Identification

Description

Principaux synonymes

Noms français :

• Virus du Nil occidental

Noms anglais :

• West Nile virus

Hygiène et sécurité

Apparence 

Mise à jour : 2004-07-06

Le virus du Nil occidental est un microorganisme visible seulement par microscopie électronique (dimension 40-60 nanomètres).

Caractéristiques de l'exposition 

Mise à jour : 2004-07-06

Le virus du Nil occidental se transmet aux humains principalement par la piqûre d'un moustique infecté qui s'est nourri du sang d'un oiseau porteur du virus.
En 1999, il a été détecté pour la première fois en Amérique du Nord, plus exactement à New York. Il est maintenant présent dans 46 états américains et dans 7 provinces canadiennes. Il est apparu au Québec à la mi-juin 2002.
En ce moment, le risque d'être infecté par le virus du Nil occidental est considéré comme faible au Québec, même dans les régions où le virus a été détecté.

Les travailleurs les plus à risque sont ceux oeuvrant à l'extérieur dans les régions où le virus a été identifié et où la présence de moustiques est abondante, tels que :

• les zones marécageuses
• les régions boisées
• les tourbières
• les zones agricoles
• les sites d'entreposage de pneus usés et les cimetières d'automobiles
• les parcs
• les terrains de golf
• d'autres endroits humides.

Note :
Les travailleurs de laboratoires manipulant des cultures de ce virus, du sang, des tissus ou des carcasses d'animaux infectés peuvent contracter le virus s'ils se piquent ou se coupent.

Prévention

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Mise à jour : 2005-06-28

Les mesures de prévention contre l'exposition au virus du Nil occidental consistent à réduire les risques de piqûres de moustiques infectés. Le type de protection personnel est celui habituellement utilisé contre les piqûres d'insectes soit :

• le port de vêtements longs, tissés serrés, de couleurs claires, fermés aux poignets et aux chevilles, ainsi que des bas, des chaussures fermées et un chapeau. Les vêtements faits de filets antimoustiques peuvent être un bon choix surtout s’il fait très chaud;
• si possible, l’ajout d’un filet de protection par-dessus le chapeau pour bien protéger la tête, le visage et le cou;
• l'application d'un insectifuge homologué sur les parties du corps non protégées par un vêtement, comme les insectifuges à base de DEET en concentration de 20 à 30 % pour une protection de 5 à 6 heures.

La durée de protection des insectifuges pouvant varier en fonction de différents facteurs (températures et humidités ambiantes, intensité de l'activité physique, etc.), il peut s'avérer nécessaire de faire une nouvelle application après par exemple : une exposition à la chaleur et à l'humidité, une exposition à la pluie, une période d'activité physique intense, etc. 

Consultez les "Conseils de sécurité concernant l'utilisation d'insectifuges personnels" de l'agence de santé publique du Canada à :
http://www.phac-aspc.gc.ca/wn-no/repellents-insectifuge_f.html

Pour des informations additionnelles concernant l'ingrédient actif DEET, consultez la fiche suivante : DEET

Les risques de piqûres d'insectes peuvent aussi être réduits :

• en limitant, si possible, le travail à l'extérieur, dans les zones marécageuses à l'aube et au crépuscule alors que l'activité des moustiques est à son maximum;
• en éliminant les sites potentiels de reproduction des moustiques près ou dans les zones de travail soit :
  • en comblant les fossés, ornières ou marres où l’eau peut s’accumuler;
  • en éliminant des lieux de travail l’équipement inutile mal rangé où l’eau peut s’accumuler, tel que les vieux pneus;
  • en renversant ou en couvrant les barils, tonneaux ou brouettes pour éviter qu’ils ne retiennent l’eau de pluie ou que les moustiques viennent y pondre;
  • en asséchant régulièrement l'eau stagnante accumulée dans les contenants ou outils qui ne peuvent être tenus renversés ou couverts.

La détection précoce d'un virus sur un territoire donné permet de prendre certains moyens appropriés visant la prévention de sa transmission. La présence anormale d'oiseaux morts, notamment ceux de la famille des corvidés, est l'un des meilleurs indicateurs de l'apparition du virus du Nil occidental dans une région. La présence d'oiseaux morts ou malades, dont les corneilles d'Amérique, les grands corbeaux et les geais bleus, devrait être signalée aux autorités. Au Québec, on peut le faire en composant sans frais le 1-800-363-1363 (Communications Québec).

Pour le ramassage des oiseaux morts :

• Les oiseaux pouvant être contaminés, on ne doit pas les toucher à mains nues;
• Il faut s’assurer que les vêtements, la peau et les mains n’entrent pas en contact avec l’oiseau ni avec son sang, ses sécrétions et ses excréments;
• Le ramassage doit être fait en portant des gants imperméables, de préférence jetables (de vinyle, de nitrile ou de latex);
• Les mains gantées sont ensuite recouvertes de deux sacs de plastique qu'on retourne ensuite sur l'oiseau mort;
• Les sacs contenant l’oiseau mort doivent être fermés et déposés dans un autre sac de plastique assez robuste pour qu’il puisse résister à une perforation par le bec, les griffes de l’oiseau;
• Il faut se laver les mains après avoir manipulé un oiseau mort.

Concernant la manipulation d'oiseaux morts, d’échantillons suspectés contaminés dans les salles de nécropsie pour animaux, d’échantillons cliniques suspects d'origine humaine ou animale, ou de cultures du virus du Nil occidental, consultez l'avis de biosécurité de Santé Canada à :
http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/ols-bsl/wnvbio_f.html.

L’application de larvicides ou d’adulticides pour contrer la prolifération des moustiques peut être envisagée pour certains milieux infectés.
Le plan d’intervention gouvernemental de protection de la santé publique contre le virus du Nil occidental peut être consulté à l’adresse suivante :
http://ftp.msss.gouv.qc.ca/publications/acrobat/f/documentation/2004/04-211-04.pdf

Propriétés toxicologiques

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Mise à jour : 2004-07-09

Informations générales :

• Le virus du Nil occidental (VNO) fait partie de la famille des Flaviviridae.
• Il est responsable d'infection et de maladie chez les oiseaux, les animaux (plus particulièrement les chevaux) ainsi que chez l'humain.
• Il a été détecté en Amérique du Nord en 1999 et au Québec en 2002.
  

Mode de transmission et période d'incubation :

• Dans la majorité des cas, ce virus se transmet aux humains, par la piqûre d'un moustique infecté qui s'est nourri du sang d'un oiseau porteur du virus.
• En 2002, d'autres modes de transmission à l'humain ont été observés :
  • le contact par piqûre ou coupure avec des spécimens infectés (deux travailleurs de laboratoire ont contracté le virus de cette façon); 
  • la transfusion sanguine; 
  • la greffe d'organes et de tissus; 
  • la transmission transplacentaire (un cas rapporté aux États-Unis);
  • la transmission possible par le lait maternel. 
• Le délai entre la piqûre et l'apparition de la maladie varie généralement de 3 à 15 jours.

Types de moustiques et d'oiseaux les plus fréquemment identifiés comme porteurs du virus :

• Moustiques (communément appelés maringouins) : Culex pipiens, Culex restuans.
• Oiseaux : famille des corvidés, dont principalement les corneilles, les geais bleus et les corbeaux.

Symptômes chez l'humain :

• La plupart des personnes infectées n'auront aucun symptôme ou n'éprouveront que des symptômes bénins semblables à ceux de la grippe, tels que : de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et, parfois, des éruptions cutanées mineures et une hypertrophie des ganglions lymphatiques. Ces symptômes disparaîtront en quelques jours.

• Dans de rares cas, chez certaines personnes (personnes âgées, jeunes enfants, personnes présentant une déficience immunitaire), l'infection par le VNO peut entraîner une maladie grave comme la méningite ou l'encéphalite. Les symptômes seront des maux de tête intenses, une forte fièvre, une raideur à la nuque, des vomissements, de la somnolence, de la confusion, de la faiblesse musculaire, une perte de conscience et parfois la mort.

• En 2002, de nouveaux symptômes liés au VNO ont été signalés : des problèmes de coordination, du parkinsonisme, un syndrome associé à la poliomyélite et de la dégénérescence musculaire.

• Selon des renseignements obtenus des " Centers for disease control and prevention" des États-Unis, moins de 1 % des personnes infectées par le VNO connaissent de graves problèmes de santé. Chez ces personnes, le taux de décès varie de 3 % à 15 %, et s'avère plus élevé chez les aînés.

• Au Québec, en 2002, 19 cas de contamination humaine ont été confirmés, dont 2 qui ont mené au décès. En 2003, 17 cas ont été rapportés mais aucun décès.  

Précautions en cas de symptômes inhabituels :

Si vous avez travaillé dans une région où le VNO a été identifié, et que vous avez été piqué par des moustiques et que vous ressentez des symptômes comme des maux de tête intenses, une forte fièvre, consultez immédiatement un médecin.

Traitement et immunité :

• Présentement, il n'y a aucun vaccin humain homologué pour le VNO.
• Il semble que l'immunité acquise à la suite de l'infection sera permanente. Toutefois, elle pourrait s'atténuer au cours de la vie.

Pour obtenir d'autres informations, les sites suivants peuvent être consultés :
http://www.hc-sc.gc.ca/francais/virus_nil/index.html
http://www.hc-sc.gc.ca/francais/virus_nil/grossesse.html
http://www.hc-sc.gc.ca/francais/virus_nil/sang.html

Maladies à déclaration obligatoire (MADO) 

L'infection par le virus du Nil occidental fait partie de la liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire selon la Loi sur la santé publique  (L.R.Q., c. S-2.2) et ses règlements d'application.  Elle est indiquée dans la catégorie infections à déclaration obligatoire sous infection par le virus du Nil occidental.

Vous pouvez consulter le site suivant pour obtenir de l'information à ce sujet : http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/mado.php
http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/03-268-05.pdf

Premiers secours

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Réglementation