Solution aqueuse d'acide sulfurique à plus de 51 %

 

Identification

Description


Numéro UN : UN1830
Principaux synonymes

Noms français :

  • Acide sulfurique en solution aqueuse à plus de 51 %
  • Acide sulfurique à plus de 51 %
  • Solution aqueuse d'acide sulfurique à plus de 51 %

Noms anglais :

  • Sulfuric acid, aqueous solution, more than 51 %
  • Sulfuric acid, more than 51 %
Composition
Nom de l'ingrédient No CAS Concentration
Acide sulfurique 7664-93-9 51-100   % P/P
Eau 7732-18-5 0-49   % P/P

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L'acide sulfurique est commercialement disponible sous forme de solutions aqueuses à différentes concentrations. Traditionnellement, la concentration en acide sulfurique des solutions est donnée en degré Baumé (°Bé), selon la relation suivante : °Bé = 145 - (145/densité en g/cm3). En Europe, la constante utilisée est de 144,3 plutôt que 145. Cette relation entre la densité et la concentration n'est valable qu'entre 0 et 93,2 %. Au-delà de cette concentration, la teneur est habituellement exprimée en pourcentage. L'une des concentrations les plus courantes est 66 °Baumé correspondant en Amérique à 93,2 % et appelée en laboratoire acide sulfurique 17,3 M ou 34,7 N.

Les autres produits d'acide sulfurique courants sont les électrolytes d'accumulateur au plomb (batteries) constitués d'acide sulfurique à 51 % ou moins, l'acide sulfurique concentré dont la teneur est d'environ 98 % le reste étant de l'eau, l'acide sulfurique anhydre, pur à 100 % et l'acide sulfurique fumant. Ce dernier aussi appelé oléum, est une solution de trioxyde de soufre dans l'acide sulfurique anhydre.

Consulter au besoin les produits suivants :

Acide sulfurique (pur ou concentré à 98 %)

Solution aqueuse d'acide sulfurique à 51 % et moins

Acide sulfurique fumant (oléum)

Utilisation et sources d'émission 1 2 3 4

L'acide sulfurique est de loin le plus utilisé des produits chimiques industriels. Pur, concentré ou en solution aqueuse à teneur élevée, on l'utilise à grand volume dans :

  • la fabrication d'engrais, dont les superphosphates et les phosphates d'ammonium
  • le lessivage des minerais non-ferreux, notamment du cuivre
  • le décapage en sidérurgie et nettoyage de surface dans la production d'acier
  • la fabrication de pigments dont le dioxyde de titane
  • la production d'acide chlorhydrique et d'acide fluorhydrique
  • le raffinage du pétrole, que ce soit lors de procédé de purification ou d'alkylation
  • l'industrie des pâtes et papiers
  • l'industrie des explosifs
  • la production de détergent, comme agent de sulfonation
  • la production de matières premières pour l'industrie des polymères, tels que le caprolactame et le méthacrylate de méthyle
  • l'industrie des textiles synthétiques, dont la rayonne.

D'autres types d'industries spécialisées l'utilisent en volume moins important , sous forme de solutions aqueuses à teneur plus souvent inférieure à 51 %, dont :

  • l'électrodéposition, dans les bains d'électrolytes
  • l'électronique pour la fabrication de composantes telles que les puces
  • la fabrication d'accumulateurs (batteries) au plomb, où il sert d'électrolyte
  • l'industrie pharmaceutique et les laboratoires, où il sert de réactif et d'agent acidifiant.

Dans l'atmosphère, les émissions d'oxydes de soufre provenant de l'utilisation des combustibles fossiles ou des éruptions volcaniques, sont converties en trioxyde de soufre qui en présence d'humidité forme un brouillard d'acide sulfurique, l'un des composants du smog. Dans les épisodes aigus de smog, la concentration en brouillard d'acide sulfurique a pu atteindre 50 µg/m3 dans le sud de l'Ontario durant l'été 1986, et des records de 240 µg/m3 à Los Angeles dans les années 50 et de 678 µg/m3 à Londres en 1962.

Références

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.