Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 1 2 3

Mise à jour : 2005-11-01

État physique : Solide
Tension de vapeur : Négligeable 
Autre(s) valeur(s) : 0,000018 mm de Hg à 25 °C; 1 mm de Hg à 132 °C
Point d'ébullition : 285 °C
Solubilité dans l'eau : Soluble 
Autre(s) valeur(s) : 73 g/l à 25 °C; 83 g/l à 30 °C
Coefficient de partage (eau/huile) : 3,89
Masse moléculaire : 110,11

Voies d'absorption

Mise à jour : 2005-11-10

Voies respiratoires : Faiblement absorbé
Voies digestives : Absorbé
Percutanée : Absorbé

Effets sur le développement 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Mise à jour : 2005-06-03

  • Il n'a pas d'effet sur le développement prénatal en absence de toxicité maternelle.
  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet postnatal.

Placenta

Il n’y a aucune donnée concernant le transfert placentaire de l’hydroquinone. Cependant, chez le rat, une augmentation significative des micronoyaux accompagnée d’une toxicité cellulaire ont été rapportées par Ciranni et al. (1988) au niveau des cellules hépatiques foetales (gavage; 80 mg/kg; jour 13 de la gestation) lors d’un essai du micronucleus. L'augmentation n’est pas significative pour toutes les durées postexposition (9 à 24 h) et il y a de la toxicité cellulaire pour plusieurs de ces durées.

Développement prénatal

Études chez l'animal

Exposition cutanée

Aucun effet tératogène n’a été démontré chez des rats exposés par la voie cutanée (0, 54, 210 et 810 mg/kg/j; jours 6 à 19 de la gestation) dans une étude de Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association publiée en 1980 (citée par Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association, 1986 et par DeCaprio, 1999). On ne peut conclure car les paramètres évalués ne sont pas mentionnés.

Overman (1981) a effectué une étude par application cutanée chez le hamster (jours 7 à 11 de la gestation) mais on ne peut tirer de conclusion car il y a peu de données rapportées dans le résumé publié.

Exposition par la voie orale

Chez des rates exposées via l’alimentation (0, 0,003 et 0,3 %; pendant 10 jours avant l’accouplement) aucun effet sur la taille de la portée, la durée de la gestation, les indices de viabilité, de mortalité, de fertilité et de lactation n’a été observé (Ames et al., 1956). Il n’y a pas eu d’exposition pendant la gestation.

Une étude pilote a été faite par Krasavage (1984, citée dans International Programme on Chemical Safety en 1994) chez le rat (gavage; 0, 50, 100 et 200 mg/kg; jours 6 à 16 de la gestation). Il n'y a pas eu de toxicité maternelle ni d’effet embryotoxique ou foetotoxique.

Une étude préliminaire a été faite par Bio/Dynamics (1988, citée dans International Programme on Chemical Safety en 1994) chez le lapin (gavage; 0, 100, 200, 300, 400 et 500 mg/kg/j; jours 6 à 18 de la gestation). Il y a eu de la mortalité maternelle à 300, 400 et 500 mg/kg/j ainsi qu’une diminution de l’alimentation et du poid à 100, 200 et 300 mg/kg. Il y a eu un effet embryotoxique à 200 mg/kg/j (diminution du poids). Il n’y a pas de donnée statistique et le nombre de portées est faible.

Un essai de dépistage de la toxicité pour le développement a été fait par Kavlock (1990) chez le rat (gavage; 0, 100, 667 et 1 000 mg/kg; jour 11 de la gestation). Une diminution significative du poids des portées et une augmentation de la mortalité périnatale ont été observées à 667 et 1 000 mg/kg. Une diminution significative du nombre de ratons (jours postnataux 1 et 6) et du poids (jour 6) ont été rapportées. Il y a eu  une diminution significative du poids maternel à 667 et 1 000 mg/kg. Il ne s’agit pas d’une étude adéquate du développement à cause de la courte période d'exposition testée.

Une augmentation des résorptions (environ 27 %) a été observée chez des rats exposés par l’alimentation (dose totale de 0,5 g; durée d’exposition pendant la période de la gestation non spécifiée) en absence de la toxicité maternelle (Telford et al., 1962). On ne peut conclure car les auteurs ont utilisé une méthodologie non standard (aucune donnée statistique, paramètres insuffisants, une seule dose utilisée, etc.).

Krasavage et al. (1992) n’ont pas observé d’effet sur la reproduction (pourcentage de gestantes, corps jaune, etc.) chez des rats exposés par gavage (0, 30, 100 et 300 mg/kg/jour; jours 6 à 15 de la gestation). Il y a eu une diminution significative de l’alimentation et du poids corporel maternel à 300 mg/kg. Il n'y a pas eu d'effet sur le développement à 30 et 100 mg/kg (poids corporel, malformations et variations (externes, internes et squelettiques)). Une diminution significative du poids foetal ainsi qu’une augmentation significative du retard osseux vertébral ont été rapportées à 300 mg/kg. Les auteurs considèrent que l’hydroquinone n’a pas un effet sélectif sur le développement.

Murphy et al. (1992) ont fait une étude par gavage chez des lapins (0, 25, 75 et 150 mg/kg/jour; jours 6 à 18 de la gestation). Chez les mères, une diminution significative de la prise alimentaire à 75 mg/kg ainsi qu’une diminution pondérale significative ont été observées à 75 et 150 mg/kg. Aucun effet sur le développement n’a été observé à 25 et 75 mg/kg (résorptions, implantations, mortalité, malformations (externes, viscérales et squelettiques)). Une augmentation statistique des variations viscérales a été observée à 25 mg/kg. Cependant, il n’y a pas de relation dose-réponse et elle n’est pas considérée comme une indication d’un effet relié au traitement selon les auteurs. L’effet pondéral observé à 300 mg/kg n’est probablement pas relié à un effet spécifique sur le développement mais aux effets observés chez les mères.

Blacker et al. (1993) ont fait une étude sur deux générations chez des rats (gavage; 0, 15, 50 et 150 mg/kg/jour; 7 jours/sem.; génération parentale (F0 ) : 10 sem. avant l’accouplement jusqu’à la fin de la lactation; première génération (F1) : depuis l’âge de 25 jours jusqu’à la fin de la lactation). Aucun signe de toxicité n’a été rapporté à l’exception de tremblements observés chez les parents après l’administration de 150 mg/kg. Aucun effet sur le développement (taille de la portée, proportion de sexes, poids et viabilité des rejetons, survie pendant la lactation) n’a été observé. Il n’y a pas eu d’atteinte histopathologique.

Développement postnatal

L’étude de Ames et al. (1956) chez le rat (0, 0,003 et 0,3 %; pendant 10 jours avant l’accouplement) rapporte une absence d’effet sur l’indice de viabilité et de lactation, mais les auteurs ne définissent pas leurs indices. Aucun effet significatif n’a été rapporté sur la viabilité et la survie pendant la lactation par Blacker et al. (1993) sur deux générations chez des rats (gavage; 0, 15, 50 et 150 mg/kg/jour; 7 jours/sem.; génération parentale (F0) : 10 sem. avant l’accouplement jusqu’à la fin de la lactation; première génération (F1) : depuis l’âge de 25 jours jusqu’à la fin de la lactation). Ces études sont insuffisantes pour évaluer un effet sur le développement postnatal.

Un essai de dépistage de la toxicité pour le développement a été fait par Kavlock (1990) chez le rat (gavage; 0, 100, 667 et 1 000 mg/kg; jour 11 de la gestation. Une diminution significative du nombre de ratons (jours postnataux 1 et 6) et du poids (jour 6) ont été rapportées à 667 et 1 000 mg/kg. Il y a eu  une diminution significative du poids maternel. Il ne s’agit pas d’une étude adéquate du développement à cause de la courte période d’exposition testée.

Notes :

  • Un protocole expérimental non standard a été utilisé pour l’étude de Telford et al. (1956). Il n’y a pas suffisamment de paramètres rapportés dans l’étude d’Overman (1981) et par Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association (1980). Les études de Krasagvage (1984) et de Kavlock (1990) sont exploratoires.  Il n’y a pas d’exposition directe au cours de la gestation dans celle de Ames et al. (1956) alors que celle de Bio/Dynamics est insuffisante. Ainsi, ces études peuvent difficilement être retenues pour une évaluation adéquate des effets sur le développement.
  • Trois autres études par la voie orale sont disponibles : Krasavage et al. (1992), Murphy et al. (1992), Blacker et al. (1993). Aucun effet sur le développement n’a été observé à des doses qui ne sont pas toxiques pour les mères.

Effets sur la reproduction 5 9 12 16 17 18

Mise à jour : 2005-06-03

  • Plusieurs études chez une espèce animale suggèrent l'absence d'effet sur la reproduction.

Système reproducteur

Études chez la femelle

Rosen et Millman (1955) ont observé une perturbation temporaire du cycle oestral chez les rates traitées par injections sous-cutanées (10 mg/kg pendant 11 jours). Le nombre d’animaux était limité et une seule dose a été utilisée.

DeCaprio (1999) rapporte une étude de Racz et al. (1958) au cours de laquelle les auteurs ont observé chez des rates une inhibition de l’oestrus, suite à l’administration orale d’une dose de 200 mg/kg/jour pendant 14 jours, et des signes importants de toxicité (convulsions cloniques, effets respiratoires et 30 % mortalité). Plusieurs paramètres n’ont pas été rapportés.

Lors d’une étude de toxicité et de cancérogénicité par gavage faite par le National Toxicology Program des É.-U. (1989) chez le rat (gavage; 0, 25 et 50 mg/kg pour les deux sexes; 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (gavage; 0, 50 et 100 mg/kg; 5 h/sem. pendant 2 ans), il n’y a pas eu d’effet histopathologique non néoplasique sur les organes reproducteurs femelles (ovaires, utérus, etc.).

Dans une étude sur deux générations chez des rats (0,15, 50 et 150 mg/kg/jour par gavage; 7 jours/sem.; génération parentale (F0) : 10 sem. avant l’accouplement jusqu’à la fin de la lactation; première génération (F1) : de l’âge de 25 jours jusqu’à la fin de la lactation), aucun changement histopathologique dans les ovaires des générations F0 et F1 n’a été observé (Blacker et al., 1993).

Études chez le mâle

International Programme on Chemical Safety (1994) cite une étude de Skalka (1964) chez les rats mâles qui ont présenté une diminution pondérale de plusieurs tissus (les testicules, les épididymes, les vésicules séminales et les surrénales), une inhibition de la spermatogenèse, une diminution de la fertilité et une diminution de l’ADN dans la tête des spermatozoïdes (injection sous-cutanée de 100 mg/kg/jour pendant 51 jours). Aucun contrôle n’a été rapporté.

Lors de l’étude de toxicité et de cancérogénicité par gavage faite par le National Toxicology Program des É.-U. (1989) chez le rat (0, 25 et 50 mg/kg; 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (0, 50 et 100 mg/kg; 5 j/sem. pendant 2 ans ), il n’y a pas eu d’effet histopathologique non néoplasique sur les organes reproducteurs mâles (prostate, testicules, etc.).

Dans une étude sur deux générations chez des rats (0, 15, 50 et 150 mg/kg/jour par gavage; 7 j/sem.; génération parentale (F0) : 10 sem. avant l’accouplement jusqu’à la fin de la lactation; première génération (F1) : de l’âge de 25 jours jusqu’à la fin de la lactation), aucun changement histopathologique dans les testicules des générations F0 et F1 n’a été observé (Blacker et al., 1993).

Fertilité

Aucun effet sur la fertilité (indice de fertilité, etc.) n’a été observé chez les rats femelles (Ames et al., 1956) et les rats mâles (Krasavage, 1984) lors des études concernant la toxicologie du développement et d'un test de dominance létale chez les rats mâles par Krasavage (1984, citée par International Programme on Chemical Safety en1994).

Dans une étude sur deux générations chez des rats (0, 15, 50 et 150 mg/kg/jour par gavage; 7 jours/sem.; génération parentale (F) : 10 sem. avant l’accouplement jusqu’à la fin de la lactation; première génération (F1) : depuis l’âge de 25 jours jusqu’à la fin de la lactation), aucun effet sur la fertilité (pourcentage de fertilité chez le mâle et pourcentage de gestation chez la femelle) n’a été observé (Blacker et al., 1993).

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2005-06-03

  • Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.

Cancérogénicité 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27

Mise à jour : 2005-06-03

Évaluation du R.S.S.T. : Effet cancérogène démontré chez l'animal. Pour ces substances, les résultats des études relatives à la cancérogénicité chez l'animal ne sont pas nécessairement transposables à l'humain.
Évaluation du C.I.R.C. : L'agent (le mélange, les circonstances d'exposition) ne peut pas être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).
Évaluation de l'A.C.G.I.H. : Cancérogène confirmé chez l'animal; la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3).

Effets cancérogènes

Études chez l'humain

Pifer et al. (1995) rapportent une étude de mortalité chez 879 travailleurs (858 hommes et 21 femmes) employés dans la fabrication et l’utilisation de l’hydroquinone aux É.-U. Les auteurs mentionnent une concentration dans l'air de 0,1 à 6,0 mg/m³ pour la période de 1930 à 1991. Ils ont observé une diminution significative de la mortalité causée par le cancer par rapport à la population contrôle. Le groupe d’experts du CIRC (IARC, 1999) mentionne, entre autres, que la puissance de l’étude est faible car la cohorte étudiée a un taux standardisé de mortalité inférieur à celui de la cohorte industrielle de comparaison. 

Nielsen et al. (1996) ont fait une étude de mortalité dans l'industrie de l'imprimerie du Danemark. L’exposition des travailleurs a été évaluée par un questionnaire. Près de 200 lithographes travaillaient régulièrement avec l’hydroquinone. Ils ont rapporté 24 cas de cancers parmi les 836 travailleurs : 5 cas de mélanome malin, 5 cas de cancers cutanés et 14 cas variés (estomac, larynx, poumons, etc.).  Les travailleurs étaient également exposés à d’autres produits (benzène, térébenthine, toluène, etc.). On ne peut conclure concernant l’effet cancérogène de l’hydroquinone dans cette étude.

Études chez l'animal

Une étude de toxicité et de cancérogénicité a été faite par le National Toxicology Program des É.-U. (1989) chez le rat (gavage; 0, 25 et 50 mg/kg pour les deux sexes; 5 h/sem. pendant 2 ans) et la souris (gavage; 0, 50 et 100 mg/kg pour les mâles et 0, 25 et 50 mg/kg pour les souris; 5 j/sem. pendant 2 ans). Chez le rat, une augmentation significative des adénomes rénaux (cellules tubulaires) à 50 mg/kg chez les mâles et de la leucémie chez les femelles à 25 et 50 mg/kg ont été rapportées. Chez la souris, il n’y a pas eu d’effet chez le mâle alors qu’il y a eu une augmentation significative des adénomes ou carcinomes hépatocellulaires à 50 et 100 mg/kg chez les femelles.

Shibata et al. (1991) ont fait une étude par voie orale chez le rat et la souris des deux sexes (diète; 0 et 0,8 % pendant 2 ans). Chez le rat, il y a eu une diminution du poids corporel pour les deux sexes mais significative uniquement pour les femelles, une néphropathie plus grave chez les mâles que les femelles, et une augmentation de l’hyperplasie et des adénomes des tubules rénaux chez les mâles. Chez la souris, il y a eu une diminution significative du poids corporel pour les femelles et une augmentation significative des adénomes hépatocellulaires chez les mâles mais aucune augmentation significative des tumeurs chez les femelles. Une seule dose a été utilisée.

Boyland et al. (1964) ont rapporté une augmentation des carcinomes et des adénomes ou carcinomes de la vessie chez les souris (implantation d’un pellet de cholestérol contenant 20 % d’hydroquinone). Il n’y a pas de donnée statistiquement significative.

Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité

L’IARC (1977) mentionne que l’hydroquinone s’est avéré inactive lors d’un test d’initiation de la cancérogenèse cutanée chez la souris.

Plusieurs tests de promotion de la cancérogenèse ont été effectués avec l’hydroquinone administrée par voie orale (IARC, 1999). Cinq des sept tests (5/7) chez le rat se sont avérés négatifs alors qu’il y a eu une augmentation des tumeurs de l’oesophage dans un test et des tumeurs rénales pour un autre. Aucun effet promoteur sur la cancérogenèse pancréatique n’a été observé chez le hamster.

L’IARC (1999) rapporte qu’un test de transformation cellulaire in vitro sur des embryons de hamster s’est avéré positif et que l’hydroquinone inhibe la communication intercellulaire in vitro chez le hamster.

Mutagénicité5 22 28 29

Mise à jour : 2005-06-03

  • Il existe des études chez l'humain ou chez l'animal suggérant un effet mutagène.

Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales

Études chez l'animal

Une étude de dominance létale par gavage chez le rat mâle (0, 30, 100 et 300 mg/kg; 5 j/sem. pendant 10 sem. avant l’accouplement) s’est avérée négative (Krasavage 1984, citée par International Programme on Chemical Safety en 1994).

Le CIRC (IARC, 1999) rapporte deux études positives (voie intrapéritonéale) concernant l’augmentation des aberrations chromosomiques chez la souris (une sur les spermatocytes et l’autre sur les spermatogonies) et une étude d’aneuploïdie (voie intrapéritonéale) qui s’est révélée positive sur les spermatocytes de la souris.

Effet sur cellules somatiques

Études chez l'animal

Il y a eu une étude d’échange des chromatides soeurs négative sur la moelle osseuse de la souris (voie intrapéritonéale).

Douze essais des micronoyaux ont été effectués sur la moelle osseuse de souris (par 3 voies d’administration différentes : 1 sous-cutanée, 1 orale, 10 intrapéritonéale), 10 ont été positifs (voie intrapéritonéale) et 2 faiblement positifs (1 par voie intrapéritonéale et l'autre par voie orale).

Deux études des aberrations chromosomiques sur les cellules de la moelle osseuse de la souris (voie intrapéritonéale) se sont avérées positives.

Six tests d’aneuploïdie ont été faits sur des cellules de la moelle osseuse de la souris (voie intra-péritonéale), 3 résultats positifs et 3 négatifs ont été obtenus.

Des résultats négatifs ont été obtenus lors de deux essais de liaison covalente à l’ADN effectués sur différents tissus du rat (voie orale). Aucune formation d’adduits d’ADN n’a été observée dans plusieurs organes alors que de faibles adduits ont été rapportés dans la glande de zymbal.

Études In vitro

De nombreuses études in vitro sur des cellules animales (lymphomes, hépatocytes, embryonnaires, pulmonaires, etc.) provenant de divers tissus de plusieurs espèces (humain, rat, souris, hamster chinois, etc.) lors de différents tests (aberrations chromosomiques, bris du simple brin d’ADN, liaison covalente à l’ADN, formation d'adduits, micronoyaux, etc.) ont été effectuées (IARC, 1999). Les résultats des 41 études se répartissent comme suit : 32 positifs, 2 faiblement positifs, 5 négatifs et 2 douteux.

Notes :

  • Les tests in vivo ont été faits majoritairement par la voie intrapéritonéale qui est une voie d’exposition non usuelle au milieu de travail.
  • Le CIRC (IARC, 1999) mentionne que l’hydroquinone a été mutagène dans différents systèmes in vitro avec une variété de paramètres et également, qu’après administration intrapéritonéale, l'hydroquinone a causé un effet génotoxique ou des aberrations chromosomiques dans la moelle osseuse.
  • DeCaprio (1999) mentionne que les données concernant la génotoxicité de l’hydroquinone indiquent un faible potentiel de mutagénicité directe.

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  • ▲28.  Deutsche Forschungsgemeinschaft. Kommission zur Prüfung Gesundheitsschädlicher Arbeitsstoffe, Occupational toxicants : critical data evaluation for MAK values and classification of carcinogens. Weinheim; New York : VCH. (1991-). [MO-020680]   www.wiley-vch.de
    www.mak-collection.com
    http://onlinelibrary.wiley.com/book/10.1002/3527600418/topics
  • ▲29.  Zhang, L. et al., «Nonrandom aneuploidy of chromosomes 1, 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, and 21 induced by the benzene metabolites hydroquinone and benzenetriol.» Environmental and Molecular Mutagenesis. Vol. 45, no. 4, p. 388-396. (2005).

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.