Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 108-38-3
Formule moléculaire brute : C8H10
Noms français :
Noms anglais :
Le méta-xylène est un des trois isomères du xylène. Les autres isomères sont le para-xylène (CAS 106-42-3) et l'ortho-xylène (CAS 95-47-6).
En tant que composante principale (entre 40 et 70 %) du produit commercial vendu sous le nom de xylène ou mélange de xylènes, le méta-xylène se retrouve comme solvant dans les industries des peintures, des revêtements et des encres d'impression. Sous la même forme, il est aussi ajouté à l'essence et à d'autres types de carburants (aviation).
Le méta-xylène est utilisé principalement pour la fabrication d'acide isophtalique et d'isophtalonitrile. L'acide isophtalique sert à la fabrication de résines polyester insaturées et alkydes. L'isophtalonitrile est utilisé pour la fabrication du fongicide tétrachloroisophtalonitrile. Le méta-xylène est aussi employé comme intermédiaire pour la fabrication de colorants.
Mise à jour : 2023-03-31
Le méta-xylène est un liquide incolore. Il dégage une odeur aromatique.
L'exposition au méta-xylène en milieu de travail se fait par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :
L'odeur du méta-xylène peut être détectée à partir de 0,05 ppm. Cette valeur est nettement inférieure à la VEMP (100 ppm), à la VECD (150 ppm) et à la DIVS (900 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Ce produit a une faible volatilité (tension de vapeur = 9 mm de Hg à 20 °C, environ 1,9 fois inférieure à celle de l'eau) donc il s'évapore lentement. Cependant, sa concentration à saturation est de 10 000 ppm à 20 °C. Elle est 100 fois supérieure à la VEMP, près de 67 fois supérieure à la VECD et environ 11 fois supérieure à la DIVS. En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, la concentration en vapeur de méta-xylène dans l'air risque de dépasser la VEMP, la VECD et la DIVS.
Exposition au liquide :
À cause de sa faible volatilité, le méta-xylène peut rester longtemps sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est irritant et absorbé par la peau. En raison de sa très faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau savonneuse devrait permettre l'élimination du méta-xylène.
Mise à jour : 2007-05-09
InflammabilitéLe méta-xylène est un liquide inflammable. Il s'enflamme facilement en présence de chaleur, d'une source d'ignition, d'une flamme nue ou d'une étincelle (incluant une décharge électrostatique). Il peut aussi s'enflammer au contact d'agents oxydants forts. Lors d'un écoulement ou d'un brassage, le méta-xylène peut accumuler une charge électrostatique, produire une étincelle et conduire à un incendie. Le liquide flottant sur l'eau peut se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
ExplosibilitéLes vapeurs de méta-xylène peuvent former un mélange explosif avec l'air. Elles peuvent exploser au contact d'agents oxydants forts.
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), mousse régulière, poudre chimique sèche, eau pulvérisée. L'eau peut s'avérer inefficace, cependant elle peut être utilisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome. Refroidir les contenants avec de l'eau pulvérisée. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque. Faire face à l'incendie, le dos au vent.
La combustion complète du méta-xylène conduit à la formation du dioxyde de carbone. Une combustion incomplète produit, entre autres, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone et des aldéhydes de faible masse moléculaire (acétaldéhyde, etc.).
Se référer à la méthode d'analyse 101-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST1330-20-7.html
Des tubes colorimétriques pour le xylène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Tel qu'indiqué dans le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST » le paramètre biologique, l'indice biologique d'exposition et le moment du prélèvement sont les suivants :
Facteurs à considérer lors de l'interprétation des résultats :
D'autres indicateurs biologiques d'exposition sont mentionnés dans la littérature :
Pour obtenir plus de détails, consulter le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats » ou le site WEB de l'IRSST à l'adresse suivante: http://www.irsst.qc.ca/fr/_publicationirsst_336.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (100 ppm ou 434 mg/m³) ou à la VECD (150 ppm ou 651 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité Le méta-xylène est stable dans les conditions normales d'utilisation.
Incompatibilité Le méta-xylène peut réagir vivement (jusqu'à l'inflammation et l'explosion) avec les agents oxydants forts, les acides forts, le dichloro-1,3 diméthyl-5,5' hydantoïne et le fluorure d'uranium. Il peut attaquer certains caoutchoucs et matières plastiques comme le caoutchouc naturel, le caoutchouc de butyle, le caoutchouc de nitrile, le caoutchouc de néoprène et le chlorure de polyvinyle.
Produits de décompositionUne décomposition thermique peut mener à un dégagement de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, d'aldéhydes, d'acides carboxyliques et d'autres composés organiques.
Mise à jour : 2015-04-08
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit. La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs. Ce produit est inflammable et ses vapeurs sont explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentration explosible et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils propres qui ne provoqueront pas d'étincelle. L'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes au RSST, NFPA 30-1996 et CNPI. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter le contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié.
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Ce produit est inflammable et ses vapeurs sont explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentration explosible et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils propres qui ne provoqueront pas d'étincelle. L'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes au RSST, NFPA 30-1996 et CNPI. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter le contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'entreposage de ce liquide inflammable doit s'effectuer conformément au Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30-1996. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes. Le méta-xylène attaque certains types de plastique, de caoutchouc ou de revêtements. La capacité maximale admissible des contenants et des citernes portables pour les liquides inflammables ou combustibles est différente selon le type de contenant (NFPA 30-1996, tableau 4-2.3).
En cas de fuite ou déversement mineur : éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés, des lunettes de sécurité et, si nécessaire, un appareil de protection respiratoire adéquat. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Absorber ou couvrir avec de la terre, du sable ou tout autre produit non combustible et mettre dans des contenants hermétiques. Utiliser des outils propres qui ne provoqueront pas d'étincelle pour récupérer le matériel absorbé.
En cas de fuite ou déversement majeur : restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre. Utiliser des outils propres qui ne provoqueront pas d'étincelle pour récupérer le matériel absorbé. Porter un équipement de protection totale couvrant tout le corps, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Couvrir de terre, de sable ou de tout autre produit non combustible et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. On peut utiliser un brouillard d'eau pour disperser les vapeurs. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés.
Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux. Si nécessaire, communiquer avec un service d'enlèvement de déchets industriels.Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'Environnement.
La principale voie d’absorption en milieu de travail, est la voie respiratoire. Le xylène liquide est absorbé par la peau tandis que l’absorption cutanée des vapeurs est négligeable. Il peut être également absorbé par les voies digestives.
L'information présentée ci-dessous ne concerne que l'isomère méta. Vous pouvez consulter le produit xylène (mélange d'isomères) pour obtenir de l'information concernant le mélange d'isomères disponible commercialement.
Absorption
Distribution
Excrétion
Demi-vie
Mise à jour : 2019-03-05
Ce produit est irritant pour la peau. Il peut causer l'irritation des yeux et des voies respiratoires.Au cours d'une étude, des volontaires ont immergé leurs mains dans le m-xylène pendant 20 minutes. On rapporte une sensation de brûlure après 10 minutes d'immersion; celle-ci est disparue 10 minutes après la fin de l'immersion. La peau exposée était très rouge et elle a retrouvé son apparence normale après quelques heures. Une augmentation significative de l'inconfort au niveau des yeux, du nez et de la gorge a été observée chez des volontaires exposés à 50 ppm de m-xylène pour une heure. Cette augmentation est observée par rapport aux résultats obtenus chez les volontaires exposés à de l'air frais. À cette même concentration, une augmentation significative de difficultés respiratoires a aussi été observée.À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation des vapeurs peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des nausées, des étourdissements et des vomissements. L'inhalation de concentrations plus importantes peut entraîner de l'ataxie, de l'asthénie, de la confusion, une perte d'appétit, une augmentation du temps de réaction et des difficultés de concentration. L'inhalation de concentrations très élevées (environ 10 000 ppm) peut entraîner des dommages hépatiques réversibles et parfois la mort.
Suite à un déversement de xylène dans un laboratoire d'histologie, on a observé des maux de tête, des nausées, des étourdissements, des vertiges et des vomissements chez des employés de l'hôpital. L'exposition au xylène a été estimée à 700 ppm durant environ une heure.
De légers changements statistiquement significatifs dans certains tests de la fonction pulmonaire ont été observés chez les femmes mais pas chez les hommes suite à une exposition de 2 heures à 50 ppm de m-xylène. Une légère diminution de la FVC ainsi qu'une légère augmentation du ratio FEV1/FVC ont été observées. Les rayons X de volontaires exposés à 200 ppm de m-xylène durant 3,7 heures par jour pendant 4 jours n'ont rien montré d'anormal. Aucun effet sur la fréquence cardiaque, la pression sanguine ou la fonction cardiaque n'a été observé suite à l'exposition de volontaires à 200 ppm de m-xylène pendant 7 heures.
Aucun effet sur la fréquence cardiaque, la pression sanguine et la fonction cardiaque n'a été observé chez des volontaires exposés à 300 ppm de xylène pendant 70 minutes, ni chez deux peintres ayant subi une intoxication grave (voir détails de l'exposition ci-après).
Il existe peu d'études concernant l'hépatotoxicité du xylène suite à une exposition aiguë. Il semble cependant qu'une exposition à de fortes concentrations puisse entraîner une augmentation de la concentration des transaminases, tel qu'observé dans le cas de l'intoxication de trois peintres (voir détails de l'exposition ci-après) ou chez certains employés d'hôpital exposés à une concentration estimée à 700 ppm pendant environ une heure.
La suite des informations se trouve dans la section commentaires.
Il existe de nombreuses études épidémiologiques qui sont associées à l'inhalation chronique de vapeurs de xylène en milieu de travail.
L'effet principal du xylène s'exerce sur le système nerveux central. Les symptômes subjectifs les plus fréquemment rapportés sont des maux de tête, de la fatigue, de l'anxiété, une sensation d'ébriété, de l'irritabilité, des troubles de l'équilibre, du sommeil et de la mémoire. Certaines études épidémiologiques mentionnent également la possibilité d'encéphalopathie toxique chronique et d'atteintes hépatique, rénale, cardiovasculaire et pulmonaire. Les études sont difficiles à interpréter en raison de l'exposition concomitante à d'autres produits chimiques ainsi que du manque de données quantitatives concernant le degré et la durée de l'exposition. Une étude, dans laquelle l'exposition était la mieux définie rapporte que les travailleurs présentaient des symptômes tel que l'anxiété, des pertes de mémoire, des troubles de la concentration et des vertiges. Aucune mesure objective n'a été faite. Dans cette étude, l'exposition moyenne des travailleurs était de 21 ppm (concentration géométrique moyenne de 14 ppm) pendant 7 ans. Le xylène (mélange d'isomères) représentait 70% des solvants auxquels ils étaient exposés. Aucune donnée concernant la réversibilité des effets n'est disponible. Les études chez l'animal confirment que l'exposition par inhalation au xylène et à ses isomères peut avoir des effets neurotoxiques.
D'anciennes études associent l'exposition chronique au xylène à divers effets hématologiques. Cependant, dans tous les cas, les travailleurs étaient aussi exposés au benzène. Comme ce dernier cause la leucémie et d'autres atteintes hématologiques, les effets hématologiques observés dans ces études ne peuvent pas être attribués au xylène seul. De tels effets n'ont pas été observés dans une étude plus récente où les travailleurs étaient exposés au xylène seulement.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Vous pouvez consulter notre fiche sur le xylène (mélange d'isomères) pour obtenir de l'information concernant le mélange d'isomères disponible commercialement.
Mise à jour : 2007-08-22
PlacentaAucune donnée concernant le transfert placentaire du méta-xylène n'a été trouvée dans la littérature scientifique. Une étude chez le rat exposé par inhalation a montré que le xylène (mélange d'isomères) traverse la barrière placentaire et peut se retrouver chez le foetus (composition non précisée; 0, 200, 2 500 et 5 000 mg/m³; 2 heures; jour 18 ou 20 de la gestation) (Ungvary et Tatrai, 1985).
Développement prénatal
Études chez l'animalSaillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée par inhalation chez le rat (pureté 99,5 %; 0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel accompagnée d'une diminution significative de la consommation de nourriture ont été observées entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée a été observée pour les expositions à 1 000 et 2 000 ppm. Une augmentation significative de l'incidence de l'ossification incomplète des vertèbres thoraciques centrales a été notée à 2 000 ppm. Cependant, le pourcentage de portées ou de foetus par portée présentant des variations squelettiques (tous types confondus) était inchangé. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé. Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez la souris et le lapin. Les souris ont été exposées à 0 et 500 mg/m³ de m-xylène; pour 3 périodes de 4 h/j aux jours 6 à 15 de la gestation. Les auteurs ne font pas mention de la toxicité maternelle. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée ainsi qu'une diminution significative du poids corporel. Les lapins ont été exposés à 0 et 500 mg/m³ pendant 24 h/j aux jours 7 à 20 de la gestation. On rapporte une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (pureté du produit testé inconnue, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus). Ungvary et al. (1980) ont exposé des rats au méta-xylène (0, 150, 1 500 et 3 000 mg/m³, ce qui correspond à 0, 35, 350 et 700 ppm; 24 h/j; jours 7 à 14 de la gestation). Le gain de poids corporel était réduit de manière significative chez les mères exposées à la plus forte concentration. Une diminution significative du poids moyen des foetus ainsi qu'une augmentation significative de l'incidence du nombre de côtes ont été observées à la plus forte dose.
Études chez l'animalSaillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée par inhalation chez le rat (pureté 99,5 %; 0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel accompagnée d'une diminution significative de la consommation de nourriture ont été observées entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée a été observée pour les expositions à 1 000 et 2 000 ppm. Une augmentation significative de l'incidence de l'ossification incomplète des vertèbres thoraciques centrales a été notée à 2 000 ppm. Cependant, le pourcentage de portées ou de foetus par portée présentant des variations squelettiques (tous types confondus) était inchangé. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé.
Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez la souris et le lapin. Les souris ont été exposées à 0 et 500 mg/m³ de m-xylène; pour 3 périodes de 4 h/j aux jours 6 à 15 de la gestation. Les auteurs ne font pas mention de la toxicité maternelle. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée ainsi qu'une diminution significative du poids corporel. Les lapins ont été exposés à 0 et 500 mg/m³ pendant 24 h/j aux jours 7 à 20 de la gestation. On rapporte une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (pureté du produit testé inconnue, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus).
Ungvary et al. (1980) ont exposé des rats au méta-xylène (0, 150, 1 500 et 3 000 mg/m³, ce qui correspond à 0, 35, 350 et 700 ppm; 24 h/j; jours 7 à 14 de la gestation). Le gain de poids corporel était réduit de manière significative chez les mères exposées à la plus forte concentration. Une diminution significative du poids moyen des foetus ainsi qu'une augmentation significative de l'incidence du nombre de côtes ont été observées à la plus forte dose.
Effets sur le système reproducteur
Études chez le mâleAucun effet sur le poids absolu ou relatif des testicules n'a été observé chez des rats exposés de façon intermittente à des concentrations allant jusqu'à 100 ppm pendant 13 semaines (Kosak et al., 1994, cités dans ATSDR, 2005).
La présence de xylène (isomères non spécifiés) a été rapportée mais non quantifiée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se trouver dans le lait maternel. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le xylène. La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 6,6 mg pour un enfant allaité (24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 100 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures). Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des É.-U. (pour protéger des effets néfastes autres que l’effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 40 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le xylène (United States Environmental Protection Agency, Office of Water, 2006).
Mise à jour : 2024-09-11
Il n'y a aucune donnée concernant la cancérogénicité du méta-xylène. L'ACGIH (2021) considère que le xylène et ses isomères ne peuvent être classifiés quant à leur cancérogénicité pour l'homme, en raison de l'absence d'une augmentation de l'incidence des tumeurs, reliée à la dose administrée, lors d'études chez l'animal.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalUn test de micronoyaux, par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats négatifs chez la souris.
Chez l'humain
Chez l'animal
Note : Seules les données spécifiques à l'isomère méta sont présentées. Vous pouvez consulter le produit xylène (mélange d'isomères)
DL50
CL50
Suite de la section « Effets aigus » :
Un seul cas de mortalité consécutif à l'inhalation de xylène a été trouvé dans la littérature. Il s'agit d'un de trois peintres qui étaient affectés à des travaux de peinture dans le réservoir d'un navire. Il a été estimé que les travailleurs ont été exposés pendant environ 19 heures à une concentration approximative de 10 000 ppm de xylène. Le xylène comptait pour environ 90 % des solvants de la peinture, le reste de la composition étant inconnu. La proportion de solvants dans la peinture était d'environ 34 %. À l'autopsie, on a observé une congestion pulmonaire, une hémorragie intra-alvéolaire, un oedème pulmonaire, une hémorragie cérébrale et des signes d'anoxie. En cas d'ingestion, ce produit pourrait être aspiré et provoquer une atteinte pulmonaire.
Suite de la section « Effets chroniques » :L'IRSST (2009) considère le xylène comme une substance possiblement ototoxique. Trois études traitent de troubles de l'audition chez des travailleurs exposés au xylène.
Plus d'études bien menées chez l'homme seront nécessaires pour conclure définitivement à un effet ototoxique. Toutefois, les études chez l'animal corroborent cet effet.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2021-05-28
Danger
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Provoque une irritation cutanée (H315) Peut provoquer la somnolence ou des vertiges (H336) Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires (H304)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1307
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.