Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 106-94-5
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Formule moléculaire brute : C3H7Br
Noms français :
Noms anglais :
Le bromo-1 propane commercial contient de 0,1 à 0,2 % de bromo-2 propane comme impureté.
Le bromo-1 propane est utilisé comme :
Mise à jour : 2024-04-15
Le bromo-1 propane est un liquide incolore. Ce produit dégage une odeur caractéristique.
En milieu de travail, l'exposition au bromo-1 propane se fait principalement par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :
Le bromo-1 propane a une odeur caractéristique. Toutefois, aucune limite de détection olfactive n'a été trouvée dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
En raison de sa grande volatilité (tension de vapeur = 110,8 mm de Hg ou 14,77 kPa à 20 °C, environ six fois supérieure à celle de l'eau), une quantité importante de bromo-1 propane risque de s'évaporer en cas notamment de fuite ou de déversement. Puisque sa concentration à saturation est de 145 800 ppm à 20 °C, la concentration en vapeur de ce produit dans l'air risque de dépasser la VEMP (0,1 ppm) et la LIE (4,6 % ou 46 000 ppm).
Exposition au liquide :
À cause de sa grande volatilité, le bromo-1 propane s'évapore rapidement lorsqu'il est versé sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est irritant et absorbé par la peau. En raison de sa faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau devrait permettre l'élimination du bromo-1 propane. L'utilisation de savon peut être nécessaire pour un nettoyage efficace.
Mise à jour : 2020-03-04
Mise à jour : 2006-06-16
InflammabilitéCe produit peut s'enflammer s'il est exposé à une source d'ignition.
ExplosibilitéCe produit peut exploser si ses vapeurs, en mélange avec l'air, sont exposées à une source d'ignition.
Utiliser du dioxyde de carbone (CO2), de la mousse, de la poudre chimique sèche ou de l'eau pulvérisée.Pour combattre un incendie, porter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats.Les vapeurs sont plus lourdes que l'air et elles peuvent parcourir une longue distance jusqu'à une source d'ignition.Refroidir les contenants exposés à l'incendie avec une grande quantité d'eau longtemps après l'extinction de l'incendie.
Dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, bromure d'hydrogène.
L'IRSST a développé une méthode d'analyse pour le bromo-1 propane. On peut consulter l'IRSST pour obtenir les détails de la procédure d'échantillonnage.
http://www.irsst.qc.ca/contactez-nous.html
Jusqu'à récemment, le bromo-1 propane était considéré parmi les bons candidats comme produit de substitution des solvants chlorés responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone. Cependant, des données récentes sur les propriétés toxicologiques et d'inflammabilité de cette substance ont amené plusieurs organismes à demeurer prudents dans leurs recommandations.
Les produits commerciaux peuvent contenir entre 0,1 et 0,2 % de bromo-2 propane comme contaminant. De plus, le bromo-1 propane est livré avec des stabilisants pour certains usages.
Point d'éclair :
La valeur du point d'éclair du bromo-1 propane a fait l'objet de plusieurs discussions entre experts. Certains tests concluent que cette substance n'a pas de point d'éclair, alors que d'autres indiquent des valeurs variant de < -14 °C à 25 °C. La valeur de -10 °C a été retenue dans cette fiche, telle que déterminée par la méthode ISO 1523 (Pensky-Martens, coupelle fermée).
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,1 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
PeauLes gants suivants sont recommandés :
Stabilité
Dans des conditions normales de température et de pression, le bromo-1 propane est stable.
Incompatibilité
Le bromo-1 propane peut réagir vigoureusement (jusqu'à l'incendie ou l'explosion) avec les oxydants forts et avec les bases fortes.
Mise à jour : 2015-04-14
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Manipuler à l'écart des sources d'ignition, des flammes nues et des étincelles, dans un endroit bien ventilé. Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Manipuler à l'abri des matières incompatibles.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Ce liquide inflammable doit être entreposé selon les dispositions prévues par le Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 et le Code national de prévention des incendies CNPI. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes et des bases fortes. Les contenants doivent être mis à la masse et mis à la terre.
Porter des gants, des vêtements protecteurs adéquats, des lunettes de sécurité et, au besoin, un appareil de protection respiratoire approprié. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit non combustible et mettre dans des contenants hermétiques. Utiliser des outils ne provoquant pas d'étincelles propres pour récupérer le matériel absorbé. Empêcher la dispersion de vapeurs dans les égouts, les systèmes de ventilation et les endroits clos.
Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux. Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2006-06-09
En milieu de travail, le bromo-1 propane est absorbé par les voies respiratoires et par la peau. Il est également absorbé par les voies digestives.
La majorité des données qui suit provient d’études in vitro ou d’études in vivo effectuées uniquement chez le rat mâle et elle ne traite que de certains aspects du métabolisme et de l’excrétion.
Absorption
Les études de toxicité aiguë par inhalation, par absorption cutanée ou par ingestion montrent que le bromo-1 propane produit des effets toxiques, mais on ne dispose pas de donnée quantitative sur la proportion qui est effectivement absorbée.
Le coefficient de partage sang/air chez l’humain (7,1) est plus bas que chez le rat (11,7), ce qui suggère que l'absorption serait plus importante chez le rat que chez l’humain.
Distribution
Le coefficient de partage sang/air indique qu’il est soluble dans le sang et peut être transporté dans tout l’organisme. De plus, il indique que le potentiel d'accumulation de ce produit dans l'organisme est faible.
Lors d'exposition de travailleurs à des produits contenant majoritairement du bromo-1 propane on a mesuré des bromures dans le sérum sanguin.
Métabolisme
Les études suggèrent quatre voies métaboliques :
Excrétion
Jones et Walsh (1979) ont étudié l’excrétion du bromo-1 propane dans l’air expiré et dans l’urine suite à l’injection par voie intrapéritonéale de 200 mg/kg chez le rat. Ils ont constaté que l’excrétion dans l’air expiré du produit inchangé était rapide, puisque 56 % et 60 % du produit a été mesuré après 2 et 4 heures respectivement. Par la suite, seules quelques traces ont été mesurées. L’excrétion urinaire, principalement sous forme d'acides mercapturiques, est plus lente puisque seulement 25 % de la dose initiale était excrétée après 100 heures.
Lors d'exposition de travailleurs à des produits contenant majoritairement du bromo-1 propane on a mesuré des bromures dans l'urine.
Mise à jour : 2019-03-06
Ce produit est irritant pour la peau. L'exposition à ce produit ou à ses vapeurs peut causer l'irritation des yeux et des voies respiratoires.
À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
Mise à jour : 2019-06-05
Aucune donnée chez l'humain autre que l'irritation n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Chez le rat, l'inhalation de concentrations de vapeur élevées peut causer une dépression du système nerveux central.
L'ingestion de 500 mg/kg à 1000 mg/kg de 1-bromopropane a des effets hépatotoxiques chez la souris. Une dose de 200 mg/kg est sans effet.
Des cas de troubles neurologiques ont été rapportés à la suite de l'utilisation de produits contenant du bromo-1 propane. Ces troubles concernent à la fois le système périphérique (faiblesse musculaire, difficulté avec la marche, paresthésie et engourdissement des membres) et le système nerveux central (mal de tête, nausée et état ébrieux).
Wang (2015) a rapporté le cas de six travailleurs exposés moins d'un an au bromo-1 pronane utilisé comme agent nettoyant. Les travailleurs ont rapporté une sensation de picotement et de douleur aux extrémités, de la difficulté à marcher en plus de paresthésie. La concentration moyenne de bromo-1 propane sur le lieu de travail a été mesurée à 128,8 ppm.
Samukawa (2012) a rapporté le cas d'un travailleur utilisant le bromo-1 propane comme agent nettoyant. À la suite d'une exposition de 18 mois, durant laquelle la concentration de vapeur était en moyenne de 553 ppm, le travailleur a développé des engourdissements et des douleurs aux membres inférieurs et supérieurs, des faiblesses et de la difficulté à marcher. Des tests de conduction nerveuse et une biopsie ont démontré des dommages au système nerveux périphérique. L'état du travailleur s'est graduellement amélioré en évitant d'être en contact avec le produit.
Li et al. (2010) et Ichihara (2004) ont rapporté une diminution marquée de la sensation de vibration aux membres inférieurs et de la conduction nerveuse chez une soixantaine de travailleuses. Les études démontrent que l'intensité de ces problèmes est proportionnelle à la concentration de vapeur de bromo-1 propane présente sur le lieu de travail. Dans ces études, la dose minimale entraînant un effet nocif observé est 1,28 ppm.
Majersik (2007) a rapporté le cas de six travailleurs exposés pendant 3 ans, sans vêtements de protection, au bromo-1 propane contenu dans une colle industrielle. La valeur moyenne d'exposition pondérée a été calculée à 108 ppm. Les symptômes rapportés par les travailleurs sont une douleur et un engourdissement des membres inférieurs, de la difficulté à marcher, de la paresthésie, des maux de tête et des problèmes de mémoire.
Ichihara et al. (2002) ont rapporté les cas de trois travailleuses qui pulvérisaient un adhésif contenant 55 % de bromo-1 propane, 8 % d'acétate d'éthyle et 2 % d'un distillat de pétrole (fraction aliphatique). Les travailleuses ont commencé à avoir des symptômes après 5, 9 et 12 mois d'utilisation de ce nouvel adhésif. Les symptômes communs rapportés étaient une démarche chancelante, un engourdissement dans les membres inférieurs, dans le dos et les hanches, une diminution marquée de la sensation de vibration, une perte de poids de même que des symptômes non spécifiques du système nerveux central. Lors de l'exposition, les travailleuses portaient de minces gants en latex et aucune protection respiratoire. Les niveaux d'exposition dans l'air n'ont pas été mesurés mais on indique que des concentrations variant entre 60 et 261 ppm de bromo-1 propane ont été mesurées sur plusieurs jours, cinq mois après que la ventilation eut été améliorée.
(suite des informations dans la section " Commentaires ")
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Une étude de sensibilisation cutanée chez le cochon d'Inde utilisant la méthode de Magnusson et Kligman a donné des résultats négatifs.
Développement prénatal
Les études ont toutes été effectuées chez une seule espèce animale. Dans une étude exploratoire (Huntingdon Life Sciences 1998, citée dans CERHR 2003), on a exposé des rates par inhalation (0, 100, 199, 595 et 996 ppm; 6 h/j; jours 6-19 de la gestation, jours 4-21 de la lactation avec les ratons et exposition des ratons sevrés jours 22-29 de la période postsevrage). De la toxicité maternelle, mise en évidence par une réduction significative du poids, a été rapportée à 200 ppm; à 500 ppm s'est ajoutée une augmentation significative du poids relatif du foie et des reins et à 1 000 ppm, des signes cliniques de toxicité sont aussi apparus. Aucun effet sur le taux et la durée de la gestation, la taille de la portée, le nombre de rejetons morts ou vivants n'a été rapporté. De plus, aucune malformation externe ou différence dans le poids à la naissance n'a été rapportée. Une étude (Huntingdon Life Sciences 2001, citée dans CERHR 2003) chez le rat par inhalation corps entier (0, 103, 503 et 1 005 ppm; 6 h/j; jours 6-19 de la gestation) a montré une diminution significative du poids foetal à toutes les doses, des retards d'ossification du crâne à 500 et 1 000 ppm ainsi qu'une incidence accrue des côtes courbées à 1 000 ppm. De la toxicité maternelle, mise en évidence par une réduction significative du poids et de l'alimentation, a été rapportée à 500 et 1 000 ppm, de même que des signes cliniques de toxicité à 1 000 ppm, par exemple salivation excessive et lacrimation. Aucune augmentation de la mortalité prénatale, aucun effet sur la distribution des sexes et aucune malformation externe, squelettique ou viscérale n'ont été rapportés. La diminution du poids foetal à la plus faible dose (100 ppm) a été jugée non significative par les auteurs à cause d'un biais expérimental. Dans l'étude sur deux générations chez le rat par inhalation (WIL Research Laboratories en 2001 et décrite dans la section «Effets sur la reproduction»), on a rapporté une diminution significative du nombre de sites d'implantation et de rejetons, de même qu'une diminution du poids moyen des rejetons à 500 ppm pour les deux générations.
Les études ont toutes été effectuées chez une seule espèce animale.
Dans une étude exploratoire (Huntingdon Life Sciences 1998, citée dans CERHR 2003), on a exposé des rates par inhalation (0, 100, 199, 595 et 996 ppm; 6 h/j; jours 6-19 de la gestation, jours 4-21 de la lactation avec les ratons et exposition des ratons sevrés jours 22-29 de la période postsevrage). De la toxicité maternelle, mise en évidence par une réduction significative du poids, a été rapportée à 200 ppm; à 500 ppm s'est ajoutée une augmentation significative du poids relatif du foie et des reins et à 1 000 ppm, des signes cliniques de toxicité sont aussi apparus. Aucun effet sur le taux et la durée de la gestation, la taille de la portée, le nombre de rejetons morts ou vivants n'a été rapporté. De plus, aucune malformation externe ou différence dans le poids à la naissance n'a été rapportée.
Une étude (Huntingdon Life Sciences 2001, citée dans CERHR 2003) chez le rat par inhalation corps entier (0, 103, 503 et 1 005 ppm; 6 h/j; jours 6-19 de la gestation) a montré une diminution significative du poids foetal à toutes les doses, des retards d'ossification du crâne à 500 et 1 000 ppm ainsi qu'une incidence accrue des côtes courbées à 1 000 ppm. De la toxicité maternelle, mise en évidence par une réduction significative du poids et de l'alimentation, a été rapportée à 500 et 1 000 ppm, de même que des signes cliniques de toxicité à 1 000 ppm, par exemple salivation excessive et lacrimation. Aucune augmentation de la mortalité prénatale, aucun effet sur la distribution des sexes et aucune malformation externe, squelettique ou viscérale n'ont été rapportés. La diminution du poids foetal à la plus faible dose (100 ppm) a été jugée non significative par les auteurs à cause d'un biais expérimental.
Dans l'étude sur deux générations chez le rat par inhalation (WIL Research Laboratories en 2001 et décrite dans la section «Effets sur la reproduction»), on a rapporté une diminution significative du nombre de sites d'implantation et de rejetons, de même qu'une diminution du poids moyen des rejetons à 500 ppm pour les deux générations.
Développement postnatal.
Les études ont toutes été effectuées chez une seule espèce animale. Dans l'étude exploratoire de Huntingdon Life Sciences 1998, aucun effet sur la survie des ratons durant les jours 0-21 de la période postnatale n'a été rapporté. Les effets statistiquement significatifs observés chez les ratons mâles comprennent une augmentation du poids absolu des surrénales à 100 et 200 ppm, une diminution du poids absolu du cerveau à 1 000 ppm et une augmentation du poids relatif des surrénales à 100, 200 et 1 000 ppm. Chez les ratons femelles, on note une diminution du poids absolu du cerveau à 1 000 ppm. Une étude d'Aou et al. (2005) dont seul le résumé est publié, rapporte qu' à la suite de l'exposition de rates par inhalation (700 ppm; 6 h/j; jours 1-20 de la gestation) la différence de comportement entre les rejetons mâles et femelles pour certaines activités a été diminuée ou abolie. Cette étude est difficile à interpréter à cause du manque de données précises sur certains paramètres de l'exposition, du manque d'informations sur la nature, de la portée de l'étude et qu'une seule dose ait été testée. Furuhashi et al. (2006, cité dans INRS DEMETER) ont exposé des rats au bromo-1 propane par inhalation (100, 400 ou 800 ppm; 8 h/jour; pour toute la durée de la gestion et 21 jours de lactation). Le taux de survie et la croissance des ratons ont été inversement proportionnels à la dose du produit. Également, des groupes de 10 femelles ont été exposés ou non à 800 ppm de bromo-1 propane durant la gestation et la lactation. Les ratons ont été divisés en trois groupes. Un premier groupe a été exposé in utero, puis allaité par des femelles non exposées. Un deuxième groupe n'a pas été exposé in utero, mais allaité par des femelles exposées. Finalement, le troisième groupe n'a jamais été exposé au bromo-1 propane. Les auteurs ont observé une mortalité supérieure dans les deux premiers groupes de ratons comparativement au groupe contrôle. Aussi, la diminution du poids corporel des ratons exposés durant leur allaitement a été plus marquée que ceux exposés in utero. Fueta et al. (2018) ont exposé des rats au bromo-1 propane durant leur gestation (700 ppm, 6 h/jour; 20 jours) et ont observé chez les ratons des effets postnataux liés aux fonctions excitatrices des neurones. Il est important de noter que la concentration utilisée est connue pour causer des effets maternels neurotoxiques.
Dans l'étude exploratoire de Huntingdon Life Sciences 1998, aucun effet sur la survie des ratons durant les jours 0-21 de la période postnatale n'a été rapporté. Les effets statistiquement significatifs observés chez les ratons mâles comprennent une augmentation du poids absolu des surrénales à 100 et 200 ppm, une diminution du poids absolu du cerveau à 1 000 ppm et une augmentation du poids relatif des surrénales à 100, 200 et 1 000 ppm. Chez les ratons femelles, on note une diminution du poids absolu du cerveau à 1 000 ppm.
Une étude d'Aou et al. (2005) dont seul le résumé est publié, rapporte qu' à la suite de l'exposition de rates par inhalation (700 ppm; 6 h/j; jours 1-20 de la gestation) la différence de comportement entre les rejetons mâles et femelles pour certaines activités a été diminuée ou abolie. Cette étude est difficile à interpréter à cause du manque de données précises sur certains paramètres de l'exposition, du manque d'informations sur la nature, de la portée de l'étude et qu'une seule dose ait été testée.
Furuhashi et al. (2006, cité dans INRS DEMETER) ont exposé des rats au bromo-1 propane par inhalation (100, 400 ou 800 ppm; 8 h/jour; pour toute la durée de la gestion et 21 jours de lactation). Le taux de survie et la croissance des ratons ont été inversement proportionnels à la dose du produit. Également, des groupes de 10 femelles ont été exposés ou non à 800 ppm de bromo-1 propane durant la gestation et la lactation. Les ratons ont été divisés en trois groupes. Un premier groupe a été exposé in utero, puis allaité par des femelles non exposées. Un deuxième groupe n'a pas été exposé in utero, mais allaité par des femelles exposées. Finalement, le troisième groupe n'a jamais été exposé au bromo-1 propane. Les auteurs ont observé une mortalité supérieure dans les deux premiers groupes de ratons comparativement au groupe contrôle. Aussi, la diminution du poids corporel des ratons exposés durant leur allaitement a été plus marquée que ceux exposés in utero.
Fueta et al. (2018) ont exposé des rats au bromo-1 propane durant leur gestation (700 ppm, 6 h/jour; 20 jours) et ont observé chez les ratons des effets postnataux liés aux fonctions excitatrices des neurones. Il est important de noter que la concentration utilisée est connue pour causer des effets maternels neurotoxiques.
Mise à jour : 2007-01-04
Une étude sur deux générations chez le rat (mâles et femelles exposés) par inhalation (0, 100, 250, 500 et 750 ppm; 6 h/j; 7 j/sem.; 10 sem. avant l'accouplement, durant la gestation et une grande partie de la période de la lactation) a été faite par WIL Research Laboratories (2001) (citée dans CERHR 2003). Les mères et leurs rejetons n'ont pas été exposés durant les jours 0-4 de la période postnatale et seules les mères ont été exposées durant les jours 5-21 de la période postnatale. Les principaux effets statistiquement significatifs rapportés sont : une infertilité totale à 750 ppm pour la première génération (F0 ), une réduction de la motilité des spermatozoïdes à 250 (F1 ), 500 (F0 et F1 ) et 750 (F0 ) ppm, une augmentation du nombre de spermatozoïdes anormaux à 500 (F0 et F1 ) et 750 (F0 ) ppm, chez les mâles et une diminution du nombre de corps jaunes et une augmentation du nombre de kystes folliculaires à 750 (F0 ) ppm chez les femelles. De plus, à 500 ppm on a rapporté une diminution de la fertilité, du nombre des sites d'implantation et de la taille de la portée pour toutes les générations. Des effets sur la longueur du cycle oestral ont été notés à partir de 250 ppm chez les femelles. Aucun effet significatif n'a été rapporté à 100 ppm pour toutes les générations. De la toxicité générale était évidente à la dose la plus élevée (750 (F0) ppm) et l'exposition à cette dose a été discontinuée puisqu'il y a eu une infertilité totale.
Système reproducteur
Études chez la femelleYamada et al. (2003) ont exposé des rats femelles à des concentrations de 0, 200, 400 et 800 ppm (8 h/j; 7 sem. pour le groupe de 800 ppm et 12 sem. pour les autres). Ils ont noté une diminution significative du poids corporel à 800 ppm mais pas aux autres concentrations. Une augmentation significative des cycles oestraux irréguliers à 400 et 800 ppm a été rapportée. L'examen histopathologique des ovaires a montré une réduction significative en fonction de la dose du nombre de follicules ovariens normaux. Par contre, il n’y a pas eu de changement significatif au niveau des concentrations plasmatiques des hormones lutéinisante (LH) et de stimulation folliculaire (FSH).
Par contre, aucun effet significatif sur le cycle oestral n'a été rapporté dans une étude de Sekiguchi et al. (2002) après une exposition à des concentrations de 0, 50, 200 et 800 ppm (8 h/j; pendant 20 j). De plus, aucun changement significatif du poids corporel, des ovaires et de l'utérus n'a été noté.
Lors de trois études de toxicité chronique ou subchronique par inhalation (Kim et al. (1999) et deux non publiées de Bio-Research (1997) citées dans CERHR 2003) chez des rats femelles aucune lésion histopathologique sur les ovaires n'a été notée.
Études chez le mâleDans une étude (Ichihara et al. 2000 citée dans CERHR 2003) chez des rats mâles par inhalation (0, 200, 400 et 800 ppm; 8 h/j; pendant 12 sem.) on a rapporté une diminution du poids absolu et relatif des vésicules séminales à 200 ppm; à 400 ppm s'ajoutent une augmentation du nombre de spermatozoïdes anormaux, une diminution du nombre et de la motilité des spermatozoïdes, une augmentation du poids absolu des épididymes et de la glande pituitaire. À 800 ppm, on note en plus des lésions au niveau de la prostate, des épididymes, des vésicules séminales, des tubules séminifères et une diminution de la testostérone plasmatique. De la toxicité générale marquée a été rapportée à la dose la plus élevée.
Lors de quatre études de toxicité chronique ou subchronique (Kim et al. (!999), Yu et al. (1998), et deux non publiées de Bio-Research (1997) citées dans CERHR 2003) chez des rats mâles exposés par inhalation aucune lésion histopathologique des testicules n'a été notée.
Shelley et al. (1989) ont calculé un rapport des concentrations sanguines enfant allaité/mère qu'ils ont estimé à 0,0474 pour une exposition continue de 9 heures/jour, 7 jours/semaine pendant 2 mois.
Furuhashi et al. (2006, cité dans INRS DEMETER) ont exposé des groupes de 10 rat femelles à 800 ppm de bromo-1 propane durant la gestation et la lactation. Les ratons ont été divisés en trois groupes. Un premier groupe a été exposé in utero, puis allaité par des femelles non exposées. Un deuxième groupe n'a pas été exposé in utero, mais allaité par des femelles exposées. Finalement, le troisième groupe n'a jamais été exposé au bromo-1 propane. Les auteurs ont observé une mortalité supérieure dans les deux premiers groupes de ratons comparé au groupe contrôle. Aussi, la diminution du poids corporel des ratons exposés durant leur allaitement a été plus marquée que ceux exposés in utero.
Mise à jour : 2018-06-13
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le CIRC (2018) considère que le bromo-1 propane est peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B).
L'ACGIH (2013) considère le bromo-1 propane comme cancérogène confirmé chez l'animal mais que la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3).
Le NTP (2014) considère que le bromo-1 propane est raisonnablement anticipée cancérogène (R).
Mise à jour : 2001-05-10
Un test de dominance létale chez le rat s'est avéré négatif.
DL50
CL50
Suite des " Effets chroniques " :
Beck et al. (2003) ont rapporté des cas de travailleurs exposés à une colle contenant 70 % de bromo-1 propane, 0,3 % d'époxy-1,2 butane, 10 % de polymère styrène-butadiène et 20 % d'un ester de colophane. Trois travailleurs appliquaient la colle par pulvérisation, tandis que trois autres travailleurs étaient à proximité. Les travailleurs ne portaient pas de gants et on ne sait pas s'ils portaient des appareils de protection respiratoire appropriés. Les six travailleurs se sont plaints de faiblesse et d'engourdissement dans les membres inférieurs et de démarche chancelante.
Sclar (1999) a rapporté le cas d'un travailleur qui se plaignait d'engourdissement et de faiblesse des membres inférieurs et de la main droite, de difficulté à avaler et de troubles urinaires après avoir été exposé pendant deux mois à un dégraisseur et nettoyant de métaux. Le solvant contenait majoritairement du bromo-1 propane (95,5 %), mais aussi de l'époxy-1,2 butane (< 0,5 %), du dioxolane-1,3 (< 2,5 %), du nitrométhane (< 0,25 %) et d'autres composants non identifiés. Les niveaux d'exposition dans l'air n'ont pas été mesurés et l'on mentionne qu'il y a aussi eu exposition par la voie cutanée. Des tests de conduction nerveuse et d'imagerie par résonnance magnétique ont mis en évidence une atteinte du système nerveux central et périphérique.
NIOSH (2002, 2003) a effectué plusieurs études dans différentes industries suite à des demandes d'évaluation d'exposition ou des plaintes de travailleurs. Le bromo-1 propane était le constituant principal (55 à 80 %) des colles pulvérisées ou des dégraisseurs utilisés. Les symptômes les plus fréquemment rencontrés étaient des maux de tête, de l'anxiété, une vision trouble, des étourdissements, des picotements dans les mains et les pieds et des sensations d'ivresse. Ces symptômes étaient habituellement rapportés lorsque le niveau d'exposition était élevé (de 45,7 à 168,9 ppm) et sont disparus après que des mesures eurent été prises pour abaisser le niveau d'exposition.
Dans une industrie où le niveau moyen d'exposition était élevé (168,9 ppm), des tests de conduction nerveuse ont été effectués. Aucune association significative n'a pu être établie entre un résultat anormal et le niveau d'exposition au bromo-1 propane. Dans une autre industrie, des tests neurocomportementaux (stabilité posturale et habileté psychomotrice) ont été effectués. Même si quelques résultats anormaux ont été rapportés, ils n'ont pu être reliés de façon certaine à l'exposition au bromo-1 propane.
Lors de ces études, on a remarqué que la mesure des bromures dans l'urine s'est avérée un bon indicateur de l'exposition puisque leur concentration était proportionnelle au niveau de bromo-1 propane mesuré dans l'air.
Plusieurs études par inhalation chez le rat ont montré des effets sur le système nerveux (lésions histopathologiques du cerveau et des nerfs périphériques, paralysie des membres et ralentissement de la conductivité nerveuse), notamment celle d'Ichihara et al. (2000), qui a identifié une atteinte fonctionnelle, physiologique et histopathologique du système nerveux suite à une exposition à 800 ppm pendant 12 semaines.
Certaines études chez le rat et la souris ont aussi montré des effets hépatotoxiques suite à l'inhalation du bromo-1 propane. Lors d'exposition répétées à des concentrations élevées, des changements histologiques ont été observés. La masse du foie des animaux exposés étaient aussi supérieure à celle des foies des animaux contrôles.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Danger
Liquide et vapeurs très inflammables (H225) Provoque une irritation cutanée (H315) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2015-07-28
Classification
Numéro UN : UN2344
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.