Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 100-42-5
Formule moléculaire brute : C8H8
Noms français :
Noms anglais :
En collaboration avec certains de ses partenaires et clientèles, la CNESST a établi un programme d'intervention visant à assainir les milieux de travail où sont fabriqués des objets en polyester stratifié. Elle a élaboré des documents dans lesquels on retrouve des éléments de bonne pratique qui peuvent être applicables aux opérations dans ce type d'industrie.
Le styrène est utilisé pour fabriquer des polymères tels que le polystyrène, et copolymères tels que l'ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène), le SAN (styrène-acrylonitrile), le SBR (caoutchouc de styrène-butadiène), le SBL (latex de styrène-butadiène) et de l'UPR (résines de polyester insaturé), ce dernier étant utilisé avec la fibre de verre pour la fabrication d'objets en polyester stratifié. Il peut servir de solvant pour certains caoutchoucs synthétiques et certaines résines.
Au Québec, la fabrication d'objets en polyester stratifié constitue le principal secteur d'activité où le styrène est utilisé. Les résines, enduits gélifiés (gelcoat) et mastics qu'on y utilise contiennent généralement du styrène.
Une grande variété de produits peuvent être fabriqués en polyester stratifié tels :
Le styrène peut être émis lors de la décomposition thermique de certains polymères tels : polystyrène, ABS, SAN, SBR, SBL et l'UPR.
Mise à jour : 2010-11-19
Le styrène est un liquide huileux et visqueux, incolore ou jaunâtre. Son odeur aromatique, plutôt florale à très faible concentration devient pénétrante et désagréable à forte concentration.
L'exposition au styrène en milieu de travail se produit autant par les vapeurs que par le liquide, puisque son point d'ébullition est élevé (plus élevé que celui de l'eau) et que sa volatilité est faible (quatre fois moins que celle de l'eau).
Exposition aux vapeurs :
L'odeur du styrène peut être détectée à partir de 0,14 ppm. Cette valeur est suffisamment inférieure à la VEMP (50 ppm), à la VECD (75 ppm), à la valeur de DIVS (700 ppm) et à la LIE (0,9 % ou 9 000 ppm) pour qu'elle puisse être un signe d'avertissement adéquat avant qu'une exposition soit considérée dangereuse. Même si sa volatilité est faible (tension de vapeur de 5 mm de Hg à 20 °C, soit un peu plus du quart de celle de l'eau), sa concentration à saturation (7 000 ppm à 20 °C) est 140 fois la VEMP, environ 93 fois la VECD et 10 fois la valeur de DIVS.
Selon les valeurs expérimentales de tension de vapeur, les concentrations à saturation de styrène à 20 et 30 °C atteignent respectivement 7 000 ppm et 13 000 ppm soit environ 80 % et 150 % de la LIE.
En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, une quantité importante de styrène risque de s'évaporer et de dépasser la VEMP, la VECD et la valeur de DIVS. On estime qu'à 25 °C la LIE risque d'être atteinte.
Exposition au liquide :
À cause de sa faible volatilité, le styrène peut demeurer suffisamment longtemps sur la peau et exercer une action dégraissante suite au contact répété ou prolongé. Cependant, il est peu absorbé par la peau. Lors du contact accidentel du liquide avec la peau, sa faible solubilité dans l'eau nécessite l'utilisation d'un savon en plus de l'eau afin d'enlever le produit efficacement.
Inflammabilité :
Le styrène est un liquide inflammable. Il peut s'enflammer en chauffant légèrement en présence d'une source d'inflammation, telle que surface chaude, flamme nue, étincelle et chaleur (voir le point d'éclair) lorsque sa concentration dans l'air se trouve à l'intérieur des limites d'explosivité. Les vapeurs du styrène sont plus lourdes que l'air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et provoquer un retour de flamme. Le liquide flottant sur l'eau peut se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
Explosibilité :
Les vapeurs peuvent former un mélange explosif avec l'air.
Moyens d'extinction :
Dioxyde de carbone (CO2), mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée. Ne pas utiliser de jets d'eau. Utiliser de l'eau pulvérisée pour refroidir les contenants exposés au feu afin d'éviter la polymérisation qui peut être explosive.
Techniques spéciales :
Porter un appareil de protection respiratoire autonome et des vêtements de protection couvrant tout le corps. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Se référer aux méthodes d'analyse 39-A et 31-3 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de ces méthodes, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST100-42-5.html
Des instruments à lecture directe (détection photoacoustique (ILD-PA)) et des tubes colorimétriques peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement :
Facteurs à considérer lors de l'interprétation :
D'autres substances peuvent également être métabolisées en acide mandélique et en acide phénylglyoxylique : acétophénone, acide alpha-phénylaminoacétique, éthylbenzène, oxyde de styrène, phényglycine, phénylglycol, styrène glycol et autres substances chimiques de structure similaire.
Pour obtenir plus de détails, consulter :le « Guide de surveillance biologique - prélèvement et interprétation des résultats » de l'IRSST ainsi que le « Documentation of the threshold limit values and biological indices / Documentation of TLV's and BEI's » de l'ACGIH.
Le domaine de variation des limites de détection olfactive rapportées dans la littérature scientifique s'étend de 0,017 à 1,9 ppm.
Mise à jour : 2022-04-28
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (50 ppm) ou à la VECD (75 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un tel équipement dépend de la nature du travail à effectuer.YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.
NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
Peau
Les équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Yeux Les équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la norme CSA Z94.3.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité
Le styrène sans inhibiteur de polymérisation polymérise lentement à la température de la pièce. Cette polymérisation peut être retardée par l'ajout d'un inhibiteur tel que le tert-Butyl-4 catéchol (TBC) ou l'hydroquinone (moins efficace). Le TBC n'est efficace qu'en présence d'oxygène.
La vitesse de polymérisation augmente avec l'augmentation de la température au dessus de 66 °C. Elle devient autoentretenue à des températures supérieures à 95 °C. La polymérisation peut également être initiée par la lumière du soleil et les rayons UV. Les réactions de polymérisation dégagent de la chaleur, peuvent devenir hors de contrôle et provoquer un incendie.
Incompatibilité
Le styrène sans inhibiteur de polymérisation s'oxyde facilement et forme des aldéhydes et des peroxydes qui agissent comme catalyseur de polymérisation.
Le styrène réagit violemment avec les acides forts (tels que l'acide chlorosulfonique, l'acide sulfurique, l'acide nitrique et l'acide chlorhydrique), les oxydants forts (tels que l'oxygène, les nitrates, les peroxydes, les chlorates et les perchlorates) et le tétrafluorure de xénon.
Il est incompatible avec les acides, la rouille, les catalyseurs pour la polymérisation vinylique, les peroxydes, les hydroperoxydes, les sels métalliques (tels que le trichlorure de fer, le chlorure d'aluminium, le chlorate de cuivre, le nitrate de manganèse), le diméthyl-2,5 bis(tert-butylperoxy)-2,5 hexane, le butyllithium, le silicochloroforme, le cuivre et ses alliages. Le styrène dissout certains caoutchoucs ou matières plastiques.
Produits de décomposition
Décomposition thermique : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxyde de styrène.
La polymérisation violente et explosive peut être initiée par des composites de graphite et de métaux alcalins, le peroxyde de benzoyle, le peroxyde de di-tert-butyle, l'azo bis(isobutyronitrile) et d'autres catalyseurs de polymérisation.
L'exposition du styrène sans inhibiteur de polymérisation à l'oxygène à une température de 40 à 60 °C, produit un peroxyde interpolymérique qui lorsque isolé, peut exploser sous un chauffage même léger.
Le mélange de styrène avec une quantité équimolaire d'acide chlorosulfurique, d'oléum ou d'acide sulfurique 96 % dans un contenant fermé, dégage suffisamment de chaleur pour faire augmenter la pression à l'intérieur du contenant et provoquer sa rupture.
Mise à jour : 2015-04-08
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs. Le styrène est un liquide inflammable et il peut accumuler une charge électrostatique par écoulement, par agitation ou par transvasement : l'appareillage doit être mis à la terre. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils anti-étincelles. La manipulation de ce liquide inflammable doit se faire conformément au Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30. Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié. Ne pas boire ou manger pendant l'utilisation.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Le styrène est un liquide inflammable et doit être entreposé selon les dispositions prévues par le Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes, des autres matières incompatibles et de la lumière. Les contenants doivent être mis à la terre. La température d'entreposage devrait être contrôlée et surveillée. Suivre les recommandations du fabricant quant à la durée de vie et les conditions d'entreposage. Au besoin, la teneur en inhibiteur de polymérisation devrait être vérifiée périodiquement.
En cas de fuite ou de déversement, contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre et mis à la masse. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit absorbant non combustible et non toxique et mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer les absorbants contaminés.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures. Si nécessaire, consulter le bureau régional de l'autorité environnementale ayant juridiction.
Mise à jour : 2010-11-18
Le styrène est absorbé principalement par les voies respiratoires. L'absorption cutanée du liquide est relativement faible comparativement à l'absorption par les voies respiratoires. L'absorption cutanée des vapeurs est faible. Le produit peut également être absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Commentaires
L'absorption du styrène peut être augmentée par une augmentation de la charge de travail et de la ventilation pulmonaire.
Valeurs biologiques pour une population non exposée professionnellement:
Mise à jour : 2016-12-21
Le styrène est faiblement irritant pour la peau et les yeux. Les vapeurs peuvent être irritantes pour les yeux et les voies respiratoires supérieures.
Dans une étude chez 900 travailleurs, l'irritation oculaire est rapportée à partir de 50 ppm. Dans une étude chez des volontaires, une irritation du nez est rapportée à la suite d'une exposition de 20 minutes à une concentration de vapeurs de 200 ppm. Cet effet n'est pas rapporté à 120 ppm.
Suite au contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation des vapeurs peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des nausées, des vomissements, de la somnolence, des vertiges et de la faiblesse musculaire. L'inhalation de fortes concentrations peut mener à des convulsions, au coma et à la mort.
La littérature scientifique contient un grand nombre d'études évaluant la neurotoxicité aiguë du styrène. Certaines études rapportent une diminution des performances psychomotrices, des troubles visuels ou des changements neurocomportementaux, alors que d'autres n'ont observé aucun effet. Les conditions d'exposition et les tests utilisés afin d'obtenir ces résultats varient grandement d'une étude à l'autre. Pour ces raisons, il est difficile de tirer des conclusions.
En cas d'ingestion, ce produit pourrait être aspiré et provoquer une atteinte pulmonaire.
Plusieurs études effectuées auprès de travailleurs indiquent que les systèmes nerveux central et périphérique sont les cibles principales du styrène suite à des expositions répétées.
Les nombreuses études épidémiologiques montrent que l'inhalation des vapeurs de styrène entraîne divers effets sur le système nerveux central. On peut observer des maux de tête, des nausées, des vertiges, des troubles d'équilibre, du sommeil, de la mémoire et de la concentration, une perte d'appétit et une faiblesse générale. Des études ont également montré une atteinte du système nerveux périphérique où l'on peut observer un allongement de la vitesse de conduction nerveuse, des modifications de l'électroencéphalogramme et des niveaux de certains neurotransmetteurs, une atteinte de l'audition, une atteinte de la perception visuelle des couleurs, une diminution du seuil de perception des vibrations et une difficulté dans la réussite de divers tests tels la rapidité motrice, le temps de réaction, etc.
La littérature scientifique contient un grand nombre d'études évaluant les effets neurocomportementaux du styrène. Cependant, en raison de la grande variabilité des tests et des conditions d'exposition utilisés dans ces études, il est difficile de dresser un portrait global. En effet, certaines études rapportent des résultats positifs pour des tests portant sur divers aspects tels que le temps de réaction, la mémoire, la rapidité motrice ou la perception visuelle. D'autres études, évaluant ces mêmes aspects, n'observent aucun effet. Les modalités d'exposition, lorsqu'elles sont adéquatement rapportées, varient grandement entre les différentes études neurocomportementales. De plus, certaines de ces études comportent des limitations telles qu'un nombre restreint de sujets, une relation dose-réponse inadéquate, l'exposition concomitante à d'autres solvants, etc.
L'ATSDR (2010), l'INERIS (2011) et l'ACGIH (2001) rapportent des valeurs pour lesquelles divers effets du styrène sur le système nerveux ont été observés chez des travailleurs exposés pendant plusieurs années. Entre autres, on a noté une diminution de la discrimination des couleurs suite à des expositions entre 6 et 105 ppm, des effets sur le temps de réaction entre 22 et 92 ppm et des effets sur la mémoire entre 6 et 25 ppm.
L'ATSDR (2010), l'INERIS (2011) et l'ACGIH (2001) rapportent aussi des effets sur l'audition chez l'homme, suite à des expositions entre 4 et 16 ppm. Ces effets sont corroborés par des études animales. L'IRSST (2009) considère le styrène comme une substance ototoxique.
La majorité des études épidémiologiques concerne des travailleurs impliqués dans fabrication d'articles renforcés à la fibre de verre. On sait qu'il existe une grande fluctuation de la concentration du styrène dans l'air lors de ce procédé; on peut observer des pics de concentration importants selon l'étape de la fabrication d'articles renforcés à la fibre de verre. À l'heure actuelle, il n'est pas possible de préciser si les effets toxiques du styrène sont causés par l'exposition à une concentration moyenne donnée de styrène dans l'air ou à un pic de concentration de courte durée.
Les études publiées à ce jour ne permettent pas de se prononcer quant à la réversibilité des effets neurotoxiques observés.
La suite des informations se trouve dans la section commentaires.
Dans de rares cas, le styrène peut provoquer de l'asthme professionnel. Les cas de sensibilisation cutanée sont encore plus rares.
Sensibilisation respiratoireQuelques cas d'asthme professionnel ont été répertoriés. Dans deux de ces cas provenant de l'industrie du plastique les tests de provocation bronchique ont été effectués au quart de la norme (62,7 mg/m3, 12 ppm) et se sont avérés positifs chez des travailleurs n'ayant pas d'antécédents d'allergie. Le styrène utilisé contenait 10 à 15 ppm d'un inhibiteur. Plus récemment, on a rapporté un troisième cas provenant de l'industrie du fibre de verre. Un test de provocation à 12 ppm a causé une réaction asthmatique.
Sensibilisation cutanéeOn ne rapporte qu'un cas de sensibilisation cutanée chez un patient n'ayant pas d'antécédents d'allergie cutanée. Dans ce cas, le styrène avait été purifié et ne contenait pas d'inhibiteur ; un test épicutané effectué avec l'inhibiteur seulement s'est avéré négatif. Les tests cutanés chez 303 contrôles se sont avérés négatifs. Enfin, dans une autre étude, on rapporte un cas de sensibilisation cutanée au styrène mais en fait le test a été effectué avec une résine contenant du styrène et non avec le styrène seulement.
Un test de maximisation (GMPT) chez les cochons d'Inde a donné des résultats négatifs.
On a observé, chez un travailleur, de la sensibilisation croisée avec le méthyl-2 styrène, le méthyl-3 styrène, le méthyl-4 styrène et l'époxyde de styrène.
Placenta
Le transfert placentaire a été mis en évidence lors de deux études chez des rats exposés par inhalation (4 ou 10 ppm pendant 2 heures ou 1 000 ou 2 000 ppm pendant 5 heures, durant la gestation).
Développement prénatal
Chez l'humain Deux études épidémiologiques indiquent que les travailleuses exposées au styrène ont un taux plus élevé d'avortement spontanés que les témoins. Cependant, d'autres études n'ont pas corroboré cette association. Des biais méthodologiques (ex. petite taille des groupes, exposition à d'autres solvants, données d'exposition imprécises) rendent ces études difficiles à interpréter. Certaines études épidémiologiques ont suggéré une association entre l'exposition au styrène et des malformations du système nerveux central. Ces résultats n'ont pas été confirmés par des études subséquentes plus approfondies effectuées par les mêmes auteurs ainsi que par d'autres chercheurs. Une diminution non significative de 4 % du poids à la naissance a été rapportée chez des enfants nés de femmes exposées à des niveaux élevés de styrène (moyenne de 349 mg/m3) simultanément à d'autres solvants pendant leur grossesse. Par contre, dans une autre étude (niveau d'exposition au styrène non précisé) cet effet n'a pas été observé. Aucun effet de l'exposition au styrène sur la durée de gestation n'a été mis en évidence dans ces études. Chez l'animal Les effets sur le développement ont été évalués principalement par inhalation chez diverses espèces (rat, lapin, souris, hamster). La méthodologie utilisée était de mauvaise qualité dans la majorité des cas, toutefois, il n'y a eu aucune évidence de tératogénicité même à des doses qui ne sont pas toxiques pour la mère. Aucun effet n'a été observé chez des rats par inhalation (4 heures/jour, 5 jours/semaine ; 47 et 165 ppm, jours 2 à 16 de la gestation ; ou 7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 15 de la gestation) ou chez des lapins (7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 18 de la gestation) ou chez des souris (250 ppm, 6 heures/jour, jours 6 à 16 de la gestation). Chez des hamsters (6 heures/jour ; 300, 500, 700 et 1 000 ppm ; jours 6 à 18 de la gestation), la foetotoxicité (foetus morts ou résorbés) a été observée seulement à 1000 ppm, mais pas à 300, 500 et 700 ppm. Cependant, il n'y avait aucune donnée concernant la toxicité maternelle.
Chez l'humain
Deux études épidémiologiques indiquent que les travailleuses exposées au styrène ont un taux plus élevé d'avortement spontanés que les témoins. Cependant, d'autres études n'ont pas corroboré cette association. Des biais méthodologiques (ex. petite taille des groupes, exposition à d'autres solvants, données d'exposition imprécises) rendent ces études difficiles à interpréter.
Certaines études épidémiologiques ont suggéré une association entre l'exposition au styrène et des malformations du système nerveux central. Ces résultats n'ont pas été confirmés par des études subséquentes plus approfondies effectuées par les mêmes auteurs ainsi que par d'autres chercheurs.
Une diminution non significative de 4 % du poids à la naissance a été rapportée chez des enfants nés de femmes exposées à des niveaux élevés de styrène (moyenne de 349 mg/m3) simultanément à d'autres solvants pendant leur grossesse. Par contre, dans une autre étude (niveau d'exposition au styrène non précisé) cet effet n'a pas été observé. Aucun effet de l'exposition au styrène sur la durée de gestation n'a été mis en évidence dans ces études.
Chez l'animal
Les effets sur le développement ont été évalués principalement par inhalation chez diverses espèces (rat, lapin, souris, hamster). La méthodologie utilisée était de mauvaise qualité dans la majorité des cas, toutefois, il n'y a eu aucune évidence de tératogénicité même à des doses qui ne sont pas toxiques pour la mère.
Aucun effet n'a été observé chez des rats par inhalation (4 heures/jour, 5 jours/semaine ; 47 et 165 ppm, jours 2 à 16 de la gestation ; ou 7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 15 de la gestation) ou chez des lapins (7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 18 de la gestation) ou chez des souris (250 ppm, 6 heures/jour, jours 6 à 16 de la gestation). Chez des hamsters (6 heures/jour ; 300, 500, 700 et 1 000 ppm ; jours 6 à 18 de la gestation), la foetotoxicité (foetus morts ou résorbés) a été observée seulement à 1000 ppm, mais pas à 300, 500 et 700 ppm. Cependant, il n'y avait aucune donnée concernant la toxicité maternelle.
Développement postnatal
Trois études ont été faites par inhalation chez le rat. Dans la première, (4 heures/jour ; 47 ppm ; jours 2 à 21 de la gestation ou 4 heures/jour ; 163 ppm ; jours 2 à 15 de la gestation) aucun effet sur la croissance ou le comportement des ratons n'a été observé, mais l'étude était limitée. Dans la seconde, diverses atteintes neurocomportementales (ex. retard de développement, diminution pondérale) ont été observées à la dose la plus forte (6 heures/jour ; 50 et 300 ppm ; jours 7 à 21 de la gestation), les données disponibles à 50 ppm étant inadéquates (nombre réduit de portée). La troisième étude a rapporté une diminution de certains neurotransmetteurs cérébraux chez des nouveaux-nés exposés à deux concentrations (50 et 300 ppm, jours 6 à 20 de la gestation).
Il n'y a pas eu d'effets postnataux lors d'une étude sur trois générations chez les rats (eau de boisson ; 250 ppm). L'exposition des rats (gavage, 200 mg/kg, pendant la gestation et/ou la lactation) n'a pas affecté les ratons nés de mères exposées pendant la gestation. Cependant, elle a eu des conséquences sur le comportement (ex. augmentation de l'activité locomotrice) et sur un neurotransmetteur chez ceux nés de mères exposées pendant la gestation et la lactation.
Note
Le CERHR (2005) indique que les études effectuées chez l'homme ne permettent pas de conclure que le styrène exerce un effet néfaste sur le développement. Quant aux études effectuées chez l'animal, elles indiquent que le styrène possède un potentiel faible ou nul de produire un effet néfaste sur le développement. Le CERHR a estimé un NOAEL de 600 ppm par inhalation et 300 mg/kg par gavage pour le développement prénatal (il s'agit des plus fortes doses testées). Un NOAEL de 150 ppm et un LOAEL de 500 ppm ont été identifiés en ce qui concerne le développement postnatal (l'exposition à 500 ppm produisait de la toxicité maternelle). Un NOAEL de 500 ppm a été établi pour la neurotoxicité du développement.
Une étude de reproduction sur deux générations n'a mis en évidence aucun effet sur la reproduction, tant chez le mâle que chez la femelle (Cruzan et al., 2005). Lors de cette étude, les rats de la première et la deuxième génération ont été exposés par inhalation (0, 50, 150 et 500 ppm; 6 h/j; 70 jours préaccouplement, pendant la période d'accouplement jusqu'au jour 20 de la gestation, puis du jour 5 de l'allaitement jusqu'au sevrage au jour 21; l'exposition par inhalation était interrompue du jour 21 de la gestation jusqu'au quatirème jour de l'allaitement et remplacée par un gavage de 66, 117 et 300 mg/kg/j, respectivement. Aucun effet sur la performance reproductrice n'a été observé. Les indices de fertilité, le poids des organes reproducteurs, la durée des cycles oestraux et de la gestation, les données de spermatogénèse, la taille des portées et la survie postnatal n'ont pas été affectés. Le poids à la naissance des rejetons de la troisième génération était réduit par rapport aux contrôles. De plus, le gain de poids des rejetons de la troisième génération était ralenti pour les doses de 150 et 500 ppm.
Effet sur le système reproducteur
Chez la femelle Les études concernant le cycle menstruel ont donné des résultats contradictoires et difficilement interprétables (travailleuses exposées également à d'autres produits chimiques, exposition insuffisamment détaillée et plusieurs facteurs de risque reliés au dysfonctionnement menstruel n'étaient pas contrôlés). Deux études ont rapporté une augmentation de la durée du cycle oestral chez les rats (inhalation ; 5 ou 50 mg/m3 pendant 4 mois) mais la méthodologie et les résultats n'étaient pas suffisamment rapportés. Dans une autre étude, l'exposition (eau de boisson, 250 ppm pendant la durée de vie) n'a pas eu d'effet sur le poids des ovaires ou leur morphologie. Chez le mâle Dans une étude danoise concernant des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé, l'exposition au styrène (294, 362 et 552 mg/m3 ) s'est traduite par une augmentation du nombre de spermatozoïdes présentant des anomalies sur la tête. Cependant, la sélection d'un groupe témoin inadéquat, l'exposition à d'autres contaminants et à la chaleur empêchent de conclure à partir de cette étude. Ces résultats n'ont pas été confirmés dans une autre étude qui a rapporté qu'aucun effet sur la morphologie, sur la viabilité ou sur la vélocité n'était observé chez des ouvriers exposés au styrène. Une diminution significative de la concentration des spermatozoïdes a été observé mais sans relation dose réponse. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude (peu d'individus, concentration faible de styrène 4 ppm). Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal. Il n'y a eu aucune augmentation des anomalies au niveau de la tête des spermatozoïdes chez des souris par inhalation (150 ou 300 ppm, 6 heures/jour pendant 5 jours). Aucun effet sur la morphologie des testicules n'a été noté chez le rat, le cochon d'Inde, le lapin, la souris et le singe exposés par inhalation (1 300 à 2 000 ppm pendant 7 à 13 mois). Une diminution du nombre de spermatozoïdes et des atteintes histopathologiques dans les tubules séminifères ont été observées chez les rats (gavage, 400 mg/kg pendant 60 jours). Cependant, aucune atteinte histopathologique du système reproducteur n'a été observée lors d'une étude de trois générations au cours de laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (eau de boisson ; 7,7 à 21 mg/kg/jour).
Chez la femelle
Les études concernant le cycle menstruel ont donné des résultats contradictoires et difficilement interprétables (travailleuses exposées également à d'autres produits chimiques, exposition insuffisamment détaillée et plusieurs facteurs de risque reliés au dysfonctionnement menstruel n'étaient pas contrôlés).
Deux études ont rapporté une augmentation de la durée du cycle oestral chez les rats (inhalation ; 5 ou 50 mg/m3 pendant 4 mois) mais la méthodologie et les résultats n'étaient pas suffisamment rapportés. Dans une autre étude, l'exposition (eau de boisson, 250 ppm pendant la durée de vie) n'a pas eu d'effet sur le poids des ovaires ou leur morphologie.
Chez le mâle
Dans une étude danoise concernant des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé, l'exposition au styrène (294, 362 et 552 mg/m3 ) s'est traduite par une augmentation du nombre de spermatozoïdes présentant des anomalies sur la tête. Cependant, la sélection d'un groupe témoin inadéquat, l'exposition à d'autres contaminants et à la chaleur empêchent de conclure à partir de cette étude. Ces résultats n'ont pas été confirmés dans une autre étude qui a rapporté qu'aucun effet sur la morphologie, sur la viabilité ou sur la vélocité n'était observé chez des ouvriers exposés au styrène. Une diminution significative de la concentration des spermatozoïdes a été observé mais sans relation dose réponse. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude (peu d'individus, concentration faible de styrène 4 ppm).
Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal. Il n'y a eu aucune augmentation des anomalies au niveau de la tête des spermatozoïdes chez des souris par inhalation (150 ou 300 ppm, 6 heures/jour pendant 5 jours). Aucun effet sur la morphologie des testicules n'a été noté chez le rat, le cochon d'Inde, le lapin, la souris et le singe exposés par inhalation (1 300 à 2 000 ppm pendant 7 à 13 mois).
Une diminution du nombre de spermatozoïdes et des atteintes histopathologiques dans les tubules séminifères ont été observées chez les rats (gavage, 400 mg/kg pendant 60 jours). Cependant, aucune atteinte histopathologique du système reproducteur n'a été observée lors d'une étude de trois générations au cours de laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (eau de boisson ; 7,7 à 21 mg/kg/jour).
Effet sur la fertilité
Aucune association entre l'exposition des hommes ou des femmes au styrène et la fertilité (le nombre des cycles menstruels nécessaires pour devenir enceinte) n'a été observée dans trois études épidémiologiques.
Dans une étude chez des femmes travaillant dans une usine de laminage (107 mg/m3 ; exposition pendant environ 9 ans), une augmentation de la prévalence de couples infertiles a été observée, mais certains facteurs confondants ont été mal contrôlés à cause de la petite taille de la population ce qui en rend l'interprétation difficile.
Aucun effet sur la fertilité n'a été observé dans une étude de reproduction sur trois générations dans laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (voie orale ; 7,7 à 21 mg/kg/jour dans l'eau de boisson).
Effet hormonal
Une étude chez des femmes travaillant dans l'industrie du plastique renforcé (exposition quotidienne moyenne de 130 ppm) suggère un effet du styrène sur la sécrétion de la prolactine (quantité de prolactine sérique doublée) mais sans autre effet hormonal.
Le CERHR (2005) indique que les études effectuées chez l'homme sont insuffisantes pour conclure que le styrène exerce un effet néfaste sur la reproduction. Quant aux études effectuées chez l'animal, elles permettent de conclure que le styrène n'exerce pas d'effet néfaste sur la reproduction. Le CERHR a estimé un NOAEL de 500 ppm par inhalation en ce qui concerne la reproduction chez le mâle. Par ingestion, le NOAEL est de 18 mg/kg/jour (250 ppm). Ces deux valeurs représentent la plus forte dose testée. Chez la femelle, le NOAEL est de 500 ppm par inhalation et de 23 mg/kg/jour par ingestion (250 ppm). Ces deux valeurs représentent également la plus forte dose testée.
La présence de styrène a été rapportée mais non quantifiée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait maternel.
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le styrène. La quantité de styrène ingérée via le lait a été estimée (via un modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 0,650 mg/24 heures pour un enfant allaité, lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 50 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures).
Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des États-Unis (pour protéger des effets néfastes autres que l'effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 2,0 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le styrène (United States Environmental Protection Agency et Office of Water, 2009).
Mise à jour : 2021-08-12
Des études épidémiologiques chez des travailleurs suggèrent une association entre l'exposition au styrène et une augmentation du risque de développer une leucémie ou un lymphome. Toutefois, on suspecte que l'exposition simultanée à d'autres substances (p. ex. benzène et butadiène) en soit la cause. Plusieurs études ont rapporté des résultats négatifs. D'un autre côté, la possibilité d'un effet cancérogène du styrène est soutenue par la présence de petites quantités d'oxyde de styrène dans le sang des travailleurs exposés au styrène car ce métabolite du styrène considérée comme probablement cancérogène par le CIRC.
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2018) a classifié le styrène comme probablement cancérogène pour l'homme (groupe 2A). Le CIRC a basé son évaluation sur les études qui fournissent une évidence limitée chez l'humain et une évidence suffisante chez l'animal.
L'ACGIH (2020) considère que le styrène est un cancérogène confirmé chez l'animal, mais la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3).
Le NTP (2011) considère le styrène comme une substance raisonnablement anticipée cancérogène chez l'humain (R).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainLes effets de l'exposition au styrène sur divers marqueurs de génotoxicité ont été étudiés dans de nombreuses études effectuées auprès de travailleurs exposés au styrène dans diverses industries. En ce qui concerne les aberrations chromosomiques, la grande majorité des études (une quinzaine) rapporte une augmentation de leur incidence. De même, une augmentation de l'échange de chromatides-soeurs est généralement observée dans les études publiées. Quant au niveau de micronoyaux, il demeure inchangé chez les travailleurs exposés au styrène. Quelques études mesurant les bris de brin d'ADN se sont avérées positives. Cependant, comme ces bris sont rapidement réparés, leur pertienence comme marqueur de toxicité n'est pas évidente. La présence d'adduits avec l'ADN a été observée chez des travailleurs. Les effets sont souvent observés dans des industries où le niveau d'exposition était élevé. L'interprétation de ces données est rendue difficile en raison de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques, ainsi que certains facteurs tels l'âge et la consommation de tabac. De plus, le polymorphisme génétique peut expliquer, du moins en partie, la diversité des résultats observés. Études chez l'animalChez l'animal (souris, rat, hamster), le styrène a été testé pour ses propriétés génotoxiques dans divers systèmes. Les études d'échanges de chromatides-soeurs sont généralement positives tandis que les études d'aberrations chromosomiques et de micronoyaux sont majoritairement négatives. Études in vitroLe styrène induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (échange de chromatides-soeurs, micronoyaux) et le sang humain (aberrations chromosomiques). Cependant ces tests n'ont pas été effectués en présence d'un système d'activation métabolique exogène. Quelques tests ont été effectués avec des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et transformation cellulaire) et ont donné des résultats mitigés.
Études chez l'humainLes effets de l'exposition au styrène sur divers marqueurs de génotoxicité ont été étudiés dans de nombreuses études effectuées auprès de travailleurs exposés au styrène dans diverses industries.
En ce qui concerne les aberrations chromosomiques, la grande majorité des études (une quinzaine) rapporte une augmentation de leur incidence. De même, une augmentation de l'échange de chromatides-soeurs est généralement observée dans les études publiées. Quant au niveau de micronoyaux, il demeure inchangé chez les travailleurs exposés au styrène. Quelques études mesurant les bris de brin d'ADN se sont avérées positives. Cependant, comme ces bris sont rapidement réparés, leur pertienence comme marqueur de toxicité n'est pas évidente. La présence d'adduits avec l'ADN a été observée chez des travailleurs.
Les effets sont souvent observés dans des industries où le niveau d'exposition était élevé. L'interprétation de ces données est rendue difficile en raison de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques, ainsi que certains facteurs tels l'âge et la consommation de tabac. De plus, le polymorphisme génétique peut expliquer, du moins en partie, la diversité des résultats observés.
Études chez l'animalChez l'animal (souris, rat, hamster), le styrène a été testé pour ses propriétés génotoxiques dans divers systèmes. Les études d'échanges de chromatides-soeurs sont généralement positives tandis que les études d'aberrations chromosomiques et de micronoyaux sont majoritairement négatives.
Études in vitroLe styrène induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (échange de chromatides-soeurs, micronoyaux) et le sang humain (aberrations chromosomiques). Cependant ces tests n'ont pas été effectués en présence d'un système d'activation métabolique exogène.
Quelques tests ont été effectués avec des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et transformation cellulaire) et ont donné des résultats mitigés.
Humain
Les interactions du styrène avec certains produits chimiques peuvent entraîner une augmentation de ses effets toxiques.
La consommation de boissons alcoolisées diminue le métabolisme du styrène.
Animal
Il y a possibilité d'inhibition compétitive du métabolisme du styrène en présence d'autres solvants organiques (toluène, trichloroéthylène, éthyl benzène). Ceci se traduit par une diminution de la concentration des métabolites urinaires du styrène.
DL50
CL50
Suite des effets chroniques:
Les études disponibles chez l'homme sont insuffisantes pour conclure à un effet du styrène au niveau hématologique, rénal ou immunologique.
En ce qui concerne les effets hépatotoxiques, les études chez l'homme sont généralement négatives ou non concluantes. Cependant, des études chez l'animal suggèrent un effet au niveau de cet organe. Cet effet serait inversement lié à la durée de l'exposition. Il semble que l'exposition continuelle au styrène entraîne une régénération et une réparation des dommages hépatiques initiaux.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Danger
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Nocif par inhalation (H332) Peut provoquer le cancer (H350) Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires (H304)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN2055
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.