Répertoire toxicologiqueFiche complète
Noms français :
Noms anglais :
La quantité et la composition des gaz et fumées de soudage et de coupage dépendent de plusieurs facteurs dont l'un des plus importants est le procédé utilisé. Le tableau qui suit présente les caractéristiques des principaux procédés.
Principaux procédés de soudage et de coupage et leurs caractéristiques
Nom(s) des procédés
Caractéristiques
Soudage à l'arc avec électrode enrobée (SMAW, Shielded Metal Arc Welding);Soudage à la baguette ou soudage à l'arc manuel (MMA, Metal Manual Arc)
Soudage à l'arc, utilisant une électrode de métal enrobée d'une substance (flux ou fondant) qui, sous la chaleur produite par l'arc dégage un gaz, le dioxyde de carbone, et d'autres composés, ce qui crée une atmosphère protectrice pour le métal en fusion.
Soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil plein (GMAW ,Gas Metal Arc Welding;MIG (Metal Inert Gas); MAG (Metal Active Gas))
Soudage à l'arc, utilisant une électrode sous forme de fil de métal nu qui se déroule pour former le cordon de soudure. Un gaz protecteur (le dioxyde de carbone, si le gaz est actif ou, l'argon, si le gaz est inerte) protège le métal fondu contre l'oxydation.
Soudage à l'arc avec fil fourré (FCAW , Flux Core Arc Welding)
Soudage à l'arc, utilisant une électrode tubulaire ayant dans son centre un flux (fondant) qui génère un gaz protecteur. Un autre gaz protecteur peut être utilisé en plus.
Soudage à l'arc sous protection gazeuse avec électrode au tungstène (GTAW, Gas Tungsten Arc Welding, TIG, Tungsten Inert Gas)
Procédé utilisant une électrode au tungstène non fusible. Le tungstène de cette électrode est habituellement additionné d'une petite quantité de thorium qui en améliore la précision et stabilise l'arc. Une protection gazeuse est utilisée pour éviter l'oxydation (argon, hélium). Du métal d'apport peut être fourni à l'aide d'une tige de métal à souder.
Soudage à l'arc submergé (SAW, Submerged Arc Welding)
Procédé semi-automatique ou automatique. Le flux conducteur est la principale caractéristique de ce procédé. Un flux granuleux entoure le fil de métal d'apport et permet de faire passer le courant électrique du fil d'apport à la pièce à souder.
Soudage au plasma (PAW, Plasma Arc Welding)
Le plasma est constitué de gaz ionisé à une température de plus de 10 000 °C. Pour les procédés de soudage au plasma, le gaz plasmagène est de l'argon, de l'hélium ou un mélange de ces deux gaz. L'argon et l'hélium sont aussi utilisés comme gaz de protection. On utilise une électrode de tungstène non fusible et un gaz protecteur tout comme pour le TIG.
Coupage au plasma (PAC, Plasma Arc Cutting)
Pour les procédés de coupage au plasma, les gaz plasmagènes sont l'argon, l'hélium, l'azote ou l'air. L'utilisation de gaz de protection est optionnelle.
Soudage par faisceau laser (LBW, Laser Beam Welding);Coupage par faisceau laser (LBC, Laser Beam Cutting)
La chaleur générée par le rayonnement lumineux laser permet de fondre le métal et ainsi de réaliser la soudure ou le coupage. Pour les procédés de soudage par faisceau laser, l'argon ou l'hélium sont utilisés comme gaz protecteur. Pour les procédés de coupage par faisceau laser, on utilise un jet de coupe qui peut être un gaz inerte (argon, hélium ou azote) ou actif (air, oxygène) alors que le gaz de protection est optionnel.
Gougeage à l'arc avec électrode de carbone et jet d'air (AAG, Air Carbon Arc Gouging);Coupage à l'arc avec électrode au carbone et jet d'air (AAC, Air Carbon Arc Cutting) Arcair
Un arc électrique puissant créé entre l'électrode de carbone et la pièce de métal fait fondre le métal à supprimer qui est soufflé par un jet d'air comprimé.
Soudage par résistance par point (RSW, Resistance Spot Welding);Soudage par résistance à la molette (RSEW, Resistance Seam Welding)
Un courant de faible tension mais de forte intensité (plusieurs milliers d'ampères) fait fondre les deux pièces de métal à souder ensemble. Ce procédé s'effectue sans métal d'apport.
Soudage oxygaz ou au chalumeau (OFW, Oxy-Fuel Welding);Coupage oxygaz ou au chalumeau (OFC, Oxy-Fuel Cutting)
Une flamme produite en mélangeant de l'oxygène et un gaz combustible (par exemple, l'acétylène, le propane ou le gaz naturel) fait fondre les pièces de métal devant être soudées ensemble ou coupées. Les procédés de soudage oxygaz se font avec ou sans métal d'apport, qui peut être une tige enrobée ou non.
Brasage tendre aux gaz (TS, Torch Soldering);Brasage fort aux gaz (TB, Torch Brazing)
Le fil à souder a un point de fusion relativement faible et n'a pas la même composition que les pièces de métal à joindre ensemble. Pour le brasage tendre (soldering) le point de fusion du fil à souder est inférieur à 450 °C alors que dans le brasage fort (brazing) il est supérieur à 450 °C. Un flux (fondant) est utilisé pour prévenir l'oxydation du métal à braser.
Sources d'émission
Les fumées et les gaz de soudage et de coupage sont constitués d'un mélange complexe de particules et de gaz qui sont produits et dégagés lors des différentes opérations de soudage ou de coupage. Leurs compositions varient en fonction des caractéristiques des procédés et en fonction de leurs origines multiples, dont :
Mise à jour : 2004-02-26
Les gaz et fumées de soudage et de coupage sont un mélange complexe de gaz et de très fines particules. Le diamètre de ces particules varie de 0,001 micron à 100 microns. Généralement, 90 % de ces particules ont un diamètre inférieur à 5 microns.
Les voies respiratoires, la peau et les yeux peuvent être exposées aux gaz et fumées de soudage et de coupage.
L'exposition et le type de contaminant varient en fonction de multiples facteurs dont le niveau de confinement, la composition des pièces à souder et du métal d'apport, le procédé de soudage ou de coupage, la cadence de production, les paramètres d'exécution, l'état de la pièce à souder, etc.
Consulter la section «Commentaires» qui suit pour connaître les types de contaminants qu'on peut trouver dans les gaz et les fumées de soudage et de coupage.
Mise à jour : 2004-01-22
En pratique, l'exposition aux fumées de soudage ou de coupage peut être évaluée en utilisant la méthode pour les fumées de soudage (non autrement classifiées) 48-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST110-F1.html
De cet échantillon, on peut mesurer les composants spécifiques de la pièce à souder et du métal d'apport. Si des gaz ou d'autres composants non métalliques peuvent être émis lors du procédé, on se réfèrera à la méthode précise pour ceux-ci. Par exemple, il est suggéré de mesurer :
Il n'existe pas d'indice biologique d'exposition pour les fumées de soudage en général. Pour une évaluation plus précise de la situation, le Service du répertoire toxicologique vous suggère de consulter les données concernant les composants spécifiques des fumées de soudage en fonction du procédé de soudage utilisé, de la composition du métal à souder, de son recouvrement ainsi que du métal d'apport.
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
Type de contaminants contenus dans les fumées de soudage
Les oxydes métalliques
On se réfèrera d'abord à la composition des matériaux à souder et du matériel d'apport pour identifier les oxydes métalliques qui peuvent être émis, en tenant compte aussi des éléments présents en petites concentrations qui tiennent lieu d'additifs ou d'éléments traces, mais qui peuvent être très toxiques, dont notamment le béryllium et le cadmium. Pour se renseigner sur la composition d'un alliage ou d'un matériel d'apport, on se réfèrera davantage à sa fiche technique ou à ses spécifications, plutôt qu'à sa fiche signalétique qui ne mentionne pas toujours les éléments traces. Les oxydes métalliques peuvent aussi provenir du placage (par exemple, cadmium, plomb, étain, chrome) qui se trouve à la surface de la pièce à souder ou de pigments (plomb, mercure, titane, etc.) si la pièce à souder est peinte ou recouverte d'un enduit de résine ou de plastique.
Émissions provenant des flux (fondants)
Dans certains procédés de soudage, les flux (fondants) utilisés peuvent être à l'origine de près de la moitié des fumées émises. Leur composition dépend du procédé et des métaux à souder. Par exemple, les flux utilisés dans les procédés de brasage peuvent être des sources de fluorures, de chlorures ou de borures, souvent dégagés sous une forme acide. Pour le brasage tendre, on utilise des flux à base de colophane ou d'aminoéthyl éthanolamine, entre autres. Le flux peut aussi faire partie du matériel d'apport. Par exemple, dans les procédés à l'arc avec fil fourré (FCAW), le flux se trouve à l'intérieur du métal d'apport. Il peut par exemple contenir du baryum et peut être ainsi une source d'exposition aux oxydes de baryum. D'autres enrobages d'électrodes contiennent des fluorures et des chlorures, d'où il peut avoir émission de fluorure d'hydrogène ou de chlorure d'hydrogène. Certaines électrodes enrobées (SMAW) utilisées pour le soudage d'alliage ferreux peuvent être des sources de manganèse et de silicates. Les flux à base de carbonate peuvent être des sources de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone. La consultation des fiches signalétiques, des fiches techniques et des spécifications du métal d'apport et du flux utilisés, selon le cas, permettra d'identifier les contaminants possibles.
Les gaz de protection et les gaz combustibles
Les gaz de protection utilisés dans les procédés de soudage à l'arc (argon, hélium, dioxyde de carbone ou azote) et l'acétylène ou les autres gaz combustibles utilisés dans les procédés d'oxysoudage et d'oxycoupage, peuvent se répandre dans l'environnement du soudeur. Ce sont des asphyxiants simples dont il faut se méfier surtout lorsque les opérations de soudage et de coupage se font en espace clos.
Autres gaz
Les principaux gaz qui peuvent être produits lors du soudage sont l'ozone, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le phosgène et la phosphine. L'exposition à ces gaz doit être considérée dans les endroits mal ventilés et en espace clos.
L'ozone est produit par l'effet de la radiation ultraviolette sur l'oxygène environnant lors des procédés à l'arc sous gaz inerte. Il peut être produit jusqu'à un mètre de la source. Le soudage de l'aluminium est souvent une source d'ozone, particulièrement si un procédé à l'arc sous protection d'argon avec un métal d'apport au silicium est utilisé. Les procédés au plasma à haute intensité peuvent aussi générer de l'ozone.
Les oxydes d'azote peuvent être générés lors des procédés à l'arc, lors des procédés oxygaz, lors du brasage intensif au chalumeau et lors des procédés au plasma à haute intensité. Le monoxyde de carbone peut être produit lors des procédés oxygaz, dans le procédé à l'arc utilisant le dioxyde de carbone comme gaz protecteur (MAG) et dans les procédés utilisant des électrodes de carbone. La combustion des recouvrements de peintures ou de plastiques peut aussi générer du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone.
Des composés chlorés tel que le phosgène peuvent être produits par l'effet de la radiation et de la chaleur émise lors des procédés à l'arc en présence de vapeurs de solvants chlorés (comme le trichloroéthylène ou le perchloroéthylène) utilisés pour dégraisser les pièces à souder ou présents sous forme de vapeur dans l'environnement du soudeur. Le risque de former du phosgène est plus élevé lors du soudage de l'aluminium par un procédé à l'arc sous gaz inerte (MIG) que lors du soudage des alliages d'acier avec le même procédé. Il est encore moindre lors du soudage des aciers non alliés par procédé à l'arc avec protection au dioxyde de carbone (MAG).
La phosphine peut être produite par la décomposition des enduits antirouille à base de phosphates qui peuvent recouvrir les pièces de métal à souder.
Autres contaminants
Lorsque la pièce à souder est peinte ou recouverte de revêtement de plastique ou d'un isolant, d'autres composés nocifs peuvent être émis. Comme mentionné plus haut, des oxydes métalliques peuvent être produits par la décomposition des pigments des peintures ou des plastiques. En plus du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone, l'acroléine et le formaldéhyde peuvent être générés lors de la décomposition thermique des enduits et peintures de résine époxy alors que des isocyanates peuvent être émis lors de la décomposition thermique des enduits et peintures de polyuréthane.
Autres risques particuliers méritant d'être signalés
En plus de l'exposition aux fumées, les activités de soudage et coupage présentent des risques particuliers pour la santé et la sécurité, dont :
Les risques d'incendies et d'explosion
Les étincelles, les éclaboussures de métal chaud, les pièces de métal chaud peuvent être la source d'un incendie ou d'une explosion lorsque des gaz, des vapeurs ou des poussières inflammables ou des matériaux combustibles se trouvent dans les lieux de soudage.
L'exposition aux rayonnements
En plus de la lumière visible intense, les activités de soudage produisent des rayons infrarouges et des rayons ultraviolets qui peuvent provoquer des brûlures cutanées et des kératites.
Les brûlures
Des brûlures peuvent résulter d'un contact avec une pièce chaude, des étincelles ou des projections de métal fondu.
Les risques d'électrisation
Le mauvais fonctionnement d'appareil, des branchements inadéquats ou des mises à la terre inappropriées peuvent être à l'origine de chocs électriques.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Les équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP. Une VEMP de 5 mg/m³ s'applique pour les fumées de soudage, non autrement classifiées. Vérifier la composition du métal à souder et du métal d'apport de même que les gaz possiblement émis lors du procédé pour déterminer quelles VEMP s'appliquent et quels seront les appareils de protection respiratoire recommandés en fonction de l'exposition à ces contaminants.
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un tel équipement dépend de la nature du travail à effectuer. Il est recommandé de porter des vêtements protecteurs contre les étincelles, les projections de métal en fusion, les radiations et les chocs électriques.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé. Pour la protection contre les rayonnements et les projections de particules en fusion, porter des lunettes de protection avec écrans latéraux et un casque équipé d'un filtre protégé par une plaque de verre.
Mise à jour : 2004-02-27
Garder la tête hors du panache de fumée. Ne pas respirer les fumées et les gaz. Porter des vêtements protecteurs, un équipement de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.Utiliser une ventilation locale par extraction. Les modes de ventilation nécessaire peuvent varier en fonction du niveau de confinement, des matériaux soudés, des procédés de soudage et de la cadence de production. Consulter la norme CAN/CSA W117.2-94, Règles de sécurité en soudage, coupage et procédés connexes, chapitres 5,6 et 8.Ne souder que des pièces exemptes de peinture, d'huile ou de tout autre recouvrement non métallique.Ne pas souder en présence de solvants chlorés sur la pièce ou à proximité du poste de soudage.Adopter des méthodes de travail réduisant le taux d'émissions de fumées et leur toxicité, par un choix adéquat des procédés, des conditions d'opérations, des matériaux d'apports, des gaz de protection, etc.Ne pas boire et ne pas manger là où les fumées de soudage peuvent être émises.
Les opérations de soudage et de coupage doivent être pratiquées en conformité avec les règlements en vigueur. La section XXVII du Règlement sur la santé et sécurité au travail est consacrée aux activités de soudage et coupage. La section XVI portent sur les radiations dangereuses et la section XXVI portent sur les espaces clos.
Les fumées et les gaz de soudage sont absorbés par les voies respiratoires.
Selon les conditions de soudage, l'exposition aux fumées peut causer une irritation des yeux et des voies respiratoires, car divers oxydes de métaux ou des gaz irritants (tels le dioxyde d'azote, l'ozone, le phosgène, la phosphine, l'acide chlorhydrique, l'acide fluorhydrique) peuvent être formés lors du procédé.
L'oedème pulmonaire peut se produire lorsque le soudeur est exposé à des concentrations suffisamment élevées de gaz ou de particules irritantes comme l'ozone, le dioxyde d'azote, le phosgène ou les oxydes de certains métaux. Les symptômes (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
L'exposition accidentelle à de fortes concentrations de gaz irritants peut provoquer un syndrome d'irritation bronchique. On rapporte quelques cas où des soudeurs ont développé des symptômes d'obstruction bronchiale suite au soudage de divers métaux recouverts de peinture époxy. Le soudage à l'arc effectué au voisinage de solvants chlorés (utilisés pour les opérations de nettoyage et de dégraissage) peut produire des gaz extrêmement nocifs, tel le phosgène, qui peut également causer ces symptômes.
Les risques à la santé dépendent de trois facteurs principaux : la composition des fumées de soudage, la concentration de ces fumées ainsi que les conditions d'exposition telles que la fréquence et la durée. Ces risques sont la possibilité d'asphyxie et de fièvre des fondeurs:
Les effets chroniques associés aux fumées de soudage sont des effets systémiques, la rhinite, la bronchite chronique, des pneumoconioses, des lésions de la peau ou des muqueuses, et possiblement, une incidence accrue d'infections pulmonaires:
Des études rapportent des atteintes de la fonction pulmonaire mais elles sont controversées. En effet, des résultats contradictoires ont été rapportés parce que les conditions d'exposition sont très variables. Certaines études ont été effectuées dans des laboratoires (où l'environnement était contrôlé) alors que d'autres étaient en milieu de travail. Le degré d'exposition variait d'une étude à l'autre en fonction du procédé utilisé, de la durée de l'exposition, de la ventilation, etc. De plus, il arrive souvent que les données qui tendent à démontrer une atteinte pulmonaire chez les soudeurs ne soient pas significatives lorsqu'elles sont ajustées en fonction de facteurs confondants tels le tabagisme, le statut socio-économique et l'âge des soudeurs (les travailleurs les plus âgés ayant généralement une exposition cumulative plus élevée).
Dépendamment de leur composition, les fumées de soudage peuvent causer de l'asthme. La fréquence de cette affection est cependant peu élevée. De même, les cas de sensibilisation cutanée sont plutôt rares.
Sensibilisation respiratoireDes cas d'asthme ont été rapportés chez des travailleurs exposés à des fumées de soudage contenant des composés de chrome hexavalent. Des soudeurs exposés à des fumées contenant du chrome et du nickel ont eu une réaction asthmatique. Quelques cas d'asthme ont été rapportés chez des soudeurs exposés à des fumées contenant du zinc. Un soudeur a eu un test de provocation bronchique positif suite au soudage de pièces d'aluminium, ce qui suggère que ce dernier pourrait causer de la sensibilisation respiratoire. Si les flux (fondants) à souder contiennent du colophane ou de l'aminoéthyléthanolamine, on peut également observer des réactions asthmatiques chez certains travailleurs exposés. Certains dérivés du colophane peuvent être allergènes et d'autres pas.
Sensibilisation cutanéeSuite à l'exposition à des fumées de soudage contenant du chrome, de rares cas d'eczéma ont été observés chez certains soudeurs. Un soudeur a présenté des symptômes d'urticaire dans la figure après avoir été exposé à des fumées de soudage contenant du zinc. Un autre travailleur a développé une éruption cutanée et de la fièvre après avoir soudé des sections d'acier recouvertes de polyuréthane.
Pour une évaluation plus précise de la situation, le Service du répertoire toxicologique vous suggère de consulter ses données concernant les composants spécifiques des fumées de soudage en fonction du procédé de soudage utilisé, de la composition de la pièce à souder, de son recouvrement ainsi que du métal d'apport.
Effets sur le système reproducteur
Chez la femmeQuelques études ont montré qu'il n'y a pas de différence significative concernant le taux d'avortement spontané chez les soudeuses et les épouses de soudeurs lorsqu'on le compare avec le taux observé chez les femmes non exposées. Peu d'études ont été effectuées concernant les effets de l'exposition professionnelle sur les autres aspects concernant la reproduction des soudeuses. Les données épidémiologiques disponibles ne permettent pas de conclure à cause des nombreux facteurs impliqués. Chez l'homme Une étude rappporte un risque accru d'avortement spontané chez les épouses de soudeurs d'acier inoxydable.
Chez la femmeQuelques études ont montré qu'il n'y a pas de différence significative concernant le taux d'avortement spontané chez les soudeuses et les épouses de soudeurs lorsqu'on le compare avec le taux observé chez les femmes non exposées.
Peu d'études ont été effectuées concernant les effets de l'exposition professionnelle sur les autres aspects concernant la reproduction des soudeuses. Les données épidémiologiques disponibles ne permettent pas de conclure à cause des nombreux facteurs impliqués.
Chez l'homme
Une étude rappporte un risque accru d'avortement spontané chez les épouses de soudeurs d'acier inoxydable.
Effet sur la fertilité
Certaines études épidémiologiques rapportent une diminution de la fertilité chez les soudeurs mâles, alors que d'autres n'observent aucun changement significatif. La qualité du sperme (concentration, motilité, vélocité linéaire et proportion de spermatozoïdes normaux) pourrait être diminuée chez les soudeurs d'acier doux et, à un degré moindre, chez les soudeurs d'acier inoxydable.
Une étude récente avait pour but de vérifier les résultats de deux études antérieures qui rapportaient une baisse du taux de fécondité chez les soudeurs. Aucun changement dans la fertilité des soudeurs d'acier inoxydable n'a été détecté. Selon les auteurs, ceci n'exclut pas la possibilité que l'exposition à de fortes concentrations de chrome, associée au soudage de l'acier inoxydable, puisse avoir un effet sur la fécondité mâle. Les auteurs de cette étude ont également observé une légère diminution de la qualité des spermatozoïdes (concentration, motilité, vélocité linéaire, proportion de spermatozoïdes normaux) chez les soudeurs d'acier doux. D'autres études corroborent ce résultat et rapportent que le soudage d'acier inoxydable pourrait entraîner, à un degré moindre, une diminution de la qualité des spermatozoïdes. Il est suggéré, qu'en plus des fumées de soudage, la chaleur radiante émise lors du procédé de soudage puisse affecter la qualité des spermatozoïdes. Aucune amélioration des paramètres de la qualité des spermatozoïdes n'a été remarquée après une interruption d'exposition de trois semaines.
Mise à jour : 2018-08-13
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Selon le CIRC, les fumées de soudage causent le cancer du poumon. Une association positive a également été observée pour le cancer du rein.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humain Les études concernent principalement le soudage de l'acier inoxydable. Les résultats de ces études épidémiologiques sont partagés et ne permettent pas de conclure quant à la mutagénicité des fumées de soudage. Selon certains auteurs, la teneur en chrome hexavalent et en nickel des fumées de soudage pourrait être la cause de certains des effets génotoxiques observés. Études chez l'animal Les résultats des tests effectués in vivo chez les mammifères sont majoritairement négatifs. Études in vitroLes résultats des tests effectués in vitro sur des cellules de mammifères ne sont pas concluants.
Études chez l'humain
Les études concernent principalement le soudage de l'acier inoxydable. Les résultats de ces études épidémiologiques sont partagés et ne permettent pas de conclure quant à la mutagénicité des fumées de soudage. Selon certains auteurs, la teneur en chrome hexavalent et en nickel des fumées de soudage pourrait être la cause de certains des effets génotoxiques observés.
Études chez l'animal
Les résultats des tests effectués in vivo chez les mammifères sont majoritairement négatifs.
Études in vitroLes résultats des tests effectués in vitro sur des cellules de mammifères ne sont pas concluants.
En cas d'incommodation par les fumées de soudage, amener la personne à l'air frais. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Consulter un médecin.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Ce produit n'est pas un produit dangereux selon les critères de classification du RPD
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.