Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 62-73-7
Formule moléculaire brute : C4H7Cl2O4P
Noms français :
Noms anglais :
Le dichlorvos est un insecticide et un acaricide. Il est utilisé pour contrôler les insectes dans plusieurs endroits comme des granges, des serres et des entrepôts de nourriture. Il peut aussi être utilisé pour traiter des infections parasitaires chez des animaux ou des humains.
Mise à jour : 2024-04-08
Le dichlorvos est un liquide huileux incolore ou ambré. Il a une faible odeur aromatique.
En milieu de travail, l'exposition au dichlorvos se fait principalement par contact avec le liquide. Elle peut aussi se faire par les vapeurs malgré la tension de vapeur relativement faible.Exposition aux vapeursAucune limite de détection olfactive n'a été trouvée pour le dichlorvos dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.Le dichlorvos a une faible volatilité (tension de vapeur = 0,012 mm de Hg à 20 °C, nettement inférieure à celle de l'eau), donc il s'évapore lentement. Cependant, sa concentration à saturation est de 16 ppm (environ 144 mg/m³) à 20 °C. Elle est environ 1 440 fois supérieure à la VEMP (0,1 mg/m³ ) et environ 1,44 fois supérieure à la DIVS. En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, la concentration en vapeur de dichlorvos dans l'air risque de dépasser la VEMP et la DIVS.Exposition au liquideÀ cause de sa faible volatilité, ce produit peut rester longtemps sur une surface.En cas de contact, le dichlorvos est absorbé par la peau et peut être irritant. En raison de sa faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau devrait permettre l'élimination du produit. L'utilisation de savon peut être nécessaire pour un nettoyage efficace.
Mise à jour : 2019-05-07
Mise à jour : 2015-10-28
Mise à jour : 1996-03-27
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse d'alcool
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats. Refroidir les contenants exposés au feu.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, acide phosphorique, oxydes de phosphore, chlorure d'hydrogène.
Mise à jour : 2000-02-10
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode 62 de OSHA.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST62-73-7.html
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Autres indicateurs d'exposition:
Autres facteurs pouvant modifier l'activité de la cholinestérase des globules rouges:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,1 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: En présence d'humidité il est transformé ou altéré.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les acides forts, les bases fortes. Avec l'eau il se décompose lentement (hydrolyse) en solution aqueuse et de façon plus rapide dans une solution alcaline.
Produits de décompositionDécomposition thermique: monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, acide phosphorique, oxydes de phosphore, chlorure d'hydrogène.
Mise à jour : 1996-04-17
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.Ne pas fumer, ne pas boire ou manger pendant l'utilisation.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit bien ventilé.Conserver dans un endroit sec, à l'écart de toute source de chaleur.Entreposer à l'abri des matières incompatibles.
Informations supplémentaires: Peut attaquer certains types de plastique, de caoutchouc, de fer ou d'acier.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2019-03-06
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Ce produit peut causer l'irritation de la peau et des yeux.
À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit peut causer une dermite de contact de type irritatif.
Mise à jour : 2016-08-01
Ce produit cause l'inhibition des cholinestérases. L'intensité de l'intoxication et les symptômes varient selon le pesticide et les conditions de l'exposition (voie, dose, durée, etc.). On peut observer les symptômes suivants:
Lors d'une intoxication légère, il y a présence de fatigue, de faiblesse, d'étourdissements, de nausées et d'une vision trouble. Si l'intoxication s'avère modérée, des céphalées, des sueurs, du larmoiement, des pertes d'équilibre et des vomissements s'ajouteront aux effets de l'intoxication légère. Dans le cas d'une intoxication sévère, les symptômes légers et modérés seront accompagnés de crampes abdominales, d'incontinence, de diarrhée, de spasmes musculaires, d'une posture instable, d'un myosis, d'hypotension, d'une réduction de la fréquence cardiaque, de difficultés respiratoires ainsi que d'un pronostic mortel dans les cas non traités. Les symptômes peuvent apparaître après un délai de quelques heures et leur intensité variera de façon significative d'un individu à l'autre, pour une même exposition.
Un syndrome retardé qui consiste en une polyneuropathie peut être observé de 2 à 3 semaines suivant l'intoxication. On note alors, dans les extrémités, l'apparition d'une faiblesse allant jusqu'à la paralysie flasque, une perte de la sensibilité tactile, de la paresthésie et de la douleur ainsi qu'une paralysie motrice progressive créant une démarche ataxique ou une incapacité à rester debout. Ces effets sont irréversibles et apparaissent alors que les symptômes initiaux de l'intoxication étaient entièrement disparus.
Des expositions répétées peuvent avoir un effet cumulatif. On peut alors observer des symptômes d'inhibition des cholinestérases, tel que décrits ci-dessus.
Ce produit est un sensibilisant cutané. Il peut causer aussi de la sensibilisation respiratoire.
Une étude rapporte de l'asthme chez un travailleur qui a travaillé huit heures dans une pièce fermée. Cette pièce avait été traitée la veille au dichlorvos. Le travailleur a alors développé de l'asthme (toux, dyspnée, respiration sifflante et rhinorrhée) et une irritation des yeux suite à l'exposition par inhalation. Les symptômes persistaient encore après huit jours.
Une étude effectuée chez des horticulteurs a démontré une réponse positive au dichlorvos chez 14 % des travailleurs (qui avaient des dermites de contact allergiques) suite à un test cutané fermé (patch). Cependant, plusieurs d'entre eux avaient une réponse positive à d'autres pesticides.
Une étude de sensibilisation cutanée (maximisation chez le cobaye (GPMT)) a donné des résultats positifs.
Chez l'animal, il y a possibilité de sensibilisation croisée avec le supracide.
Mise à jour : 1996-04-25
Mise à jour : 2000-07-17
DL50
CL50
InhalationAppeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Amener la personne dans un endroit aéré. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau pendant 15 à 20 minutes. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Danger
Liquide combustible (H227) Toxique en cas d’ingestion (H301) Mortel par contact cutané (H310) Mortel par inhalation (H330) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Risque avéré d'effets graves pour les organes (H370) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2008-01-16
Classification
IARC Publications Website - Occupational Exposures in Insecticide Application, and Some Pesticides
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.