Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 120-80-9
Formule moléculaire brute : C6H6O2
Noms français :
Noms anglais :
Le catéchol est utilisé :
Le catéchol existe naturellement dans certains fruits et légumes comme les oignons et les pommes. Il est aussi présent dans les arbres tels que le pin, le chêne et le saule.
Mise à jour : 2021-07-29
Le catéchol est un solide cristallin incolore ou blanc. Il dégage une légère odeur caractéristique. Il devient brun au contact de la lumière et de l'air, particulièrement en milieu humide. Il se sublime et devient volatil sous forme de vapeurs.
En milieu de travail, l'exposition au catéchol peut se faire par les poudres ou les poussières et par les vapeurs puisque ce solide présente une certaine volatilité.
Aucune limite de détection olfactive n'a été trouvée pour le catéchol dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
Exposition aux poudres ou poussières :
La VEMP de 5 ppm peut être atteinte dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du catéchol sont utilisés et que les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières, ou lorsque des fumées sont produites.
En cas de contact avec le solide, le catéchol est absorbé par la peau. Il est aussi faiblement irritant. En raison de sa très grande solubilité, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
Exposition aux vapeurs :
Le catéchol a une faible volatilité (tension de vapeur = 0,03 mm de Hg ou 4 Pa à 20 °C, nettement inférieure à celle de l'eau) donc il s'évapore lentement. Sa concentration à saturation est de 40 ppm à 20 °C. Elle est 8 fois supérieure à la VEMP (5 ppm). En conséquence, lors d'un déversement, la concentration en vapeur de catéchol dans l'air pourrait dépasser la VEMP.
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est inflammable dans les conditions suivantes:Peut s'enflammer s'il est chauffé fortement et en présence d'une source d'ignition.
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse d'alcool
Informations supplémentaires: L'eau et la mousse peuvent être inefficaces.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs.
Mise à jour : 1999-12-22
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse spécifique pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode 32 de OSHA.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST120-80-9.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (5 ppm).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Lorsqu'il est exposé à l'air et la lumière il jaunit, spécialement si le produit est humide.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les agents oxydants forts et les bases.
Produits de décompositionDécomposition thermique: oxydes de carbone.
Mise à jour : 1990-05-05
Porter un appareil de protection des yeux. Éviter tout contact avec la peau.Ventiler adéquatement sinon porter un appareil respiratoire approprié.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et bien ventilé.Conserver dans un endroit sombre.
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2019-09-04
En milieu de travail, le catéchol est principalement absorbé par les voies digestives et la peau .
Ce produit est faiblement irritant pour la peau et irritant ou corrosif pour les yeux.
La gravité des symptômes oculaires peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.). Les substances corrosives sont capables de produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité.
Des travailleurs exposés à une concentration ambiante de 2 à 72 ppm pendant 2 ans ont rapporté une sensation de brûlure de la gorge, de la toux et de l'irritation oculaire.
Aucune donnée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, on rapporte que l'absorption cutanée cause des effets similaire à ceux du phénol. Pour plus d'information, vous pouvez consulter notre fiche de renseignements sur le phénol.
À forte dose chez l'animal, on observe des signes de dépression du système nerveux central (diminution de la coordination et des tremblements) et une augmentation prolongée de la pression sanguine (dû à une vasoconstriction périphérique.
Aucune donnée chez l'humain concernant les effets chroniques de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Ce produit est un sensibilisant cutané.
Une étude rapporte de la sensibilisation cutanée (dermite de contact allergique) chez une technicienne en radiologie qui développait des films (rayons X). Des tests cutanés effectués avec des batteries de tests standards et des séries de tests pour les produits photographiques ont montré des réponses fortement positives pour le catéchol (2 % dans de la Vaseline). Les tests ont été effectués également avec des concentrations (0,1 % et 0,5 %) et ont montré des réponses positives.
Des batteries de tests standards ont montré une seule réponse positive pour le catéchol sur 54 coiffeuses testées. On rapporte également de la sensibilisation cutanée chez des personnes ayant utilisé des cosmétiques contenant du catéchol. Lors de tests cutanés, le catéchol s'est avéré positif.
Une étude effectuée chez l'animal a montré des réponses positives pour le catéchol chez 80 % des animaux suite à des tests de maximisation (GPMT).
Chez l'humain, il y a possibilité de sensibilisation croisée avec l'hydroquinone et le résorcinol.
Chez l'animal, il y a possibilité de sensibilisation croisée avec le guaéthol.
Mise à jour : 2000-01-24
Mise à jour : 2009-01-20
Effet cocancérogène chez l'animal.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalDes résultats positifs ont été obtenu dans le cadre de deux études distinctes soit lors d'un test de micronoyaux dans la moelle osseuse de la souris par voie orale (Ciranni 1988) et lors d'un essai de comète dans les cellules digestives (estomac et duodénum) du rat (Rapport de 2008 publié dans REACH). Lors de tests chez le rat par voie orale, un essai d'aberration chromosomique (Farrow et al. 1984) et un essai évaluant les bris de brin (Furihato 1989) ont doné des résultats négatifs. Études In vitroLors de plusieurs tests in vitro sur des cellules animales et humaines (tests de bris de brin, de mutation génique, d'échange de chromatites soeurs, d'aberration chromosomique, d'aneuploïdie, de transformation cellulaire, de micronoyaux), il y a eu une majorité de résultats positifs (IARC 1999).
Études chez l'animalDes résultats positifs ont été obtenu dans le cadre de deux études distinctes soit lors d'un test de micronoyaux dans la moelle osseuse de la souris par voie orale (Ciranni 1988) et lors d'un essai de comète dans les cellules digestives (estomac et duodénum) du rat (Rapport de 2008 publié dans REACH).
Lors de tests chez le rat par voie orale, un essai d'aberration chromosomique (Farrow et al. 1984) et un essai évaluant les bris de brin (Furihato 1989) ont doné des résultats négatifs.
Études In vitroLors de plusieurs tests in vitro sur des cellules animales et humaines (tests de bris de brin, de mutation génique, d'échange de chromatites soeurs, d'aberration chromosomique, d'aneuploïdie, de transformation cellulaire, de micronoyaux), il y a eu une majorité de résultats positifs (IARC 1999).
DL50
CL50
Mise à jour : 2016-06-27
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau pendant 15 à 20 minutes. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2021-05-27
Danger
Toxique en cas d’ingestion (H301) Toxique par contact cutané (H311) Provoque de graves lésions des yeux (H318) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Susceptible d’induire des anomalies génétiques (H341) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Risque avéré d'effets graves pour les organes (H370) Peut irriter les voies respiratoires (H335)
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Ce produit pourrait appartenir à la classe de danger "Poussières combustibles" en fonction de divers facteurs qui influencent la combustibilité et l'explosivité des poussières, notamment la composition, la forme et la taille des particules.
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.