Programme pour une maternité sans danger (PMSD)
Propriétés physiques pertinentes 1
Mise à jour : 2006-11-17
État physique : |
Liquide |
Point d'ébullition : |
Sans objet Autre(s) valeur(s) : Décomposition graduelle à partir de 40 °C |
Solubilité dans l'eau : |
Miscible |
Coefficient de partage (eau/huile) : |
Sans objet |
Voies d'absorption
Mise à jour : 2006-09-20
Voies respiratoires : |
Aucune donnée |
Voies digestives : |
Aucune donnée |
Percutanée : |
Aucune donnée |
Effets sur le développement
Mise à jour : 2006-09-20
- Aucune donnée concernant un effet sur le développement n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Effets sur la reproduction 2
Mise à jour : 2006-09-20
- Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur la reproduction.
Effet sur la fertilité
Meier et al. (1985) ont effectué une étude par ingestion d'eau chlorée avec de l'hypochlorite de sodium (0, 1,6, 4 et 8 mg/kg/j, 1 ml/j pendant 5 jours) chez la souris. Une augmentation statistiquement significative des anomalies de la tête des spermatozoïdes a été observée, 3 semaines après le tratement, aux deux plus fortes doses lors de la première expérimentation et à toutes les doses lors de la seconde. Aucune différence dans les anomalies de la tête des spermatozoïdes n'a été observée 1 et 5 semaines après le traitement. Les effets sur la reproduction n'ont pas été évalués dans cette étude.
Effets sur l'allaitement
Mise à jour : 2006-09-20
- Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.
Cancérogénicité 3 4 5 6
Mise à jour : 2006-09-20
Évaluation du C.I.R.C. : |
L'agent (le mélange, les circonstances d'exposition) ne peut pas être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3). |
Le CIRC (1991) considère que les sels d'hypochlorite ne peuvent être classés quant à leur cancérogénicité pour l'homme car il n'y a pas de donnée chez l'humain et les données disponibles sont insuffisantes chez l'animal.
Effets cancérogènes
Étude chez l'humain
Une analyse épidémiologique (méta-analyse) des cas de cancer parmi la population buvant de l'eau chlorée, avec entre autres de l'hypochlorite de sodium, a permis de mettre en évidence une augmentation significative de l'incidence du cancer rectal et de la vessie. L'étude s'avère insuffisante car l'hypochlorite de sodium n'est pas le seul produit impliqué à cause de la présence de sous-produits de chloration, dont le chloroforme (Morris et al., 1992).
Études chez l'animal
Le NTP (1992) a réalisé une étude par ingestion d'eau chlorée avec de l'hypochlorite de sodium (0, 70, 140 et 275 ppm de chlore libre dans de l'eau de consommation) chez le rat et la souris pendant deux ans. Aucun effet sur le taux de survie n'a été observé chez les rats et les souris. Le poids corporel était légèrement plus bas chez les souris, chez les rats mâles et chez les rats femelles (à la dose la plus élevée) comparativement à leurs groupes contrôles respectifs. Il y a eu une diminution de la consommation d'eau en fonction de la dose chez les deux espèces. Une augmentation significative de l'incidence de leucémie chez le rat femelle à la dose moyenne (140 ppm) a été observée. Aucun autre effet néoplasique ou non néoplasique n'a été observé chez les deux espèces. Le NTP conclue qu'il n'y a pas d'évidence d'activité cancérogène chez le rat mâle et chez les souris tandis que l'activité cancérogène n'est pas suffisamment évidente chez le rat femelle.
Soffritti et al. (1997) ont effectué une étude chez le rat dont l'eau de consommation était chlorée avec de l'hypochlorite de sodium à 12 % (0, 100, 500 et 750 mg/l) pendant 104 semaines. Il y a eu une diminution de la consommation moyenne d'eau en fonction de la dose et le poids corporel était légèrement plus bas chez les rats exposés à 750 mg/l. Le taux de survie était plus élevé à 100 mg/l chez le rat mâle et à 0 et 750 mg/l chez la femelle. On a observé une augmentation non significative de l'incidence de tumeurs malignes (à toutes les doses) et de tumeurs de l'estomac (100 et 750 mg/l) chez le mâle et, une augmentation non significative de la fréquence de lymphomes et de leucémies chez la femelle à toutes les doses. Aucun changement de comportement ou d'effet non oncologique n'a été rapporté. Cependant, les résultats ne sont pas statistiquement significatifs et l'eau contenait d'autres composantes (chlorures, chlorates, carbonates).
Mise à jour : 2006-09-20
- Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet mutagène.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animal
Deux tests d'aberration chromosomique sur la moelle osseuse, un chez la souris par la voie orale et l'autre chez le rat par une voie non spécifiée, ont donné des résultats négatifs.
Deux tests du micronoyaux sur la moelle osseuse de souris, un par la voie orale et l'autre par la voie non usuelle en milieu de travail, se sont avérés négatifs.
Études in vitro
Un test d'aberration chromosomique sur des fibroblastes d'embryon humain a donné des résultats négatifs tandis que le test d'échanges des chromatides soeurs, sur le même type de cellules, a donné des résultats positifs.
Trois tests d'aberration chromosomique ont été réalisés. Des résultats positifs ont été obtenus sur des fibroblastes et sur des cellules pulmonaires de hamster chinois alors que le troisième, sur des lymphocytes humains, s'est avéré négatif.
Commentaires 14
Mise à jour : 2006-09-20
Pour causer un effet toxique sur la reproduction ou le développement, un produit doit être absorbé, passer dans la circulation sanguine, se distribuer dans divers tissus de l'organisme (tels que le système reproducteur et le foetus) et y causer des changements nocifs. Il est peu probable que ce produit soit distribué dans l'organisme puisqu'il est corrosif et réagit avec les tissus au site de contact initial (les yeux, le nez, la gorge, les poumons ou la peau).
Références
- ▲1. Groupe Lavo ltée, Lavo 6 : hypochlorite de sodium 6 % (fiche signalétique). (2005).
- ▲2. Meier, J.R. et al., «Evaluation of chemicals used for drinking water disinfection for production of chromosomal damage and sperm-head abnormalities in mice.» Environmental Mutagenesis. Vol. 7, no. 2, p. 201-211. (1985). [AP-039173]
- ▲3. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Chlorinated drinking-water; chlorination by-products; so other halogenated compounds; cobalt and cobalt compounds. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Vol. 52. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1991). https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/mono52.pdf
- ▲4. National Toxicology Program, NTP technical report on the toxicology and carcinogenesis studies of chlorinated water (CAS 7782-50-5 and 7681-52-9) and chloraminated water (CAS 10599-90-3) (deionized and charcoal-filtered) in F344/N rats and B6C3F1 mice (drinking studies) . Research Triangle Park. (1992). NTP TR-392. http://ntp.niehs.nih.gov/ntp/htdocs/LT_rpts/tr392.pdf
- ▲5. Morris, R.D. et al., «Chlorination, chlorination by-products, and cancer : a meta-analysis.» American Journal of Public Health. Vol. 82, no. 7, p. 955-963. (1992).
- ▲6. Soffritti, M. et al., «Results of long-term carcinogenicity studies of chlorine in rats.» Annals of the New York Academy of Sciences. Vol. 837, p. 189-208. (1997).
- ▲7. Ishidate, M. et al., «Primary mutagenicity screening of food additives currently used in Japan.» Food and Chemical Toxicology. Vol. 22, no. 8, p. 623-636. (1984). [AP-019737]
- ▲8. Hayashi, M. et al., «Micronucleus tests in mice on 39 food additives and eight miscellaneous chemicals : research section.» Food and Chemical Toxicology. Vol. 26, no. 6, p. 487-500. (1988). [AP-021013]
- ▲9. Matsuoka, A., Hayashi, M. et Ishidate, M., «Chromosomal aberration tests on 29 chemicals combined with S9 mix in vitro.» Mutation Research. Vol. 66, p. 277-290. (1979). [AP-005164]
- ▲10. Sasaki, M. et al., «Cytogenetic effects of 60 chemicals on cultured human and chinese hamster cells.» Kromosomo. Vol. 20, p. 574-584. (1980). [AP-049430]
- ▲11. Abernethy, D.J., Frazelle, J.H. et Boreiko, C.J., «Relative cytotoxic and transforming potential of respiratory irritants in the C3H/10T cell transformation system.» Environmental Mutagenesis. Vol. 5, no. 3, p. 419. (1983). [AP-049922]
- ▲12. Kawashi, T. et al., Results of recent studies on the relevance of various short-term screening tests in Japan. Elsevier-North-Holland Biomedical Press. (1980). [MO-005219]
- ▲13. Bureau européen des substances chimiques, IUCLID Dataset : Sodium hypochlorite. Ispra, Italie : Commission européenne. (2000). http://ecb.jrc.it/existing-chemicals/
http://ecb.jrc.it/IUCLID-Data-Sheet/7681529.pdf
- ▲14. Coyle, P. et Sonquis Forest, C, Workplace chemical hazards to reproductive health : a resource for worker health and safety training and patient education. Berkeley, Cal. : HESIS. (1990). [BR-000826]
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.