Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 11103-86-9
Formule moléculaire brute : Cr2KO9Zn2
Noms français :
Noms anglais :
Le chromate de zinc et de potassium est principalement utilisé comme pigment jaune dans les peintures antirouille.
Mise à jour : 2024-05-08
Le chromate de zinc et de potassium est une poudre jaune inodore.
En milieu de travail, l'exposition au chromate de zinc et de potassium se fait par les poudres ou les poussières.
Exposition aux poudres ou poussières :
Ce produit est inodore. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet de l'identifier et de quantifier sa concentration.
La DIVS de 15 mg/m³ peut être atteint dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du chromate de zinc et de potassium sont utilisés et que les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières, ou lorsque des fumées sont produites.
En cas de contact avec le solide, ce produit est absorbé par la peau. En raison de sa faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau devrait permettre l'élimination du produit. L'utilisation de savon peut être nécessaire pour un nettoyage efficace.
Mise à jour : 2018-04-19
Mise à jour : 1995-10-04
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Si le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tout moyend'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet.
Mise à jour : 2000-02-17
Se référer à la méthode d'analyse 271-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST13530-65-9.html
Remarques: Les résultats d'analyse sont exprimés en chrome VI total (chrome hexavalent). Des tests de surface pour les chromates peuvent être effectués et le matériel requis est disponible à l'IRSST.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail peut porter atteinte à la santé des travailleurs.
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Mise à jour : 1995-06-06
StabilitéCe produit est stable.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: L'hydrazine, les agents réducteurs.
Produits de décompositionDécomposition thermique: oxyde de zinc, oxyde de potassium, oxyde chromique.
Mise à jour : 2015-04-16
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié. Conserver les contenants dans un endroit détaché sous contrôle d'incendie. Conserver dans un endroit frais et sec. Conserver à l'écart des matières radioactives.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et sec. Conserver à l'abri des matières combustibles et des matières réductrices. Informations supplémentaires: Éviter d'entreposer sur un plancher en bois.
Mise à jour : 1996-05-21
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2018-03-29
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant les effets chroniques de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Le contact cutané répété avec les composés de chrome (VI) peut causer des éruptions cutanées et des ulcères, ou des plaies caractéristiques de ce type d'exposition (appelés trous de chrome, pigeonneaux ou ulcères du tanneur).
L'exposition répétée par inhalation aux composés de chrome (VI) peut causer des éternuements excessifs, de l'écoulement nasal, la rhinite, la pharyngite et la bronchite. Elle peut également causer des saignements de nez ainsi que l'ulcération et la perforationde la cloison nasale. Le manque d'hygiène personnelle est un facteur qui peut y contribuer.
Mise à jour : 2016-06-27
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, les chromates (chrome VI) sont reconnus comme causant de la sensibilisation respiratoire et cutanée.
Malgré le grand nombre d'individus exposés aux chromates, peu de cas de sensibilisation respiratoire (asthme) à ces produits ont été décrits. Des études montrent cependant que les composés de chrome hexavalents causent de la sensibilisation respiratoire en milieu de travail. Des cas de travailleurs ayant présenté une réponse positive à des tests de provocation bronchique sont rapportés dans la littérature. Chez ces individus, le type de réaction bronchique n'était pas relié au type de réponse cutanée. Par exemple, des réactions bronchiques retardées ont été observées chez des sujets ayant un résultat positif au test cutané par injection (prick test) et un résultat négatif au test cutané fermé (patch test). D'autres ont eu une réaction bronchique immédiate avec un résultat négatif au test cutané par injection et une réponse positive au test cutané fermé. Des IgE spécifiques au chrome ont été trouvés chez des travailleurs montrant une réponse bronchoconstrictive immédiate. Cependant, le mécanisme par lequel les composés de chrome causent l'asthme n'est pas bien défini. Il y a présentement peu d'évidences de mécanisme immunologique.
L'allergie cutanée causée par les chromates est typiquement localisée aux mains et aux pieds, mais elle peut aussi atteindre les membres inférieurs, le visage et les parties découvertes. Les lésions ont tendance à être sèches et fissurées, malgré le fait qu'elles peuvent parfois être suintantes. Elles peuvent former des papules croûtées, puis des ulcères douloureux, ressembler à de l'eczéma nummulaire, une dermatite atopique, une neurodermatite, la forme sèche d'une dermatophytose ou une réaction d'irritation primaire. Une fois la sensibilisation établie, chaque exposition cause des réactions qui sont de plus en plus sévères et longues à guérir, et ce, malgré l'arrêt rapide de l'exposition. De plus, la dermatite peut persister malgré le changement de travail. Les raisons de cette persistance demeurent controversées. L'évolution vers une dermatose ainsi que l'omniprésence des chromates (dans l'environnement, les aliments, etc.) pourrait être en cause.
Pour un complément d'information, vous pouvez consulter notre fiche de renseignements sur les chromates.
Mise à jour : 1996-08-26
Mise à jour : 2018-04-06
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2011) considère que les composés de chrome hexavalent (VI) sont cancérogènes pour l'homme (groupe 1).
L'ACGIH (2018) désigne les composés de chrome hexavalent (VI) solubles et insolubles comme étant des cancérogènes confirmés chez l'humain (groupe A1).
Le NTP (2011) considère les composés de chrome hexavalent (VI) comme étant des cancérogènes reconnus chez l'humain (K).
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Laver abondamment la peau avec de l’eau et du savon. Consulter un médecin en cas d’éruption cutanée.IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Danger
Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Peut provoquer le cancer (H350)
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Cette classification est basée sur l’ensemble des données disponibles pour tous les composés hydro-insolubles du chrome hexavalent (Cr VI).
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.