Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7646-79-9
Formule moléculaire brute : Cl2Co
Noms français :
Noms anglais :
Le dichlorure de cobalt trouve plusieurs applications industrielles, dont notamment :
Mise à jour : 2024-04-09
Le dichlorure de cobalt est un solide sous forme de cristaux bleus hygroscopiques. Il dégage une odeur légèrement tranchante.
En milieu de travail, l'exposition au dichlorure de cobalt se fait principalement par les poussières ou les poudres.
Exposition aux poudres et poussières
Aucune limite de détection olfactive n'a été trouvée pour le dichlorure de cobalt dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.La VEMP de 0,02 mg/m³ peut être atteinte dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du dichlorure de cobalt sont utilisés et que les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières, ou lorsque des fumées sont produites.
En cas de contact avec le solide, le dichlorure de cobalt cause une faible irritation de la peau. En raison de sa grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
Mise à jour : 2019-07-19
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Si le produit est impliqué dans un incendie, employer tous moyens d'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs appropriés.
Chlorures, oxydes de cobalt.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,02 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque de projections. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Il absorbe l'humidité de l'air (hygroscopique). Chauffé à plus de 400 degrés Celsius, il se décompose.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Au contact de l'air humide, il s'hydrate et devient rose.
Produits de décompositionDécomposition thermique: chlorures, oxydes de cobalt.
Mise à jour : 1993-11-12
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit sec et bien ventilé.
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2019-01-30
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires et les voies digestives. La peau est une voie d'absorption négligeable.
Ce produit cause une irritation faible de la peau et une irritation sévère des yeux.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant les effets chroniques pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, par analogie avec le cobalt et ses composés, le produit cause des effets pulmonaires, cardiovasculaires et hématologiques.
Lors d'études épidémiologiques chez des travailleurs dans le cadre de la fabrication de métaux durs (hard metal disease), il a été rapporté des effets pulmonaires (alvéolite et fibrose pulmonaire). Ce procédé de fabrication implique l'emploi de cobalt et d'autres composés.
Des effets cardiovasculaires (cardiomyopathie et variations dans les paramètres biochimiques sanguins) ont été rapportés en présence de sulfate de cobalt chez des buveurs de bière.
Ce produit cause de la sensibilisation respiratoire et cutanée. Il peut causer aussi de la photosensibilisation.
Plusieurs études rapportent de la sensibilisation respiratoire et cutanée chez des travailleurs exposés au cobalt ou à des sels de cobalt dans différents milieux de travail (industrie des métaux lourds, entretien dans le milieu hospitalier, fabrication de plastique et de caoutchouc, etc.). Cependant, dans la majorité des cas, on ne connaît pas à quels sels de cobalt ils sont exposés. Lorsqu’on soupçonne une allergie causée par le cobalt, c'est le dichlorure de cobalt qui est utilisé pour faire les tests de provocation bronchique. Il est également utilisé pour démontrer la sensibilisation cutanée dans différentes batteries de tests standards. Il produit des réponses positives chez la plupart des travailleurs testés.
On rapporte de la photosensibilisation chez 4 travailleurs (2 maçons et 2 fermiers) exposés au cobalt. Suite à des tests cutanés effectués avec un rayonnement UV, des réponses positives ont été obtenues pour le sulfate de cobalt, le dichlorure de cobalt ainsi que pour le nitrate de cobalt à des concentrations de 0,1 et 1 % dans de la Vaseline. Ses données sont corroborées par deux autres études qui démontrent la photosensibilisation avec le dichlorure de cobalt.
Des tests de sensibilisation (essai du ganglion lymphatique local ou LLNA) effectués chez des souris se sont avérés positifs pour le dichlorure de cobalt.
Pour un complément d'information, vous pouvez consulter également la fiche du cobalt.
Deux études de sensibilisation croisée effectuées chez les animaux se sont avérées négatives. Elles ont plutôt permis de mettre en évidence de la cosensibilisation avec le nickel et le chrome.
Mise à jour : 1996-09-26
Mise à jour : 2000-07-17
DL50
Mise à jour : 2022-08-26
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer abondamment la peau avec de l’eau. Consulter un médecin en cas d’éruption cutanée.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 2024-04-30
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 28 février 2024 (156e année, no. 9):La substance est désormais notée 'sensibilisante avec des spécifications' pour les voies cutanée (S(D)) et respiratoires (S(R)). La notation spécifiant le type de poussière (Pi) est ajoutée.La valeur d'exposition moyenne pondérée reste inchangée.
Danger
Nocif en cas d’ingestion (H302) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.