Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 872-50-4
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Formule moléculaire brute : C5H9NO
Noms français :
Noms anglais :
La N-méthyl 2-pyrrolidone est un solvant industriel utilisé dans différents secteurs d'activité. Les principales utilisations de la N-méthyl 2-pyrrolidone qu'on peut rencontrer dans les établissements québécois sont :
L'industrie pétrolière en consomme de grands volumes, que ce soit pour la récupération de l'acétylène, l'extraction des composés aromatiques et du butadiène-1,3, la désulfuration des gaz et la purification des huiles de lubrification, activités qui ne sont cependant pas courantes au Québec.
Mise à jour : 2008-02-11
La N-méthyl 2-pyrrolidone est un liquide transparent, incolore à odeur légère d'amine.
L'exposition en milieu de travail à la N-méthyl 2-pyrrolidone se fait principalement sous forme liquide, son point d'ébullition étant élevé (plus élevé que celui de l'eau) et sa volatilité étant faible (50 fois moins que l'eau). L'exposition aux brouillards peut survenir si le produit est agité fortement ou s'il est pulvérisé alors que l'exposition aux vapeurs est possible dans certaines conditions.
Exposition aux brouillards et aux vapeurs
La limite de détection olfactive de la N-méthyl 2-pyrrolidone n'ayant pas été établie, l'odeur ne peut servir de moyen adéquat d'avertissement à une exposition dangereuse. Lors d'opération pouvant générer des brouillards, comme la pulvérisation ou une très forte agitation mécanique, l'exposition sera fonction de la grosseur des particules, du taux de génération de celles-ci et de la teneur des solutions ou des produits. L'exposition aux vapeurs peut survenir par exemple, si le produit est chauffé, s'il est utilisé en grande quantité ou durant une longue période, dans un endroit peu ventilé.
Exposition au liquide
Suite à un contact accidentel du liquide avec la peau, la N-méthyl 2-pyrrolidone étant peu volatile, demeure suffisamment longtemps sur la peau pour y être absorbée. Étant miscible à l'eau, on peut l'éliminer facilement par rinçage.
InflammabilitéLa N-méthyl 2-pyrrolidone est un liquide combustible. Il peut s'enflammer s'il est chauffé modérément et en présence d'une source d'ignition, d'une flamme nue ou d'étincelles (incluant les décharges électrostatiques). Il peut également s'enflammer au contact des agents oxydants forts.
ExplosibilitéLa N-méthyl 2-pyrrolidone peut exploser au contact des agents oxydants forts. Lorsqu'il est chauffé suffisamment, les vapeurs peuvent former un mélange explosif avec l'air.
Moyens d'extinctionUtiliser du dioxyde de carbone (CO2), de la mousse antialcool, de la poudre chimique sèche ou de l'eau pulvérisée. Ne pas utiliser de jet d'eau. Utiliser de l'eau pulvérisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome et des vêtements de protection couvrant tout le corps. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque.
Oxydes d'azote, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
La N-méthyl 2-pyrrolidone a été proposée pour remplacer des solvants plus toxiques comme le dichlorométhane ou des substances appauvrissant la couche d'ozone stratosphérique comme le trichlo-1,1,1 éthane ou les chlorofluorocarbures (CFC) dans les produits de décapage, de dégraissage ou de nettoyage industriel.
PH du produit
Le pH d'une solution aqueuse de N-méthyl 2-pyrrolidone commerciale peut être plus élevé que celui d'une solution préparée avec le produit pur, dû à la présence de traces d'amines (monométhylamine, diméthylamine, triméthylamine) dont les concentrations peuvent varier en fonction de la source commerciale et de la qualité technique du produit.
Point d'éclair
La présence d'eau en mélange avec la N-méthyl 2-pyrrolidone en abaisse le point d'éclair. Le tableau suivant présente quelques valeurs du point d'éclair en fonction de la teneur en eau.
Point d'éclair de la N-méthyl 2-pyrrolidone en mélange avec de l'eau
Teneur en eau (%)
Point d'éclair, coupelle fermée (°C), méthode non rapportée
2
93
5
97
10
104
20
118
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoires
La N-méthyl 2-pyrrolidone n'étant pas incluse à la liste des contaminants de l'annexe I du RSST, il n'y a pas de niveau de concentration dans l'air dans le milieu de travail à partir duquel on doit porter un appareil de protection respiratoire.
Peau
Porter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
Yeux
Porter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Bien qu'il n'y ait pas de niveau de concentration dans l'air en milieu de travail à partir duquel le port d'un équipement de protection respiratoire soit recommandé, si l'émission de particules ou de vapeurs dans l'air ne peut être évitée ou si des symptômes sont ressentis, les équipements de protection respiratoire suivants peuvent être suggérés :
Le type d'appareil de protection respiratoire dépend du niveau d'exposition, du type d'exposition (vapeur, brouillards, particules en présence d'huile) et des effets possibles sur la peau et les yeux. D'autres choix d'appareils de protection respiratoire peuvent être possibles. On peut trouver des informations sur les appareils de protection respiratoire dans le Guide des appareils de protection respiratoire de l'IRSST ou sur le site Web : www.cnesst.gouv.qc.ca/prevention/reptox/apruq/
S'il y a un contact possible avec la peau lors de l'utilisation de produits de décapage à base de N-méthyl 2-pyrrolidone, les gants suivants sont suggérés :
Des documents techniques de source commerciale suggèrent aussi que les équipements enduits de Teflon® peuvent être adéquats.
Les équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéLa N-méthyl 2-pyrrolidone est un produit stable. Cependant, s'il n'est pas entreposé dans un contenant étanche, il peut absorber l'humidité de l'air (hygroscopique) et s'oxyder graduellement.
IncompatibilitéLa N-méthyl 2-pyrrolidone est incompatible avec les oxydants forts et les acides forts.
Les bases fortes peuvent en accélérer la polymérisation et l'oxydation.
La N-méthyl 2-pyrrolidone étant un bon solvant pour plusieurs polymères, ce solvant peut attaquer les revêtements ou fragiliser les contenants faits de matières plastiques. La N-méthyl 2-pyrrolidone est un bon solvant pour notamment, le chlorure de polyvinyle, le polyacrylonitrile, le polychloroprène, les polyesters, le polyméthacrylate de méthyle, le polystyrène, les copolymères de styrène et d'acrylonitrile, les copolymères d'acrylonitrile-butadiène-styrène, les polysulfones et le polyvinylpyrrolidone.
Produits de décompositionSi le produit est chauffé jusqu'à la décomposition, il émet des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone.
Mise à jour : 2015-04-14
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
La N-méthyl 2-pyrrolidone est un liquide combustible. Il doit être manipulé conformément au RSST, au Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 et au CNPI. Manipuler à l'écart des sources d'ignition, des flammes nues et des étincelles. Utiliser des outils ne produisant pas d'étincelles. Éviter le contact avec la peau et les yeux. S'il y a risque d'éclaboussures, porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil de protection respiratoire approprié.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Ce liquide combustible doit être entreposé conformément au RSST, selon les dispositions prévues par le Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé et à l'écart des matières oxydantes, des acides forts et des bases fortes.
Éliminer du site toute source d'ignition. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d'eau, les égouts et les endroits confinés.Réduire la concentration des vapeurs en arrosant avec de l'eau pulvérisée. Une mousse antivapeur peut aussi être utilisée pour réduire les émanations.
Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit absorbant non combustible et non toxique et mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés. Utiliser des outils propres et ne produisant pas d'étincelles pour récupérer les absorbants contaminés.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures. Quand tout le liquide a été absorbé, ramasser le mélange et le mettre dans un contenant hermétique bien identifié. Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux.
Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2008-02-12
En milieu de travail, la N-méthyl 2-pyrrolidone est absorbée par les voies respiratoires et la peau. Elle peut également être absorbée par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Ce produit est modérément irritant pour les yeux et faiblement irritant pour la peau.
Lors d'une étude chez six volontaires exposés à des concentrations de 10, 25 et 50 mg/m3 (2, 6 et 12 ppm) pendant 8 heures, on n'a pas observé d'irritation des yeux ou des voies respiratoires supérieures.
De l'irritiation occulaire a été rapportée par des travailleurs de deux usines de fabrication de semi-conducteurs exposés à des concentrations d'environ 15 ppm (60 mg/m3).
Suite au contact répété ou prolongé, ce produit peut causer une dermite de contact de type irritatif (rougeurs, douleur, vésicules).
Aucun effet sur la fonction respiratoire n'a été observé chez six volontaires exposés à des concentrations de 10 à 50 mg/m3 (2 à 12 ppm) pendant 8 heures.
Des travailleurs de deux usines de fabrication de semi-conducteurs exposés à des concentrations de 3 mg/m3 (0,7 ppm) se sont plaints de maux de tête.
Aucune donnée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études chez l'animal suggèrent que la NMP puisse avoir des effets hépatotoxiques et néphrotoxiques suite à l'exposition par voie orale à des concentrations élevées.
La NMP n'est pas considérée comme un sensibilisant cutané.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Peu d'études détaillées sont disponibles pour évaluer la sensibilisation cutanée de la NMP. Un test épicutané chez 50 volontaires et un test chez le cochon d'Inde ont donné des résultats négatifs.
Mise à jour : 2024-08-05
Placenta
La N-méthyl 2-pyrrolidone (NMP) traverse le placenta de rats exposés par inhalation ou par gavage (Ravn-Jonsen et al., 1992; Sitarek, 2003). La concentration sanguine foetale de NMP était similaire à la concentration sanguine maternelle lors de l'exposition par inhalation (0, 150 ppm; 6 h/j; jour 19 ou 20 de la gestation).
Développement prénatal
Études chez l'humain Solomon et al. (1996) ont rapporté le cas d'une technicienne de laboratoire exposée à la NMP 42 heures par semaine, pendant les 20 premières semaines de sa grossesse (avec une co-exposition à de l'acétone et du méthanol). Elle utilisait la NMP non chauffée pour solubiliser des échantillons. Vers la 16e semaine, la travailleuse a nettoyé un déversement accidentel, ce qui a entraîné un contact cutané important. Pendant les quatre journées qui ont suivi elle a ressenti un malaise, des maux de tête, des nausées et des vomissements. Par la suite, elle a été retirée de ce poste de travail. Lors d'un examen aux ultrasons à la 25e semaine, un retard de croissance a été observé. À la 31e semaine, la travailleuse a accouché d'un enfant mort-né. L'examen post-mortem du bébé n'a pas montré de malformation. Il est difficile de tirer des conclusions uniquement à partir de ce cas puisque l'exposition de la travailleuse n'a pas été évaluée adéquatement et qu'elle utilisait d'autres solvants (méthanol, acétone). Études chez l'animal Exposition par inhalation Lee et al. (1987) ont exposé des rats (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols, diamètre aérodynamique non spécifié; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les organes vitaux et les tissus des mères exposées. De la léthargie et une respiration irrégulière ont été observées pendant les trois premiers jours d'exposition aux deux doses. Aucun effet néfaste n'a été observé sur le nombre d'implantations, de résorptions, le poids et la taille des foetus ainsi que sur l'incidence des malformations externes et viscérales. Des lapins ont été exposés par inhalation (exposition de la tête seulement; aérosol d'un diamètre de 2.7-3.5 µm; 0, 200, 500 et 1 000 mg/m3; 6 h/j; jours 7 à 19 de la gestation). Aucun signe de toxicicité maternelle n'a été observé. À 1 000 mg/m3, une augmentation significative de l'incidence d'une variation squelettique (13e côte surnuméraire) a été notée. Il s'agit d'une étude de BASF (1993) non publiée, rapportée dans le CICAD (2001). Hass et al. (1994) ont effectué une étude chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 150 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Aucun effet significatif n'a été observé sur le nombre d'implantations, de rejetons viables et sur le pourcentage de rejetons mâles, mais une diminution non significative du gain de poids (environ 8 %) a été notée chez les mères. Une diminution significative du poids corporel moyen des rejetons a été observée aux jours postnataux 1-22. Une seule dose a été utilisée. Lors d'une seconde étude, Hass et al. (1995) ont exposé des rates (exposition de tout le corps; 0, 165 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été noté. Il n'y a pas eu d'effet significatif sur le nombre de corps jaunes par mère, d'implants par mère, de résorptions, de foetus viables et sur la proportion des sexes. Le poids foetal moyen par portée était réduit significativement. Les auteurs ont rapporté une incidence plus élevée de pertes préimplantation, une augmentation significative du nombre de mères avec des pertes préimplantation ainsi qu'une augmentation de l'incidence du retard d'ossification, significative pour quatre vertèbres cervicales et pour les os des doigts. Ils n'ont pas noté d'augmentation de l'incidende des anomalies externes, squelettiques et viscérales. Une seule dose a été utilisée. Dans une étape de leur étude de reproduction sur deux générations, Solomon et al. (1995) ont évalué les effets sur le développement de l'exposition des rats des deux sexes (exposition de tout le corps; 0, 116 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j). Ils n'ont pas noté de toxicité maternelle, ni d'effet significatif sur le nombre de corps jaunes, d'implantations, de résorptions ainsi que sur les malformations. Cependant, le poids foetal moyen était significativement réduit. Une seule dose a été utilisée. Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 30, 60 et 120 ppm; sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été rapportée à 60 ppm (diminution significative du gain de poids pendant les jours 6 à 13) ainsi qu'à 120 ppm (diminution significative du gain de poids pendant les jours 6 à 13 et de la consommation d'aliments pendant les jours 6 à 21). Aucun effet n'a été observé sur le nombre de corps jaunes, les sites d'implantations et le pourcentage de résorptions. Le poids foetal était significativement réduit à 120 ppm. Les auteurs n'ont pas noté d'effet sur l'incidence des malformations externes, viscérales et squelettiques. Exposition par contact cutané Becci et al. (1982) ont effectué deux études chez les rats (étude préliminaire : 0, 500, 1 100 et 2 500 mg/kg/j; sous occlusion; jours 6 à 15 de la gestation; seconde étude : 0, 75, 237 et 750 mg/kg/j; même période de traitement). Lors de la première étude qui visait à déterminer les doses à administrer, toutes les mères exposées à 2 500 mg/kg sont décédées. À 1 100 mg/kg, de la toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) et des effets sur les foetus (diminution du nombre de foetus viables, augmentation significative du nombre de résorptions, diminution du poids moyen) ont été observés. Lors de la seconde étude, de la toxicité maternelle a été observée à 750 mg/kg (diminution significative du gain de poids) ainsi que des effets sur le développement (diminution significative du nombre de foetus viables, augmentation significative du nombre de résorptions, diminution significative du poids foetal moyen). Les auteurs ont également noté une augmentation significative de l'incidence d'anomalies squelettiques (sternèbres manquantes, côtes surnuméraires, fermeture incomplète du crâne, etc.) à cette dose. Ils n'ont pas observé d'anomalie dans les tissus mous. Des lapins ont été exposés par contact cutané (solution aqueuse 40 %; semi-occlusion; 0, 100, 300 et 1 000 mg/kg; jours 7 à 19 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été noté. À 1 000 mg/kg, une aumentation significative de l'incidence d'une variation squelettique (13e côte surnuméraire) a été observée. Le résumé de cette étude non publiée de BASF (1993) est présenté dans le CICAD (2001). Exposition par ingestionSaillenfait et al. (2002) ont exposé des rats par gavage (0, 125, 250, 500 et 750 mg/kg/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée à 500 et 750 mg/kg (diminution significative du gain pondéral, du gain de poids absolu et de la consommation d'aliments au cours des jours 6 à 21 de la gestation). À 250 mg/kg, une diminution non significative du poids (environ 10 %) des mères a été notée pour la période de traitement. Aux doses de 500 et 750 mg/kg, le pourcentage de résorptions par portée était significativement augmenté et un retard d'ossification des os du crâne et des sternèbres a été observé. À 250, 500 et 750 mg/kg, le poids foetal était réduit significativement. À 750 mg/kg, le nombre de foetus était considérablement réduit et le nombre de foetus vivants par portée était significativement réduit. À 500 et 750 mg/kg, les auteurs ont noté une augmentation significative de l'incidence des foetus malformés par portée, des portées ayant des foetus malformés, ainsi que des malformations externes, viscérales et squelettiques. Saillenfait et al. (2007) ont effectué une étude pour déterminer si les trois principaux métabolites de la NMP avaient des effets sur le développement. Ils ont exposé des rats par gavage aux jours 6 à 20 de la gestation. Les trois métabolites employés étaient la 5-hydroxy-N-méthyl-2-pyrrolidone (5-HNMP) (0, 250, 500, 750 et 1 000 mg/kg/j), le N-méthylsuccinimide (NMS) (0, 500, 750, 1 000 et 1 250 mg/kg/j) et le 2-hydroxy-N-méthyl-succinimide (2-HNMS) (0, 250, 500, 1 000 et 1 500 mg/kg/j). Aucun effet sur le développement et aucune toxicité maternelle n'a été observé avec la 5-HNMP. Pour le 2-HNMS, de la toxicité maternelle a été observée à partir 500 mg/kg, sans effet sur le développement. Avec le NMS, des effets (diminution significative du poids foetal, augmentation significative de l'incidence des malformations externes et viscérales) ont été notés en présence de toxicité maternelle à partir de 750 mg/kg. Les auteurs ont conclu que les effets sur le développement de la NMP ne sont pas causés par ces trois métabolites. Sitarek et al (2012) ont exposé des rats par gavage (0, 150, 450 et 1000 mg/kg/j; 2 semaines avant la accouplement, durant l'accouplement, la gestion et la lactation). Au plus hautes doses, le nombre de petits est plus faible et il y a plus de mort-nés. Le taux de survie post-natal est significativement réduit. Quatre études faites par ingestion sont rapportées dans le (CICAD 2001), deux chez le rat, une chez la souris et une chez le lapin. Un effet embryotoxique en présence de toxicité maternelle a été mentionné chez le rat et le lapin (3 doses testées) alors que les données étaient insuffisantes pour les 2 autres études. Seuls les résumés de ces études sont disponibles. Développement postnatal Hass et al. (1994) ont étudié les conséquences postnatales de l'exposition prénatale chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 150 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Les auteurs n'ont pas noté de signe de toxicité maternelle. Une diminution significative du poids des ratons a été observée aux jours postnataux 1, 7, 10, 14, 19 et 22. Aucun effet significatif sur le poids n'a été observé pour les deux sexes après 7-8 semaines postnatal. Les auteurs ont noté un retard significatif, mais la persistance de la réponse n'a pas été vérifiée, pour certains paramètres de développement physique (dépliement du pavillon auriculaire, ouverture des yeux). Une diminution significative de la performance lors de la réalisation des certains tests d'apprentissage complexes (labyrinthe immergé de Morris, conditionnement opérant) a également été observée. Une seule dose a été utilisée. Notes : Selon Ravn-Jonsen et al. (1992), l'élimination de la NMP est plus lente chez la rate gestante et le foetus (soit environ 50 %) que chez la rate non gestante (0 et 150 ppm; 6 h/j; jour 19 ou 20 de la gestation). Une estimation quantitative du risque pour le développement a été publié par Janovic et Drake (1996). En vertu des critères de classification SIMDUT, les données issues des études permettent un classification de catégorie 1b, notamment en raison de la présence (dans des études chez l'animal) de toxicité foetale (baisse de poids significative) en absence de toxicité maternelle ainsi que de malformations vasculaires et squelettiques (en présence d'une faible toxicité maternelle).
Études chez l'humain
Solomon et al. (1996) ont rapporté le cas d'une technicienne de laboratoire exposée à la NMP 42 heures par semaine, pendant les 20 premières semaines de sa grossesse (avec une co-exposition à de l'acétone et du méthanol). Elle utilisait la NMP non chauffée pour solubiliser des échantillons. Vers la 16e semaine, la travailleuse a nettoyé un déversement accidentel, ce qui a entraîné un contact cutané important. Pendant les quatre journées qui ont suivi elle a ressenti un malaise, des maux de tête, des nausées et des vomissements. Par la suite, elle a été retirée de ce poste de travail. Lors d'un examen aux ultrasons à la 25e semaine, un retard de croissance a été observé. À la 31e semaine, la travailleuse a accouché d'un enfant mort-né. L'examen post-mortem du bébé n'a pas montré de malformation. Il est difficile de tirer des conclusions uniquement à partir de ce cas puisque l'exposition de la travailleuse n'a pas été évaluée adéquatement et qu'elle utilisait d'autres solvants (méthanol, acétone).
Études chez l'animal
Exposition par inhalation
Lee et al. (1987) ont exposé des rats (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols, diamètre aérodynamique non spécifié; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les organes vitaux et les tissus des mères exposées. De la léthargie et une respiration irrégulière ont été observées pendant les trois premiers jours d'exposition aux deux doses. Aucun effet néfaste n'a été observé sur le nombre d'implantations, de résorptions, le poids et la taille des foetus ainsi que sur l'incidence des malformations externes et viscérales.
Des lapins ont été exposés par inhalation (exposition de la tête seulement; aérosol d'un diamètre de 2.7-3.5 µm; 0, 200, 500 et 1 000 mg/m3; 6 h/j; jours 7 à 19 de la gestation). Aucun signe de toxicicité maternelle n'a été observé. À 1 000 mg/m3, une augmentation significative de l'incidence d'une variation squelettique (13e côte surnuméraire) a été notée. Il s'agit d'une étude de BASF (1993) non publiée, rapportée dans le CICAD (2001). Hass et al. (1994) ont effectué une étude chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 150 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Aucun effet significatif n'a été observé sur le nombre d'implantations, de rejetons viables et sur le pourcentage de rejetons mâles, mais une diminution non significative du gain de poids (environ 8 %) a été notée chez les mères. Une diminution significative du poids corporel moyen des rejetons a été observée aux jours postnataux 1-22. Une seule dose a été utilisée.
Lors d'une seconde étude, Hass et al. (1995) ont exposé des rates (exposition de tout le corps; 0, 165 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été noté. Il n'y a pas eu d'effet significatif sur le nombre de corps jaunes par mère, d'implants par mère, de résorptions, de foetus viables et sur la proportion des sexes. Le poids foetal moyen par portée était réduit significativement. Les auteurs ont rapporté une incidence plus élevée de pertes préimplantation, une augmentation significative du nombre de mères avec des pertes préimplantation ainsi qu'une augmentation de l'incidence du retard d'ossification, significative pour quatre vertèbres cervicales et pour les os des doigts. Ils n'ont pas noté d'augmentation de l'incidende des anomalies externes, squelettiques et viscérales. Une seule dose a été utilisée.
Dans une étape de leur étude de reproduction sur deux générations, Solomon et al. (1995) ont évalué les effets sur le développement de l'exposition des rats des deux sexes (exposition de tout le corps; 0, 116 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j). Ils n'ont pas noté de toxicité maternelle, ni d'effet significatif sur le nombre de corps jaunes, d'implantations, de résorptions ainsi que sur les malformations. Cependant, le poids foetal moyen était significativement réduit. Une seule dose a été utilisée.
Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 30, 60 et 120 ppm; sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été rapportée à 60 ppm (diminution significative du gain de poids pendant les jours 6 à 13) ainsi qu'à 120 ppm (diminution significative du gain de poids pendant les jours 6 à 13 et de la consommation d'aliments pendant les jours 6 à 21). Aucun effet n'a été observé sur le nombre de corps jaunes, les sites d'implantations et le pourcentage de résorptions. Le poids foetal était significativement réduit à 120 ppm. Les auteurs n'ont pas noté d'effet sur l'incidence des malformations externes, viscérales et squelettiques. Exposition par contact cutané
Becci et al. (1982) ont effectué deux études chez les rats (étude préliminaire : 0, 500, 1 100 et 2 500 mg/kg/j; sous occlusion; jours 6 à 15 de la gestation; seconde étude : 0, 75, 237 et 750 mg/kg/j; même période de traitement). Lors de la première étude qui visait à déterminer les doses à administrer, toutes les mères exposées à 2 500 mg/kg sont décédées. À 1 100 mg/kg, de la toxicité maternelle (diminution significative du gain de poids) et des effets sur les foetus (diminution du nombre de foetus viables, augmentation significative du nombre de résorptions, diminution du poids moyen) ont été observés. Lors de la seconde étude, de la toxicité maternelle a été observée à 750 mg/kg (diminution significative du gain de poids) ainsi que des effets sur le développement (diminution significative du nombre de foetus viables, augmentation significative du nombre de résorptions, diminution significative du poids foetal moyen). Les auteurs ont également noté une augmentation significative de l'incidence d'anomalies squelettiques (sternèbres manquantes, côtes surnuméraires, fermeture incomplète du crâne, etc.) à cette dose. Ils n'ont pas observé d'anomalie dans les tissus mous.
Des lapins ont été exposés par contact cutané (solution aqueuse 40 %; semi-occlusion; 0, 100, 300 et 1 000 mg/kg; jours 7 à 19 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été noté. À 1 000 mg/kg, une aumentation significative de l'incidence d'une variation squelettique (13e côte surnuméraire) a été observée. Le résumé de cette étude non publiée de BASF (1993) est présenté dans le CICAD (2001).
Exposition par ingestionSaillenfait et al. (2002) ont exposé des rats par gavage (0, 125, 250, 500 et 750 mg/kg/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée à 500 et 750 mg/kg (diminution significative du gain pondéral, du gain de poids absolu et de la consommation d'aliments au cours des jours 6 à 21 de la gestation). À 250 mg/kg, une diminution non significative du poids (environ 10 %) des mères a été notée pour la période de traitement. Aux doses de 500 et 750 mg/kg, le pourcentage de résorptions par portée était significativement augmenté et un retard d'ossification des os du crâne et des sternèbres a été observé. À 250, 500 et 750 mg/kg, le poids foetal était réduit significativement. À 750 mg/kg, le nombre de foetus était considérablement réduit et le nombre de foetus vivants par portée était significativement réduit. À 500 et 750 mg/kg, les auteurs ont noté une augmentation significative de l'incidence des foetus malformés par portée, des portées ayant des foetus malformés, ainsi que des malformations externes, viscérales et squelettiques.
Saillenfait et al. (2007) ont effectué une étude pour déterminer si les trois principaux métabolites de la NMP avaient des effets sur le développement. Ils ont exposé des rats par gavage aux jours 6 à 20 de la gestation. Les trois métabolites employés étaient la 5-hydroxy-N-méthyl-2-pyrrolidone (5-HNMP) (0, 250, 500, 750 et 1 000 mg/kg/j), le N-méthylsuccinimide (NMS) (0, 500, 750, 1 000 et 1 250 mg/kg/j) et le 2-hydroxy-N-méthyl-succinimide (2-HNMS) (0, 250, 500, 1 000 et 1 500 mg/kg/j). Aucun effet sur le développement et aucune toxicité maternelle n'a été observé avec la 5-HNMP. Pour le 2-HNMS, de la toxicité maternelle a été observée à partir 500 mg/kg, sans effet sur le développement. Avec le NMS, des effets (diminution significative du poids foetal, augmentation significative de l'incidence des malformations externes et viscérales) ont été notés en présence de toxicité maternelle à partir de 750 mg/kg. Les auteurs ont conclu que les effets sur le développement de la NMP ne sont pas causés par ces trois métabolites.
Sitarek et al (2012) ont exposé des rats par gavage (0, 150, 450 et 1000 mg/kg/j; 2 semaines avant la accouplement, durant l'accouplement, la gestion et la lactation). Au plus hautes doses, le nombre de petits est plus faible et il y a plus de mort-nés. Le taux de survie post-natal est significativement réduit. Quatre études faites par ingestion sont rapportées dans le (CICAD 2001), deux chez le rat, une chez la souris et une chez le lapin. Un effet embryotoxique en présence de toxicité maternelle a été mentionné chez le rat et le lapin (3 doses testées) alors que les données étaient insuffisantes pour les 2 autres études. Seuls les résumés de ces études sont disponibles.
Développement postnatal
Hass et al. (1994) ont étudié les conséquences postnatales de l'exposition prénatale chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 150 ppm sous forme de vapeurs; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Les auteurs n'ont pas noté de signe de toxicité maternelle. Une diminution significative du poids des ratons a été observée aux jours postnataux 1, 7, 10, 14, 19 et 22. Aucun effet significatif sur le poids n'a été observé pour les deux sexes après 7-8 semaines postnatal. Les auteurs ont noté un retard significatif, mais la persistance de la réponse n'a pas été vérifiée, pour certains paramètres de développement physique (dépliement du pavillon auriculaire, ouverture des yeux). Une diminution significative de la performance lors de la réalisation des certains tests d'apprentissage complexes (labyrinthe immergé de Morris, conditionnement opérant) a également été observée. Une seule dose a été utilisée.
Notes :
Une estimation quantitative du risque pour le développement a été publié par Janovic et Drake (1996).
En vertu des critères de classification SIMDUT, les données issues des études permettent un classification de catégorie 1b, notamment en raison de la présence (dans des études chez l'animal) de toxicité foetale (baisse de poids significative) en absence de toxicité maternelle ainsi que de malformations vasculaires et squelettiques (en présence d'une faible toxicité maternelle).
Solomon et al. (1995) ont effectué une étude sur deux générations chez le rat par inhalation (exposition de tout le corps; 0, 10, 51 et 116 ppm; 6 h/j; 7 j/sem., pendant la période pré-accouplement et d'accouplement pour les mâles; les femelles étaient de plus exposées aux jours 1à 20 de la gestation et 5 à 21 de la lactation). Parallèlement, une expérience d'accouplement croisé a été réalisée avec certains animaux de la génération F1 (femelles exposées à 0 et 116 ppm accouplées avec mâles non exposés et vice-versa). Aucun effet n'a été observé sur l'indice d'accouplement, de fertilité, ni sur la durée de la gestation. Les auteurs n'ont pas noté de toxicité parentale (poids du corps, des testicules et des ovaires) chez les animaux exposés à 116 ppm. Ils ont également observé une diminution significative du poids des ratons de la génération F1 (dont les parents avaient été exposés à 116 ppm) pendant les jours postnataux 1 à 21, mais aucune différence significative au jour postnatal 28.
L'INRS 2005 rapporte les résultats d'études sur deux générations effectuées par ingestion, chez deux souches de rats (alimentation; 0, 50, 160 et 500 mg/kg/j). Dans la première étude, une baisse de l'indice de fertilité chez les mâles et de l'indice de fécondité chez les femelles de la première génération ont été observées à la plus forte dose, avec des modifications histologiques (diminution du nombre de corps jaunes chez la femelle et hypospermie et atrophie testiculaire chez le mâle). Lors de la seconde étude, réalisée aux même doses, ces effets n'ont pas été observés. Seuls les résumés de ces études sont disponibles (BASF 1999, Huntingdon Life Sciences 1999).
Effets sur le système reproducteur
Études chez la femelle Lee et al. (1981) n'ont observé aucun effet histopathologique sur les ovaires, lors d'une étude de toxicité chronique effectuée par inhalation chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols; 5 jr/sem.; pendant 2 ans). Une étude de toxicité chronique effectuée par ingestion chez le rat n'a pas montré de changement histopathologique dans les ovaires (0, 400 et 2 000 ppm; dans l'eau de consommation; pendant 2 ans) (Stout et al. 1987). Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les ovaires lors d'une étude par ingestion d'une durée de 28 jours chez le rat (alimentation; 0, 2 000, 6 000, 18 000 et 30 000 ppm; soit 0, 161, 493, 1 548 et 2 268 mg/kg) (Malek et al. 1997). Lors d'une étude de toxicité chronique par ingestion chez la souris, une diminution significative du poids absolu des ovaires, sans changement histopathologique a été rapportée aux deux plus fortes doses (alimentation; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois) (Malley et al. 2001).
Études chez la femelle
Lee et al. (1981) n'ont observé aucun effet histopathologique sur les ovaires, lors d'une étude de toxicité chronique effectuée par inhalation chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols; 5 jr/sem.; pendant 2 ans).
Une étude de toxicité chronique effectuée par ingestion chez le rat n'a pas montré de changement histopathologique dans les ovaires (0, 400 et 2 000 ppm; dans l'eau de consommation; pendant 2 ans) (Stout et al. 1987).
Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les ovaires lors d'une étude par ingestion d'une durée de 28 jours chez le rat (alimentation; 0, 2 000, 6 000, 18 000 et 30 000 ppm; soit 0, 161, 493, 1 548 et 2 268 mg/kg) (Malek et al. 1997).
Lors d'une étude de toxicité chronique par ingestion chez la souris, une diminution significative du poids absolu des ovaires, sans changement histopathologique a été rapportée aux deux plus fortes doses (alimentation; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois) (Malley et al. 2001).
Études chez le mâle
Lee et al. (1981) n'ont observé aucun effet histopathologique sur les testicules et les épididymes, lors d'une étude de toxicité chronique effectuée par inhalation chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols; 5 j/sem.; pendant 2 ans). Des rats ont été exposés par inhalation (exposition de tout le corps; 0 et 150 ppm; sous forme de vapeurs; 6 h/j; 7 j/sem., pendant 90 jours). Aucun effet n'a été observé (histopathologie, poids des testicules, morphologie spermatique) (Fries et al. 1992). Une troisième étude a été effectuée par inhalation chez le rat (exposition de la tête seulement; 0, 500, 1 000 et 3 000 mg/m3; sous forme d'aérosols; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 90 jours). Une diminution significative du poids des testicules ainsi que des dommages testiculaires ont été observés à la dose la plus forte, en présence de toxicité (diminution significative du poids et hématoxicité (BASF 1994, cité dans CICAD 2001). Une étude de toxicité chronique effectuée par ingestion chez le rat n'a pas montré de changement histopathologique dans les organes reproducteurs (0, 400 et 2 000 ppm; dans l'eau de consommation; pendant 2 ans) (Stout et al. 1987). Des rats ont été exposés par ingestion pendant 28 jours (alimentation; 0, 2 000, 6 000, 18 0000 et 30 0000 ppm; soit 149, 429, 1 234 et 2 019 mg/kg). Des changements histopathologiques (dégénérescence testiculaire et atrophie) ont été notés à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids et de la consommation d'aliments de près du tiers (Malek et al. 1997). Lors d'une étude de toxicité chronique par ingestion chez la souris, une diminution significative du poids absolu des testicules, sans changement histopathologique a été rapportée à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids (alimentation; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois) (Malley et al. 2001). Dans l'étude précédente des rats ont aussi été utilisés (alimentation; 0, 1 600, 5 000 et 15 000 ppm; pendant 2 ans). Des changements histopathologiques (atrophie des tubules séminifères, oligospermie) ont été notés à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids et de la consommation d'aliments (Malley et al. 2001). Sitarek et al. (2005) ont exposé des rats mâles par ingestion (0, 100, 300 et 1 000 mg/kg/j; 10 semaines avant l'accouplement puis 2 semaines pendant l'accouplement). Ils ont observé des changements morphologiques dans les testicules des rats exposés à la plus forte dose. Il s'agit d'un résumé d'étude et il n'y a pas de donnée sur la toxicité systémique.
Lee et al. (1981) n'ont observé aucun effet histopathologique sur les testicules et les épididymes, lors d'une étude de toxicité chronique effectuée par inhalation chez le rat (exposition de tout le corps; 0, 100 et 360 mg/m3 sous forme d'aérosols; 5 j/sem.; pendant 2 ans).
Des rats ont été exposés par inhalation (exposition de tout le corps; 0 et 150 ppm; sous forme de vapeurs; 6 h/j; 7 j/sem., pendant 90 jours). Aucun effet n'a été observé (histopathologie, poids des testicules, morphologie spermatique) (Fries et al. 1992).
Une troisième étude a été effectuée par inhalation chez le rat (exposition de la tête seulement; 0, 500, 1 000 et 3 000 mg/m3; sous forme d'aérosols; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 90 jours). Une diminution significative du poids des testicules ainsi que des dommages testiculaires ont été observés à la dose la plus forte, en présence de toxicité (diminution significative du poids et hématoxicité (BASF 1994, cité dans CICAD 2001).
Une étude de toxicité chronique effectuée par ingestion chez le rat n'a pas montré de changement histopathologique dans les organes reproducteurs (0, 400 et 2 000 ppm; dans l'eau de consommation; pendant 2 ans) (Stout et al. 1987).
Des rats ont été exposés par ingestion pendant 28 jours (alimentation; 0, 2 000, 6 000, 18 0000 et 30 0000 ppm; soit 149, 429, 1 234 et 2 019 mg/kg). Des changements histopathologiques (dégénérescence testiculaire et atrophie) ont été notés à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids et de la consommation d'aliments de près du tiers (Malek et al. 1997).
Lors d'une étude de toxicité chronique par ingestion chez la souris, une diminution significative du poids absolu des testicules, sans changement histopathologique a été rapportée à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids (alimentation; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois) (Malley et al. 2001).
Dans l'étude précédente des rats ont aussi été utilisés (alimentation; 0, 1 600, 5 000 et 15 000 ppm; pendant 2 ans). Des changements histopathologiques (atrophie des tubules séminifères, oligospermie) ont été notés à la plus forte dose, en présence d'une diminution de poids et de la consommation d'aliments (Malley et al. 2001).
Sitarek et al. (2005) ont exposé des rats mâles par ingestion (0, 100, 300 et 1 000 mg/kg/j; 10 semaines avant l'accouplement puis 2 semaines pendant l'accouplement). Ils ont observé des changements morphologiques dans les testicules des rats exposés à la plus forte dose. Il s'agit d'un résumé d'étude et il n'y a pas de donnée sur la toxicité systémique.
Effets sur la fertilité
Aucun effet sur l'indice de fertilité n'a été noté chez les rats exposés par inhalation lors de l'étude de Solomon et al. (1995) décrite plus haut. Une diminution de 96 % de la fertilité a été observée chez les rats mâles exposés à 1000 mg/kg, comparativement à 8 et 12 % pour les doses de 100 et 300 mg/kg, dans l'étude de Sitarek et al. (2005) mentionnée précédemment.
Aucun effet sur l'indice de fertilité n'a été noté chez les rats exposés par inhalation lors de l'étude de Solomon et al. (1995) décrite plus haut.
Une diminution de 96 % de la fertilité a été observée chez les rats mâles exposés à 1000 mg/kg, comparativement à 8 et 12 % pour les doses de 100 et 300 mg/kg, dans l'étude de Sitarek et al. (2005) mentionnée précédemment.
Mise à jour : 2021-02-02
À ce jour, le RSST, le CIRC, l'ACGIH et le NTP n'ont publié aucune évaluation de la cancérogénicité de la N-méthyl 2-pyrrolidone.
Effets cancérogènes
Études chez l'animal Aucun effet cancérogène n'a été observé lors d'une étude de toxicité chronique chez des rats exposés par inhalation (0, 10 et 100 ppm; mélange de vapeurs et d'aérosols; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 2 ans) (Lee et al. 1987). Malley et al. (2001) ont exposé des rats et des souris par ingestion (alimentation; 0, 1600, 5 000 et 15 000 ppm; pendant 2 ans pour les rats; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois pour les souris). Les auteurs ont noté une augmentation significative de l'incidence des adénomes hépatocellulaires chez les souris des deux sexes et des carcinomes hépatocellulaires chez les souris mâles exposées à 7 200 ppm. Ils ont aussi observé des modifications significatives du poids de plusieurs organes chez les deux sexes à partir de 600 ppm et de l'hypertrophie hépatocellulaire à 7 200 ppm. Pour les rats, ils ont conclu que l'exposition à la NMP ne causait pas d'effet cancérogène. Par ailleurs, des modifications significatives du poids de plusieurs organes ont été notées chez les rats des deux sexes à 15 000 ppm et il n'y a pas eu d'augmentation significative des tumeurs. Van Esch et Kroes (1972) ont utilisé la NMP comme solvant dans une étude de cancérogénicité de pesticides. Des souris ont été exposées par injection sous-cutanée (9 injections; 0.025 ml, sur une période de 17 mois). Des tumeurs pulmonaires (adénomes) ont été observées dans le groupe exposé au pesticide et dans le groupe contrôle utilisant le véhicule. Aucun autre groupe contrôle n'a été utilisé. On ne peut tirer de conclusion puisqu'il ne s'agit pas d'un protocole standard pour une étude de cancérogénicité.
Aucun effet cancérogène n'a été observé lors d'une étude de toxicité chronique chez des rats exposés par inhalation (0, 10 et 100 ppm; mélange de vapeurs et d'aérosols; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 2 ans) (Lee et al. 1987).
Malley et al. (2001) ont exposé des rats et des souris par ingestion (alimentation; 0, 1600, 5 000 et 15 000 ppm; pendant 2 ans pour les rats; 0, 600, 1 200 et 7 200 ppm; pendant 18 mois pour les souris). Les auteurs ont noté une augmentation significative de l'incidence des adénomes hépatocellulaires chez les souris des deux sexes et des carcinomes hépatocellulaires chez les souris mâles exposées à 7 200 ppm. Ils ont aussi observé des modifications significatives du poids de plusieurs organes chez les deux sexes à partir de 600 ppm et de l'hypertrophie hépatocellulaire à 7 200 ppm. Pour les rats, ils ont conclu que l'exposition à la NMP ne causait pas d'effet cancérogène. Par ailleurs, des modifications significatives du poids de plusieurs organes ont été notées chez les rats des deux sexes à 15 000 ppm et il n'y a pas eu d'augmentation significative des tumeurs. Van Esch et Kroes (1972) ont utilisé la NMP comme solvant dans une étude de cancérogénicité de pesticides. Des souris ont été exposées par injection sous-cutanée (9 injections; 0.025 ml, sur une période de 17 mois). Des tumeurs pulmonaires (adénomes) ont été observées dans le groupe exposé au pesticide et dans le groupe contrôle utilisant le véhicule. Aucun autre groupe contrôle n'a été utilisé. On ne peut tirer de conclusion puisqu'il ne s'agit pas d'un protocole standard pour une étude de cancérogénicité.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Étude chez l'animalLe CICAD (2001) rapporte les résultats d'un test de dominance létale effectué chez la souris par une voie non usuelle (injection intrapéritonéale; 0, 391 mg/kg; une fois semaine pendant 8 semaines). Une augmentation significative des pertes post-implantation a été notée. Le CICAD mentionne que cette étude n'a pas été réalisée selon les standards actuels et ne peut être utilisée pour évaluer adéquatement la mutagénicité (BASF 1976, cité dans CICAD 2001).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animal Un test du micronoyau chez la souris par ingestion (0, 950, 1 900 et 3 800 mg/kg) ainsi qu'un test d'aberration chromosomique sur la moelle osseuse de hamster chinois (0, 1 900 ou 3 800 mg/kg) ont donné des résultats négatifs (Engelhardt et Fleig 1993). Un test d'aberration chomosomique a été fait par inhalation chez le hamster chinois (0, et 3 300 mg/m3; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 6 semaines). Les résultats ont montré une faible augmentation non significative des aberrations. Toutefois, aucun contrôle positif n'a été utilisé dans l'étude (BASF 1976, cité dans CICAD 2001). Études in vitro Deux tests ont donné des résultats négatifs (mutation génique sur des cellules du lymphome de la souris et synthèse non programmée de l'ADN sur des hépatocytes de rats (CICAD 2001).
Un test du micronoyau chez la souris par ingestion (0, 950, 1 900 et 3 800 mg/kg) ainsi qu'un test d'aberration chromosomique sur la moelle osseuse de hamster chinois (0, 1 900 ou 3 800 mg/kg) ont donné des résultats négatifs (Engelhardt et Fleig 1993).
Un test d'aberration chomosomique a été fait par inhalation chez le hamster chinois (0, et 3 300 mg/m3; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 6 semaines). Les résultats ont montré une faible augmentation non significative des aberrations. Toutefois, aucun contrôle positif n'a été utilisé dans l'étude (BASF 1976, cité dans CICAD 2001).
Études in vitro
Deux tests ont donné des résultats négatifs (mutation génique sur des cellules du lymphome de la souris et synthèse non programmée de l'ADN sur des hépatocytes de rats (CICAD 2001).
DL50
CL50
InhalationEn cas d'inhalation des brouillards ou des vapeurs, amener la personne dans un endroit aéré.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l'eau pendant 15 à 20 minutes. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRincer la peau avec de l'eau.
IngestionEn cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau. En cas de symptômes inhabituels, consulter un médecin.
Mise à jour : 1999-11-01
Cette substance n'est pas réglementée selon l'annexe I du Règlement
Danger
Liquide combustible (H227) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360)
Divulgation des ingrédients
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.