Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 141-32-2
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Formule moléculaire brute : C7H12O2
Noms français :
Noms anglais :
L'acrylate de butyle normal sert principalement à la fabrication de polymères pour des applications, entre autres, dans :
Ce produit est aussi utilisé comme intermédiaire en synthèse organique.
Mise à jour : 2022-04-28
L'acrylate de butyle normal est un liquide incolore. Il dégage une odeur âcre et fruitée.
En milieu de travail, l'exposition à l'acrylate de butyle normal se fait principalement par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :
L'odeur de l'acrylate de butyle normal peut être détectée à partir 0,035 ppm. Cette valeur est nettement inférieure à la VEMP (2 ppm) et à la DIVS (113 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Ce produit a une faible volatilité (tension de vapeur = 3,3 mm de Hg ou 0,44 kPa à 20 °C, environ cinq fois inférieure à celle de l'eau) donc il s'évapore lentement. Cependant, sa concentration à saturation est de 4 300 ppm à 20 °C. Elle est 2 150 fois supérieure à la VEMP et environ 38 fois supérieure à la DIVS. En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, la concentration en vapeur d'acrylate de butyle normal dans l'air risque de dépasser la VEMP et la DIVS.
Exposition au liquide :
À cause de sa faible volatilité, l'acrylate de butyle normal peut rester longtemps sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est absorbé par la peau et cause une sévère irritation. En raison de sa faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau devrait permettre l'élimination du produit. L'utilisation de savon peut être nécessaire pour un nettoyage efficace.
Mise à jour : 2021-07-30
Mise à jour : 2006-03-22
InflammabilitéL'acrylate de butyle normal est un liquide inflammable. Il peut s'enflammer en chauffant légèrement en présence d'une source d'inflammation, telle que surface chaude, flamme nue, étincelle et chaleur (voir le point d'éclair) lorsque sa concentration dans l'air se trouve à l'intérieur des limites d'explosivité. Les vapeurs d'acrylate de butyle normal sont plus lourdes que l'air et elles peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et causer un retour de flamme. L'acrylate de butyle normal étant peu soluble dans l'eau et de moindre densité que l'eau, il peut flotter à la surface de cette dernière et ainsi se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
ExplosibilitéL'acrylate de butyle peut exploser si ses vapeurs sont en mélange avec l'air. Il peut également polymériser de manière explosive suite à l'épuisement de l'inhibiteur.
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse régulière.L'eau peut être inefficace comme moyen d'extinction mais peut être utilisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements de protection couvrant tout le corps. Refroidir les contenants exposés avec de l'eau pulvérisée. Le produit peut polymériser à la chaleur du feu et rompre son contenant de manière violente.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, fumée âcre.
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode IMIS0450 de OSHA.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST141-32-2.html
Mise à jour : 2021-09-16
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (2 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.Bien que NIOSH ne publie pas, pour l'instant, de recommandations spécifiques pour l'acrylate de n-butyle, les appareils suivants sont recommandés, par analogie avec l'acrylate d'éthyle :
PeauLes gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
Yeux
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéL'acrylate de butyle normal polymérise spontanément en présence de lumière ou de chaleur, s'il ne contient pas d'inhibiteur. Cette polymérisation est très exothermique et elle peut rapidement devenir violente et présenter un risque élevé de feu ou d'explosion.Les vapeurs d'acrylate de butyle normal ne contiennent pas d'inhibiteur et peuvent polymériser, après condensation, dans les bouches de ventilation, les évents de réservoirs et autres espaces réduits.
IncompatibilitéL'acrylate de butyle normal est incompatible avec les substances suivantes : les agents oxydants, les acides forts, les bases fortes et les amines. Ces substances peuvent initier la polymérisation, qui est très exothermique et qui peut rapidement devenir un risque élevé de feu ou d'explosion.Une atmosphère trop faible en oxygène (< 5 %), ou l'utilisation d'une atmosphère inerte, peut rendre inefficace l'inhibiteur et provoquer la polymérisation.
Produits de décompositionDécomposition thermique : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, fumée âcre et irritante.
Plusieurs types de contaminants peuvent déstabiliser l'acrylate de butyle normal et provoquer la polymérisation. On peut citer les composés azoïques, les azotures, les éthers, les acides et esters polyinsaturés conjugués, les aldéhydes et certaines cétones, certains halogénures inorganiques tels le chlorure de thionyle et le chlorure de sulfuryle, les anhydrides carboxyliques et les thiols.
Mise à jour : 2015-04-07
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
L'acrylate de butyle normal est un produit inflammable : manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. L'appareillage doit être mis à la masse et à la terre. Utiliser des outils anti-étincelles. Porter un équipement de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil de protection respiratoire approprié. Éviter le contact avec la peau. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes aux RSST, NFPA 30 et CNPI, à l'écart des matières incompatibles.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'acrylate de butyle normal est un liquide inflammable qui doit être entreposé selon les dispositions prévues au RSST, au CNPI et au « Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 ». Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un endroit frais, sombre et bien ventilé, à l'écart des matières oxydantes et autres matières incompatibles. Les contenants doivent être mis à la masse et à la terre. La température d'entreposage devrait être contrôlée et surveillée. Suivre les recommandations du fabricant quant à la durée de vie et les conditions d'entreposage. Au besoin, la teneur en inhibiteur de polymérisation devrait être vérifiée périodiquement. La présence d'oxygène dissout étant requise pour maintenir l'efficacité de l'inhibiteur, il faut donc éviter d'entreposer sous atmosphère inerte.
En cas de fuite ou déversement mineur : ne pas toucher aux contenants endommagés ou aux produits déversés sans porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés, des lunettes de sécurité et, si nécessaire, un appareil de protection respiratoire adéquat. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit absorbant non combustible et non toxique et mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer les absorbants contaminés.En cas de fuite ou déversement majeur : évacuer la zone dangereuse et établir un périmètre de sécurité; consulter un expert. Restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Porter un équipement de protection complet, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la masse et à la terre. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Réduire la concentration des vapeurs en arrosant avec de l'eau pulvérisée. Couvrir de terre sèche, de sable ou de tout autre produit non combustible et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer le matériel absorbé.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures. Quand tout le liquide a été absorbé, ramasser le mélange, mettre dans un contenant hermétique bien identifié. Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux.Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2006-03-16
En milieu de travail, l'acrylate de butyle normal est absorbé principalement par les voies respiratoires. Il peut également être absorbé par la peau et les voies digestives.
Chez l'humain, il n'y a pas de donnée sur la toxicocinétique de l'acrylate de butyle.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Mise à jour : 2016-04-13
Ce produit cause une irritation sévère de la peau et des yeux.
L'exposition aux vapeurs de ce produit peut causer l'irritation des yeux et des voies respiratoires. Ces effets se traduisent par de l'irritation de la gorge et du nez ainsi qu'un larmoiement oculaire.
Mise à jour : 2019-09-27
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez-vous référer aux autres sections de cette fiche.
Une étude tchèque datant de 1981 a été effectuée chez 33 travailleurs exposés pendant 5 années à de l'acrylate de butyle (concentrations allant jusqu'à 9,4 ppm), de l'acrylate d'éthyle (1 à 14 ppm) ainsi qu'à de l'acrylonitrile (0,05 à 0,9 ppm). Les auteurs ont rapporté des perturbations du système nerveux chez 14 d'entre eux. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude à cause de l'exposition mixte. Par ailleurs, ces données n'ont pas été corroborées par d'autres études depuis.
Deux études chez des rats exposés par inhalation, à des concentrations allant jusqu'à 135 ppm, ou par voie orale, jusqu'à 150 mg/kg, n'ont pas rapporté d'effet systémique significatifs
Ce produit est un sensibilisant cutané.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des tests épicutanés effectués chez l'humain avec des batteries standards (incluant la série des acrylates) ont donné des réponses positives à l'acrylate de butyle. Cependant, la majorité des patients ont également des réponses positives à d'autres acrylates ou méthacrylates. Il n'y a pas d'étude rapportant de la sensibilisation cutanée spécifiquement à l'acrylate de butyle chez des travailleurs. Des tests cutanés chez le cochon d'Inde (maximisation, épicutané, test avec adjuvant) et un essai des ganglions lymphatiques locaux (LLNA) chez la souris (solution de 20 et 30 %) ont donné des résultats positifs.
La littérature rapporte le cas de deux individus sensibilisés à l'acrylate de 2-éthylhexyle et à l'acide N-tert-butyl maléamique qui ont réagi avec l'acrylate de butyle normal. Une étude chez le cochon d'Inde a montré une sensibilisation croisée à d'autres acrylates et diacrylates.
Développement prénatal
Études chez l'animal Merkle et al. (1983) ont exposé des rats par inhalation (0, 25, 135 et 250 ppm; pureté 99,9 %; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont noté une augmentation significative du pourcentage de résorptions à 135 et 250 ppm ainsi qu'unediminution significative de la longueur des fœtus aux trois doses testées (sans relation dose-réponse). De la toxicité maternelle a été rapportée à 135 et 250 ppm (diminution significative du gain de poids et irritation du nez et des yeux). Aucune malformation squelettique et viscérale n'a été observée. Saillenfait et al. (1999) ont aussi exposé des rats par inhalation (0, 100, 200 et 300 ppm; pureté > 99 %; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les implants, le nombre de fœtus vivants, les résorptions et la proportion des sexes. Une diminution significative du poids fœtal a été notée à 200 et 300 ppm. Des signes de toxicité maternelle ont été notés à toutes les doses testées (diminution significative du gain de poids absolu et de la consommation d'aliments). Aucune augmentation significative des malformations externes, squelettiques et viscérales n'a été rapportée. Des souris ont été exposées par gavage (0, 100, 1 000, 1 500, 2 000, 2 500, 3 000 et 4 000 mg/kg; dans l'huile de coton; pureté non précisée; jours 6 à 15 de la gestation). La dose de 4 000 mg/kg fut létale pour toutes les mères. De la toxicité maternelle a été notée (diminution significative du gain de poids) à partir de 1 500 mg/kg. Le poids fœtal était significativement réduit à partir de 1 500 mg/kg. À 2 500 et 3 000 mg/kg, le pourcentage des résorptions et le nombre de fœtus avec des malformations externes et squelettiques était significativement augmenté (Rohm and Haas 1982 cité dans le SIDS 2002).
Études chez l'animal
Merkle et al. (1983) ont exposé des rats par inhalation (0, 25, 135 et 250 ppm; pureté 99,9 %; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont noté une augmentation significative du pourcentage de résorptions à 135 et 250 ppm ainsi qu'unediminution significative de la longueur des fœtus aux trois doses testées (sans relation dose-réponse). De la toxicité maternelle a été rapportée à 135 et 250 ppm (diminution significative du gain de poids et irritation du nez et des yeux). Aucune malformation squelettique et viscérale n'a été observée.
Saillenfait et al. (1999) ont aussi exposé des rats par inhalation (0, 100, 200 et 300 ppm; pureté > 99 %; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les implants, le nombre de fœtus vivants, les résorptions et la proportion des sexes. Une diminution significative du poids fœtal a été notée à 200 et 300 ppm. Des signes de toxicité maternelle ont été notés à toutes les doses testées (diminution significative du gain de poids absolu et de la consommation d'aliments). Aucune augmentation significative des malformations externes, squelettiques et viscérales n'a été rapportée.
Des souris ont été exposées par gavage (0, 100, 1 000, 1 500, 2 000, 2 500, 3 000 et 4 000 mg/kg; dans l'huile de coton; pureté non précisée; jours 6 à 15 de la gestation). La dose de 4 000 mg/kg fut létale pour toutes les mères. De la toxicité maternelle a été notée (diminution significative du gain de poids) à partir de 1 500 mg/kg. Le poids fœtal était significativement réduit à partir de 1 500 mg/kg. À 2 500 et 3 000 mg/kg, le pourcentage des résorptions et le nombre de fœtus avec des malformations externes et squelettiques était significativement augmenté (Rohm and Haas 1982 cité dans le SIDS 2002).
Système reproducteur
Études chez le mâleLors d'une étude de toxicité chronique par inhalation chez le rat (0, 21, 108, 211 et 546 ppm; 6 h/j; 5j/sem. pendant 13 semaines), une augmentation du poids relatif des testicules a été rapportée à la plus forte dose en présence d'une diminution du poids corporel. Aucun changement histologique n'a été observé dans les vésicules séminales, la prostate, les testicules et les épididymes (BASF 1978 cité dans le SIDS 2002). Chez des rats mâles exposés par inhalation (0, 15, 45 et 135 ppm; 6h/j; 5j/sem. pendant 24 mois), il n’y a pas eu d’atteinte histopathologique des organes reproducteurs (Reininghaus et al., 1991). Études chez la femelleLors de l'étude de BASF 1976, aucun changement histologique n'a été observé dans les ovaires. Reininghaus et al. (1991) n'ont pas noté d'atteinte histopathologique des organes reproducteurs chez les rates exposées selon le protocole décrit plus-haut.
Études chez le mâleLors d'une étude de toxicité chronique par inhalation chez le rat (0, 21, 108, 211 et 546 ppm; 6 h/j; 5j/sem. pendant 13 semaines), une augmentation du poids relatif des testicules a été rapportée à la plus forte dose en présence d'une diminution du poids corporel. Aucun changement histologique n'a été observé dans les vésicules séminales, la prostate, les testicules et les épididymes (BASF 1978 cité dans le SIDS 2002). Chez des rats mâles exposés par inhalation (0, 15, 45 et 135 ppm; 6h/j; 5j/sem. pendant 24 mois), il n’y a pas eu d’atteinte histopathologique des organes reproducteurs (Reininghaus et al., 1991).
Études chez la femelleLors de l'étude de BASF 1976, aucun changement histologique n'a été observé dans les ovaires. Reininghaus et al. (1991) n'ont pas noté d'atteinte histopathologique des organes reproducteurs chez les rates exposées selon le protocole décrit plus-haut.
Mise à jour : 2009-01-20
Selon le CIRC (1999) l'acrylate de butyle ne peut être classé comme cancérogène chez l'humain car il n'y a pas d'étude épidémiologique disponible et les études animales ne fournissent pas d'évidence adéquate.
L'ACGIH (2001), le considère non classifiable comme cancérogène pour l'homme pour les mêmes raisons.
Effets cancérogènes
Une étude a été effectuée chez le rat par inhalation (0, 15, 45 et 135 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; exposition du corps entier pendant 24 mois). Aucune différence significative dans la mortalité n'a été observée entre les groupes. Les auteurs ont conclu qu'aucune augmentation de la fréquence de tumeur à un organe spécifique ne peut être reliée à un effet cancérogène (Reininghaus et al,. 1991).
Aucun effet cancérogène n'a été observé chez des souris exposées par voie cutanée (0 et 0,20 mg; solution 1 %; sans occlusion; 3 fois/sem. pendant toute leur vie) (De Pass et al., 1984).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Un test in vitro de transformation cellulaire s'est avéré négatif (Wiengand et al., 1989 cités dans l'IARC 1999).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalDeux tests d'aberrations chromosomiques ont donné des résultats négatifs par inhalation, l'un chez le rat et le second chez le hamster (0 et 820 ppm). Un troisième fait par une voie non usuelle en milieu de travail (intrapéritonéale) fut positif (Engelhardt et al., 1983; Fediukovich et al., 1991; cités dans l'IARC 1999).
Études in vitroUn test du micronoyau était négatif et un test d'échange des chromatides sœurs douteux (Wiengand et al., 1989; NTP 1991 cités dans l'ACGIH).
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeux Rincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer abondamment la peau avec de l’eau. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Si l’irritation persiste ou en cas d’éruption cutanée, consulter un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Attention
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Nocif par inhalation (H332) Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut provoquer une allergie cutanée (H317)
Divulgation des ingrédients
Commentaires17 18 19 : Ce produit est généralement commercialisé avec un inhibiteur. Par conséquent, la classification des risques liés à la santé pourrait être différente, selon l'inhibiteur utilisé et sa concentration. La classification des risques physiques tient compte de son état inhibé. Cependant, sous certaines conditions (par exemple, déplétion ou absence de l’inhibiteur) une polymérisation dangereuse peut se produire.
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN2348
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.