Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7446-09-5
Formule moléculaire brute : O2S
Noms français :
Noms anglais :
Ce produit est utilisé dans plusieurs applications et dans différents secteurs d'activités, en voici quelques exemples :
• Produits chimiques (acide sulfurique, sulfites, hydrosulfites de potassium et de sodium, thiosulfates) • Affinage de minerais et de métaux• Protéines de soja • Agent de blanchiment pour huiles et amidons • Sulfonation des huiles • Désinfection et fumigation • Additif alimentaire (inhibition du brunissement, réaction enzymatique, croissance bactérienne)• Agent réducteur • Antioxydant
Mise à jour : 2017-02-28
Gaz transparent, incolore à odeur piquante
En milieu de travail, l'exposition au dioxyde de soufre se fait principalement par le gaz.
Le dioxyde de soufre est un gaz incolore avec une odeur forte, piquante et étouffante, elle est détectable à partir de 0,45 ppm. Il est donc possible théoriquement d'identifier sa présence avant que ne soit atteinte la VEMP (2 ppm), la VECD (5 ppm) et la DIVS (100 ppm). Cependant, l'odeur ne peut être un signe d'avertissement fiable et adéquat à une exposition dangereuse, seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. De plus, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a aussi été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Ce gaz est soluble dans l'eau, il réagit avec l'humidité pour former de l'acide sulfureux.
Mise à jour : 2002-08-07
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéPeut s'enflammer avec certaines substances incompatibles.
ExplosibilitéPeut exploser avec certaines substances incompatibles.
Moyens d'extinctionSi le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tous moyens d'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats.
Lors d'un incendie, il peut se transformer en d'autres oxydes de soufre.
Mise à jour : 2000-01-12
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande les méthodes IRSST 211-1 et OSHA ID 200.
Pour obtenir la description de ces méthodes, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7446-09-5.html
Remarques La méthode IRSST 211-1 permet l'analyse des acides inorganiques et peut être adaptée pour le dioxyde de soufre. Le dispositif d'échantillonnage de la méthode OSHA ID200 est utilisé.
Des tubes colorimétriques spécifiques pour le dioxyde de soufre peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Mise à jour : 2002-08-08
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (2 ppm ou 5,2 mg/m³) ou à la VECD (5 ppm ou 13 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLa protection de la peau est nécessaire lors d'une exposition au dioxyde de soufre, particulièrement s'il fait chaud ou en présence d'humidité. Ceci a pour effet d'éviter l'action corrosive du dioxyde de soufre qui se dissout dans la sueur. Des vêtements protecteurs en Saranex-23®, CHALL® 5200 ou 6400, Barricade® ou Responder® sont recommandés. Il doit y avoir des douches oculaires et des douches de secours dans les lieux immédiats où les travailleurs sont exposés. YeuxLe port de verres de contact n'est pas recommandé. À plus de 20 ppm une protection des yeux est nécessaire. Le port du masque complet est le meilleur moyen de protection des yeux contre le dioxyde de soufre.
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: En présence d'eau ou d'air humide, il y a formation d'acide sulfureux.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Avec les métaux en poudre et leurs oxydes, les acétylénures de métaux, les chlorates, les halogènes et combinaison d'halogènes, l'acroléine, les agents oxydants, les agents réducteurs, les perchlorates, l'hydrure de sodium et le nitrate de lithium, il y a une réaction violente.
Produits de décompositionInformation non disponible
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Les bouteilles de gaz comprimés ne doivent pas subir de chocs violents et il ne faut jamais utiliser une bouteille endommagée. Elles doivent être attachées debout ou retenues dans un chariot lorsqu'elles sont utilisées. Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Porter des gants isolants contre le froid et un équipement de protection de la peau, des yeux et du visage adaptés à la nature du travail à effectuer. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont
pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles.
Éviter de respirer les gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. Utiliser dans un endroit bien ventilé. Se laver les mains soigneusement après manipulation. S'il est manipulé ou transvasé régulièrement ou fréquemment, installer des douches de secours et des douches oculaires conformes dans le voisinage immédiat des travailleurs exposés. Se laver les mains soigneusement après manipulation. Se procurer les instructions avant l'utilisation. Ne pas manipuler avant d'avoir lu et compris toutes les précautions de sécurité.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un endroit frais et bien ventilé. Entreposer dans un contenant fermé, à l'abri des matières incompatibles. Conserver à l'écart des matières combustibles. Entreposer selon les indications du fournisseur.
Mise à jour : 1996-02-20
Mettre une ventilation forcée.Fermer la valve du cylindre.Mettre dans un endroit bien ventilé.Consulter le fournisseur.
Mettre une ventilation forcée.Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2017-02-15
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires.
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).
Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité. Il y a possibilité de gelure au contact du gaz liquéfié.
Des volontaires exposés à une concentration de 5,4 ppm de dioxyde de soufre ont ressenti une faible irritation occulaire. L'exposition à une concentration de 9,1 ppm a provoqué une irritation modérée à sévère. On rapporte du larmoiement à une concentration de 8 à 12 ppm.
L'exposition accidentelle à de fortes concentrations peut provoquer un syndrome d'irritation bronchique (RADS).
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Mise à jour : 2019-01-29
Des études effectuées dans diverses industries ont montré des effets sur la fonction pulmonaire (diminution du volume expiratoire forcé pendant une seconde), de la toux, une production accrue de mucus et une incidence accrue de bronchite chronique. Il est cependant impossible de conclure, car les travailleurs étaient exposés simultanément à d'autres substances.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Mise à jour : 1999-02-12
La présence dioxyde de soufre a été rapportée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Mise à jour : 2000-04-25
Mise à jour : 2009-11-10
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainDiverses études ont montré une augmentation de l'incidence des aberrations chromosomiques, des échanges de chromatides-soeurs et des micronoyaux dans les lymphocytes périphériques de travailleurs. Cependant les travailleurs étaient exposés simultanément à d'autres substances.
Études chez l'animalUne étude mesurant les aberrations chromosomiques a été effectuée chez des souris exposées par inhalation (0, 7, 14, 28 et 56 mg/m³, 4h/j pendant 7 jours). Une augmentation significative de l'incidence des aberrations chromosomiques a été observée dans les cellules de la moelle osseuse des souris exposées à 14, 28 et 56 mg/m³ de dioxyde de soufre (Meng et al., 2002). Une augmentation significative de l'incidence des micronoyaux a été observée à toutes les doses dans les cellules de la moelle osseuse de souris (0, 14, 28, 56 et 84 mg/m³, 4h/j pendant 7 jours) (Meng et al., 2002). Le test de la comète a été effectué sur des cellules de souris exposées par inhalation (0, 14, 28, 56 et 112 mg/m³, 6h/j pendant 7 jours). Une augmentation significative des dommages à l'ADN a été démontrée à toutes les doses, dans tous les types de cellules étudiées, soit les cellules du cerveau, des poumons, du foie, de la rate, des reins, des intestins, des testicules, ainsi que dans les lymphocytes (Meng et al., 2005). Quelques tests ont été effectués par des voies non usuelles en milieu de travail. Études in vitroDes études effectuées avec du dioxyde de soufre, des sulfites ou des bisulfites (métabolites du dioxyde de soufre) ont donné des résultats mitigés.
Études chez l'animalUne étude mesurant les aberrations chromosomiques a été effectuée chez des souris exposées par inhalation (0, 7, 14, 28 et 56 mg/m³, 4h/j pendant 7 jours). Une augmentation significative de l'incidence des aberrations chromosomiques a été observée dans les cellules de la moelle osseuse des souris exposées à 14, 28 et 56 mg/m³ de dioxyde de soufre (Meng et al., 2002).
Une augmentation significative de l'incidence des micronoyaux a été observée à toutes les doses dans les cellules de la moelle osseuse de souris (0, 14, 28, 56 et 84 mg/m³, 4h/j pendant 7 jours) (Meng et al., 2002).
Le test de la comète a été effectué sur des cellules de souris exposées par inhalation (0, 14, 28, 56 et 112 mg/m³, 6h/j pendant 7 jours). Une augmentation significative des dommages à l'ADN a été démontrée à toutes les doses, dans tous les types de cellules étudiées, soit les cellules du cerveau, des poumons, du foie, de la rate, des reins, des intestins, des testicules, ainsi que dans les lymphocytes (Meng et al., 2005).
Quelques tests ont été effectués par des voies non usuelles en milieu de travail.
Études in vitroDes études effectuées avec du dioxyde de soufre, des sulfites ou des bisulfites (métabolites du dioxyde de soufre) ont donné des résultats mitigés.
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST.
Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 1999-11-01
Danger
Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Corrosif pour les voies respiratoires ; Toxique par inhalation (H331) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Susceptible d’induire des anomalies génétiques (H341)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1079
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.