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Asphalte (fumées)

 

Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 

L'information relative à cette section n'est pas disponible actuellement.

Voies d'absorption

Mise à jour : 2011-02-11

Voies respiratoires : Absorbé
Percutanée : Absorbé

Effets sur le développement 

Mise à jour : 2011-02-11

  • Aucune donnée concernant un effet sur le développement n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.

Il n'y a aucune donnée spécifique concernant les effets des fumées d'asphalte sur le transfert placentaire et le développement.

Effets sur la reproduction 

Mise à jour : 2011-02-11

  • Aucune donnée concernant les effets sur la reproduction n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.

Il n'y a aucune donnée spécifique concernant les effets des fumées d'asphalte sur la reproduction.

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2011-02-11

  • Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.

Il n’y a aucune donnée spécifique concernant les effets des fumées d’asphalte.

Cancérogénicité 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Mise à jour : 2024-07-08

Évaluation du C.I.R.C. : L'agent (le mélange) est peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B).
Évaluation de l'A.C.G.I.H. : Substance non classifiable comme cancérogène pour l'homme (groupe A4).

Évaluation de la cancérogénicité des fumées d'asphalte

Le CIRC (2013) considère que l'exposition professionnelle aux bitumes obtenus par distillation et leurs émissions durant le pavage des routes est peut-être cancérigène pour l'homme (groupe 2B).

L'ACGIH (2010) classifie les fumées d'asphalte (bitume) comme substance non classifiable comme cancérogène pour l'homme (groupe A4); cependant la dernière révision date de 1999.

Le DFG (2007) classifie le bitume (vapeur et aérosol) comme cancérogènes pour l'homme (groupe 2).

NIOSH (2005) classifie les fumées d'asphalte comme cancérogène.

Le Dutch Expert Committee on Occupational Standards (2007) considère que la faible association pour le cancer est une source d'inquiétude en ce qui concerne la cancérogéncité du bitume (vapeur ou aérosol) pour l'humain.

Une étude de l'incidence du cancer du poumon a été faite chez les travailleurs européens de l'asphalte. Les auteurs en arrivent à deux conclusions : 1) l'excès de mortalité par cancer du poumon est vraisemblablement attribuable à la consommation élevée de tabac et , 2) il n'y a pas de preuve évidente d'association entre les indicateurs d'exposition par inhalation et par voie cutanée et le cancer du poumon (Boffetta et al., 2009; Olsson et al., 2010).

Localisations tumorales

Bien que l'on observe fréquemment une augmentation de la mortalité par cancer du poumon, et à un degré moindre du cancer des voies digestives et le la vessie, on ne peut pas tirer une conclusion ferme sur la relation causale, entre l'exposition des travailleurs aux fumées d'asphalte et le cancer, car l'analyse est sujette à des biais liés à la méthodologie. Il est difficile d'établir une association forte avec certaines localisations tumorales à cause des facteurs de confusion impliqués dans les études, p. ex. l'usage du tabac, les gaz d'échappement des moteurs diésel.

Notes :

  • L'asphalte est un mélange complexe (c'est à dire qu'il peut comprendre une multitude d'ingrédients dont la concentration peut varier d'un lot à l'autre) et qui peut faire l'objet de préparations spéciales, selon l'utilisation envisagée, par l'ajout de différents produits ajoutés. Les effets toxiques peuvent varier car la composition des fumées d'asphalte dépend de la composition du matériau utilisé et des conditions de l'application. De nombreuses autres variables peuvent également influencer les résultats, p. ex. l'exposition à d'autres contaminants tels que ceux émis par les moteurs diésel.
  • Labrèche et Morin (2010) ont fait une revue des études épidémiologiques sur les maladies reliées à l'exposition à l'amiante ajouté aux enrobés bitumeux. Elles mentionnent qu'il y a peu d'études sur les travailleurs exposés à du bitume contenant de l'amiante et que « les limites des études retracées chez les travailleurs de l'industrie du bitume, ainsi que l'absence d'étude dans la population générale ne permettent pas conclure sur l'existence ou non d'un lien causal entre l'exposition aux enrobés bitumineux contenant de l'amiante et le cancer du poumon, le cancer du larynx, les cancers et le mésothéliome de la plèvre ou l'amiantose.».
  • Schreiner (2010) a récemment publié une revue des mécanismes pertinents concernant le potentiel cancérogène des asphaltes. Il rapporte que les études chroniques (2 ans) par inhalation faites avec les rongeurs ainsi que l'étude épidémiologique européenne, ont montré que l'asphalte seul ne présente pas de risque cancérogène pour l'homme. Il mentionne également que l'exposition cutanée aux condensats de fumées d'asphalte a causé des tumeurs cutanées chez le rat (étude de badigeonnage cutané «skin painting study»), mais qu'aucune étude de cancer cutané d'origine professionnelle n'a été rapportée chez l'homme. Selon l'auteur, l'absence d'une association entre l'exposition à l'asphalte et le cancer suggère que les mécanismes de détoxication et de réparation chez l'homme sont adéquats pour réponde aux effets induits par l'exposition.
  • Le Répertoire toxicologique vous suggère de consulter ses données concernant la cancérogénité du produit Hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA).

Mutagénicité9 14 15 16 17 18

Mise à jour : 2011-02-11

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet mutagène.

Les données publiées se rapportant à l'asphalte concernent principalement les expositions professionnelles qui se sont produites lors de l'asphaltage et la pose de toitures. Très peu concernent spécifiquement les fumées d'asphalte. Il est difficile de conclure étant donnée la variabilité des produits d'asphalte et les conditions d'application.

Effet sur cellules somatiques

Études chez l'humain

Plusieurs études concernant l'exposition aux fumées d'asphalte chez les travailleurs de l'asphaltage et de la pose de toiture se sont avérées positives lors de plusieurs tests (échange de chromatides-soeurs, micronoyaux, dommage à l'ADN, etc.).

Études chez l'animal

Des études par inhalation de fumée d'asphalte ont été faites chez le rat et la souris. La formation d'adduit d'ADN a été rapportée dans plusieurs de ces études.

Note : plusieurs composés, tels que des hydrocarbures polycylciques aromatiques, peuvent se trouver dans les fumées et présenter une activité génotoxique.

Commentaires 15 19

Mise à jour : 2011-02-11

La composition des fumées d'asphalte, et des produits qui en contiennent, dépend de nombreux facteurs tels que : la température du produit ou la température ambiante lors de l'utilisation, du procédé de fabrication, de la présence d'additifs et d'agents modificateurs, la façon de la travailler, etc. De nombreuses autres variables peuvent également influencer les résultats, p. ex. l'exposition à d'autres contaminants tels que ceux émis par les moteurs diésel, le rayonnement ultraviolet (UV).

Références

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.