Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 106-99-0
Formule moléculaire brute : C4H6
Noms français :
Noms anglais :
Le butadiène-1,3 est un hydrocarbure et un isomère de la butadiène le plus répandu. Les produits commercialisés contiennent généralement un agent antioxydant , tel le 4-tert-butylcatéchol (TBC) ou le di-tert-butyl-2,6 p-crésol (BHT), en faible concentration (0,02 % en poids).
Le butadiène-1,3 est notamment utilisé comme :
Mise à jour : 2025-11-10
Le butadiène-1,3 est un gaz incolore. Il a une légère odeur aromatique.
L'exposition au butadiène-1.3 en milieu de travail se fait principalement lorsqu'il se trouve à l'état gazeux. L'exposition au gaz liquéfié génère une concentration importante de butadiène-1.3 en raison de son point d'ébullition très bas et de sa volatilité élevée.
Exposition au gaz :
L'odeur de butadiène-1.3 peut être détectée à partir de 0,099 ppm. Cette valeur est très inférieure à la VEMP (2 ppm), à la DIVS (2 000 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Le butadiène-1.3 a une densité de vapeur supérieure à celle de l'air. Le produit aura donc tendance à s'accumuler au niveau du sol en l'absence de mouvement d'air. Un risque pour la santé ou la sécurité des travailleurs notamment en cas de fuite peut être généré particulièrement en l'absence de ventilation.
Exposition au gaz liquéfié:
Le butadiène-1.3 est commercialement disponible à l'état liquide. C'est un liquide à -4,4 °C, il faut donc tenir compte de tous les aspects que comporte l'exposition à un liquide à très basse température, y compris la présence du gaz froid qui s'évapore et qui est plus lourd que l'air.
Mise à jour : 2003-05-05
InflammabilitéCe produit est inflammable dans les conditions suivantes:Peut s'enflammer s'il est chauffé modérément ou s'il est près d'une source d'ignition.Il peut réagir et polymériser violemment.La présence d'inhibiteur à polymérisation prévient la formation de peroxydes spontanément inflammables.
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, poudre chimique sèche, eau pulvérisée.Refroidir à l'aide d'une brume d'eau les contenants exposés au feu. Ne pas tenter d'éteindre le feu si la fuite n'a pu être colmatée.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet.Il y a risque d'explosion en présence de chaleur, de dioxyde de chlore, phénol ou butenal.
Se référer à la méthode d'analyse 171-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST106-99-0.html
Mise à jour : 2001-07-18
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (2 ppm ou 4,4 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
StabilitéAu contact prolongé de l'air, le butadiène-1,3 non inhibé forme des peroxydes polymériques qui sont des explosifs sensibles aux chocs et à la chaleur. Ces peroxydes polymériques peuvent également initier la polymérisation du butadiène-1,3 lui-même, et cette polymérisation peut devenir violente explosive.
Doit être maintenu inhibé pendant le stockage et le transport. Les inhibiteurs fréquemment utilisés sont la di-n-butylamine, la phénol-B-naphtylamine ou le tert-butylcatéchol (0,01-0,02 %) .
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec les agents oxydants, les oxydes d'azote, les halogènes, l'oxygène, le cuivre,les alliages de cuivre.
Produits de décompositionChauffé à la décomposition, il émet des fumées toxiques (oxydes de carbone).
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit. La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Mise à jour : 2024-02-29
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires.
Il n'y a pas de donnée permettant de déterminer l'absorption par les voies digestives et la peau.
Ce produit peut causer l'irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoire. L'exposition à plus de 2000 ppm entraîne une irritation des yeux, de la gorge et des voies respiratoires supérieures chez l'homme.
Il y a possibilité de gelure au contact du gaz liquéfié.
L'inhalation de très fortes concentrations de vapeurs peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des nausées, des étourdissements, une sensation d'ébriété, de la fatigue et de la somnolence.
Aucune donnée concernant les effets chroniques chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Bien qu'il existe plusieurs études impliquant ce produit en co-exposition avec d'autres, il n'a pas été possible de définir les effets chroniques spécifiquement causés par ce produit.
Chez la souris, l'inhalation répétée du produit peut causer une atteinte à la moelle osseuse se traduisant par diminution de la concentration des cellules sanguines. Des dommages au foie ont aussi été rapportés par une étude.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Mise à jour : 2011-11-10
Mise à jour : 2012-03-06
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2012) considère que le butadiène-1,3 est cancérogène pour l'homme (groupe 1).
L'ACGIH (2001) considère que le butadiène-1,3 est un cancérogène suspecté chez l'humain (groupe A2).
Le NTP (2011) considère le butadiène-1,3 comme étant un cancérogène reconnu chez l'humain (K).
Mise à jour : 1998-02-06
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
En cas de gelure, appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
En cas de gelure, appliquer de l’eau tiède et consulter immédiatement un médecin.
Mise à jour : 2002-09-30
Danger
Gaz extrêmement inflammable (H220) Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Peut induire des anomalies génétiques (H340) Peut provoquer le cancer (H350)
Divulgation des ingrédients
Commentaires7 39 40 : Ce produit est généralement commercialisé avec un inhibiteur. Par conséquent, la classification des risques liés à la santé pourrait être différente, selon l'inhibiteur utilisé et sa concentration. La classification des risques physiques tient compte de son état inhibé. Cependant, sous certaines conditions (par exemple, déplétion ou absence de l’inhibiteur) une polymérisation dangereuse peut se produire.
Mise à jour : 2008-04-15
Classification
Numéro UN : UN1010
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.