SR2 - Afficher la vue PMSD ‭[4]‬

Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 1 2 3 4

Mise à jour : 2004-05-04

État physique : Solide
Tension de vapeur : Négligeable 
Autre(s) valeur(s) : 6 mm de Hg (0,88 kPa) à 140 °C
Solubilité dans l'eau : 9 à 10 g/l à 25 °C pour la qualité technique; à 20 °C, 10,1 g/l pour l'isomère alpha et 53 g/l pour l'isomère bêta
Coefficient de partage (eau/huile) : 6,3
Masse moléculaire : 297,3

Voies d'absorption

Mise à jour : 2004-05-04

Voies respiratoires : Absorbé
Voies digestives : Absorbé
Percutanée : Négligeable

Effets sur le développement 1 4 5

Mise à jour : 2004-05-04

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet prénatal.
  • Aucune donnée concernant le développement postnatal n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.

Développement prénatal

Études chez l'animal
Une étude de mutation létale dominante a été effectuée chez des souris mâles (inhalation des poussières; pureté non spécifiée; 0, 2,5, 10, 50 mg/m3; 6h/j pendant 5 jours). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 8 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Dans la troisième semaine d'accouplement, une légère augmentation du nombre d'implants non viables et de résorptions précoces, toutes deux non significatives, ont été observées.

Des rats mâles ont été exposés à l'isocyanurate de triglycidyle (TGIC) via la diète (pureté non spécifiée; 0, 10, 30 et 100 ppm, ce qui correspond à 0,73, 2,08 et 7,32 mg/kg/j en moyenne; pendant 9 semaines). Après 9 semaines de traitement, chaque mâle a été accouplé avec deux femelles non exposées. Les femelles gestantes ont été divisées en deux groupes : dans le premier groupe, les femelles ont été sacrifiées à 20 jours de gestation et le second groupe a poursuivi sa gestation jusqu'à parturition. Chez les mères, aucun effet n'a été observé en ce qui concerne le gain de poids, les signes cliniques et la mortalité. Dans le groupe des femelles sacrifiées, aucun effet sur les sites d'implantation, les pertes postimplantation, le nombre de foetus vivants et les anomalies externes mortelles n'a été observé . Dans l'autre groupe, la taille des portées, le poids et la viabilité des rejetons étaient normaux.

Une étude de mutation létale dominante a été effectuée par gavage chez des souris mâles (pureté >97 %;  véhicule : huile d'arachide; 0, 160, 480 mg/kg; administration unique) . Les mâles ont été accouplés durant trois périodes de six jours à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque période de six jours. Les femelles de la première période qui ont été accouplées aux mâles exposés à la dose de 480 mg/kg ont montré une augmentation significative de mortalité embryonnaire comparativement au groupe témoin. Cependant, pour la deuxième et la troisième période d'accouplement, aucun changement dans la mortalité embryonnaire n'a été observé.

Une troisième étude de mutation létale dominante a été effectuée par gavage chez des souris mâles (pureté non spécifiée; véhicule : huile d'arachide; 0, 138, 275, 550 mg/kg; administration unique).  Les mâles ont été accouplés durant trois périodes de cinq jours à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque période de cinq jours. Aucun changement du taux de mortalité embryonnaire n'a été observé.

Effets sur la reproduction 4 6 7 8 9

Mise à jour : 2018-06-29

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur la reproduction.

Effets sur la fertilité
Un test de mutation létale dominante effectué en 1992 chez des souris mâles (inhalation des poussières; pureté non spécifiée; 0, 2,5, 10 ou 50 mg/m³; 6h/j; pendant 5 jours). Dans cette étude, les mâles exposés ont été ensuite été accouplés hebdomadairement durant 8 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Ainsi, la période d'accouplement couvre tous les stades du cycle de la spermatogenèse. Chez les souris exposées à 50 mg/m³, une diminution significative de la fertilité a été observée pour les 3 premières et la sixième semaine d'accouplement. À cette dose, une toxicité générale (diminution du poids corporel, écoulement et oedème oculaire, mort de 10% des animaux) est observée. Chez les souris exposées à 10 mg/m³, une réduction de la fertilité a également été observée à la troisième semaine d'accouplement. Aucun effet n'a été observé à 2,5 mg/m³ (ACGIH (2001), ARBETE (2001) et US EPA HPV (2004)).

Une étude effectuée en 1995 chez le rat mâle (pureté non spécifiée; 0,72, 2,08 ou 7,32 mg/kg/jour dans la nourriture, pendant 64 jours). Dans cette étude, chaque mâle exposé a ensuite été placé avec deux femelles non traitées pour 7 nuits ou jusqu'à ce que l'accouplement soit confirmé. Une légère diminution du nombre de spermatozoïdes a été observée dans tous les groupes exposés, mais il n'y a pas eu de modification dans la viabilité du sperme. Aucune infertilité reliée au traitement n'a été observée. Une diminution du gain de poids a été observée durant les 6 premières semaines de traitement. Aucune mortalité et aucun autre signe clinique reliés au traitement n'ont été observés (REACH, CICAD (1998), ARBETE (2001), et US EPA HPV (2004)).


 

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2004-05-04

  • Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.

Cancérogénicité 1 5

Mise à jour : 2004-05-04

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet cancérogène.

Effets cancérogènes

Études chez l'humain
Aucune étude chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.

Études chez l'animal
Une étude a été effectuée chez des rats mâles exposés par voie orale (pureté non spécifiée; addition de TGIC dans la diète à raison de 0, 10, 30, 100, 300 ppm, ce qui correspond à des doses de 0, 0,43, 1,30, 4,36 et 13,6 mg/kg/j; pendant 99 semaines). En raison d'un taux de mortalité élevé, le traitement a été interrompu après 63 semaines dans le groupe de 300 ppm. À 100 ppm la consommation de nourriture ainsi que le poids des rats à la fin de l'étude étaient réduits de manière non significative par rapport au groupe contrôle. Aucune augmentation de l'incidence de tumeurs n'a été observée.

Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Une étude de promotion initiée par le diméthylbenzanthracène a été effectuée chez la souris (application cutanée; 2,5 %, 2 fois/sem; pendant 26 semaines). Les résultats indiquent que le TGIC ne présente pas d'effet promoteur de la cancérogenèse chez l'animal.

Mutagénicité1 2 10

Mise à jour : 2004-05-04

  • Effet mutagène soupçonné chez l'animal.

Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales

Chez l'animal

Une étude de mutation létale dominante a été effectuée par inhalation de TGIC chez des souris mâles (pureté non spécifiée; 0, 2.5, 10, 50 mg/m3; 6h/j pendant 5 jours). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 8 semaines à des femelles non exposées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Ainsi, la période d'accouplement couvrait tous les stades du cycle de la spermatogenèse. Le TGIC n'a pas induit de mutation létale dominante.

Chez la souris, l'inhalation d'un aérosol de TGIC (pureté non spécifiée; 2,5, 10, 50 mg/m3; 6 h/j pendant 5 jours) a entraîné une augmentation de la cytotoxicité dans les spermatogonies à 10 et 50 mg/m3 (diminution du nombre de cellules spermatogoniales en métaphase), empêchant ainsi l'analyse de l'incidence des aberrations chromosomiques dans ces cellules. De plus, à ces doses, l'indice mitotique était diminué de manière significative.

Une étude de mutation létale dominante a été effectuée par gavage chez des souris mâles (pureté > 97%; véhicule : huile d'arachide; 0, 160, 480 mg/kg; administration unique). Les souris mâles ont été accouplées durant trois périodes de six jours à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque période de six jours. Les femelles de la première période qui ont été accouplées aux mâles exposés à la dose de 480 mg/kg ont montré une augmentation significative de la mortalité embryonnaire comparativement au groupe témoin. Cependant, pour la deuxième et la troisième période d'accouplement, aucun changement dans la mortalité embryonnaire n'a été observé.

Une seconde étude de mutation létale dominante a été effectuée par gavage chez des souris mâles (pureté non spécifiée; véhicule : huile d'arachide; 0, 138, 275, 550 mg/kg; administration unique). Les mâles ont été accouplés durant trois périodes de cinq jours à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque période de cinq jours. Aucun changement du taux de mortalité embryonnaire n'a été observé.

Chez la souris, à la suite de l'administration par gavage, le TGIC a induit, de manière significative, des aberrations chromosomiques dans les spermatogonies aux doses de 28,75 et 115 mg/kg (pureté > 97 %; 0, 28,75, 57,5, 115 mg/kg/j; pendant 5 jours).

Des résultats négatifs ont été obtenus lors d'une étude par gavage ayant pour but de détecter les aberrations chromosomiques dans les spermatocytes primaires et secondaires de la souris (pureté > 97 %; 0, 32, 96 mg/kg; jours 0, 2, 3, 5 et 9).

Deux études par gavage chez la souris ont montré que le TGIC peut augmenter l'incidence des aberrations chromosomiques dans les spermatogonies. Dans la première, on rapporte une augmentation des aberrations chromosomiques à la plus forte dose (pureté > 97 %; 0, 42,7, 128 mg/kg; 5 jours consécutifs). Aucune étude statistique n'a été présentée. Dans la seconde, une augmentation significative des aberrations chromosomiques a été observée aux deux plus fortes doses (pureté non spécifiée; 0, 30, 125, 350 mg/kg; 5 jours consécutifs).

Effet sur cellules somatiques

Études chez l'animal
On a montré, lors d'un test non habituel, que le TGIC peut augmenter le taux d'anomalies nucléaires dans la moelle osseuse du hamster chinois lorsqu'administré par gavage. Il a induit des échanges entre chromatides-soeurs dans les cellules de la moelle osseuse du hamster chinois à partir d'une dose orale de 140 mg/kg/jour. Chez la souris, le TGIC peut former des liaisons covalentes avec l'ADN des cellules du foie et de l'estomac suite à l'administration de 200 mg/kg par gavage. Une étude de "spot test" chez la souris s'est avérée négative lors d'une exposition par voie non usuelle en milieu de travail (intrapéritonéale).

NOTE: Les études effectuées avec la poudre pour procédé de peinture électrostatique contenant du TGIC sont majoritairement négatives. 

Commentaires 

Mise à jour : 2004-05-04

Les effets du TGIC sur la grossesse et le développement n'ont pas fait l'objet d'études exhaustives. Les recherches ont été plus approfondies en ce qui concerne les effets mutagènes. On rapporte des résultats positifs suite à plusieurs études in vivo  dans les cellules germinales et somatiques. Par contre, en ce qui concerne la mutagénicité des peintures contenant du TGIC, la majorité des études est négative.

Références

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.