.
Une diminution significative de la concentration d'oestradiol et une augmentation significative de la concentration de progestérone ont été observées chez des rates exposées à 4 mg/m³ de vapeurs de mercure métallique (0, 1, 2, 4 mg/m³; 2h/j, pendant 11 jours). Les auteurs rapportent une diminution significative du poids corporel à cette dose (Davis et al., 2001).
Chez l'animal, Yoshida et al. (1992) ont montré que le mercure est excrété dans le lait maternel suite à l'exposition à des vapeurs de mercure métallique (exposition unique de cobayes 12 heures après parturition; 6 à 9 mg/m³ pendant 120 minutes). La concentration de mercure dans les échantillons de lait était plus faible que dans le plasma maternel. Cependant, la diminution de la concentration de mercure dans le lait était plus lente que celle dans le plasma (rapport lait/plasma de 0,24, 3 jours après l'exposition et de 0,66, 10 jours après l'exposition).
Exposition non professionnelle
Une étude a montré que des femmes ayant des amalgames dentaires contenant du mercure présentaient une concentration de mercure dans le lait significativement supérieure à celles qui n'en avaient pas (Vimy et al., 1997). Les auteurs ont corroboré cette observation chez la brebis en utilisant des amalgames contenant du mercure radiomarqué.
On trouve, dans la littérature scientifique, des valeurs très variables concernant le rapport de la concentration de mercure total lait/sang. Selon Wolff (1983), ceci pourrait être dû au type de mercure (organique ou inorganique) auquel les mères ont été exposées. Chez des femmes non exposées professionnellement, le rapport de la concentration de mercure total dans le lait maternel à celle mesurée dans le sang maternel est de 0,9 chez des américaines, comparativement à 0,1 chez des japonaises. Selon l'auteur, comme le mercure organique a une affinité beaucoup plus élevée pour les érythrocytes que le mercure inorganique, son transfert dans le lait serait moins important que celui du mercure inorganique. La différence notable des rapports lait/sang observés pourrait donc être due à une proportion plus élevée de mercure de source organique chez les japonaises.
La concentration de mercure total dans le lait maternel peut varier de 0,2 à 5 µg/l chez des femmes non exposées professionnellement (Jensen, 1991).
Le CIRC (1993) considère que le mercure et ses composés inorganiques ne peuvent être classés quant à leur cancérogénicité pour l'homme car les données disponibles sont insuffisantes, tant chez l'homme que chez l'animal.
L'ACGIH (2001) considère également que le mercure métallique et ses composés inorganiques ne peuvent être classifiés quant à leur cancérogénicité pour l'homme, pour les mêmes raisons.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humain Selon les études citées par le CIRC (1993) et CICADS (2003), les effets cytogénétiques (aberrations chromosomiques, micronoyaux, aneuploïdie dans les lymphocytes) de l'exposition au mercure métallique en milieu de travail sont en majorité négatifs. Plusieurs études présentent des limitations expérimentales (exposition simultanée à d'autres substances, absence de relation exposition-effet, présence de facteurs confondants).
Selon les études citées par le CIRC (1993) et CICADS (2003), les effets cytogénétiques (aberrations chromosomiques, micronoyaux, aneuploïdie dans les lymphocytes) de l'exposition au mercure métallique en milieu de travail sont en majorité négatifs. Plusieurs études présentent des limitations expérimentales (exposition simultanée à d'autres substances, absence de relation exposition-effet, présence de facteurs confondants).
L'ingestion d'alcool éthylique diminue la rétention pulmonaire des vapeurs de mercure. La pénicilline et ses dérivés augmentent l'excrétion urinaire du mercure inorganique.
Mise à jour : 2016-05-27
Valeurs biologiques pour une population non exposée professionnellement
le mercure inorganique urinaire: < 1,7 nmol/mmol de créatinine. le mercure inorganique sanguin: < 25 nmol/L.
La mesure du mercure inorganique urinaire reflète l'exposition des derniers mois et prend de 10 semaines (pour les fortes expositions) à 6 mois (pour les faibles expositions) avant d'atteindre un état d'équilibre. La mesure du mercure inorganique sanguin reflète l'exposition des derniers jours soit la semaine de travail précédent le prélèvement. La valeur de l'indice biologique du mercure inorganique urinaire de 20 nmol/mmol de créatinine correspond à une exposition dans l'air de 0,025 mg/m³ de mercure.
Maladies à déclaration obligatoire (MADO)
L'intoxication par le mercure fait partie de la liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire selon la Loi sur la santé publique (L.R.Q., c. S-2.2) et ses règlements d'application. Elle est indiquée sous métaux et métalloïdes.
Vous pouvez consulter le site suivant pour obtenir de l'information à ce sujet : http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/mado.phphttp://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/03-268-05.pdf
InhalationEn cas d'inhalation des vapeurs, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. En cas de difficultés respiratoires, lui donner de l'oxygène. La transférer immédiatement au service médical d'urgence le plus près.Les symptômes de l'oedème pulmonaire se manifestent souvent seulement après quelques heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l'eau pendant 5 minutes ou jusqu'à ce que le produit soit éliminé. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon.IngestionEn cas d'ingestion, consulter un médecin.
Mise à jour : 2008-08-15
Danger
Peut être corrosif pour les métaux (H290) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN2809
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.