Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 1330-20-7
The section entitled For a Maternity Experience program is not available in English for this substance. Consult the French version.
Mise à jour : 2023-03-31
Mise à jour : 2007-08-22
PlacentaUne étude chez le rat exposé par inhalation a montré que le xylène (mélange d'isomères) traverse la barrière placentaire et peut se retrouver chez le foetus (composition non précisée; 0, 200, 2 500 et 5 000 mg/m³; 2 heures; jour 18 ou 20 de la gestation) (Ungvary et Tatrai, 1985).
Développement prénatal
Études chez l'humainLes études épidémiologiques publiées concernent une exposition mixte au xylène et à d'autres produits chimiques. De plus, peu de cas ont été rapportés et les conditions d'exposition sont imprécises. Ces études ne permettent pas de conclure quant aux effets possibles du xylène sur le développement chez l'homme. Études chez l'animalInhalation Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée, chez le rat avec un mélange d'isomères disponible commercialement (15,3 % éthylbenzène, 21,3 % o-xylène, 43,9 % m-xylène et 19,4 % p-xylène) (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel a été observée entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée, reliée à la dose, a été observée pour les expositions à 500, 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé. Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0, 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantations, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Chez les rejetons, les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence de côtes surnuméraires ni de retard d'ossification en ce qui concerne les fontanelles et les sternèbres, mais ils rapportent un délai d'ossification significatif du crâne (sauf les fontanelles). Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez le rat, la souris et le lapin. Les rats ont été exposés à 0, 250, 1 900 et 3 400 mg/m³, 24 h/j aux jours 7 à 15 de la gestation (composition du xylène non précisée). Les auteurs ont rapporté une toxicité maternelle modérée, sans plus de précisions. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée à toutes les doses testées. Une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés, du nombre de rejetons avec des côtes surnuméraires ainsi qu'une diminution du poids foetal ont été observées à la plus forte dose. Les souris ont été exposées à 0, 500 et 1 000 mg/m³ pendant trois périodes de 4 h/j, aux jours 6 à 15 de la gestation. Une diminution significative du nombre de rejetons avec un poids réduit et une augmentation de rejetons avec des retards d'ossification ont été rapportées à 1 000 mg/m³. Les lapins ont été exposés à 0, 500 et 1 000 mg/m³, 24 h/j, aux jours 7 à 20 de la gestation. De la toxicité maternelle qualifiée de légère a été observée à la plus forte dose. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (composition inconnue du xylène, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus). Mirkova et al. (1983) ont effectué une étude chez le rat (concentrations ciblées : 0, 10, 50 et 500 mg/m³, concentrations réelles : 0, 14, 53 et 468 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; jours 1 à 21 de la gestation). Les auteurs ne donnent aucune information sur la toxicité maternelle, ni sur la composition du produit, si ce n'est qu'il s'agit d'un mélange d'isomères disponible commercialement. Ils ont observé, chez les rejetons exposés aux deux plus fortes doses, une augmentation significative du pourcentage d'implantation, de pertes postimplantation et de foetus présentant des hémorragies (localisées principalement au cerveau). Le poids des rejetons était réduit significativement aux deux plus fortes doses. À ces doses, les auteurs mentionnent également des retards d'ossification, sans toutefois présenter les résultats. Aucune donnée n'est également présentée en ce qui concerne une augmentation significative des malformations internes (hydrocéphalie, microphtalmie, dilatation de l'aorte et des oreillettes du coeur) à la dose de 500 mg/m³. Il est difficile d'évaluer cette étude car plusieurs données importantes concernant la méthodologie et les résultats sont absentes. Selon l'ATSDR (2005), la piètre santé des animaux a pu influencer les résultats. Ils ajoutent que le taux de conception était bas et que la fréquence d'hémorragies observée dans le groupe contrôle était élevée. Des rats ont été exposés aux xylènes (10 % o-xylène, 50 % m-xylène, 20 p-xylène et 20 % éthylbenzène; 0 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 9 à 14 de la gestation) (Hudak et Ungvary, 1978). Aucun effet sur le gain de poids maternel, la mortalité, le poids du placenta, le nombre de foetus morts et le poids foetal moyen n'a été observé. Les auteurs rapportent une augmentation significative de l'incidence de sternèbres fusionnées et du nombre de côtes surnuméraires. Cependant, une seule dose a été utilisée. Voie orale Marks et Ledoux (1982) ont effectué une étude par gavage chez la souris (composition : 60,2 % m-xylène, 9,1 % o-xylène, 13,6 % p-xylène et 17,0 % éthylbenzène; 0, 0,6, 1,2, 2,4, 3,0, 3,6 et 4,8 ml/kg ce qui correspond à 0, 0,52, 1,03, 2,06, 2,58, 3,10 et 4,13 mg/kg par jour dilué dans de l'huile de graines de coton; jours 6 à 15 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée : toutes les mères exposées à la plus forte dose sont mortes ainsi que 12 des 38 mères recevant 3,10 mg/kg; une diminution significative du poids de l'utérus et du foie ont été observées à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg; le gain de poids corporel était significativement réduit à 3,10 mg/kg. Chez les rejetons, on note une diminution du poids foetal moyen à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. Le pourcentage de foetus morts et de résorptions par rapport au nombre total d'implants était significativement plus élevé à 3,10 mg/kg. On n'a observé aucune augmentation significative de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. Le nombre de malformations totales était significativement plus élevé pour les foetus aux doses de 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. La fente palatine était la malformation la plus fréquemment observée.
Études chez l'humainLes études épidémiologiques publiées concernent une exposition mixte au xylène et à d'autres produits chimiques. De plus, peu de cas ont été rapportés et les conditions d'exposition sont imprécises. Ces études ne permettent pas de conclure quant aux effets possibles du xylène sur le développement chez l'homme.
Études chez l'animalInhalation
Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée, chez le rat avec un mélange d'isomères disponible commercialement (15,3 % éthylbenzène, 21,3 % o-xylène, 43,9 % m-xylène et 19,4 % p-xylène) (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel a été observée entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée, reliée à la dose, a été observée pour les expositions à 500, 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé.
Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0, 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantations, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Chez les rejetons, les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence de côtes surnuméraires ni de retard d'ossification en ce qui concerne les fontanelles et les sternèbres, mais ils rapportent un délai d'ossification significatif du crâne (sauf les fontanelles).
Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez le rat, la souris et le lapin. Les rats ont été exposés à 0, 250, 1 900 et 3 400 mg/m³, 24 h/j aux jours 7 à 15 de la gestation (composition du xylène non précisée). Les auteurs ont rapporté une toxicité maternelle modérée, sans plus de précisions. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée à toutes les doses testées. Une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés, du nombre de rejetons avec des côtes surnuméraires ainsi qu'une diminution du poids foetal ont été observées à la plus forte dose. Les souris ont été exposées à 0, 500 et 1 000 mg/m³ pendant trois périodes de 4 h/j, aux jours 6 à 15 de la gestation. Une diminution significative du nombre de rejetons avec un poids réduit et une augmentation de rejetons avec des retards d'ossification ont été rapportées à 1 000 mg/m³. Les lapins ont été exposés à 0, 500 et 1 000 mg/m³, 24 h/j, aux jours 7 à 20 de la gestation. De la toxicité maternelle qualifiée de légère a été observée à la plus forte dose. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (composition inconnue du xylène, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus).
Mirkova et al. (1983) ont effectué une étude chez le rat (concentrations ciblées : 0, 10, 50 et 500 mg/m³, concentrations réelles : 0, 14, 53 et 468 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; jours 1 à 21 de la gestation). Les auteurs ne donnent aucune information sur la toxicité maternelle, ni sur la composition du produit, si ce n'est qu'il s'agit d'un mélange d'isomères disponible commercialement. Ils ont observé, chez les rejetons exposés aux deux plus fortes doses, une augmentation significative du pourcentage d'implantation, de pertes postimplantation et de foetus présentant des hémorragies (localisées principalement au cerveau). Le poids des rejetons était réduit significativement aux deux plus fortes doses. À ces doses, les auteurs mentionnent également des retards d'ossification, sans toutefois présenter les résultats. Aucune donnée n'est également présentée en ce qui concerne une augmentation significative des malformations internes (hydrocéphalie, microphtalmie, dilatation de l'aorte et des oreillettes du coeur) à la dose de 500 mg/m³. Il est difficile d'évaluer cette étude car plusieurs données importantes concernant la méthodologie et les résultats sont absentes. Selon l'ATSDR (2005), la piètre santé des animaux a pu influencer les résultats. Ils ajoutent que le taux de conception était bas et que la fréquence d'hémorragies observée dans le groupe contrôle était élevée.
Des rats ont été exposés aux xylènes (10 % o-xylène, 50 % m-xylène, 20 p-xylène et 20 % éthylbenzène; 0 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 9 à 14 de la gestation) (Hudak et Ungvary, 1978). Aucun effet sur le gain de poids maternel, la mortalité, le poids du placenta, le nombre de foetus morts et le poids foetal moyen n'a été observé. Les auteurs rapportent une augmentation significative de l'incidence de sternèbres fusionnées et du nombre de côtes surnuméraires. Cependant, une seule dose a été utilisée.
Voie orale
Marks et Ledoux (1982) ont effectué une étude par gavage chez la souris (composition : 60,2 % m-xylène, 9,1 % o-xylène, 13,6 % p-xylène et 17,0 % éthylbenzène; 0, 0,6, 1,2, 2,4, 3,0, 3,6 et 4,8 ml/kg ce qui correspond à 0, 0,52, 1,03, 2,06, 2,58, 3,10 et 4,13 mg/kg par jour dilué dans de l'huile de graines de coton; jours 6 à 15 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée : toutes les mères exposées à la plus forte dose sont mortes ainsi que 12 des 38 mères recevant 3,10 mg/kg; une diminution significative du poids de l'utérus et du foie ont été observées à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg; le gain de poids corporel était significativement réduit à 3,10 mg/kg. Chez les rejetons, on note une diminution du poids foetal moyen à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. Le pourcentage de foetus morts et de résorptions par rapport au nombre total d'implants était significativement plus élevé à 3,10 mg/kg. On n'a observé aucune augmentation significative de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. Le nombre de malformations totales était significativement plus élevé pour les foetus aux doses de 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. La fente palatine était la malformation la plus fréquemment observée.
Développement postnatal
Une étude des effets du xylène sur le développement postnatal a été effectuée par Hass et al. (1995) chez le rat (0 et 500 ppm; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (signes cliniques, gain de poids maternel, consommation de nourriture). Les auteurs ont observé une diminution significative du poids absolu du cerveau chez les rejetons femelles (jour postnatal 28), le poids relatif n'étant pas affecté. On rapporte une diminution significative de certains réflexes (jours postnataux 5 à 16 chez les femelles) et de la performance lors d'un test d'apprentissage et de mémoire. Cependant, une seule dose a été utilisée dans cette étude.
Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0 et 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantation, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Le poids des rejetons au jour postnatal 28 (mais pas 14) était significativement augmenté chez les rejetons de mères exposées au xylène. Les rejetons avaient une légère avance significative en ce qui concerne certains paramètres de développement physique (déroulement de l'oreille et ouverture des yeux). Selon les auteurs, ceci peut être relié au poids plus élevé des rejetons qui reflète un développement physique en avance. Le test Rotarod a été effectué aux jours postnataux 22, 23 et 24. Ce test évalue l'habileté neuromotrice, en mesurant pendant combien de temps les animaux peuvent demeurer sur une tige qui effectue des rotations. La durée de temps lors de laquelle les animaux sont restés sur la tige était significativement réduite chez les rats femelles (jours postnataux 22 et 23) et mâles (jour postnatal 23). Dans une étude subséquente (Hass et al., 1995), les chercheurs n'ont pu répéter cette observation. Ils mentionnent que l'effet qui avait été observé était possiblement causé par une influence sur l'expérimentateur qui n'avait pas testé les animaux à l'aveugle.
Mirkova et al. (1983), dont l'étude est détaillée plus haut, rapportent une réduction significative du poids des rejetons exposés aux deux plus fortes doses, aux jours postnataux 7 et 21. Ils ont également observé certaines perturbations métaboliques dans le foie, le cerveau, le coeur et les poumons.
Effets sur le système reproducteur
Chez la femelleDes troubles menstruels ont été rapportés chez des femmes exposées au xylène et d'autres solvants mais on ne peut conclure à cause de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques.
Effets sur la fertilitéUne étude chez le rat exposé par inhalation (775 ppm; jours 7 à 14 de la gestation) n'a pas permis d'observer d'atteinte de la fertilité. Des précisions concernant cette étude ne sont pas disponibles (Balogh et al., 1982 cités dans ATSDR, 2005).
L'ATSDR (2005) mentionne une étude non publiée au cours de laquelle aucun effet néfaste sur la reproduction n'a été observé, sans présenter plus de détails (Bio/dynamics, 1983). Les rats ont été exposés par inhalation à des concentrations allant jusqu'à 500 ppm, lors de la période pré-accouplement, accouplement, gestation et lactation.
Environmental Health Criteria (1997) rapporte une étude effectuée par l'American Petroleum Institute (1983) chez des rats qui ont été exposés au xylène (12,8 % éthylbenzène, 20,4 % o-xylène, 44,2 % m-xylène et 20,3 % p-xylène; 0, 60, 250 et 500 ppm; mâles et femelles exposés 6 h/j; 7 j/sem.; 131 jours en période pré-accouplement puis 20 jours pendant l'accouplement; les femelles étaient de plus exposées aux jours 1 à 20 de la gestation et 5 à 20 de la lactation). On rapporte une diminution significative du gain de poids chez les femelles exposées à 60 et 250 ppm pendant la période d'accouplement. On indique que ce n'était pas relié au traitement, sans plus de détails. L'indice d'accouplement était significativement réduit à 250 ppm et à 500 ppm. Aucun effet sur la durée moyenne de la gestation, la taille des portées ou le taux de survie n'a été observé.
La présence de xylène (isomères non spécifiés) a été rapportée mais non quantifiée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se trouver dans le lait maternel. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le xylène. La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 6,6 mg pour un enfant allaité (24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 100 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures). Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des É.-U. (pour protéger des effets néfastes autres que l’effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 40 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le xylène (United States Environmental Protection Agency, Office of Water, 2006).
Mise à jour : 2024-09-11
Le CIRC (1999) considère que le xylène (mélange d'isomères) ne peut être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme car les données disponibles sont insuffisantes, tant chez l'homme que chez l'animal.
L'ACGIH (2021) considère également que le xylène (mélange d'isomères) ne peut être classifié quant à sa cancérogénicité pour l'homme, en raison de l'absence d'une augmentation de l'incidence des tumeurs, reliée à la dose administrée, lors d'études chez l'animal.
L'ATSDR (2005) indique que les données disponibles permettent de conclure que le xylène n'a pas d'effet mutagène.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'animalUne étude de la morphologie des spermatozoïdes effectuée par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats faiblement positifs chez le rat. Études in vitroUne étude d'échange de chromatides soeurs et d'aberrations chromosomiques sur des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Études chez l'animalUne étude de la morphologie des spermatozoïdes effectuée par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats faiblement positifs chez le rat.
Études in vitroUne étude d'échange de chromatides soeurs et d'aberrations chromosomiques sur des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainDeux études n'ont montré aucune augmentation des aberrations chromosomiques ou des échanges de chromatides soeurs dans les lymphocytes périphériques de travailleurs exposés simultanément à plusieurs produits dont le xylène. Dans une troisième étude, des volontaires ont été exposés au xylène seulement (40 ppm; 7 h/j; 3 expositions). Aucune augmentation de l'incidence des échanges de chromatides-soeurs dans les lymphocytes périphériques n'a été observée. Études chez l'animalUn test par voie cutanée chez le rat a montré une augmentation de l'incidence des dommages à l'ADN (application de 250 µl pendant 1 heure). Selon l'ATSDR (2005) ces dommages ont pu être causés par la cytotoxicité observée plutôt que par un effet direct du xylène sur l'ADN. Une étude par voie orale n'a pas montré d'effet sur l'incidence des aberrations chromosomiques et des micronoyaux dans des réticulocytes de souris (doses uniques allant jusqu'à 1 g/kg). Une étude de micronoyaux, par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats négatifs chez la souris. Deux tests d'aberrations chromosomiques par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), ont donné des résultats négatifs chez le rat. Études in vitroDes études d'échange de chromatides soeurs, d'aberrations chromosomiques et d'essai de la comète sur des lymphocytes humains ont donné des résultats négatifs. Un test de locus spécifique sur des lymphocytes de souris s'est également avéré négatif.
Études chez l'humainDeux études n'ont montré aucune augmentation des aberrations chromosomiques ou des échanges de chromatides soeurs dans les lymphocytes périphériques de travailleurs exposés simultanément à plusieurs produits dont le xylène. Dans une troisième étude, des volontaires ont été exposés au xylène seulement (40 ppm; 7 h/j; 3 expositions). Aucune augmentation de l'incidence des échanges de chromatides-soeurs dans les lymphocytes périphériques n'a été observée.
Études chez l'animalUn test par voie cutanée chez le rat a montré une augmentation de l'incidence des dommages à l'ADN (application de 250 µl pendant 1 heure). Selon l'ATSDR (2005) ces dommages ont pu être causés par la cytotoxicité observée plutôt que par un effet direct du xylène sur l'ADN. Une étude par voie orale n'a pas montré d'effet sur l'incidence des aberrations chromosomiques et des micronoyaux dans des réticulocytes de souris (doses uniques allant jusqu'à 1 g/kg). Une étude de micronoyaux, par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats négatifs chez la souris. Deux tests d'aberrations chromosomiques par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), ont donné des résultats négatifs chez le rat.
Études in vitroDes études d'échange de chromatides soeurs, d'aberrations chromosomiques et d'essai de la comète sur des lymphocytes humains ont donné des résultats négatifs. Un test de locus spécifique sur des lymphocytes de souris s'est également avéré négatif.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.