Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 13463-30-4
Formule moléculaire brute : Cl4Pb
Noms français :
Noms anglais :
Agent de dosage analytique
Mise à jour : 1985-08-05
Liquide huileux, jaune
Mise à jour : 2007-01-12
Mise à jour : 2000-02-21
Se référer à la méthode d'analyse 13-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7439-92-1.html
Remarques: Les résultats d'analyse sont exprimés en plomb total.
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Autres indicateurs d'exposition:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Plomb sanguin
ZPP
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
Mise à jour : 1994-05-15
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Lorsqu'il est chauffé, il émet des vapeurs toxiques. Il explose s'il est chauffé à plus de 105 degrés Celsius.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les agents oxydants forts, le peroxyde d'hydrogène, le sodium, le potassium.
Produits de décompositionInformation non disponible
Mise à jour : 2015-04-13
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil respiratoire approprié.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit bien ventilé. Conserver à l'abri des matières oxydantes.
Mise à jour : 1996-04-25
Absorber avec du papier, du sable ou de la sciure de bois. Mettre dans un contenant hermétique.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2016-11-21
Le plomb est principalement absorbé par les voies respiratoires et digestives. La peau est une voie d'absorption négligeable.
NOTE : Afin de faciliter la lecture du texte de la facette Toxicité, nous tenons à préciser que le terme "plomb" englobe également ce composé inorganique du plomb.
Absorption pulmonaire
Absorption gastro-intestinale
Absorption cutanée
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Population sensible
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
De nos jours, l'intoxication aiguë en milieu de travail est rare. L'inhalation ou l'ingestion de doses importantes de plomb peut entraîner des troubles digestifs (vomissements, douleurs épigastriques et abdominales, diarrhée et selles noires), des atteintes rénales, une anémie hémolytique et des troubles neurologiques (encéphalopathie, hypertension intracrânienne, coma convulsif) pouvant mener à la mort en quelques jours.
Les effets de l'intoxication chronique par le plomb (également appelée saturnisme) chez l'humain sont les mêmes, peu importe la voie d'exposition. Ils sont décrits en fonction de la dose interne (généralement la quantité de plomb dans le sang, c'est-à-dire la plombémie), plutôt qu'en fonction du niveau d'exposition dans l'air ambiant (en mg/m³ ou ppm). Les effets d'une exposition répétée sont bien connus mais leur seuil d'apparition est encore l'objet d'études. Les principaux effets sont observés au niveau des systèmes digestif, rénal, nerveux, cardiovasculaire, immunitaire et sanguin.
Effets sur le système digestif
À la suite d'une intoxication importante, plusieurs symptômes peuvent se manifester. On peut observer des coliques (douleurs abdominales intenses), des nausées, des vomissements, de la constipation, de l'anorexie et une perte de poids. Une pigmentation bleue sur les gencives (liséré de Burton) est décelable chez les personnes exposées à des concentrations importantes de plomb; cependant, ceci est rare de nos jours. Dans le cas d'une intoxication moins importante (plombémie autour de 40 à 60 µg/dl), certaines personnes peuvent ressentir des malaises gastro-intestinaux plus vagues.
Effets sur le rein
Les travailleurs exposés au plomb présentent un risque accru de néphrotoxicité. Il s'agit d'une néphropathie tubulaire proximale, une sclérose glomérulaire et une fibrose interstitielle. Au début, la néphropathie peut être réversible, mais elle progresse de manière irréversible avec le temps. Les concentrations sanguines de plomb susceptibles de causer un effet toxique sur le rein semblent être fonction de la durée d'exposition. Le NTP (2012) indique que bien que les preuves soient suffisantes pour démontrer un effet néfaste du plomb sur la fonction rénale, le seuil à partir duquel ces effets sont observés peut difficilement être déterminé à l'aide des données disponibles à l'heure actuelle.
Les études effectuées chez les travailleurs donnent des résultats plus variables que ce qui est observé dans la population en général. Il semble que les effets néphrotoxiques du plomb observés chez la population en général surviennent à des niveaux de plombémie plus faibles que chez les travailleurs. Plusieurs explications peuvent être envisagées : les études effectuées chez les travailleurs comportent des cohortes beaucoup plus petites que celles de la population en général, les travailleurs sont en moyenne probablement plus jeunes et en meilleure santé que la population, les travailleurs souffrant d'une atteinte rénale sont retirés du travail et donc exclus des études, etc. Les différences observées peuvent aussi dépendre des marqueurs utilisés pour mesurer les dommages rénaux. Selon le NTP (2012), les études épidémiologiques dans la population générale (et non chez des travailleurs) indiquent une association entre une plombémie < 10 µg/dl et une augmentation du risque de maladie rénale chronique, une diminution du taux de filtration glomérulaire ainsi qu'une diminution de la clairance de la créatinine.
La suite des informations se trouve dans la section Commentaires.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Mise à jour : 2006-08-03
Effets sur le rein (suite)
En ce qui concerne les travailleurs, l'INERIS (2016) rapporte que de nombreuses études (effectuées entre 1983 et 1993) indiquent l'absence d'effet à des plombémies en deça de 60 µg/dl mais qu'une étude plus récente effectuée en 2007 chez des mineurs montre la possibilité de certaines altérations à 40 µg/dl. Dans son rapport, l'EPA (2013), mentionne également que quelques études plus récentes tendent à suggérer une association entre l'effet néphrotoxique et une plombémie plus faible que ce que les études plus anciennes l'indiquaient.
Effets sur le système nerveux
Le plomb exerce une action sur le système nerveux, pouvant causer une atteinte du système nerveux central et une neuropathie périphérique.
Une encéphalopathie peut se manifester dans les cas d'imprégnation chronique sévère. Les premiers symptômes peuvent apparaître dans les semaines qui suivent l'exposition initiale au plomb; ce sont de l'irritabilité, de la lassitude, une perte d'appétit, de la faiblesse, une diminution de l'attention, des maux de tête, des mouvements saccadés des yeux, des hallucinations et une altération des fonctions cognitives. Les symptômes peuvent s'aggraver, parfois brusquement, et l'on peut observer du délire, des convulsions, une paralysie, le coma et la mort. Ceci est cependant rare de nos jours.
On observe plus fréquemment des manifestations subjectives telles une sensation de malaise, des pertes de mémoire, de l'irritabilité, de la léthargie, des maux de tête, de la fatigue, de l'impuissance, une diminution de la libido, des étourdissements et de la faiblesse. De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence les effets neurotoxiques du plomb par le biais de divers tests neuropsychologiques. Par exemple, un déficit de coordination main-oeil et du temps de réaction ont été observés chez des travailleurs ayant une plombémie moyenne de 60 µg/dl pendant 5 à 20 ans. Des travailleurs avec une plombémie de 45 à 60 µg/dl avaient une performance réduite dans les tests cognitifs en général, dans diverses tâches motrices et dans l'habileté de raisonnement verbal. On rapporte une altération dans la formation de concepts verbaux, la mémoire et les performances visuomotrices chez des travailleurs ayant une plombémie d'environ 42 µg/dl.
Une étude indique que le résultat de tests neuropsychologiques est meilleur pour un groupe de travailleurs avec une exposition antérieure élevée suivie d'une exposition plus faible que dans un groupe où l'exposition était continuellement élevée. Les résultats suggèrent que les effets pourraient être réversibles si la plombémie est maintenue sous 40 µg/dl. Une autre étude rapporte une amélioration des performances neurocomportementales sur une période de 4 ans lorsque la plombémie était réduite de 26 à 80 µg/dl. De manière générale, il semble y avoir une certaine corrélation entre la plombémie et une atteinte cognitive.
Les résultats des études concernant la neurotoxicité du plomb doivent être interprétés avec prudence; les divers tests ont des seuils de sensibilité différents, certaines études sont basées sur la plombémie au moment de l'étude ou sur une plombémie intégrée, etc. Ces facteurs ne sont pas toujours considérés dans l'interprétation des résultats.
Plusieurs études épidémiologiques effectuées chez des travailleurs rapportent des effets sur le système nerveux périphérique. La neuropathie périphérique peut se traduire par des tremblements, une faiblesse musculaire, des crampes, une myalgie et une paresthésie des membres inférieurs (fourmillements, picotements). L'atteinte précoce est généralement réversible. Dans le cas d'une intoxication sévère, on peut observer une paralysie progressive débutant dans la main droite chez les droitiers (accompagnée de la chute du poignet), s'étendant ensuite à la main gauche. Dans les cas plus graves, elle peut atteindre les membres inférieurs. Certaines études ont montré une vitesse de conduction nerveuse réduite, tant dans les nerfs moteurs que sensitifs tandis que d'autres n'ont pas mis cet effet en évidence.
Effets cardiovasculaires
Plusieurs études ont montré une corrélation positive entre la plombémie et l'augmentation de la pression artérielle ainsi qu'une incidence accrue d'hypertension.
Effets immunitaires
Des études suggèrent que le plomb pourrait affaiblir la fonction immunitaire mais les données disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre de conclure.
Effets sur le système sanguin
Le plomb exerce certains effets sur le système sanguin. Il induit de l'anémie (causée par une diminution de la durée de vie des globules rouges et par la baisse de la synthèse de l'hème par inhibition enzymatique). Il entraîne également une production accrue d'érythrocytes anormaux.
Effets sur l'audition
L'IRSST (2009) considère le plomb et ses composés inorganiques comme des substances ototoxiques. Leur évaluation est basée sur les résultats d'études humaines.
Effets sur la thyroïde
Les études sont contradictoires en ce qui concerne les effets sur la thyroïde. Selon Lauwerys (2007) ceux-ci sont peu probables lorsque la plombémie est inférieure à 60 µg/dl.
Facteur de conversion pour la plombémie :
valeur µg/dl x 0,04826 = µmol/l
Maladies à déclaration obligatoire (MADO)
L'intoxication par le plomb fait partie de la liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire selon la Loi sur la santé publique (L.R.Q., c. S-2.2) et ses règlements d'application. Elle est indiquée sous métaux et métalloïdes.
Vous pouvez consulter les sites suivants pour obtenir de l'information à ce sujet :
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/mado.phphttp://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/03-268-05.pdf
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauLaver la peau avec de l'eau et du savon.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 2007-01-05
Modifications suite à la dernière révision du règlement : la VEMP est abaissée et la notation C3 est ajoutée.
Danger
Peut provoquer le cancer (H350) Peut nuire à la fertilité ou au fœtus (H360) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Commentaires : La toxicité des composés inorganiques du plomb est liée à la présence de l'ion Pb2+. Ainsi, la classification est basée sur la toxicité de cet ion et tient compte des données disponibles pour tous les composés inorganiques de plomb
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.