Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7664-41-7
Formule moléculaire brute : H3N
Noms français :
Noms anglais :
Dans des conditions normales de température et de pression, l'ammoniac se trouve à l'état gazeux. Il est incolore, plus léger que l'air et son odeur est vive. Il est important de préciser et de ne pas confondre l'ammoniac (un gaz, CAS : 7664-41-7) et l'ammoniaque (un liquide, CAS : 1336-21-6). L'ammoniaque ou hydroxyde d'ammonium est une solution aqueuse d'ammoniac contenant entre 20 à 30% d'ammoniac (la plus utilisée étant celle de 27 à 30 %). Ainsi, le terme " solution aqueuse d'ammoniac " est employé si la concentration n'est pas connue ou si elle est inférieure à 20 % ou supérieure à 30 %. Dans les textes de la présente fiche, la terminologie utilisée tente de refléter le plus fidèlement possible celle de l'ammoniac anhydre. Une des difficultés dans certaines sources était de faire la distinction entre les informations concernant la solution ou le gaz, car en anglais le terme "ammonia" est employé dans les deux cas.
Le contact direct avec l'ammoniac peut causer des brûlures à la peau et aux yeux. Cependant, la cause la plus fréquente de risque grave pour les travailleurs est l'inhalation d'ammoniac libéré dans l'atmosphère.
Pour obtenir des informations concernant les solutions aqueuses d'ammoniac, le répertoire toxicologique vous suggère de consulter les fiches suivantes :
L'ammoniac est utilisé dans une très grande variété de domaines et de types d'industries. Il est principalement utilisé en grande quantité comme gaz réfrigérant dans l'industrie de la réfrigération industrielle et dans la fabrication d'engrais. L'ammoniac anhydre et ses solutions aqueuses sont utilisés comme :
L'ammoniac est un composé naturel essentiel à la plupart des organismes pour la synthèse des protéines, ainsi qu'un déchet du métabolisme des animaux, des poissons et des microbes. Il provient de la dégradation biologique des matières azotées (par exemple les acides aminés) présentes dans les déchets organiques ou le sol et joue un rôle essentiel dans le " cycle de l'azote ". L'ammoniac est aussi un composé naturel, dont ont besoin la plupart des organismes pour la synthèse des protéines, et c'est un déchet du métabolisme des animaux, des poissons et des microbes. D'autre part, l'ammoniac se classait au premier rang des substances rejetées par l'industrie dans l'environnement canadien selon l'inventaire national des rejets de polluants d'environnement Canada (1996).
Sur le site Web de la CNESST (Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail), il existe des documents (guides) portant sur l'utilisation et la prévention de l'ammoniac dans le milieu de travail.
Mise à jour : 2024-01-18
L'ammoniac est un gaz incolore à odeur caractéristique âcre, piquante et pénétrante. C'est un gaz suffocant à forte concentration.
L'exposition à l'ammoniac en milieu de travail se produit principalement par le gaz, en raison de son point d'ébullition très bas et de sa grande volatilité. L'exposition à l'ammoniac liquéfié génère une concentration importante de gaz en raison de son point d'ébullition très bas et de sa volatilité élevée. L'exposition à l'ammoniac liquéfié est de plus en plus fréquente en raison de son utilisation dans les systèmes de réfrigération. De plus, les solutions aqueuses concentrées d'ammoniac peuvent émettre des vapeurs d'ammoniac à des niveaux de concentration élevés.
Exposition au gazL'odeur piquante et caractéristique de l'ammoniac peut être détectée à partir de 0,043 ppm. Cette valeur est inférieure à la VEMP (25 ppm ou 17 mg/m³) et la VECD (35 ppm ou 24 mg/m³), mais aussi plus basse que la valeur de DIVS (300 ppm ou 209 mg/m³) et la limite d'inférieure d'explosibilité (15 % ou 150 000 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances. Donc l'odeur ne peut être un signe d'avertissement adéquat à la prévention d'une exposition considérée dangereuse. Une fatigue olfactive survient à la suite d'une exposition répétée, donc l'odeur ne peut être un signe adéquat d'avertissement à une exposition dépassant la VEMP ou la VECD. Cependant, le seuil olfactif est suffisamment bas pour prévenir une situation de DIVS ou d'explosibilité.L'utilisation de détecteur permet de signaler une situation dangereuse, notamment en cas de fuite. L'ammoniac a une densité de vapeur inférieure à celle de l'air. Le produit aura donc tendance à se dissiper vers le haut. Un risque pour la santé ou la sécurité des travailleurs, notamment en cas de fuite, peut être généré particulièrement en l'absence de ventilation.En raison de sa grande volatilité (tension de vapeur = 6450 mm de Hg ou 860 kPa à 20 °C, environ 40 fois supérieure à celle de l'eau), une quantité importante de l'ammoniac risque de s'évaporer en cas notamment de fuite ou de déversement. La concentration en vapeur de l'ammoniac dans l'air peut dépasser la VEMP, la VECD, la DIVS et la LIE.
Exposition au liquideL'ammoniac est commercialement disponible à l'état liquide. C'est un liquide à -33,3 °C, il faut donc tenir compte de tous les aspects que comporte l'exposition à un liquide à très basse température, y compris la présence du gaz froid qui s'évapore et qui est plus lourd que l'air.À cause de sa volatilité élevée, l'ammoniac s'évapore rapidement lorsqu'il se trouve sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est irritant et 0corrosif pour la peau. En raison de sa grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
InflammabilitéL'ammoniac est un gaz inflammable. Il peut s'enflammer au contact d'une source d'inflammation, telle que surface chaude, flamme nue, étincelle ou chaleur.
L'ammoniac possède un domaine d'inflammabilité et peut même exploser, mais, il est en fait difficile à enflammer. Le risque d'incendie provoqué par l'ammoniac est relativement faible. Il doit être mis en contact avec des matériaux ou une surface ayant une température de 651°C avant de s'enflammer de lui-même. Cependant, la présence d'huile ou d'autres matières combustibles peut accroître le risque d'incendie en abaissant cette température d'autoignition. L'ammoniac peut s'enflammer au contact des oxydants forts.
ExplosibilitéL'ammoniac nécessite une concentration d'au moins 15% (150 000 ppm: concentration mortelle) et la présence d'une source d'ignition pour exploser. L'ammoniac peut exploser au contact d'oxydants forts.
Des réactions explosives peuvent également se former avec l'aldéhyde acétique, l'acide hypochloreux, l'hexacyanoferrate (3-) de potassium.
Moyens d'extinctionIncendie mineur: dioxyde de carbone ou agents chimiques secs. Incendie majeur: eau pulvérisée ou mousse.
Techniques spécialesArrêter la fuite de gaz si l'opération peut être faite sans risque. L'emploi d'eau pulvérisée peut servir à abaisser la concentration de gaz dans l'air, et à refroidir les contenants exposés au feu en évitant une explosion. Porter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats. Refroidir avec de l'eau les contenants exposés au feu, même après l'extinction. Ne pas mettre d'eau dans les contenants. Faire face à l'incendie dos au vent. Intervenir à distance.
L'ammoniac brûle à l'air au contact d'une flamme en donnant principalement de l'azote et de l'eau.
Mise à jour : 1999-12-21
Se référer aux méthodes d'analyse 39-A et 220-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7664-41-7.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour l'ammoniac peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Mise à jour : 2005-04-19
Plusieurs propriétés physiques des solutions aqueuses d'ammoniac, telles que la densité, le point de fusion (point de congélation), le point d'ébullition, la tension de vapeur, la concentration à saturation et le pH varient selon la concentration d'ammoniac dans la solution. Des documents de références font état de ces propriétés.
Normes environnementales :
Puisque l'ammoniac est un contaminant présent dans l'environnement, diverses normes ont été établies pour protéger la population en général :
Loi canadienne sur la protection de l'environnement ou LCPE (Environnement Canada, 1987) : On n'a pas jugé nécessaire d'établir une concentration maximale acceptable concernant l'ammoniac dans l'eau potable. L'ammoniac est produit par l'organisme et il est efficacement métabolisé par les enzymes chez les individus en bonne santé. D'autre part, il semble que le risque lié à la présence d'ammoniac dans l'eau potable soit peu élevé aux faibles concentrations auxquelles on le rencontre généralement.
"Ambient Water Water Quality Criteria for Ammonia" de l'EPA des É.-U. (United States Environmental Protection Agency, 1999).
D'autre part, les valeurs d'exposition admissibles pour le milieu de travail sont présentées dans la section «Réglementation».
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (25 ppm ou 17 mg/m³) ou à la VECD (35 ppm ou 24 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLa protection de la peau est nécessaire si l'exposition au gaz ammoniac est supérieure à 500 ppm pour une longue période (4 hrs), particulièrement s'il fait chaud. Ceci a pour effet d'éviter l'action corrosive de l'ammoniac qui se dissout dans la sueur. Des vêtements protecteurs en caoutchouc butyle, Teflon®, Viton®, Responder®, caoutchouc nitrile ou Trellchem HPS® sont recommandés. Il doit y avoir des douches oculaires et des douches de secours dans les lieux immédiats où les travailleurs sont exposés. YeuxLe port de verres de contact n'est pas permis. À plus de 35 ppm une protection des yeux est nécessaire. Le port du masque complet est le meilleur moyen de protection des yeux contre l'ammoniac.
StabilitéCe produit est stable dans les conditions normales d'utilisation (température et pression ambiantes).
IncompatibilitéL'ammoniac est incompatible avec ces substances:
En présence d'humidité, l'ammoniac anhydre réagit avec les métaux alcalins et attaque certains métaux tels le cuivre, l'argent, le zinc et leurs alliages. Se dissout dans l'eau en dégageant de la chaleur.
L'ammoniac a un facteur d'expansion très élevé. À une température ambiante de 25 °C, un litre d'ammoniac liquide produira près de 980 litres de gaz (formation d'un nuage).
Produits de décompositionDécomposition thermique sans oxygène : (début de décomposition à 450-500 °C): azote, hydrogène.
En raison de la toxicité des fumées émises lors de la décomposition thermique de l'ammoniac (dioxyde d'azote, oxyde nitrique), les intervenants qualifiés doivent être équipés d'appareils de protection respiratoire isolants autonomes et de combinaisons de protection étanches au gaz et résistant aux produits chimiques.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Comme il ne contient pas d'eau, l'ammoniac anhydre est attiré par toutes les sources d'humidité, y compris celles du corps humain. Cela explique son effet corrosif grave en cas de contact avec les muqueuses oculaires (les yeux contiennent environ 80 % d'eau) et respiratoires, ainsi qu'avec les parties humides du corps.
Lors des opérations de nettoyage, il faut éviter de mélanger l'eau javel avec des produits contenants de l'ammoniac. Le mélange libère un gaz toxique (vapeur de chlore) qui est très toxique, en provoquant des gènes respiratoires et des douleurs thoraciques dangereuses pour la santé.
Pour plus d'information sur la manipulation de l'ammoniac utilisé dans un système de réfrigération consulter le guide : "Systèmes de réfrigération fonctionnant à l'ammoniac, Mesures de prévention" disponible aux bureaux régionaux de la CNESST.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Il est fortement recommandé de planifier un plan de mesures d'urgence conforme, lorsque plus de 230 kg sont entreposé en milieu de travail. Conserver dans des bonbonnes conformes au RSST, clairement identifiées et conçues pour l'ammoniac (généralement dans des récipients en acier). Conserver dans un endroit frais, bien ventilé, à l'abri des rayons directs du soleil, de toute source de chaleur et d'ignition.
Ne jamais entreposer avec des matières incompatibles tels que les agents oxydants (chromates, perchlorates); les gaz qui entretiennent la combustion tels que: chlore, fluor, bioxyde d'azote, oxyde nitreux, tétroxyde d'azote, oxygène et air comprimé; les acides forts (l'acide sulfurique, l'acide chlorhydrique), etc. Entreposer selon les normes prescrites pour l'entreposage des gaz inflammables (RSST, NFPA, CNPI, etc).
Les bouteilles de gaz comprimé doivent être conformes à la Loi sur les appareils sous pression (L.R.Q., c. A-20.01) et aux règlements qui en découlent. Les bouteilles de gaz comprimé doivent être tenues à l'écart de toute source de chaleur susceptible d'élever la température du contenu au-delà de 50 °C, être munies du capuchon protecteur des soupapes quand elles ne sont pas utilisées, être emmagasinées debout, les soupapes dirigées vers le haut et être solidement retenues en place.
Des bouteilles de gaz comprimé reliées en série par un collecteur doivent être supportées, maintenues ensemble et former une unité, à l'aide d'un cadre ou d'une autre installation conçu à cette fin. Les robinets et les dispositifs de sécurité doivent être à l'abri des chocs.
Il est fortement recommandé de planifier un plan de mesures d'urgence avec les autorités responsables. Suivre à la lettre le plan d'urgence préétabli. S'il n'en existe aucun, quitter les lieux rapidement et sécuritairement.
Lors d'une fuite d'un système sous-pression, l'ammoniac gazeux demeurera proche du sol (plancher) au début et former une sorte de brouillard (nuage blanc), ce qui aussi, le rend visible, cela est dû au fait, qu'il est froid, sous pression et absorbe l'humidité de l'air. Le nuage d'ammoniac reste collé au sol et peut parcourir de longue distance, il s eréchauffe lentement. Il demeure mortel au sol aux environs de la fuite. Par la suite, sous l'effet de la dispersion, de l'augmentation de la température du nuage et des vents il s'élèvera dans les airs.
L'ammoniac est très toxique pour les organismes aquatiques. Il est fortement recommandé de ne pas laisser ce produit contaminer l'environnement. Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement de la lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs.
Mise à jour : 2024-03-22
Ce produit est faiblement absorbé par les voies respiratoires. L'absorption de l'ammoniac gazeux par la voie cutanée est négligeable.
Absorption
Lors d'une exposition de courte durée (jusqu'à 2 minutes) à des concentrations variant entre 57 et 500 ppm, 83 à 92 % de la dose inhalée est retenue par les voies respiratoires (nez, bouche, poumons, etc.) chez des volontaires. Suite à des expositions plus longues (30 minutes) chez sept volontaires exposés à 500 ppm, on rapporte que la rétention de l'ammoniac dans les muqueuses (nasopharynx) diminue à 23 % lorsque l'équilibre est atteint (10 à 27 minutes après le début de l'exposition).
Distribution
Les rares données disponibles chez l'humain suggèrent que seulement de faibles quantités d'ammoniac sont absorbées dans la circulation systémique. L'ammoniac qui se retrouve dans le sang est distribué dans tout l'organisme où il joue un rôle important dans la synthèse des protéines et le maintien de l'équilibre acido-basique.
Métabolisme
L'ammoniac est un constituant essentiel de l'organisme humain. Il est produit lors de la digestion et il est rapidement métabolisé en glutamine et en urée, principalement par le foie.
Excrétion
La plus grande partie (70-80%) de l'ammoniac dissout dans les muqueuses des voies respiratoires supérieures est excrétée inchangée dans l'air expiré 10 à 27 minutes après le début d'une exposition de 30 minutes à 500 ppm. L'ammoniac absorbé dans l'organisme est excrété par les reins sous forme d'urée et de composés d'ammonium. Moins de 1% des 4 grammes d'ammoniac produits quotidiennement dans le tractus intestinal sont excrétés dans les fèces. Une certaine quantité peut également être excrétée par la sueur.
L'ammoniac sous forme de gaz est irritant et corrosif pour la peau, les yeux et les voies respiratoires supérieures (nez et gorge). La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité.Les premiers signes d'une exposition sont un inconfort, un assèchement du nez et de la gorge, des larmoiements et une sensation de brûlure aux yeux.L'exposition à de fortes concentrations peut entraîner une irritation de la peau, des dommages à la cornée, pouvant conduire à une perte de vision, de la toux, des douleurs à la poitrine, des difficultés respiratoires (dyspnée) et une suffocation ainsi qu'un blépharospasme, des dommages à la cornée et une irritation de la peau.Dans les cas graves, on observe un oedème laryngé pouvant évoluer vers l'oedème pulmonaire et la mort par asphyxie. Lorsqu'il y a guérison, les séquelles respiratoires sont fréquentes . Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.L'exposition accidentelle à de fortes concentrations peut également provoquer un syndrome d'irritation bronchique (RADS).
Il y a possibilité de gelure au contact du gaz liquéfié.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Mise à jour : 2000-06-12
Malgré un usage répandu, aucun effet systémique n'a été mis en évidence chez les travailleurs exposés pendant une longue période.Une étude chez des travailleurs exposés pendant environ 12 ans à une concentration moyenne de 9,2 ppm d'ammoniac n'a pas montré d'effet sur la fonction pulmonaire.
Des études concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée ont donné des résultats négatifs.
Certaines publications font mention d'éruption cutanée (urticaire) à la suite de l'exposition aux vapeurs d'ammoniac et de réaction asthmatiforme à la suite d'une exposition à des concentrations de 8 à 15 ppm d'ammoniac. Cependant, elles ne permettent pas d'associer ces manifestations à un mécanisme de nature allergique.
Mise à jour : 2009-06-11
L'ammoniac est produit par l'organisme. C'est également un constituant essentiel pour le développement normal de l'humain. Une exposition en milieu de travail est peu susceptible de conduire à une augmentation du niveau d'ammoniac sanguin et ainsi, ne représente pas un risque pour le développement.
L'ammoniac est produit par l'organisme. C'est également un constituant essentiel pour le développement normal de l'humain. Une exposition en milieu de travail est peu susceptible de conduire à une augmentation du niveau d'ammoniac sanguin et ainsi, ne représente pas un risque pour la reproduction.
L'ammoniac est un composant naturel du lait.
Une étude mentionne une légère augmentation des aberrations chromosomiques et des échanges de chromatides-soeurs chez des travailleurs d'une manufacture d'engrais chimique exposés simultanément à plusieurs produits chimiques dont l'ammoniac.
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours). Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CNESST.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes afin d'éliminer le produit. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 1999-11-01
Danger
Gaz extrêmement inflammable (H220) Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Toxique par inhalation (H331) ; Corrosif pour les voies respiratoires Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2008-04-22
Classification
Numéro UN : UN1005
Le UN1005 correspond à l'appellation réglementaire AMMONIAC ANHYDRE. Différents numéros UN sont utilisés pour l'ammoniac en solution aqueuse en fonction de la concentration.
L'indice PIU de l'ammoniac anhydre est de 3 000.
ammonia-fra.pdf (canada.ca)
Site consulté en janvier 2024
OECD's Work on Co-operating in the Investigation of High Production Volume Chemicals - Chemical Detailed Results
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.