Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 13446-72-5
Formule moléculaire brute : CrO4Rb2
Noms français :
Noms anglais :
Le chromate de rubidium est un produit inorganique.
Mise à jour : 2020-02-19
Le chromate de rubidium est un solide sous forme de cristaux jaunes.
En milieu de travail, l'exposition au chromate de rubidium se fait principalement par les poudres ou les poussières.
Aucune limite de détection olfactive pour le chromate de rubidium n'a été trouvée dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
Exposition aux poudres ou poussières :
La VEMP de 0,05 mg/m³ ou la DIVS de 15 mg/m³ peuvent être atteintes dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du chromate de rubidium sont utilisés et que les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières ou lorsque des fumées sont produites.
En raison de sa grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
Mise à jour : 1995-06-07
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Si le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tout moyend'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet.
Mise à jour : 2007-01-05
Se référer à la méthode d'analyse 271-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST60-F2.html
Remarques Les résultats d'analyse sont exprimés en chrome VI total (chrome hexavalent). Des tests de surface pour les chromates peuvent être effectués et le matériel requis est disponible à l'IRSST. L'utilisation de cette méthode d'analyse n'est pas adaptée aux procédés qui génèrent des brouillards contenant du chrome VI (ex: placage électrolytique). La méthode du chrome total (# 3-2) est alors suggérée.
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Note: les données ci-dessus sont pour le « Chrome VI, composés hydrosolubles (exprimé en Cr) ».
Pour obtenir plus de détails, consulter le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats ».
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,05 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Mise à jour : 2015-04-16
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié. Manipuler à l'abri des matières incompatibles. Ne pas fumer, ne pas boire ou manger pendant l'utilisation. Maintenir une bonne hygiène personnelle.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et sec. Conserver à l'abri des matières combustibles et des matières réductrices. Informations supplémentaires: Éviter d'entreposer sur un plancher en bois.
Mise à jour : 1996-05-21
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2018-03-14
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. On estime que le pouvoir irritatif de ce produit est similaire à celui des autres composés de chrome (VI) solubles. Le chromate de rubidium est donc considéré irritant pour la peau et les yeux. Il peut causer l'irritation des voies respiratoires supérieures.Certaines études chez l'animal indiquent qu'il y a possibilité d'oedème pulmonaire. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.L'ingestion accidentelle ou volontaire de fortes doses de composés de chrome (VI) solubles peut causer une inflammation massive du tube digestif suivie d'une nécrose.
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
L'ingestion accidentelle ou volontaire de fortes doses de composés de chrome (VI) solubles peut causer des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée et une hémorragie. Une nécrose du foie et des tubules rénaux peuvent ensuite se développer. La mort peut survenir.
Le contact cutané répété avec les composés de chrome (VI) peut causer des éruptions cutanées et des ulcères, ou des plaies caractéristiques de ce type d'exposition (appelés trous de chrome, pigeonneaux ou ulcères du tanneur).
L'exposition répétée par inhalation aux composés de chrome (VI) peut causer des éternuements excessifs, de l'écoulement nasal, la rhinite, la pharyngite et la bronchite. Elle peut également causer des saignements de nez ainsi que l'ulcération et la perforation de la cloison nasale. Le manque d'hygiène personnelle est un facteur qui peut y contribuer.
Des études ont été effectuées chez des travailleurs exposés de façon répétée par inhalation aux composés de chrome (VI) solubles. Les résultats de ces études sont contradictoires. Certaines rapportent une augmentation de l'excrétion rénale des marqueurs indicatifs de dommages rénaux (ß2-microglobuline et N-acétyl-ß-D-glucosaminidase). Cependant, d'autres études n'ont pas observé cet effet.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, il est reconnu que tous les composés de chrome (VI) (solubles et insolubles) ont un potentiel de sensibilisation.
Malgré le grand nombre d'individus exposés aux composés de chrome (VI) (aussi appelés chromes hexavalents ou chromates), peu de cas de sensibilisation respiratoire (asthme) à ces produits ont été décrits. Des études montrent cependant que les composés de chrome (VI) causent de la sensibilisation respiratoire en milieu de travail. Des cas de travailleurs ayant présenté une réponse positive à des tests de provocation bronchique sont rapportés dans la littérature. Chez ces individus, le type de réaction bronchique n'était pas relié au type de réponse cutanée. Par exemple, des réactions bronchiques retardées ont été observées chez des sujets ayant un résultat positif au test cutané par injection (prick test) et un résultat négatif au test cutané fermé (patch test). D'autres ont eu une réaction bronchique immédiate avec un résultat négatif au test cutané par injection et une réponse positive au test cutané fermé. Des IgE spécifiques au chrome ont été trouvés chez des travailleurs montrant une réponse bronchoconstrictive immédiate. Cependant, le mécanisme par lequel les composés de chrome causent l'asthme n'est pas bien défini. Il y a présentement peu d'évidences de mécanisme immunologique.La sensibilisation cutanée est plus fréquente que la sensibilisation respiratoire. La prévalence d'allergies cutanées aux chromates est de 1 à 3 % dans la population en général. En milieu de travail, les chromates sont responsables d'environ 5,6 % des cas de sensibilisation cutanée. Cette allergie se retrouve surtout chez les travailleurs de la construction exposés au ciment, mais aussi chez les travailleurs oeuvrant dans les domaines de l'électroplacage, du tannage du cuir, du textile (teintures), de l'imprimerie, des apprêts à peinture, de la soudure, etc. De nombreuses études ont montré le rôle bénéfique de l'ajout de sulfate de fer dans le ciment pour réduire le risque de sensibilisation aux composés de chrome (VI). Ces études montrent une diminution de la prévalence des dermites de contact chez les travailleurs exposés au ciment depuis l'ajout de ce produit.L'allergie cutanée causée par les chromates est typiquement localisée aux mains et aux pieds, mais elle peut aussi atteindre les membres inférieurs, le visage et les parties découvertes. Les lésions ont tendance à être sèches et fissurées, mais peuvent parfois être suintantes. Elles peuvent prendre différentes formes (papules croûtées, ulcères douloureux, eczéma, dermatite, etc). Une fois la sensibilisation établie, chaque exposition cause des réactions qui sont de plus en plus sévères et longues à guérir, et ce, malgré l'arrêt rapide de l'exposition. De plus, la dermatite peut persister malgré le changement de travail. Les raisons de cette persistance demeurent controversées. L'évolution vers une dermatose ainsi que l'omniprésence des chromates (dans l'environnement et les aliments) pourrait être en cause.
Les individus sensibilisés aux composés de chromes (VI) réagissent aussi aux composés de chromes (III).
Mise à jour : 2016-06-13
Toutes les études effectuées avec des composés solubles de chrome hexavalents ont été considérées puisque c'est l'ion chromate qui est responsable des effets toxiques (CICAD, 2013; Arbete och Hälsa, 2000; ATSDR, 2000; Health Council of Netherlands, 2001, CIRC, 1990).
PlacentaLes composés de chrome hexavalents traversent la barrière placentaire.
Développement prénatal
Études chez l'animalGlaser et al. (1984), cité dans CICAD, 2013, ont effectué une étude par inhalation sur 3 générations chez la souris (dichromate de sodium; 0,2 mg/m³ pendant 130 jours par génération). Cette étude, publiée en langue allemande, n'a pas rapporté d'effet sur le développement. Trivedi et al. (1989) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium, pureté non spécifiée; 0, 250, 500 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson; jours 0 à 18 de la gestation). De la toxicité maternelle est rapportée (diminution significative du gain de poids à 500 et 1 000 ppm). Il y a eu absence d'implantation chez les femelles exposées à 1 000 ppm et une augmentation significative de l'incidence des résorptions chez les femelles exposées à 250 et 500 ppm. Les résultats de cette étude révèlent aussi une augmentation significative des pertes pré- et post- implantation, ainsi qu'une diminution significative du poids et de la longueur tête-queue des rejetons à 250 et 500 ppm. La sévérité de ces effets varie en fonction de la dose administrée aux mères. Junaid et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium, pureté non spécifiée; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 20 jours avant la conception). De la toxicité maternelle (mortalité chez 20% des femelles et diminution significative du gain de poids) est observée seulement à la plus forte dose. Il y a eu absence d'implantation chez les femelles exposées à 750 ppm. Chez les femelles exposées à 500 ppm, il y a une augmentation significative du nombre de résorptions ainsi que du nombre de pertes pré- et post- implantation. Chez les rejetons de ces femelles, il y a une diminution significative du poids et de la longueur tête-queue, ainsi qu'un retard d'ossification. Une augmentation significative du nombre de plaques hémorragiques sous-dermiques est aussi observée chez ces rejetons. Aucune malformation n'a été observée. Des effets significatifs sont aussi observés chez les femelles exposées à 250 ppm et leurs petits (augmentation du nombre de pertes poste implantation, diminution du poids foetal, diminution de la longueur tête-queue). L'examen des tissus mous des rejetons n'a pas révélé de difformité significative. Junaid et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium; pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; jours 6 à 14 de la gestation). De la toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) est observée chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Une augmentation significative du nombre de sites de résorption a été observée dans chacun des groupes traités. Une augmentation du nombre de pertes post- implantation est aussi observée, mais seulement chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Chez les rejetons des femelles exposées à la plus forte dose, il y a augmentation significative de la fréquence de poignets tombants et de plaques hémorragiques sous-dermiques ainsi qu'un retard d'ossification. Un retard significatif de l'ossification de la queue est aussi observée chez les rejetons des femelles exposées à 500 ppm. Kanojia et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (dichromate de potassium, pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 20 jours avant la conception). Une toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) a été observée chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Une augmentation significative du nombre de sites de résorption ainsi ques des pertes pré- et post- implantation a été trouvée dans chacun des groupes traités. L'examen des rejetons dont les mères ont été exposées à 750 ppm a révélé une augmentation significative de l'incidence de plaques hémorragiques sous-dermiques, de queues vrillées ou plus courtes. Aucune malformation viscérale n'a été observée dans les 3 groupes. Kanoja et al. (1998) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (dichromate de potassium; pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 3 mois avant la conception). Une perte de poils, une diminution du poids, de l'agressivité, de la léthargie et de la mortalité ont été observées chez les mères des deux derniers groupes. Une augmentation significative de la perte pré- et post- implantation a été trouvée dans tous les groupes traités. Le poids foetal était aussi significativement réduit dans tous ces groupes. Il y a eu diminution significative de la longueur tête-queue chez les rejetons des femelles exposées à 500 et 750 ppm. Les rejetons de tous les groupes traités ont montré des plaques hémorragiques sous-dermiques. Aucune anomalie viscérale n'a été observée, mais l'incidence de réduction d'ossification est significativement plus élevée pour les rejetons des femelles exposées à 500 et 750 ppm. Elsaieed et Nada (2002) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (chromate de potassium; pureté non spécifiée; 0 et 50 ppm dans l'eau de boisson; durant les jours 6 à 15 de la gestation). Les mères exposées ont montré une réduction significative du gain de poids qui, selon les auteurs, serait attribuable au retard de croissance et aux résorptions foetales. Une augmentation significative de la perte pré- et post- implantation a été trouvée chez les femelles exposées. Le poids foetal était aussi significativement réduit. Le nombre d'anomalies viscérales et le nombre d'anomalies squelettiques étaient significativement augmentés chez les rejetons des mères exposées, ce qui est en contradiction avec les résultats d'autres études. Une seule dose a été utilisée dans cette étude dont le but était d'évaluer le potentiel bénéfique du ginseng. De Flora et al. (2006), cité dans ATSDR, 2000, ont effectué une étude de génétoxicité par voie orale chez la souris gestante (dichromate de sodium et dichromate de potassium; 4,8 mg de chrome hexavalent/kg/jours et 2,4 de chrome hexavalent/kg/jours respectivement dans l'eau de boisson; jours 0 à 18 de la gestation). Dans cette étude, il n'y a pas eu de diminution du poids foetal. Cependant, aucun autre paramètre développemental n'a été évalué. D'autres études par voies non usuelles en milieu de travail (voie intrapéritonéale ou intraveineuse), ne sont pas rapportées.
Études chez l'animalGlaser et al. (1984), cité dans CICAD, 2013, ont effectué une étude par inhalation sur 3 générations chez la souris (dichromate de sodium; 0,2 mg/m³ pendant 130 jours par génération). Cette étude, publiée en langue allemande, n'a pas rapporté d'effet sur le développement.
Trivedi et al. (1989) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium, pureté non spécifiée; 0, 250, 500 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson; jours 0 à 18 de la gestation). De la toxicité maternelle est rapportée (diminution significative du gain de poids à 500 et 1 000 ppm). Il y a eu absence d'implantation chez les femelles exposées à 1 000 ppm et une augmentation significative de l'incidence des résorptions chez les femelles exposées à 250 et 500 ppm. Les résultats de cette étude révèlent aussi une augmentation significative des pertes pré- et post- implantation, ainsi qu'une diminution significative du poids et de la longueur tête-queue des rejetons à 250 et 500 ppm. La sévérité de ces effets varie en fonction de la dose administrée aux mères.
Junaid et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium, pureté non spécifiée; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 20 jours avant la conception). De la toxicité maternelle (mortalité chez 20% des femelles et diminution significative du gain de poids) est observée seulement à la plus forte dose. Il y a eu absence d'implantation chez les femelles exposées à 750 ppm. Chez les femelles exposées à 500 ppm, il y a une augmentation significative du nombre de résorptions ainsi que du nombre de pertes pré- et post- implantation. Chez les rejetons de ces femelles, il y a une diminution significative du poids et de la longueur tête-queue, ainsi qu'un retard d'ossification. Une augmentation significative du nombre de plaques hémorragiques sous-dermiques est aussi observée chez ces rejetons. Aucune malformation n'a été observée. Des effets significatifs sont aussi observés chez les femelles exposées à 250 ppm et leurs petits (augmentation du nombre de pertes poste implantation, diminution du poids foetal, diminution de la longueur tête-queue). L'examen des tissus mous des rejetons n'a pas révélé de difformité significative.
Junaid et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez la souris (dichromate de potassium; pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; jours 6 à 14 de la gestation). De la toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) est observée chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Une augmentation significative du nombre de sites de résorption a été observée dans chacun des groupes traités. Une augmentation du nombre de pertes post- implantation est aussi observée, mais seulement chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Chez les rejetons des femelles exposées à la plus forte dose, il y a augmentation significative de la fréquence de poignets tombants et de plaques hémorragiques sous-dermiques ainsi qu'un retard d'ossification. Un retard significatif de l'ossification de la queue est aussi observée chez les rejetons des femelles exposées à 500 ppm.
Kanojia et al. (1996) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (dichromate de potassium, pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 20 jours avant la conception). Une toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) a été observée chez les femelles exposées à 500 et 750 ppm. Une augmentation significative du nombre de sites de résorption ainsi ques des pertes pré- et post- implantation a été trouvée dans chacun des groupes traités. L'examen des rejetons dont les mères ont été exposées à 750 ppm a révélé une augmentation significative de l'incidence de plaques hémorragiques sous-dermiques, de queues vrillées ou plus courtes. Aucune malformation viscérale n'a été observée dans les 3 groupes.
Kanoja et al. (1998) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (dichromate de potassium; pureté 99,9%; 0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson; pendant 3 mois avant la conception). Une perte de poils, une diminution du poids, de l'agressivité, de la léthargie et de la mortalité ont été observées chez les mères des deux derniers groupes. Une augmentation significative de la perte pré- et post- implantation a été trouvée dans tous les groupes traités. Le poids foetal était aussi significativement réduit dans tous ces groupes. Il y a eu diminution significative de la longueur tête-queue chez les rejetons des femelles exposées à 500 et 750 ppm. Les rejetons de tous les groupes traités ont montré des plaques hémorragiques sous-dermiques. Aucune anomalie viscérale n'a été observée, mais l'incidence de réduction d'ossification est significativement plus élevée pour les rejetons des femelles exposées à 500 et 750 ppm.
Elsaieed et Nada (2002) ont effectué une étude par voie orale chez le rat (chromate de potassium; pureté non spécifiée; 0 et 50 ppm dans l'eau de boisson; durant les jours 6 à 15 de la gestation). Les mères exposées ont montré une réduction significative du gain de poids qui, selon les auteurs, serait attribuable au retard de croissance et aux résorptions foetales. Une augmentation significative de la perte pré- et post- implantation a été trouvée chez les femelles exposées. Le poids foetal était aussi significativement réduit. Le nombre d'anomalies viscérales et le nombre d'anomalies squelettiques étaient significativement augmentés chez les rejetons des mères exposées, ce qui est en contradiction avec les résultats d'autres études. Une seule dose a été utilisée dans cette étude dont le but était d'évaluer le potentiel bénéfique du ginseng.
De Flora et al. (2006), cité dans ATSDR, 2000, ont effectué une étude de génétoxicité par voie orale chez la souris gestante (dichromate de sodium et dichromate de potassium; 4,8 mg de chrome hexavalent/kg/jours et 2,4 de chrome hexavalent/kg/jours respectivement dans l'eau de boisson; jours 0 à 18 de la gestation). Dans cette étude, il n'y a pas eu de diminution du poids foetal. Cependant, aucun autre paramètre développemental n'a été évalué.
D'autres études par voies non usuelles en milieu de travail (voie intrapéritonéale ou intraveineuse), ne sont pas rapportées.
Toutes les études effectuées avec des composés solubles de chrome hexavalents ont été considérées puisque c'est l'ion chromate qui est responsable des effets toxiques (CICAD, 2013; Arbete och Hälsa, 2000; ATSDR, 2000; Health Council of Netherlands, 2001).
Effets sur le système reproducteur
Études chez la femelleChez la souris femelle, des études effectuées par voie orale avec le dichromate de potassium ont mis en évidence une réduction significative du nombre de follicules et une altération des ovaires. Études chez le mâleChez l'animal, des études effectuées par voie orale avec le dichromate de potassium ont montré des effets sur les testicules tels une dégénérescence significative des tubules séminifères dont la fréquence est fonction de la dose administrée. Des changements histologiques au niveau des épididymes, des cellules de Leydig et des cellules de Sertoli ont aussi été observés. Leur sévérité était en fonction de la dose administrée.
Études chez la femelleChez la souris femelle, des études effectuées par voie orale avec le dichromate de potassium ont mis en évidence une réduction significative du nombre de follicules et une altération des ovaires.
Études chez le mâleChez l'animal, des études effectuées par voie orale avec le dichromate de potassium ont montré des effets sur les testicules tels une dégénérescence significative des tubules séminifères dont la fréquence est fonction de la dose administrée. Des changements histologiques au niveau des épididymes, des cellules de Leydig et des cellules de Sertoli ont aussi été observés. Leur sévérité était en fonction de la dose administrée.
Effets sur la fertilitéPlusieurs études épidémiologiques effectuées chez des travailleurs exposés à des composés de chrome hexavalents (soudure et électroplacage) ont montré des effets sur la fertilité masculine (diminution du nombre de spermatozoïdes et de leur motilité, anomalies morphologiques des spermatozoïdes.
Des études chez des épouses de travailleurs exposés à des composés de chrome hexavalents ont donné des résultats non concluants concernant des complications durant la grossesse.
Chez le mâle (rat, souris et singe), des études effectuées par voie orale avec des composés de chrome hexavalents (dichromate de potassium, dichromate de sodium ou trioxyde de chrome) ont montré des effets significatifs sur la fertilité (diminution du compte spermatique, diminution de la motilité des spermatozoïdes, diminution du nombre de sites d'implantation chez les femelles non exposées et accouplées avec un mâle exposé, etc.). Cependant, d'autres études animales ont donné des résultats contradictoires.
Chez la femelle (rat, souris) l'exposition par voie orale aux composés de chrome hexavalents (dichromate de potassium) a causé une diminution de la fertilité qui est en fonction de la dose. Une étude d'évaluation de la reproduction sur plusieurs générations par croisement continu n'a pas mis en évidence de tels effets.
Effets hormonauxChez la souris deux études par voie orale avec du dichromate de potassium ont montré une augmentation de la durée du cycle oestral en fonction de la dose. L'effet est significatif seulement à la plus forte dose (750 ppm dans l'eau de boisson).
Dans une étude chez la rate, l'administration de dichromate de potassium (0, 250, 500 et 750 ppm dans l'eau de boisson) a causé un arrêt du cycle oestral. Le cycle est redevenu régulier dans les 15 à 20 jours suivant l'arrêt du traitement.
Samuel et al., (2011) ont effectué une étude chez le rat (chrome hexavalent, substance et pureté non spécifiées; 0, 50 et 200 ppm dans l'eau de boisson; jours postnataux 1 à 21). Une augmentation significative de la concentration sérique en chrome hexavalent a été observée chez les rejetons allaités par les mères exposées. Cette augmentation était proportionnelle à la dose administrée aux mères.
Mise à jour : 2018-04-06
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2011) considère que les composés de chrome hexavalent (VI) sont cancérogènes pour l'homme (groupe 1).
L'ACGIH (2018) désigne les composés de chrome hexavalent (VI) solubles et insolubles comme étant des cancérogènes confirmés chez l'humain (groupe A1).
Le NTP (2011) considère les composés de chrome hexavalent (VI) comme étant des cancérogènes reconnus chez l'humain (K).
Les composés solubles de chrome hexavalents ont une activité mutagène dans de nombreuses études. Ils induisent une variété d'effets (dommages à l'ADN, mutations, échanges de chromatides soeurs, aberrations chromosomiques, etc.), et ce, autant dans les tests in vivo que les tests in vitro (CIRC, 1990; MAK, 1992; Arbete och Hälsa, 2000; ATSDR, 2000).
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études In vitroDeux études ont été effectuées sur des cellules ovariennes de hamster chinois avec des composés de chrome hexavalent (chromate de sodium et dichromate de potassium). Elles ont donné des résultats positifs pour les aberrations chromosomiques, la fragmentation de l'ADN et des dommages aux chromosomes (Blankenship et al., 1997; Seoane et Dulout, 1999 cités dans ATSDR, 2000). Effet sur cellules somatiques
Études In vitroDeux études ont été effectuées sur des cellules ovariennes de hamster chinois avec des composés de chrome hexavalent (chromate de sodium et dichromate de potassium). Elles ont donné des résultats positifs pour les aberrations chromosomiques, la fragmentation de l'ADN et des dommages aux chromosomes (Blankenship et al., 1997; Seoane et Dulout, 1999 cités dans ATSDR, 2000).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humain Les études en milieu de travail ont donné des résultats contradictoires en ce qui concerne le potentiel mutagène des composés de chrome hexavalents. L'ATSDR (2000) rapporte 20 études (bris de brins d'ADN, échanges de chromatides soeurs, aberrations chromosomiques, micronoyaux, dommages à l'ADN), dont 12 sont donnent des résultats positifs et 8 donnent des résultats négatifs. Études chez l'animalLes études chez l'animal ont aussi donné des résultats contradictoires. L'ATSDR (2000) rapporte plusieurs études, dont certaines ont été effectuées par voies non usuelles en milieu de travail (voie intrapéritonéale ou intratrachéale). Sur 16 études effectuées par voie orale (chromate de potassium, dichromate de sodium, dichromate de potassium, trioxyde de chrome), seulement 5 ont donné des résultats positifs (liaison de protéines à l'ADN, dommages à l'ADN, aberrations chromosomiques, micronoyaux). Des résultats négatifs ont été obtenus dans 11 études (synthèse non programmée de l'ADN et micronoyaux). Études In vitro L'ATSDR (2000) rapporte 22 études (fragmentation de l'ADN, bris de brins d'ADN, aberrations chromosomiques, échange de chromatides soeurs, synthèse non programmée d'ADN, etc.) effectuées sur des cellules somatiques humaines ou de mammifères avec des composés de chrome hexavalents (chromate de potassium, chromate de sodium, trioxyde de chrome, dichromate de potassium). Elles ont toutes donné des résultats positifs.
Études chez l'humain
Les études en milieu de travail ont donné des résultats contradictoires en ce qui concerne le potentiel mutagène des composés de chrome hexavalents. L'ATSDR (2000) rapporte 20 études (bris de brins d'ADN, échanges de chromatides soeurs, aberrations chromosomiques, micronoyaux, dommages à l'ADN), dont 12 sont donnent des résultats positifs et 8 donnent des résultats négatifs.
Études chez l'animalLes études chez l'animal ont aussi donné des résultats contradictoires. L'ATSDR (2000) rapporte plusieurs études, dont certaines ont été effectuées par voies non usuelles en milieu de travail (voie intrapéritonéale ou intratrachéale). Sur 16 études effectuées par voie orale (chromate de potassium, dichromate de sodium, dichromate de potassium, trioxyde de chrome), seulement 5 ont donné des résultats positifs (liaison de protéines à l'ADN, dommages à l'ADN, aberrations chromosomiques, micronoyaux). Des résultats négatifs ont été obtenus dans 11 études (synthèse non programmée de l'ADN et micronoyaux).
Études In vitro L'ATSDR (2000) rapporte 22 études (fragmentation de l'ADN, bris de brins d'ADN, aberrations chromosomiques, échange de chromatides soeurs, synthèse non programmée d'ADN, etc.) effectuées sur des cellules somatiques humaines ou de mammifères avec des composés de chrome hexavalents (chromate de potassium, chromate de sodium, trioxyde de chrome, dichromate de potassium). Elles ont toutes donné des résultats positifs.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer abondamment la peau avec de l’eau. Consulter un médecin si l'irritation persiste ou en cas d’éruption cutanée.IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Danger
Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Susceptible d’induire des anomalies génétiques (H341) Peut provoquer le cancer (H350) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360)
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Cette classification est basée sur l'ensemble des données disponibles pour tous les composés hydrosolubles du chrome hexavalent (Cr VI) comme le dichromate de potassium.
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.