Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 75-09-2
Formule moléculaire brute : CH2Cl2
Noms français :
Noms anglais :
Le chlorure de méthylène de qualité commerciale contient généralement un stabilisant pour le protéger des effets de l'air et de l'humidité. Les stabilisants les plus courants et leurs concentrations sont : l'éthanol, (0,1 à 0,2 %), le méthanol (0,1 à 0,2 %), le cyclohexane (0,01 à 0,03 %) et l'amylène (0,001 à 0,01 %). D'autres stabilisants peuvent aussi être utilisés, dont des composés phénoliques, des amines, des nitroalcanes, des éthers aliphatiques ou cycliques.
Dans les domaines alimentaire et pharmaceutique, le chlorure de méthylène utilisé comme solvant d'extraction, est de qualité technique, pur à plus de 99,99 %.
Le chlorure de méthylène est utilisé comme :
Jusqu'à récemment, le chlorure de méthylène était le solvant le plus utilisé comme décapant à peinture et vernis. Cette utilisation tend à être remplacée par des procédés à chaud sans solvant ou d'autres procédés chimiques à cause de ses effets nocifs sur la santé et l'environnement.
Il est utilisé comme solvant d'extraction pour la production de café décaféiné mais ce procédé tend à être remplacé par d'autres.
Son usage dans les cosmétiques en aérosol est interdit au Canada.
Mise à jour : 2005-04-22
Le chlorure de méthylène est un liquide transparent, incolore ayant une odeur éthérée pénétrante.
L'exposition au chlorure de méthylène en milieu de travail se fait principalement par les vapeurs, son point d'ébullition étant bas (plus bas que celui de l'eau) et sa volatilité élevée (environ 20 fois celle de l'eau).
Exposition aux vapeursL'odeur du chlorure de méthylène peut être détectée à partir de 160 ppm. Cette valeur étant supérieure à la VEMP (50 ppm), l'odeur ne peut être utilisée comme signe d'avertissement adéquat pour prévenir une exposition à la VEMP. Elle est cependant suffisamment inférieure à la valeur de DIVS (2 300 ppm) et à la LIE (13 % ou 130 000 ppm) pour qu'elle puisse être un signe d'avertissement adéquat à une exposition dangereuse à ces niveaux. En cas de fuite ou de déversement, une grande quantité de chlorure de méthylène risque de s'évaporer et de dépasser la valeur de VEMP, la valeur de DIVS et la LIE, sa volatilité et sa concentration à saturation (459 000 ppm à 20° C) étant élevées.
Exposition au liquideMalgré sa volatilité, le chlorure de méthylène peut demeurer suffisamment longtemps sur la peau pour être absorbé. Lors de contact accidentel du liquide avec la peau, sa faible solubilité dans l'eau nécessite l'utilisation de savon et d'eau afin d'éliminer le produit.
InflammabilitéLe chlorure de méthylène n'ayant pas de point d'éclair dans les conditions normales, il n'est pas considéré comme étant inflammable. Cependant, le mélange de ses vapeurs dans l'air peut s'enflammer en présence d'une source d'ignition énergétique, par exemple à plus de 100 °C ou dans une atmosphère enrichie en oxygène ou sous une pression élevée.
ExplosibilitéLes vapeurs de chlorure de méthylène en mélange avec l'air peuvent exploser si elles sont exposées à la chaleur ou à une source d'ignition. Elles peuvent aussi exploser dans une atmosphère enrichie en oxygène.
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée.
Techniques spécialesLors d'un incendie, des gaz très toxiques peuvent se dégager. Porter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs couvrant tout le corps. Refroidir avec de l'eau pulvérisée les contenants exposés au feu et les déplacer du lieu d'incendie si on peut le faire sans risque. Rester en amont du vent par rapport au lieu d'incendie.
Chlorure d'hydrogène, phosgène, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Voir à la méthode d'analyse 27-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST75-09-2.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour le chlorure de méthylène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Il n'y a pas de surveillance biologique spécifique pour le chlorure de méthylène. Étant donné que l'exposition au chlorure de méthylène peut causer une carboxyhémoglobinémie, nous vous suggérons de consulter la surveillance biologique du monoxyde de carbone (CO).
Selon son utilisation, le chlorure de méthylène peut être substitué suivant différentes approches, dont voici un aperçu.
Décapant à peinture
Sur les surfaces métalliques, on peut utiliser :
Sur les surfaces de bois, on peut utiliser :
Le décapage à l'aide de ces solvants est plus long qu'avec le chlorure de méthylène, mais ce facteur peut être compensé en modifiant les techniques d'application.
Nettoyage et dégraissage des surfaces
Pour le nettoyage et le dégraissage des surfaces métalliques, on trouve de nombreux produits et procédés de substitution dont :
Pour le nettoyage des surfaces de polyester stratifié avant leur collage, le chlorure de méthylène peut être remplacé par exemple, par un produit constitué de d-limonène, d'un alcool et d'eau.
Adhésifs
Les colles et adhésifs à base de chlorure de méthylène peuvent être substitués par différents produits. Il en existe plusieurs catégories, dont :
Il faut noter que les adhésifs à base de solvants autres que le chlorure de méthylène, sont souvent inflammables. Le choix de l'adhésif dépend entre autre de leur adhérence aux surfaces à coller. Par exemple, pour coller des tubes de PVC, on peut utiliser un adhésif à base de N-méthyl-2-pyrrolidone. Des colles à base de polychloroprène et d'eau sont utilisées dans la fabrication de meubles, pour coller la mousse de polyuréthane sur la surface de bois ou deux pièces de mousse de polyuréthane ensemble. Le choix d'une colle thermofusible nécessite souvent des modifications de procédés.
Autres
Dans l'industrie pharmaceutique, les procédés d'enrobage de comprimés utilisant le chlorure de méthylène peuvent être remplacés par des procédés à base d'eau.
Le dioxyde de carbone (CO2) a été proposé pour remplacer le chlorure de méthylène comme agent d'expansion de mousses de polyuréthanes. Toutefois, cette substitution nécessite un changement de technologie.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (50 ppm ou 174 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéLe chlorure de méthylène pur et sec est stable. Le chlorure de méthylène de qualité commerciale est stabilisé et ne s'oxyde que très lentement dans l'air à la température ambiante. À 120° C et plus, il se décompose et il y a formation de chlorure d'hydrogène, de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone et de phosgène. En présence d'humidité et à la lumière, il se décompose à une température moins élevée et plus rapidement.
IncompatibilitéLe chlorure de méthylène réagit violemment avec les agents oxydants forts, les bases fortes, la poudre d'aluminium, le zinc, le calcium, le magnésium, le pentoxyde d'azote, le tétroxyde d'azote, certaines amines, comme le diamino-1,2 éthane, et certains azotures.
Le chlorure de méthylène en contact avec un métal alcalin tel que le sodium ou le potassium, peut exploser sous un impact.
Le chlorure de méthylène peut exploser s'il est en contact avec l'oxygène liquide en présence d'une source d'ignition énergétique.
Les plastiques et les polymères en contact avec le chlorure de méthylène doivent être soigneusement choisis, plusieurs sont perméables au chlorure de méthylène ou se dégradent à son contact.
Avec l'eau, il s'hydrolyse très lentement avec formation d'acide chlorhydrique et de trace de phosgène ce qui peut corroder certains contenants métalliques en aluminium ou en fer.
Produits de décompositionDécomposition thermique (à partir de 120° C, dans l'air sec) : chlorure d'hydrogène, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, phosgène.
Le chlorure de méthylène devient inflammable dans l'air à 27 °C en présence de moins de 0,5 % de méthanol.
Le mélange de chlorure de méthylène, de N-nitroso N-méthylurée et d'hydroxyde de potassium en solution à 40 % peut exploser.
Le mélange de chlorure de méthylène, d'acide perchlorique et de sulfoxyde de diméthyle peut exploser.
Le mélange de chlorure de méthylène et de bromure d'aluminium peut réagir violemment lorsqu'il est chauffé.
Une petite quantité de tert-butoxyde de potassium (1,5 g) s'enflamme en environ 1 minute au contact d'une goutte de chlorure de méthylène et en 2 minutes au contact des vapeurs de chlorure de méthylène.
Mise à jour : 2015-04-08
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Le chlorure de méthylène est un produit toxique: des précautions doivent être prises pour éviter que ses vapeurs soient dispersées dans le milieu de travail. En cas de ventilation insuffisante, utiliser un appareil de protection respiratoire approprié. Éviter tout contact avec la peau et les yeux. À proximité du chlorure de méthylène ou en présence de ses vapeurs, éviter l'utilisation de toutes sources d'ignition énergétiques, telles que les brûleurs et les arcs électriques et les opérations pouvant émettre une flamme nue, telles que le soudage ou le coupage au chalumeau. Manipuler à l'écart des matières incompatibles.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Se référer aux normes d'entreposage du RSST et du CNPI. Les contenants d'entreposage doivent être pourvus de dispositifs contre l'incursion de l'humidité, et d'un clapet de décharge de pression. Entreposer ces récipients dans un endroit sec, frais et bien ventilé, à l'écart des sources de chaleur et des matières incompatibles. Le chlorure de méthylène contient généralement un stabilisant : vérifier les conditions d'entreposage auprès du fabricant. Les contenants d'aluminium sont à éviter.
En cas de fuite ou de déversement, contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié.Éliminer toutes sources d'ignition et ventiler. Ne pas toucher aux contenants endommagés ou produits déversés. Empêcher l'infiltration dans les cours d'eau, les égouts et les endroits confinés. Empêcher la dispersion de vapeurs dans les égouts, les systèmes de ventilation et les endroits clos.Porter un équipement de protection couvrant tout le corps, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Ramasser à l'aide de sable, de terre ou d'un autre type d'absorbant non combustible. Placer le liquide et les absorbants contaminés dans un contenant hermétique dûment identifié, en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures. Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2017-08-25
En milieu de travail, le chlorure de méthylène est absorbé principalement par les voies respiratoires. Il est absorbé également par les voies digestives et plus faiblement par la peau.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Commentaires
L'activité enzymatique impliquée dans le métabolisme du chlorure de méthylène peut varier chez l'humain puisque le bagage génétique de la population n'est pas homogène et qu'il peut y avoir des différences ethniques. Par exemple, un pourcentage de la population germanique a un niveau de inférieur d'une enzyme (GSTT1-1) impliquée dans la conjugaison.
Valeur biologique pour une population non exposée :
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Le contact avec le liquide cause une irritation de modérée à grave des yeux (conjonctivite, épaississement de la cornée) et une irritation grave de la peau (rougeur, oedème, paresthésie).
Des cas de brûlures cutanées ont été rapportées chez des travailleurs ayant été exposé par un contact prolongé principalement lors d'accidents.
Aucune irritation des yeux n’a été observée chez des volontaires exposés à des vapeurs de 500 ppm de chlorure de méthylène pendant 1 heure.
À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation des vapeurs de chlorure de méthylène à des concentrations autour de 200 ppm peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des nausées, des étourdissements, de la fatigue, de la somnolence ainsi qu'une diminution de la performance lors de certains tests neurocomportementaux (diminution de la coordination, difficulté de concentration). L’exposition à de très fortes concentrations peut entraîner une narcose, la dépression respiratoire et la mort. Il a été observé dans plusieurs études que le taux de carboxyhémoglobine s’élève suite à une exposition au chlorure de méthylène.
On rapporte un cas de paralysie faciale chez un travailleur utilisant un décapant à peinture à base de chlorure de méthylène. L'exposition a duré environ 3 heures et le travailleur a présenté des symptômes tels des maux de tête, des étourdissements et l'irritation de la gorge. La rémission était presque complète 3 semaines plus tard. Un autre rapport cite le cas d'un travailleur affecté au nettoyage d'un réservoir contenant une quantité résiduelle de chlorure de méthylène. Il a perdu conscience pendant son travail. Un mois plus tard, une neuropathie optique a été observée. Le pronostic n'était pas bon.
Quelques cas d'effets cardiaques ont été décrits mais l’association avec le chlorure de méthylène, quoique suspectée, demeure incertaine.
Quelques cas d'hépatotoxicité (augmentation des enzymes hépatiques) et de néphrotoxicité (congestion) ont été rapportés suite à l’exposition accidentelle par inhalation de fortes concentrations (168 000 ppm).
Lors d'une intoxication accidentelle chez une travailleuse, un effet auditif (hypoacoustie bilatérale) a été rapporté. La perte d'audition a progressivement disparu après un traitement médical.
Il existe d'autres cas d'intoxication rapportés qui sont associés à l'exposition au chlorure de méthylène. Les conditions d’exposition sont inconnues et il y a souvent une exposition mixte à d’autres produits.
Bien que son utilisation soit largement répandue, il existe peu de données concernant les effets sur la santé à la suite d'une exposition chronique. Certains des effets observés sont dûs à la production de monoxyde de carbone. L'inhalation des vapeurs peut causer une dépression du système nerveux central se manifestant par des maux de tête, des nausées, des étourdissements, de la fatigue, de la somnolence et une diminution de la performance lors de certains tests neurocomportementaux. Il a été observé dans plusieurs études que le taux de carboxyhémoglobine s’élève suite à une exposition chronique au chlorure de méthylène.
Les études publiées concernant les effets neurotoxiques sont contradictoires et il est difficile de tirer des conclusions claires. Une étude concernant des mécaniciens retraités de l’industrie aéronautique exposés au chlorure de méthylène (concentration variant de 105 à 336 ppm avec des expositions de courte durée variant de 395 à 660 ppm) pendant une durée moyenne de 11,6 années n’a pas démontré d’effet sur la performance lors de tests neurocomportementaux et neurophysiologiques. Le nombre de participants à cette étude était faible. Aucun effet sur le système nerveux n'a été rapporté chez des travailleurs d'une usine de fabrication de fibres exposés à une concentration moyenne de 475 ppm pendant plus de 10 ans. Les travailleurs étaient également exposés à l'acétone et au méthanol. Une étude effectuée chez des travailleurs du secteur de l'automobile rapporte une incidence accrue d'étourdissements, de pertes de mémoire, de changement de la personnalité et de dépression. Les travailleurs étaient exposés à des concentrations variant de 3,3 à 154,4 ppm pour une durée allant jusqu'à 3 ans. Des cas isolés de neurotoxicité à la suite de l'exposition à des concentrations relativement élevées de chlorure de méthylène ont été rapportés. Un travailleur exposé à des concentrations de 500 à 1 000 ppm pendant environ 3 ans a présenté une perte de mémoire, des troubles de la parole et de l'équilibre. Dans un second cas, un travailleur exposé pendant des périodes de 12 heures durant 4 ans a souffert de nausées, de maux de tête, de vision brouillée, d'hallucinations auditives et de perte de mémoire. Il s'agissait d'une exposition mixte (la solution contenait 78 % de chlorure de méthylène). Les symptômes ont disparu après le retrait du travailleur du milieu de travail.
Selon l'ACGIH, il est possible que la valeur de NOAEL pour les effets chroniques sur le système nerveux central se situe à une concentration de 100-225 ppm ou plus.
Aucune anomalie de la fonction respiratoire n’a été observée chez des travailleurs exposés à des concentrations de 50 à 500 ppm pendant 6 semaines. Aucun effet significatif sur la fonction cardiaque n’a été observé chez des travailleurs exposés à des concentration variant de 26 à 1 700 ppm pendant plusieurs années. Quelques cas d’infarctus ont été décrits, mais l’association avec le chlorure de méthylène, quoique suspectée, demeure incertaine. Aucun effet rénal n’a été mis en évidence chez l’homme à des concentrations inhalées de 500 ppm pendant plusieurs semaines. De même, aucun effet significatif n’a été observé concernant les effets hépatiques. Cependant, des effets hépatotoxiques néphrotoxiques sont observés chez l'animal.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des étude concernant la sensibilisation cutanée ont donné des résultats négatifs.
Une étude non publiée d'un patch test chez l'humain a donné un résultat négatif.
Une étude de stimulation locale des ganglions lymphatiques chez la souris (LLNA) a donné un résultat négatif.
PlacentaBarlow et Sullivan (1982) rapportent une étude de Mukhametova et Vozovaya (1972) qui ont détecté du chlorure de méthylène dans le sang de femmes (0,66 mg/kg) travaillant dans des opérations de collage. Ils ont également détecté des hydrocarbures chlorés (chlorure de méthylène et dichloroéthane) dans les tissus embryonnaires et foetaux (0,34 mg/kg dans les membranes et 1,15 mg/kg dans les tissus) mais la proportion relative de chacun n'a pas été mentionnée.Anders et Sunram (1982) ont détecté du chlorure de méthylène et du monoxyde de carbone dans le sang maternel et le sang foetal chez les rats exposés par inhalation (50 ppm pendant 1 heure; jour 21 de la gestation). Une étude par inhalation effectuée chez le rat par Withey et Karpinski (1985) a permis de montrer un transfert placentaire avec un rapport des concentrations sanguines foetus/mère d’environ 0,3 (100 à 3 000 ppm pendant 5 heures; jour 17 de la gestation).Développement prénatal
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont étudié les effets sur le développement de l'exposition des travailleuses au chlorure de méthylène. Aucune conclusion ne peut être tirée de ces études à cause de plusieurs problèmes expérimentaux tels que : l’exposition concomitante à plusieurs produits (l'acétone, le toluène, le xylène, etc.), le faible nombre de cas, la méconnaissance du niveau d’exposition, etc.Études chez l'animal Schwetz et al. (1975) ont observé une augmentation significative du retard osseux chez le rat et la souris ainsi qu’une augmentation significative des hémorragies cérébrales chez les ratons lors de l’exposition prénatale par inhalation (0 et 1 250 ppm pendant 7 h/j; jours 12 à 15 de la gestation). Une augmentation significative du poids du foie a été observée chez les rats femelles. Une seule dose a été utilisée. Les auteurs concluent qu’il n’y a pas d’effet sur le développement à la dose utilisée. Une augmentation significative de la carboxyhémoglobinémie a été observée pour des femelles non gestantes exposées dans les mêmes conditions expérimentales. Hardin et Manson (1980) ont étudié les effets postnataux de l’inhalation de chlorure de méthylène avant et/ou pendant la gestation chez le rat (0 et 4 500 ppm; 6 h/j, 7 j/sem., 21 jours avant et/ou pendant les 17 premiers jours de la gestation). Ils ont rapporté une augmentation significative du poids du foie chez les mères et une diminution significative du poids foetal pour le groupe exposé avant et pendant la gestation et celui exposé pendant la gestation. Il n’y a pas eu d’effet significatif sur les malformations, les résorptions, les implantations, le nombre de vivants et la proportion mâles/femelles. Une carboxyhémoglobinémie de 7 à 10 % a également été observée chez des femelles de ces deux groupes. Une seule dose a été utilisée.Narotsky et al. (1995) ont fait une étude exploratoire par gavage chez le rat (0, 337,5 et 450 mg/kg; jours 6 à 19 de la gestation). Des signes de toxicité maternelle ont été observés à 450 mg/kg (une diminution significative du gain pondéral au cours de la gestation et une dépression respiratoire). Il n’y a pas eu d’effet sur le développement (résorption, viabilité pré & postnatale, poids à 1, 3 et 6 jours). Aucune analyse tératologique n'a été faite. Aucune malformation (externe, squelettique et viscérale) n’a été rapportée par Nishio et al. (1984) chez le rat exposé par ingestion (0, 0,04, 0,4 et 4 % soit une dose totale de 0, 134, 1 394 et 13 626 mg; jours 0 à 20 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids corporel maternel à 4 %, du poids des foetus femelles ainsi qu’une diminution significative du poids des reins et du foie à 0,4 % pour les ratons femelles ainsi qu'une augmentation significative du poids du foie des femelles et des mâles et du poids du rein des femelles à 0,04 % à l’âge de 56 jours.Raje et al. (1988) ont obtenu une réponse négative lors d'un test de dominance létale chez le rat par injection sous-cutanée (0, 5 et 10 % pendant 4 sem.) et par inhalation (0, 100, 150 et 200 ppm; 2 h/j, 5 j/sem. pendant 6 sem.). Aucun effet significatif n’a été observé sur le nombre de résorptions, le nombre de vivants, le nombre de morts et le nombre de résorptions par portée pour les deux voies d’exposition. Les auteurs ne mentionnent pas s’ils ont analysé les malformations.NoteDiverses opinions qualitatives ainsi que des estimations quantitatives ont été publiées. Nous vous suggérons de vous référer aux études suivantes : Swedish National Chemicals Inspectorate, 1991; Stijkel et Reijnders, 1995; Jankovic et Drake, 1996.
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont étudié les effets sur le développement de l'exposition des travailleuses au chlorure de méthylène. Aucune conclusion ne peut être tirée de ces études à cause de plusieurs problèmes expérimentaux tels que : l’exposition concomitante à plusieurs produits (l'acétone, le toluène, le xylène, etc.), le faible nombre de cas, la méconnaissance du niveau d’exposition, etc.Études chez l'animal
Schwetz et al. (1975) ont observé une augmentation significative du retard osseux chez le rat et la souris ainsi qu’une augmentation significative des hémorragies cérébrales chez les ratons lors de l’exposition prénatale par inhalation (0 et 1 250 ppm pendant 7 h/j; jours 12 à 15 de la gestation). Une augmentation significative du poids du foie a été observée chez les rats femelles. Une seule dose a été utilisée. Les auteurs concluent qu’il n’y a pas d’effet sur le développement à la dose utilisée. Une augmentation significative de la carboxyhémoglobinémie a été observée pour des femelles non gestantes exposées dans les mêmes conditions expérimentales. Hardin et Manson (1980) ont étudié les effets postnataux de l’inhalation de chlorure de méthylène avant et/ou pendant la gestation chez le rat (0 et 4 500 ppm; 6 h/j, 7 j/sem., 21 jours avant et/ou pendant les 17 premiers jours de la gestation). Ils ont rapporté une augmentation significative du poids du foie chez les mères et une diminution significative du poids foetal pour le groupe exposé avant et pendant la gestation et celui exposé pendant la gestation. Il n’y a pas eu d’effet significatif sur les malformations, les résorptions, les implantations, le nombre de vivants et la proportion mâles/femelles. Une carboxyhémoglobinémie de 7 à 10 % a également été observée chez des femelles de ces deux groupes. Une seule dose a été utilisée.Narotsky et al. (1995) ont fait une étude exploratoire par gavage chez le rat (0, 337,5 et 450 mg/kg; jours 6 à 19 de la gestation). Des signes de toxicité maternelle ont été observés à 450 mg/kg (une diminution significative du gain pondéral au cours de la gestation et une dépression respiratoire). Il n’y a pas eu d’effet sur le développement (résorption, viabilité pré & postnatale, poids à 1, 3 et 6 jours). Aucune analyse tératologique n'a été faite. Aucune malformation (externe, squelettique et viscérale) n’a été rapportée par Nishio et al. (1984) chez le rat exposé par ingestion (0, 0,04, 0,4 et 4 % soit une dose totale de 0, 134, 1 394 et 13 626 mg; jours 0 à 20 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids corporel maternel à 4 %, du poids des foetus femelles ainsi qu’une diminution significative du poids des reins et du foie à 0,4 % pour les ratons femelles ainsi qu'une augmentation significative du poids du foie des femelles et des mâles et du poids du rein des femelles à 0,04 % à l’âge de 56 jours.Raje et al. (1988) ont obtenu une réponse négative lors d'un test de dominance létale chez le rat par injection sous-cutanée (0, 5 et 10 % pendant 4 sem.) et par inhalation (0, 100, 150 et 200 ppm; 2 h/j, 5 j/sem. pendant 6 sem.). Aucun effet significatif n’a été observé sur le nombre de résorptions, le nombre de vivants, le nombre de morts et le nombre de résorptions par portée pour les deux voies d’exposition. Les auteurs ne mentionnent pas s’ils ont analysé les malformations.NoteDiverses opinions qualitatives ainsi que des estimations quantitatives ont été publiées. Nous vous suggérons de vous référer aux études suivantes : Swedish National Chemicals Inspectorate, 1991; Stijkel et Reijnders, 1995; Jankovic et Drake, 1996.
Développement postnatal
Bornstein et al. (1980) ont étudié les effets postnataux de l’inhalation du chlorure de méthylène avant et/ou pendant la gestation chez le rat (0 et 4 500 ppm; 6 h/j, 7 j/sem.; 21 jours avant et/ou pendant les 17 premiers jours de la gestation). Il s’agit de la suite de l’étude de Hardin & Manson (1980). Aucun effet significatif sur le poids à la naissance et au cours de la période postnatale jusqu’à l’âge de 5 mois n’a été observé pour les quatre groupes. Il n’y a pas eu d’effet significatif sur la consommation d’eau et de nourriture. L’activité générale, l’activité locomotrice dans un nouvel environnement, l’activité sur la roue tournante et les fonctions d’apprentissage ont été testées par intervalles de 5 mois. Une augmentation significative de l’activité dans un nouvel environnement a été observée à 10 et 15 jours après la naissance pour les groupes exposés avant ainsi qu'avant et pendant la gestation. Elle traduit un problème d’adaptation à un nouvel environnement qui peut difficilement être extrapolé à d’autres espèces. L’activité était significativement réduite à l’âge de 150 jours pour les mâles exposés avant et pendant la gestation ou uniquement pendant la gestation. Contrairement à l’étude de Hardin et Manson (1980), aucun effet sur le poids foetal n’a été décelé.
Nishio et al. (1984) n’ont pas observé de modification significative du taux de survie entre la naissance et l’âge de 56 jours chez le rat (ingestion; 0, 0,4 & 0,004 %; jours 0 à 20 de la gestation).
Système reproducteur
Études chez la femelle
Barlow et Sullivan (1982) rapportent une étude de Mukhametova et Vozovaya (1972), ces derniers ont rapporté des troubles gynécologiques (troubles menstruels, inflammation des organes sexuels, etc.) chez 54,2 % des femmes exposées comparativement à 33,1 % chez le groupe non exposé. Cependant, il y avait une exposition à plusieurs solvants (le chlorure de méthylène, le dichloroéthane, une source importante de benzène, etc.) de sorte que l’on ne peut conclure sur l’effet du chlorure de méthylène.Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité chronique et de cancérogénicité chez le rat (0, 1 000, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (0, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans). Il n’y a pas eu d’atteinte ovarienne ou utérine chez le rat. Une atteinte ovarienne et utérine a été observée à 4 000 ppm chez la souris mais les auteurs de l’étude considèrent qu’elle est secondaire à la néoplasie.Études chez le mâleWells et al. (1989) n’ont observé aucun effet sur le nombre de spermatozoïdes chez des travailleurs exposés à des concentrations de 15 à 366 ppm de chlorure de méthylène pendant au moins 3 mois. Cependant, on ne peut conclure car il s’agit d’un résumé d’étude et l’étude est inadéquate à cause de l’absence d’un groupe contrôle et du manque de puissance statistique.Kelly (1988) a évalué un groupe d’hommes parmi 34 travailleurs exposés au chlorure de méthylène qui se sont plaints de différents problèmes de santé (perte de mémoire, irritabilité, etc.). Ce groupe de 8 hommes avait signalé de l’infertilité ainsi qu’une douleur génitale. L’examen médical a mis en évidence une sensibilité testiculaire. Ils ont été exposés à environ 68 ppm (3,3 à 154,4 ppm) de chlorure de méthylène et ils avaient une carboxyhémoglobinémie de 1,7 à 17,3 %. L’examen médical a mis en évidence une sensibilité testiculaire (4/7), une atrophie testiculaire (3/7) et une baisse du compte spermatique (2 cas d’oligospermie parmi les 4 hommes testés). Un seul s’est avéré normal. D’autres substances ont été également identifiées dans le milieu de travail (styrène, toluène, xylène, etc.).Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité chronique et de cancérogénicité par inhalation chez le rat (0, 1 000, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (0, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans). Il n’y a pas eu d’atteinte testiculaire chez le rat. Une atteinte testiculaire a été observée à 4 000 ppm chez la souris mais les auteurs de l’étude considèrent qu’elle est secondaire à la néoplasie. Nitschke et al. (1988) n’ont pas observé d’effet sur la reproduction, la survie, la croissance postnatale et la fertilité lors d’une étude de toxicité pour la reproduction sur 2 générations par inhalation chez les rats (0, 100, 500, 500 et 1 500 ppm, 6 h/j).Raje et al. (1988) n’ont pas décelé de lésion histologique des testicules chez les rats mâles exposés par injection (sous-cutanée; 0, 5 et 10 % pendant 4 sem. avant l’accouplement) et par inhalation (0, 100, 150 et 200 ppm; 2h/j, 5j/sem. pendant 6 sem. avant l’accouplement).
FertilitéKelly (1988) a évalué un groupe d’hommes parmi 34 travailleurs exposés au chlorure de méthylène qui se sont plaints de différents problèmes de santé (perte de mémoire, irritabilité, etc.). Ce groupe de 8 hommes avait signalé de l’infertilité ainsi qu’une douleur génitale. L’examen médical a mis en évidence une sensibilité testiculaire. Ils ont été exposés à environ 68 ppm (3,3 à 154,4 ppm) de chlorure de méthylène et ils avaient une carboxyhémoglobinémie de 1,7 à 17,3 %. L’examen médical a mis en évidence une sensibilité testiculaire (4/7), une atrophie testiculaire (3/7) et une baisse du compte spermatique (2 cas d’oligospermie parmi les 4 hommes testés). Un seul s’est avéré normal. D’autres substances ont été également identifiées dans le milieu de travail (styrène, toluène, xylène, etc.).
Bornmann et Loeser (1967) cité par IPCS (1996) ont fait une étude par exposition orale (eau de consommation, 125mg/l pendant 13 sem. Avant l’accouplement). Aucun effet sur l’indice de fertilité des femelles, la dimension des portées, la survie des ratons à 4 semaines et les résorptions n’ont été observés. Il s’agit d’un résumé incomplet provenant d’une étude publiée en allemand.
Nitschke et al. (1988) n’ont pas observé d’effet sur la fertilité lors d’une étude de toxicité pour la reproduction sur 2 générations par inhalation chez les rats (0, 100, 500 et 1 500 ppm 6 h/j).
Raje et al. (1988) n’ont pas décelé d’effet sur la fertilité des rats mâles exposés par injection (sous-cutanée; 0, 5 et 10 % pendant 4 sem. avant l’accouplement ). Cependant, ils ont rapporté une baisse de la fertilité de 15 % chez ceux exposés par inhalation à 150 et 200 ppm (0, 100, 150 et 200 ppm; 2 h/j, 5 j/sem. pendant 6 sem. avant l’accouplement).
HormonalL’étude de Kjellstrand et al. (1985) n’a pas permis de montrer un effet significatif relié à l’inhalation de chlorure de méthylène sur l’activité de la testostérone chez les souris (300 ppm pendant 30 jours). Une seule dose a été utilisée.
Nitschke et al. (1988) n’ont pas observé d’effet sur le le niveau plasmatique d’oestrAdiol, d’hormone folliculostimulante et d’hormone lutéinisante lors d’une étude de toxicité chronique par inhalation chez les rats (0, 50, 50, 200 et 1 500 ppm, 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans).
La présence de chlorure de méthylène a été rapportée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Barlow et Sullivan (1982) rapportent une étude de Mukhametova et Vozovaya (1972) qui ont détecté du chlorure de méthylène dans le sang (0,66 mg/kg) de femmes travaillant dans des opérations de collage. Ils ont également détecté des hydrocarbures chlorés (chlorure de méthylène et dichloroéthane) dans le lait (0,074 mg/kg) mais la proportion relative de chacun n'a pas été mentionnée. Les hydrocarbures chlorés ont été également détecté dans le lait 17 heures après l'arrêt de l'exposition en milieu de travail.
Shelley et al. (1989) ont calculé un rapport des concentrations sanguines enfant allaité/mère qu'ils ont estimé à 3,85 % pour une exposition continue de 9 heures/jour, 7 jours/semaine pendant 2 mois.
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le chlorure de méthylène (Fisher et al., 1997). La quantité ingérée via le lait a été estimée ( modèle pharmacocinétique à base physiologique ) à 0,213 mg pour un enfant allaité (24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 50 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures). Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des États-Unis (pour protéger des effets néfastes autres que l’effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 2,0 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le chlorure de méthylène (United States Environmental Protection Agency et Office of Water, 2002).
Mise à jour : 2017-08-10
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le CIRC (2016) considère que le chlorure de méthylène est probablement cancérogène pour l'homme (groupe 2A).
L'ACGIH (1997) considère que le chlorure de méthylène est cancérogène confirmé chez l'animal; la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3).
Selon le NTP (1989), le chlorure de méthylène est raisonnablement anticipée cancérogène (R).
Effets cancérogènes
Études chez l'humain Plusieurs études épidémiologiques ont été menées afin d’évaluer le potentiel cancérogène du chlorure de méthylène, il s’agit de 9 études en milieu industriel et 3 études de populations. Dans plusieurs de ces études les niveaux d’exposition sont inconnus et il y a exposition à d’autres substances. L’IARC (1999) considère qu’aucun type de cancer n’a eu suffisamment d’augmentation pour permettre d’établir une relation causale adéquate. Études chez l'animalPar inhalation Burek et al. (1984) ont fait une étude par inhalation chez le rat et le hamster (0, 500, 1 500 et 3 500 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans soit 0, 1 735, 5 205 et 12 145 mg/m³). Le nombre de femelles ayant une tumeur bénigne n’a pas augmenté, mais le nombre de tumeurs mammaires bénignes a augmenté pour les rats femelles pour les 3 doses testées. Le nombre de tumeurs (sarcomes) a également augmenté pour les rats mâles exposés à 1 500 et 3 000 ppm. Une augmentation significative des tumeurs bénignes à 3 500 ppm a été observée chez les hamsters femelles mais, selon les auteurs, cette augmentation pourrait être reliée au vieillissement. Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité chronique et de cancérogénicité par inhalation chez le rat (0, 1 000, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (0, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans). Il y a eu une augmentation des tumeurs mammaires bénignes chez les femelles et les mâles. Une augmentation dose-réponse des tumeurs hépatiques (adénomes et carcinomes hépatocellulaires) et pulmonaires (adénomes ou carcinomes alvéolaires ou bronchiques) a été rapportée pour les souris. Nitschke et al. (1988) ont observé une augmentation significative des tumeurs mammaires bénignes (adénomes et fibromes combinés) chez les rats femelles (0, 50, 200 et 500 ppm pendant 2 ans, soit 0, 174, 694 et 1 740 mg/m³). Kari et al. (1988) rapportent que des souris femelles exposées par inhalation (0 et 2 000 ppm, 6h/j, 5j/sem. pendant 104 sem.) ont développé des adénomes et des carcinomes pulmonaires et hépatocellulaires. Les auteurs n’ont pas fait d’analyse statistique et une seule dose a été utilisée. Maltoni et al. (1988) ont exposé des rats par inhalation (0 et 100 mg/kg; 4 à 7 h/j, 5 j/sem.). Les reproducteurs (mâles et femelles) et les ratons (exposition transplacentaire à partir de 12 jours suivie d’une exposition postnatale par inhalation) ont été exposés pendant 15 ou 104 sem. Il y a eu une augmentation non significative des tumeurs malignes totales chez les reproducteurs et les ratons. Par ingestion Serota et al. (1986) ont administré du chlorure de méthylène à des souris (eau de consommation; 0, 60, 125, 185 et 250 mg/kg pendant 2 ans). Ils ont observé une augmentation de petites masses pulmonaires chez les femelles à 250 mg/kg. Aucune augmentation significative des lésions néoplasiques n’a été observée. Serota et al. (1986) ont administré du chlorure de méthylène à des rats (eau de consommation; 0, 5, 50, 125 et 250 mg/kg pendant 2 ans). Ils ont observé une augmentation des tumeurs hépatiques chez les femelles à 50 et 250 mg/kg. Les auteurs ont jugé cette augmentation non significative à cause de l’absence d’effet à 125 mg/kg et par comparaison avec les contrôles historiques. Maltoni et al. (1988) ont fait une étude de cancérogénicité par gavage chez les rats (0, 100 et 500 mg/kg, 4 à 5 j/sem. pendant 64 sem.). Le traitement a été arrêté après 64 semaines à cause d’une augmentation significative de la mortalité à 500 mg/kg. À 100 mg/kg, le pourcentage des rats avec des tumeurs bénignes et malignes n’a pas été affecté, ni le nombre de tumeurs malignes par 100 animaux. Ils ont rapporté une augmentation non significative des tumeurs mammaires malignes (adénocarcinomes) chez les femelles exposées à 500 mg/kg. Maltoni et al. (1988) ont également traité des souris par gavage (0, 100 et 500 mg/kg, 4 à 5 j/sem. pendant 64 sem.). Le pourcentage des rats avec des tumeurs bénignes et malignes n’a pas été affecté, ni le nombre de tumeurs malignes par 100 animaux. Ils ont rapporté une augmentation significative des tumeurs pulmonaires malignes chez les mâles à 500 mg/kg en tenant compte du taux de mortalité. Par une voie non usuelle en milieu de travail Theiss et al. (1977) n’ont observé aucune augmentation des adénomes pulmonaires chez la souris (injection intrapéritonéale, 3 fois par sem. pendant 5-6 sem. (16-17 injections; 0, 160, 400 et 800 mg/kg pour un total de 2 720, 6 800 et 12 800 mg/kg).
Études chez l'humain
Plusieurs études épidémiologiques ont été menées afin d’évaluer le potentiel cancérogène du chlorure de méthylène, il s’agit de 9 études en milieu industriel et 3 études de populations. Dans plusieurs de ces études les niveaux d’exposition sont inconnus et il y a exposition à d’autres substances. L’IARC (1999) considère qu’aucun type de cancer n’a eu suffisamment d’augmentation pour permettre d’établir une relation causale adéquate.
Études chez l'animalPar inhalation
Burek et al. (1984) ont fait une étude par inhalation chez le rat et le hamster (0, 500, 1 500 et 3 500 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans soit 0, 1 735, 5 205 et 12 145 mg/m³). Le nombre de femelles ayant une tumeur bénigne n’a pas augmenté, mais le nombre de tumeurs mammaires bénignes a augmenté pour les rats femelles pour les 3 doses testées. Le nombre de tumeurs (sarcomes) a également augmenté pour les rats mâles exposés à 1 500 et 3 000 ppm. Une augmentation significative des tumeurs bénignes à 3 500 ppm a été observée chez les hamsters femelles mais, selon les auteurs, cette augmentation pourrait être reliée au vieillissement.
Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité chronique et de cancérogénicité par inhalation chez le rat (0, 1 000, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans) et la souris (0, 2 000 et 4 000 ppm; 6 h/j, 5 j/sem. pendant 2 ans). Il y a eu une augmentation des tumeurs mammaires bénignes chez les femelles et les mâles. Une augmentation dose-réponse des tumeurs hépatiques (adénomes et carcinomes hépatocellulaires) et pulmonaires (adénomes ou carcinomes alvéolaires ou bronchiques) a été rapportée pour les souris.
Nitschke et al. (1988) ont observé une augmentation significative des tumeurs mammaires bénignes (adénomes et fibromes combinés) chez les rats femelles (0, 50, 200 et 500 ppm pendant 2 ans, soit 0, 174, 694 et 1 740 mg/m³).
Kari et al. (1988) rapportent que des souris femelles exposées par inhalation (0 et 2 000 ppm, 6h/j, 5j/sem. pendant 104 sem.) ont développé des adénomes et des carcinomes pulmonaires et hépatocellulaires. Les auteurs n’ont pas fait d’analyse statistique et une seule dose a été utilisée.
Maltoni et al. (1988) ont exposé des rats par inhalation (0 et 100 mg/kg; 4 à 7 h/j, 5 j/sem.). Les reproducteurs (mâles et femelles) et les ratons (exposition transplacentaire à partir de 12 jours suivie d’une exposition postnatale par inhalation) ont été exposés pendant 15 ou 104 sem. Il y a eu une augmentation non significative des tumeurs malignes totales chez les reproducteurs et les ratons.
Par ingestion
Serota et al. (1986) ont administré du chlorure de méthylène à des souris (eau de consommation; 0, 60, 125, 185 et 250 mg/kg pendant 2 ans). Ils ont observé une augmentation de petites masses pulmonaires chez les femelles à 250 mg/kg. Aucune augmentation significative des lésions néoplasiques n’a été observée.
Serota et al. (1986) ont administré du chlorure de méthylène à des rats (eau de consommation; 0, 5, 50, 125 et 250 mg/kg pendant 2 ans). Ils ont observé une augmentation des tumeurs hépatiques chez les femelles à 50 et 250 mg/kg. Les auteurs ont jugé cette augmentation non significative à cause de l’absence d’effet à 125 mg/kg et par comparaison avec les contrôles historiques.
Maltoni et al. (1988) ont fait une étude de cancérogénicité par gavage chez les rats (0, 100 et 500 mg/kg, 4 à 5 j/sem. pendant 64 sem.). Le traitement a été arrêté après 64 semaines à cause d’une augmentation significative de la mortalité à 500 mg/kg. À 100 mg/kg, le pourcentage des rats avec des tumeurs bénignes et malignes n’a pas été affecté, ni le nombre de tumeurs malignes par 100 animaux. Ils ont rapporté une augmentation non significative des tumeurs mammaires malignes (adénocarcinomes) chez les femelles exposées à 500 mg/kg.
Maltoni et al. (1988) ont également traité des souris par gavage (0, 100 et 500 mg/kg, 4 à 5 j/sem. pendant 64 sem.). Le pourcentage des rats avec des tumeurs bénignes et malignes n’a pas été affecté, ni le nombre de tumeurs malignes par 100 animaux. Ils ont rapporté une augmentation significative des tumeurs pulmonaires malignes chez les mâles à 500 mg/kg en tenant compte du taux de mortalité.
Par une voie non usuelle en milieu de travail
Theiss et al. (1977) n’ont observé aucune augmentation des adénomes pulmonaires chez la souris (injection intrapéritonéale, 3 fois par sem. pendant 5-6 sem. (16-17 injections; 0, 160, 400 et 800 mg/kg pour un total de 2 720, 6 800 et 12 800 mg/kg).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Kitchin et Brown (1989) ont étudié les effets sur la biochimie hépatique d’une administration orale aiguë à des rats femelles (gavage; 0, 39, 425 et 1 275 mg/kg; deux administrations à 17 heures d’intervalle). Ils ont rapporté une augmentation significative de l’activité de l’ornithine décarboxylase (ODC) hépatique à la dose toxique de 1 275 mg/kg. Les auteurs mentionnent que cette enzyme est impliquée dans la régulation de la croissance cellulaire et que l’induction d’ODC serait nécessaire mais non suffisante pour causer une promotion de la cancérogenèse. L’augmentation de l’ODC est causée chez seulement 3 des 15 rats qui avaient une activité extrêmement élevée. Des études additionnelles sont nécessaires afin de valider l’effet.
Les données concernant la prolifération cellulaire sont insuffisantes pour tirer une conclusion (Foley et al., 1993; Kanno et al., 1993; Maronpot et al., 1995).
Deux tests in vitro de transformation cellulaire se sont avérés positifs, un chez le rat et l’autre sur des cellules embryonnaires de hamster syrien (IARC, 1999).
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'humainAucune donnée Études chez l'animalRaje et al. (1988) ont obtenu une réponse négative lors d'un test de dominance létale chez le rat par injection sous-cutanée (0, 5 et 10 % pendant 4 sem.) et par inhalation (0, 100, 150 et 200 ppm; 2 h/j, 5j/sem. pendant 6 sem.).
Études chez l'humainAucune donnée
Études chez l'animalRaje et al. (1988) ont obtenu une réponse négative lors d'un test de dominance létale chez le rat par injection sous-cutanée (0, 5 et 10 % pendant 4 sem.) et par inhalation (0, 100, 150 et 200 ppm; 2 h/j, 5j/sem. pendant 6 sem.).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainAucune donnée Études chez l'animal Quatre études de la liaison protéine - ADN ont été effectuées : deux se sont avérées positives sur le foie de la souris et deux négatives sur le foie et le poumon du hamster Syrien. Six études concernant le bris de l’ADN à simple brin ont été faites sur le foie et le poumon du rat et de la souris. Il y en a eu 2 négatives chez une souche de rat, 3 positives chez la souris et une positive sur une autre souche de rat. Des résultats négatifs ont été obtenus lors de trois études de la synthèse non programmée de l’ADN, dont 2 sur des hépatocytes de rats et une sur le foie de souris. Il y a eu trois études d’échange des chromatides-soeurs chez la souris, 2 négatives concernant la moelle osseuse et une positive pour les cellules pulmonaires. Une réponse négative a été obtenue lors de 3 essais des micronoyaux sur la moelle osseuse de souris alors qu’elle a été douteuse pour les érythrocytes des souris. Cinq études d’aberrations chromosomiques ont été effectuées : une négative sur la moelle osseuse du rat, 2 négatives sur la moelle osseuse de la souris. Il y a eu 2 douteuses dont une sur la moelle osseuse de la souris et une sur les cellules pulmonaires de la souris. Un essai de liaison à l’ADN sur le foie, le poumon et le rein de la souris et du rat s’est avéré négatif. Études In vitro Cinq études de la liaison protéine - ADN ont été effectuées : trois se sont avérées négatives (hépatocytes de rat, hamster syrien et humain), une positive (hépatocytes de souris) et une douteuse (cellule ovarienne de hamster chinois). Six études du bris de l’ADN à simple brin ont été effectuées sur plusieurs types cellulaires : trois se sont avérées positives (hépatocytes de la souris et du rat, cellules de Clara de la souris), deux négatives (hépatocytes de hamster syrien et cellules ovariennes du hamster chinois) et une douteuse (cellules ovariennes de hamster chinois). Deux études de la synthèse non programmée de l’ADN se sont avérées négatives, une sur des cellules pulmonaires de hamster chinois et l’autre sur des fibroblastes humains.Des résultats négatifs ont été obtenus lors de trois études de mutation génique chez le hamster chinois (2 avec des cellules ovariennes et une avec des cellules pulmonaires) et un résultat douteux a été obtenu sur des cellules du lymphome de la souris. Il y a eu plusieurs études d’échange des chromatides soeurs. Deux sur des lymphocytes de hamster chinois se sont montrées négatives alors qu’une sur des cellules pulmonaires de la même espèce a été douteuse. Une quatrième s’est avérée négative sur des cellules lymphocytes humains. Une étude des aberrations chromosomiques sur les cellules ovariennes de hamster chinois s’est avérée positive et l’autre négative. Lors de deux essais des micronoyaux sur des cellules lymphoblastoides humaines, il y en a eu un positif et l’autre négatif.
Études chez l'animal
Quatre études de la liaison protéine - ADN ont été effectuées : deux se sont avérées positives sur le foie de la souris et deux négatives sur le foie et le poumon du hamster Syrien.
Six études concernant le bris de l’ADN à simple brin ont été faites sur le foie et le poumon du rat et de la souris. Il y en a eu 2 négatives chez une souche de rat, 3 positives chez la souris et une positive sur une autre souche de rat.
Des résultats négatifs ont été obtenus lors de trois études de la synthèse non programmée de l’ADN, dont 2 sur des hépatocytes de rats et une sur le foie de souris.
Il y a eu trois études d’échange des chromatides-soeurs chez la souris, 2 négatives concernant la moelle osseuse et une positive pour les cellules pulmonaires.
Une réponse négative a été obtenue lors de 3 essais des micronoyaux sur la moelle osseuse de souris alors qu’elle a été douteuse pour les érythrocytes des souris.
Cinq études d’aberrations chromosomiques ont été effectuées : une négative sur la moelle osseuse du rat, 2 négatives sur la moelle osseuse de la souris. Il y a eu 2 douteuses dont une sur la moelle osseuse de la souris et une sur les cellules pulmonaires de la souris.
Un essai de liaison à l’ADN sur le foie, le poumon et le rein de la souris et du rat s’est avéré négatif.
Études In vitro
Cinq études de la liaison protéine - ADN ont été effectuées : trois se sont avérées négatives (hépatocytes de rat, hamster syrien et humain), une positive (hépatocytes de souris) et une douteuse (cellule ovarienne de hamster chinois).
Six études du bris de l’ADN à simple brin ont été effectuées sur plusieurs types cellulaires : trois se sont avérées positives (hépatocytes de la souris et du rat, cellules de Clara de la souris), deux négatives (hépatocytes de hamster syrien et cellules ovariennes du hamster chinois) et une douteuse (cellules ovariennes de hamster chinois).
Deux études de la synthèse non programmée de l’ADN se sont avérées négatives, une sur des cellules pulmonaires de hamster chinois et l’autre sur des fibroblastes humains.
Il y a eu plusieurs études d’échange des chromatides soeurs. Deux sur des lymphocytes de hamster chinois se sont montrées négatives alors qu’une sur des cellules pulmonaires de la même espèce a été douteuse. Une quatrième s’est avérée négative sur des cellules lymphocytes humains.
Une étude des aberrations chromosomiques sur les cellules ovariennes de hamster chinois s’est avérée positive et l’autre négative.
Lors de deux essais des micronoyaux sur des cellules lymphoblastoides humaines, il y en a eu un positif et l’autre négatif.
Notes :
Il existe peu de données concernant l'interaction du chlorure de méthylène et l'exposition à d'autres produits en milieu de travail.
Humain
L’exposition à l’alcool méthylique (50 ppm) et au chlorure de méthylène (250 ppm) a causé une augmentation de la carboxyhémoglobine chez un travailleur qui enlevait de la peinture.
Animal
Augmentation :
Diminution
Mise à jour : 2023-02-08
DL50
CL50
Chlorure de méthylène et carboxyhémoglobinémie
L’exposition au chlorure de méthylène a un effet sur la carboxyhémoglobinémie. Une exposition à 150 ppm de vapeur de chlorure de méthylène pendant 8 heures équivaut à une exposition à 35 ppm au monoxyde de carbone pendant 8 heures. Dans ces deux situations, on note une augmentation de la carboxyhémoglobinémie qui atteint un niveau de saturation de 5 %. Il est à noter que la concentration de monoxyde de carbone dans l'air expiré et dans le sang est directement proportionnelle à la concentration de l'exposition et qu'il n'y a pas de plateau à la fin de l'exposition. Il existe une relation linéaire entre les concentrations de carboxyhémoglobinémie (saturation) et les concentrations du chlorure de méthylène pendant l'exposition (DiVincenzo et Kaplan, 1981).
Note : la durée de l'exposition correspond à une exposition pour chaque concentration.
InhalationEn cas d’intoxication, appeler le Centre antipoison ou un médecin. En cas de difficultés respiratoires, administrer de l’oxygène s’ils le recommandent.
Note : L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail, produit par la CSST.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin. Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés. Rincer la peau avec de l’eau. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peau
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Danger
Nocif en cas d’ingestion (H302) Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut provoquer le cancer (H350) Peut provoquer la somnolence ou des vertiges (H336)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1593
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.