Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 822-06-0
Formule moléculaire brute : C8H12N2O2
Noms français :
Noms anglais :
Fabrication de produit organique et de peinture
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est inflammable dans les conditions suivantes:Peut s'enflammer s'il est chauffé fortement et en présence d'une source d'ignition.
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, mousse, poudre chimique sèche, mousse d'alcool
Informations supplémentaires: L'eau peut être utilisée pour les feux majeurs. Ne pas utiliser de jets d'eau puissants.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet. Refroidir à l'aide d'eau pulvérisée les contenants exposés au feu. Ne pas mettre d'eau dans les contenants.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxydes d'azote, trace de cyanure d'hydrogène.
Mise à jour : 2000-02-28
Se référer aux méthodes d'analyse 224-2 et 234-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de ces méthodes, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST822-06-0.html
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Autres indicateurs d'exposition:
Autres facteurs pouvant modifier l'activité de la cholinestérase des globules rouges:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
Mise à jour : 2015-04-14
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Porter un appareil de protection des yeux. Éviter tout contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil respiratoire approprié. Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation. Informations supplémentaires: Manipuler sous ventilation locale avec système d'échappement.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et sec. Conserver dans un endroit bien ventilé, à l'abri de la chaleur et des matières incompatibles. Informations supplémentaires: Généralement entreposer ce produit dans un récipient en acier.
Mise à jour : 1989-07-27
Ventiler.Absorber avec du papier, du sable ou de la sciure de bois. Mettre dans un contenant hermétique.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2001-12-18
Ce produit est absorbé principalement par les voies respiratoires. Il peut également être absorbé les voies digestives et cutanée.
Mise à jour : 2017-02-22
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).
Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité.
L'information disponible concernant d'autres composés de la famille des diisocyanates nous indique que l'exposition à de fortes concentrations (lors d'un déversement accidentel, par exemple) peut provoquer un syndrome d'irritation bronchique (RADS) et l'oedème pulmonaire. Le RADS est caractérisé par la persistance de la toux, de la respiration sifflante, de l'essoufflement et de l'oppression à la poitrine. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
L'effet principal de l'exposition répétée au diisocyanate d'hexaméthylène (HDI) est une sensibilisation respiratoire causant de l'asthme. Vous pouvez consulter la section « Sensibilisation » pour avoir plus d'information à ce sujet.
L'inhalation de HDI peut causer une pneumopathie d'hypersensibilité (alvéolite). Cette dernière est caractérisée par une inflammation des alvéoles pulmonaires qui mène à une fibrose interstitielle et une diminution de la fonction pulmonaire. Les symptômes sont de type grippal : malaise, douleur articulaire, fièvre, toux non productive et essoufflement.
Quelques études ont montré une diminution de la fonction respiratoire chez des travailleurs exposés, mais non sensibilisés, au HDI. Cependant, d'autres études n'ont pas observé cet effet.
Certaines études suggèrent que l'exposition aux diisocyantes (aiguë et chronique), dont le HDI, pourrait être associée à une neurotoxicité des systèmes nerveux central et périphérique. Cependant, les fondements de cette hypothèse sont discutables. En effet, les études qui rapportent ces effets comportent de nombreux biais tels que l'absence de groupe contrôle ou de données préexposition, une petite taille des groupes, des méthodes de sélection des sujets non conformes (ex : seulement des hommes, choisis par les propriétaires d'usine), des données d'exposition non rapportées, une co-exposition, de longs délais entre l'exposition et l'évaluation, l'utilisation de méthodes non standardisées, l'absence d'évaluation des effets confondants (ex : âge, consommation d'alcool, maladies préexistantes), etc. De plus, les études animales ne mentionnent pas de signe de neurotoxicité permettant de corroborer les effets rapportés chez l'homme.
Ce produit est un sensibilisant respiratoire et cutané. Les principaux symptômes de l'asthme sont la rhinorrhée, la toux, l'oppression de la poitrine, une respiration sifflante et la dyspnée.
Les symptômes de la sensibilisation respiratoire se développent après une période de latence qui est variable. La majorité des cas sont causés par une exposition répétée, généralement de quelques mois, mais pouvant être de plusieurs années, à de faibles concentrations. La réaction asthmatique peut survenir immédiatement après l'exposition (dans l'heure qui suit l'exposition), être retardée (plusieurs heures après l'exposition), être biphasique ou survenir la nuit. Typiquement, l'asthme s'améliore lorsque l'exposition est arrêtée (par exemple la fin de semaine ou durant les vacances), et il recommence lors du retour à l'exposition.À partir du moment où un travailleur développe de l'asthme, l'exposition à des concentrations très faibles de HDI (souvent inférieures aux normes) peut déclencher une réaction asthmatique. Il n'est donc pas possible de relocaliser le travailleur dans des locaux où l'exposition est plus faible.Suite à l'arrêt de l'exposition, certains travailleurs sensibilisés peuvent continuer à monter un déclin de leur fonction respiratoire et avoir des problèmes respiratoires persistants tels qu'une bronchite chronique. Les individus sensibilisés qui continuent à travailler avec le HDI peuvent développer des symptômes de façon plus rapide et plus sévère après chaque exposition. De plus, ces individus peuvent développer une hyperactivité bronchique. Ils montrent alors une réaction exagérée à une variété de stimulus faiblement bronchoconstricteurs tels que l'air froid, l'exercice intense ainsi que différents allergènes et irritants comme la fumée de cigarette. Dans ces cas, les principaux symptômes sont une oppression à la poitrine, de la toux, de l'essoufflement, une respiration sifflante et difficile et une crise ressemblant à l'asthme.La sensibilisation respiratoire au HDI est induite suite à l'exposition par inhalation. Quelques études chez des travailleurs suggèrent qu'elle puisse aussi être induite par le contact cutané .
Les tests immunologiques (RAST, ELISA, RIA) démontrent la présence d'IgE ou d'IgG spécifiques chez certains travailleurs ayant un asthme induit par le HDI , mais pas chez tous.Des cas de travailleurs ayant une sensibilisation cutanée au HDI, confirmée par des tests cutanés (patch test) positifs, sont rapportés. Les symptômes incluent de la rougeur, des éruptions cutanées, des démangeaisons et de l'enflure qui peuvent s'étendent à partir des mains, ou des bras, jusqu'au visage ou au reste du corps. Plusieurs tests de sensibilisation cutanée chez l'animal (test de maximisation et test de Buehler chez le cobaye, test de tuméfaction de l'oreille et essai de stimulation locale des ganglions lymphatiques chez la souris) ont donné des résultats positifs.
Des travailleurs ayant une sensibilisation cutanée au diisocyanate de toluène (TDI) ont présenté une sensibilisation cutanée au HDI sans jamais y avoir été exposés. On rapporte également de la sensibilisation respiratoire croisée avec le MDI chez un peintre sensibilisé au diisocyanate d'hexaméthylène. Chez le cobaye, on note une sensibilisation cutanée croisée au TDI, HDI et HMDI.
Mise à jour : 2000-10-05
Mise à jour : 2009-04-21
Effets sur le système reproducteur
Études chez la femelleAucun effet histologique sur les organes reproducteurs n'a été observé lors d'une étude par inhalation chez le rat. Études chez le mâleAucun effet histologique sur les organes reproducteurs n'a été observé lors d'une étude par inhalation chez le rat.
Effets sur la fertilitéAucun effet significatif sur la fertilité n'a été observé chez des rats exposés par inhalation.
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours). Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST. Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2002-09-30
Danger
Nocif en cas d’ingestion (H302) Toxique par contact cutané (H311) Mortel par inhalation (H330) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN2281
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.