Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 109-86-4
Formule moléculaire brute : C3H8O2
Noms français :
Noms anglais :
Solvant de produits organiques, solvant de peintures
Mise à jour : 1991-01-21
Liquide incolore à odeur caractéristique
Mise à jour : 2014-07-15
Mise à jour : 2000-03-21
Se référer à la méthode d'analyse 138-3 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST109-86-4.html
Paramètre biologique et moment de prélèvement:
Autres indicateurs d'exposition:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Documentation of the threshold limit values and biological exposure indices de l'ACGIH».
Mise à jour : 1994-05-15
StabilitéCe produit est stable.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Avec les agents oxydants forts il peut causer un incendie ou une explosions. Avec les produits caustiques il peut se décomposer.
Produits de décompositionDécomposition thermique: oxydes de carbone.
Mise à jour : 2015-04-08
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié. Ne pas fumer, ne pas boire ou manger pendant l'utilisation. Éviter le port de verres de contact lors de la manipulation du produit.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit bien ventilé. Conserver dans un endroit frais et sec. Entreposer à l'abri des matières incompatibles. Informations supplémentaires : attaque certains types de plastique, de caoutchouc ou de revêtement.
Mise à jour : 1996-01-26
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2019-04-05
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Ce produit n'est pas irritant pour la peau, il peut causer l'irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures.
L'exposition d'animaux à des concentrations élevées du produit peut causer des dommages rénaux, hépatiques et pulmonaires.
Deux travailleurs exposés de façon répétée à l'éther monométhylique de l'éthylène glycol (EGME) ont rapporté des troubles du système nerveux central et de l'anémie. Selon les auteurs, l'absorption du produit s'est effectuée principalement de façon percutanée puisque la concentration de vapeur était limitée à 8 ppm. Un autre cas d'anémie a été rapporté chez un travailleur exposé à 35 ppm de vapeurs du produit durant plus d'un an.
Une étude (Shih, 2003) s'intéressant aux effets hématologiques du produit a fait un lien entre l'anémie et l'exposition à l'EGME. En effet, 42 % des travailleurs (10/24) exposés au produit et 3 % (2/67) des contrôles avaient des paramètres sanguins typiques de l'anémie. La concentration hebdomadaire moyenne d'EGME lors de la prise des échantillons sanguins était, respectivement, d'environ 35 ppm et 0,19 ppm pour les travailleurs exposés et contrôles. Une diminution de la concentration d'EGME à 0,55 ppm dans l'environnement des travailleurs exposés a permis d'obtenir des paramètres sanguins normaux après 3 mois.
L'inhalation, l'ingestion ou l'absorption percutanée du produit par des animaux peut causer l'anémie et la leucopénie. La moelle osseuse, la rate, le thymus et les poumons des animaux peuvent aussi être affectés.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Un test de sensibilisation cutanée chez le cobaye a donné des résultats négatifs.
PlacentaLa concentration d'acide méthoxyacétique, un métabolite de l'éther monométhylique de l'éthylène glycol, dans les tissus du conceptus est similaire à sa concentration dans le plasma maternel.
Développement prénatal
Études chez l'humainEl-Zein et al (2002) ont étudié 41 bébés nées de 28 femmes exposées professionnellement au produit. Six de ces enfants ont été exposés au produit in utero alors que leurs mères ont continué de travailler durant leur grossesse et étaient à risque d'absorber le produit par voies respiratoire et cutanée. Tous les enfants exposés in utero présentent des aspects dysmorphiques qui sont absents chez les 35 autres enfants. Les enfants exposés possèdent aussi plus fréquemment un palais ogival (4/6) que les enfants non exposés (2/35). Études chez l'animalHanley et al. (1984) ont exposé des lapins (0, 3, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J18 de gestation), des rats (0, 3, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J15) et des souris (0, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J15) aux vapeurs d'éther monométhylique de l'éthylène glycol durant leur gestation. La concentration de 50 ppm chez le lapin a causé une augmentation de l'incidence des malformations (cardiovasculaires, urogénitales et squelettiques), du taux de résorption et une baisse du poids foetal. Chez le rat et la souris, les effets de l'exposition à 50 ppm se limitent à des malformations squelettiques. Cette dose de 50 ppm cause une toxicité maternelle limitée : diminution transitoire de la prise de poids chez les trois espèces et augmentation du poids absolu du foie chez le lapin. Une étude (Nagano et al. 1984) a exposé des souris à des doses variant entre 31.25 et 1000 mg/kg/jour entre les jours 7 et 14 de la gestation. Des malformations squelettiques sont visibles à des concentrations de 62.5 mg/kg/jour et leurs fréquences augmentent en rapport avec les doses du produit. La létalité embryonnaire est présente à une concentration de 250 mg/kg/jour et totale à la plus forte dose. Nelson et al. (1989) ont exposé des rats à des doses variant entre 16 et 620 mg/kg/jour entre les jours 7 et 18 de la gestation. Des malformations cardiaques et squelettiques sont visibles à des concentrations de 31 mg/kg/jour et la létalité embryonnaire est totale à une concentration supérieure à 73 mg/kg/jour.
Études chez l'humainEl-Zein et al (2002) ont étudié 41 bébés nées de 28 femmes exposées professionnellement au produit. Six de ces enfants ont été exposés au produit in utero alors que leurs mères ont continué de travailler durant leur grossesse et étaient à risque d'absorber le produit par voies respiratoire et cutanée. Tous les enfants exposés in utero présentent des aspects dysmorphiques qui sont absents chez les 35 autres enfants. Les enfants exposés possèdent aussi plus fréquemment un palais ogival (4/6) que les enfants non exposés (2/35).
Études chez l'animalHanley et al. (1984) ont exposé des lapins (0, 3, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J18 de gestation), des rats (0, 3, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J15) et des souris (0, 10, 50 ppm; 6h / jour; J8 à J15) aux vapeurs d'éther monométhylique de l'éthylène glycol durant leur gestation. La concentration de 50 ppm chez le lapin a causé une augmentation de l'incidence des malformations (cardiovasculaires, urogénitales et squelettiques), du taux de résorption et une baisse du poids foetal. Chez le rat et la souris, les effets de l'exposition à 50 ppm se limitent à des malformations squelettiques. Cette dose de 50 ppm cause une toxicité maternelle limitée : diminution transitoire de la prise de poids chez les trois espèces et augmentation du poids absolu du foie chez le lapin.
Une étude (Nagano et al. 1984) a exposé des souris à des doses variant entre 31.25 et 1000 mg/kg/jour entre les jours 7 et 14 de la gestation. Des malformations squelettiques sont visibles à des concentrations de 62.5 mg/kg/jour et leurs fréquences augmentent en rapport avec les doses du produit. La létalité embryonnaire est présente à une concentration de 250 mg/kg/jour et totale à la plus forte dose.
Nelson et al. (1989) ont exposé des rats à des doses variant entre 16 et 620 mg/kg/jour entre les jours 7 et 18 de la gestation. Des malformations cardiaques et squelettiques sont visibles à des concentrations de 31 mg/kg/jour et la létalité embryonnaire est totale à une concentration supérieure à 73 mg/kg/jour.
Effets sur le système reproducteur
Études chez le mâlePlusieurs études ont associé l'infertilité masculine et une diminution de la concentration de spermatozoïdes à l'exposition professionnelle d'hommes travaillant avec des mélanges d'éther monométhylique de l'éthylène glycol et d'éther monoéthylique de l'éthylène glycol. Une étude (Rao 1983) de croisement entre des rats traités (30, 100 ou 300 ppm; 6h/jour; 5j/semaines) ou non traités a montré que le traitement à 300 ppm des mâles cause une sévère diminution de la fertilité alors que cette dose est sans effet sur la fertilité des femelles. Chapin et al. (1985) ont mis en évidence des variations significatives de la morphologie des spermatozoïdes des rats mâles exposés à 100 et 200 mg/kg/jour. Feuston et al. (1989) ont étudié l'effet de l'absorption cutanée du produit sur le système reproducteur du rat. Ils ont observé une diminution dose-dépendante de la concentration et de la production de spermatozoïdes. De plus, la morphologie de ces spermatozoïdes était plus fréquemment anormale. Finalement, une baisse du poids des testicules et de l'épididyme accompagnée d'une faible fertilité a été associée à l'exposition des mâles au produit. Une étude de fécondation in vitro (Holloway 1990) utilisant le sperme de rats exposés à 50, 100 et 200 mg/kg/jour a démontré une diminution de la fertilité des animaux exposés au produit. Cette baisse de fertilité est associée à des lésions testiculaires. Une étude de reproduction sur deux générations chez le rat (Gulati et al. 2010; doses de 0,006 % à 0,1 %; par voie orale; pour toute la durée de gestation), a mis en évidence une diminution du nombre de ratons viables à la naissance aux plus fortes doses utilisées. Le poids des testicules, de l'épididyme, de la prostate et des reins des rats mâles de la génération F0 et ceux de la génération F1 ont également diminué à la suite de l'exposition aux doses de 0,1% et 0.03% respectivement.
Études chez le mâlePlusieurs études ont associé l'infertilité masculine et une diminution de la concentration de spermatozoïdes à l'exposition professionnelle d'hommes travaillant avec des mélanges d'éther monométhylique de l'éthylène glycol et d'éther monoéthylique de l'éthylène glycol.
Une étude (Rao 1983) de croisement entre des rats traités (30, 100 ou 300 ppm; 6h/jour; 5j/semaines) ou non traités a montré que le traitement à 300 ppm des mâles cause une sévère diminution de la fertilité alors que cette dose est sans effet sur la fertilité des femelles.
Chapin et al. (1985) ont mis en évidence des variations significatives de la morphologie des spermatozoïdes des rats mâles exposés à 100 et 200 mg/kg/jour.
Feuston et al. (1989) ont étudié l'effet de l'absorption cutanée du produit sur le système reproducteur du rat. Ils ont observé une diminution dose-dépendante de la concentration et de la production de spermatozoïdes. De plus, la morphologie de ces spermatozoïdes était plus fréquemment anormale. Finalement, une baisse du poids des testicules et de l'épididyme accompagnée d'une faible fertilité a été associée à l'exposition des mâles au produit.
Une étude de fécondation in vitro (Holloway 1990) utilisant le sperme de rats exposés à 50, 100 et 200 mg/kg/jour a démontré une diminution de la fertilité des animaux exposés au produit. Cette baisse de fertilité est associée à des lésions testiculaires.
Une étude de reproduction sur deux générations chez le rat (Gulati et al. 2010; doses de 0,006 % à 0,1 %; par voie orale; pour toute la durée de gestation), a mis en évidence une diminution du nombre de ratons viables à la naissance aux plus fortes doses utilisées. Le poids des testicules, de l'épididyme, de la prostate et des reins des rats mâles de la génération F0 et ceux de la génération F1 ont également diminué à la suite de l'exposition aux doses de 0,1% et 0.03% respectivement.
Effets sur la fertilitéUne étude (Dodo et al. 2009) exposant des rats femelles (0, 30, 100 et 300 mg/kg/jour; pour une période de 2 à 4 semaines) suggère qu'une dose de 100 mg/kg/jour pour deux semaines bloque l'ovulation.
Mise à jour : 1997-01-14
DL50
CL50
InhalationAppeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Amener la personne dans un endroit aéré. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau pendant 5 minutes. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 1999-11-01
Danger
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Nocif par contact cutané (H312) Toxique par inhalation (H331) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1188
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.