Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 1066-30-4
Formule moléculaire brute : C6H12CrO6
Noms français :
Noms anglais :
Fabrication d'émulsion photographique, mordant à teinture
Mise à jour : 1995-12-07
Solide poudreux ou en cristaux, gris ou vert
Mise à jour : 1996-10-22
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse d'alcool
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxydes de chrome.
Mise à jour : 2000-01-19
Se référer à la méthode d'analyse 3-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST50-F1.html
Remarques: Les résultats d'analyse sont exprimés en chrome total
StabilitéCe produit est stable.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les agents oxydants forts.
Produits de décompositionDécomposition thermique: monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxydes de chrome.
Mise à jour : 1996-05-21
Éviter les contacts prolongés ou répétés avec la peau.Porter un appareil de protection des yeux et en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.
Entreposer dans un contenant fermé, à l'abri des matières incompatibles.
Ramasser les déchets et mettre dans un contenant hermétique.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2018-09-20
En milieu de travail, ce produit est principalement absorbé par les voies respiratoires. La peau est une voie d'absorption négligeable. Le produit peut également être absorbé par les voies digestives.
L'exposition à ce produit peut causer l'irritation des voies respiratoires.
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées concernant l'irritation de la peau et des yeux. Il est estimé que le pouvoir irritatif de ce produit est similaire à celui du sulfate de chrome (III) hexahydraté. Ce produit n'est donc pas considéré irritant pour la peau et les yeux.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Quelques études effectuées en milieu de travail ont montré que l'exposition chronique aux composés de chrome III peut causer de la toux, une production de mucus abondante, des amygdalites chroniques, des rhinites, des bronchites chroniques ou un essouflement à l'effort. Les concentrations de composés de chrome III présentes et la durée de l'exposition ne sont pas toujours mentionnées dans les études. Il n'est pas exclu que des composés de chrome VI aient également été présents dans ces milieux de travail.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, par analogie avec le sulfate de chrome (III) hexahydraté ce produit est un sensibilisant cutané et peut causer de la sensibilisation respiratoire.
En milieu de travail, l'effet sensibilisant des composés solubles de chrome III serait moins répandu que celui des composés de chrome VI parce que leur absorption est plus faible que celle des composés de chrome VI. Toutefois, ces derniers sont rapidement convertis en composés de chrome III à la suite de leur absorption dans le corps. Ce sont les composés de chrome III qui seraient responsables de la sensibilisation. L'effet sensibilisant cutané de quelques composés solubles de chrome III a été démontré chez l'animal par des tests non standards utilisant des injections intradermales ou sous-cutanées. Les résultats positifs rapportés chez l'homme sont principalement reliés au port d'articles en cuir. Ces derniers contiennent de faibles concentrations de composés de chrome VI, ce qui complique l'interprétation des résultats.
Il y a peu d'évidences que les composés de chrome III causent de la sensibilisation respiratoire.
Une étude rapporte de la sensibilisation respiratoire chez un travailleur (non atopique) qui faisait de l'électroplacage avec du nickel et du chrome (sels non spécifiés). Une semaine après le début des travaux d'électroplacage, il a développé de la toux suivie, quelques jours plus tard, de respiration bruyante et d'une dyspnée. Une détresse respiratoire a forcé une semaine d'arrêt de travail. À son retour au travail, les symptômes sont réapparus après trois jours. Des tests de provocation ont été effectués avec le sulfate de chrome (III). Le travailleur a réagi positivement après 5 minutes et développé les mêmes symptômes que ceux vécus au travail, 15 minutes suivant l'arrêt du test. Des tests cutanés (prick) n'ont montré aucune réponse. Des tests immunologiques (RAST) ont montré la présence d'IgE spécifiques au sulfate de nickel et au sulfate de chrome (Novey et al., 1983).
Une étude rapporte le cas de quatre travailleurs (3 atopiques, 1 non atopique) qui ont développé de la sensibilisation respiratoire (dyspnée, respiration bruyante, rhinite, asthme) à la suite d'une exposition au chrome (sel non spécifié). Deux travailleurs étaient exposés à des fumées provenant d'une solution contenant du chrome, lors de l'électroplacage. Ils avaient de la dyspnée et une respiration bruyante après une exposition aux fumées. Les deux autres travailleurs étaient en contact avec du ciment. Ils avaient de l'inconfort à la poitrine et de la dyspnée après le travail. Tous les travailleurs avaient des symptômes d'asthme avec ou sans rhinite, durant et après les heures de travail. Un des travailleurs avait également de l'urticaire. Des tests cutanés (prick) se sont avérés positifs au sulfate de chrome (III) chez deux travailleurs, avec une réponse immédiate; les deux autres travailleurs ont eu des réponses positives à des tests cutanés fermés (patch) avec du dichromate de potassium (VI). Des tests de provocation bronchique effectués avec le sulfate de chrome (III) ont montré une réponse immédiate chez un travailleur et des réponses immédiates et tardives chez les trois autres travailleurs (Park et al., 1994).
La suite des informations se trouve dans la section Commentaires.
Mise à jour : 2000-01-12
Mise à jour : 2004-01-09
Mise à jour : 2000-01-27
Suite de la section Sensibilisation :
Une étude rapporte le cas de deux travailleurs de tanneries exposés aux éclaboussures d'une solution contenant du sulfate de chrome (III). Ces travailleurs avaient développé une sensibilisation cutanée et ont réagi positivement à des tests cutanés au trichlorure de chrome (III) et au dichromate de potassium (VI) (Estlander et al., 2000).
Trois études de sensibilisation cutanée (version modifiée du test de maximisation chez le cobaye (GPMT)) avec le trichlorure de chrome (III) ont donné des résultats positifs.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer abondamment la peau avec de l’eau. Consulter un médecin en cas d’éruption cutanée.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 1999-11-01
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.