Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 1330-20-7
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Formule moléculaire brute : C8H10
Noms français :
Noms anglais :
Le xylène commercial est un mélange qui contient dans des proportions différentes les trois isomères ortho-xylène, para-xylène et méta-xylène et de l'éthylbenzène. Il peut contenir de petites quantités d'impuretés telles que du toluène, du benzène, du triméthylbenzène, du phénol, du thiophène, de la pyridine et des hydrocarbures non aromatiques. Le méta-xylène est l'isomère prédominant.
Le xylène commercial contient généralement environ 40 à 65 % de méta-xylène et jusqu'à 20 % d'ortho-xylène, de para-xylène et d'éthylbenzène. Toutefois, la proportion des constituants dépend du procédé d'obtention du xylène. Par exemple, le xylène obtenu par procédé de reformage catalytique est composé de 44 % de méta-xylène, de 20 % d'ortho-xylène, de 20 % de para-xylène et de 15 % d'éthylbenzène. Le xylène produit à partir du goudron contient de 45 à 70 % de méta-xylène, 23 % de para-xylène, de 10 à 15 % d'ortho-xylène et de 6 à 10 % d'éthylbenzène.
Le xylène (mélange d'isomères) est utilisé comme :
Le xylène est présent naturellement dans le pétrole et le goudron de houille. Il se trouve aussi dans les carburants pour avion et dans l'essence. De plus, le xylène est formé en faibles quantités pendant les incendies de forêt.
Mise à jour : 2023-03-31
Le xylène (mélange d'isomères) est un liquide transparent et incolore. Il dégage une douce odeur aromatique.
L'exposition au xylène (mélange d'isomères) en milieu de travail se fait par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :
L'odeur du xylène peut être détectée à partir de 1,0 ppm. Cette valeur est nettement inférieure à la VEMP (100 ppm), à la VECD (150 ppm) et à la DIVS (900 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Le xylène (mélange d'isomères) a une faible volatilité (tension de vapeur = 6,72 mm de Hg à 20 °C, environ 2,6 fois inférieure à celle de l'eau) donc il s'évapore lentement. En cas de fuite ou de déversement, une quantité significative de xylène risque de s'évaporer. La concentration en vapeur du produit dans l'air pourrait dépasser la VEMP, la VECD et la DIVS.
Exposition au liquide :
À cause de sa faible volatilité, le xylène (mélange d'isomères) peut rester longtemps sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est irritant et absorbé par la peau. En raison de sa très faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau savonneuse devrait permettre l'élimination du xylène.
Mise à jour : 2007-05-09
InflammabilitéLe xylène est un liquide inflammable. Il s'enflamme facilement en présence de chaleur, d'une source d'ignition, d'une flamme nue ou d'une étincelle (incluant une décharge électrostatique). Il peut aussi s'enflammer au contact d'agents oxydants forts.
Lors d'un écoulement ou d'un brassage, le xylène peut accumuler une charge électrostatique, produire une étincelle et conduire à un incendie. Le liquide flottant sur l'eau peut se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
ExplosibilitéLes vapeurs de xylène peuvent former un mélange explosif avec l'air. Elles peuvent exploser au contact d'agents oxydants forts.
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), mousse régulière, poudre chimique sèche, eau pulvérisée. L'eau peut s'avérer inefficace, cependant elle peut être utilisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome. Refroidir les contenants avec de l'eau pulvérisée. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque. Faire face à l'incendie, le dos au vent.
La combustion complète du xylène conduit à la formation du dioxyde de carbone.Une combustion incomplète produit, entre autres, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone et des aldéhydes de faible masse moléculaire (acétaldéhyde, etc.).
Se référer à la méthode d'analyse 101-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST1330-20-7.html
Des tubes colorimétriques pour le xylène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Tel qu'indiqué dans le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST » le paramètre biologique, l'indice biologique d'exposition et le moment du prélèvement sont les suivants :
Facteurs à considérer lors de l'interprétation des résultats :
D'autres indicateurs biologiques d'exposition sont mentionnés dans la littérature :
Pour obtenir plus de détails, consulter le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats » ou le site WEB de l'IRSST à l'adresse suivante: http://www.irsst.qc.ca/fr/_publicationirsst_336.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (100 ppm ou 434 mg/m³) ou à la VECD (150 ppm ou 651 mg/m³).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un tel équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité Le xylène est stable dans les conditions normales d'utilisation.
Incompatibilité Le xylène peut réagir vivement (jusqu'à l'inflammation et l'explosion) avec les agents oxydants forts, les acides forts, le dichloro-1,3 diméthyl-5,5' hydantoïne et le fluorure d'uranium. Il peut attaquer certains caoutchoucs et matières plastiques comme le caoutchouc naturel, le caoutchouc de butyle, le caoutchouc de nitrile, le caoutchouc de néoprène et le chlorure de polyvinyle.
Produits de décompositionUne décomposition thermique peut mener à un dégagement de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, d'aldéhydes et d'acides carboxyliques de faible masse moléculaire, et d'autres composés organiques.
Mise à jour : 2015-04-08
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit. La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs. Le xylène est un liquide inflammable et ses vapeurs sont explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentration explosible et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils qui ne provoqueront pas d'étincelles. L'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes au RSST, NFPA 30-1996 et CNPI. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter le contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié.
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Le xylène est un liquide inflammable et ses vapeurs sont explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentration explosible et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils qui ne provoqueront pas d'étincelles. L'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes au RSST, NFPA 30-1996 et CNPI. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter le contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'entreposage de ce liquide inflammable doit s'effectuer conformément au code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30-1996. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes. Le xylène attaque certains types de plastique, de caoutchouc ou de revêtements. La capacité maximale admissible des contenants et des citernes portables pour les liquides inflammables ou combustibles est différente selon le type de contenant (NFPA 30-1996, tableau 4-2.3).
En cas de fuite ou déversement mineur : éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés, des lunettes de sécurité et, si nécessaire, un appareil de protection respiratoire adéquat. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Absorber ou couvrir avec de la terre, du sable ou tout autre produit non combustible et mettre dans des contenants hermétiques. Utiliser des outils propres, qui ne provoquent pas d'étincelles, pour récupérer le matériel absorbé.
En cas de fuite ou déversement majeur : restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre. Utiliser des outils propres qui ne provoqueront pas d'étincelles pour récupérer le matériel absorbé. Porter un équipement de protection totale couvrant tout le corps, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Couvrir de terre, de sable ou de tout autre produit non combustible et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. On peut utiliser un brouillard d'eau pour disperser les vapeurs. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés.
Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux. Si nécessaire, communiquer avec un service d'enlèvement de déchets industriels.Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'Environnement.
Mise à jour : 2019-03-05
La principale voie d’absorption en milieu de travail, est la voie respiratoire. Le xylène liquide est absorbé par la peau, tandis que l’absorption cutanée des vapeurs est négligeable. Il peut être également absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Population non exposée professionnellement
On ne trouve pas d’acides méthylhippuriques chez les personnes non exposées au xylène.
Ce produit est irritant pour la peau. Il peut causer l'irritation des yeux et des voies respiratoires.L'exposition aux vapeurs de ce produit peut causer l'irritation des yeux. Chez la plupart des sujets exposés expérimentalement pour la durée d'une journée de travail, la concentration maximale tolérable était de 100 ppm. Une étude rapporte que certains travailleurs exposés à de fortes concentrations de xylène ont présenté une kératite vacuolaire épithéliale après quelques jours d'exposition. Les travailleurs ont guéri spontanément lorsque l'exposition a été réduite. Cette affection a pu être reproduite chez le chat, mais pas chez le lapin. Lors d'une étude chez six volontaires, on a observé l'irritation de la gorge chez un sujet et l'irritation des yeux chez quatre d'entre eux, suite à une exposition de 15 minutes à 460 ppm. À 690 ppm, deux sujets ont rapporté l'irritation de la gorge et quatre l'irritation des yeux. À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation des vapeurs peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des nausées, des étourdissements et des vomissements. L'inhalation de concentrations plus importantes peut entraîner de l'ataxie, de l'asthénie, de la confusion, une perte d'appétit, une augmentation du temps de réaction et des difficultés de concentration. L'inhalation de concentrations très élevées (environ 10 000 ppm) peut entraîner des dommages hépatiques réversibles et parfois la mort.
Suite à un déversement de xylène dans un laboratoire d'histologie, on a observé des maux de tête, des nausées, des étourdissements, des vertiges et des vomissements chez des employés de l'hôpital. L'exposition au xylène a été estimée à 700 ppm durant environ une heure.
Aucun effet sur la fréquence cardiaque, la pression sanguine et la fonction cardiaque n'a été observé chez des volontaires exposés à 300 ppm de xylène pendant 70 minutes, ni chez deux peintres ayant subi une intoxication grave (voir détails de l'exposition plus bas).
Il existe peu d'études concernant l'hépatotoxicité du xylène suite à une exposition aiguë. Il semble cependant qu'une exposition à de fortes concentrations puisse entraîner une augmentation de la concentration des transaminases, tel qu'observé dans le cas de l'intoxication de trois peintres (voir détails de l'exposition ci-après) ou chez certains employés d'hôpital exposés accidentellement à une concentration estimée à 700 ppm durant environ une heure.
Un seul cas de mortalité consécutif à l'inhalation de xylène a été trouvé dans la littérature. Il s'agit d'un de trois peintres qui étaient affectés à des travaux de peinture dans le réservoir d'un navire. Il a été estimé que les travailleurs ont été exposés pendant environ 19 heures à une concentration approximative de 10 000 ppm de xylène. Le xylène comptait pour environ 90 % des solvants de la peinture, le reste de la composition étant inconnu. La proportion de solvants dans la peinture était d'environ 34 %. À l'autopsie, on a observé une congestion pulmonaire, une hémorragie intra-alvéolaire, un oedème pulmonaire, une hémorragie cérébrale et des signes d'anoxie. Les deux autres peintres ont récupéré complètement de leur intoxication. En cas d'ingestion, ce produit pourrait être aspiré et provoquer une atteinte pulmonaire.
Il existe de nombreuses études épidémiologiques qui sont associées à l'inhalation chronique de vapeurs de xylène en milieu de travail.
L'effet principal du xylène s'exerce sur le système nerveux central. Les symptômes subjectifs les plus fréquemment rapportés sont des maux de tête, de la fatigue, de l'anxiété, une sensation d'ébriété, de l'irritabilité, des troubles de l'équilibre, du sommeil et de la mémoire. Certaines études épidémiologiques mentionnent également la possibilité d'encéphalopathie toxique chronique et d'atteintes hépatique, rénale, cardiovasculaire et pulmonaire. Les études sont difficiles à interpréter en raison de l'exposition concomitante à d'autres produits chimiques ainsi que du manque de données quantitatives concernant le degré et la durée de l'exposition. Une étude, dans laquelle l'exposition était la mieux définie rapporte que les travailleurs présentaient des symptômes tel que l'anxiété, des pertes de mémoire, des troubles de la concentration et des vertiges. Aucune mesure objective n'a été faite. Dans cette étude, l'exposition moyenne des travailleurs était de 21 ppm (concentration géométrique moyenne de 14 ppm) pendant 7 ans. Le xylène (mélange d'isomères) représentait 70% des solvants auxquels ils étaient exposés. Aucune donnée concernant la réversibilité des effets n'est disponible. Les études chez l'animal confirment que l'exposition par inhalation au xylène et à ses isomères peut avoir des effets neurotoxiques.
D'anciennes études associent l'exposition chronique au xylène à divers effets hématologiques. Cependant, dans tous les cas, les travailleurs étaient aussi exposés au benzène. Comme ce dernier cause la leucémie et d'autres atteintes hématologiques, les effets hématologiques observés dans ces études ne peuvent pas être attribués au xylène seul. De tels effets n'ont pas été observés dans une étude plus récente où les travailleurs étaient exposés au xylène seulement.
La suite des informations se trouve dans la section commentaires.
Malgré un usage répandu, très peu de cas de sensibilisation cutanée, difficilement interprétables, ont été rapportés.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Quelques cas isolés font état de sensibilisation cutanée induite par l'exposition au xylène. Un cas d'urticaire a été rapporté suite à une exposition professionnelle aux vapeurs de xylène. Un test épicutané avec le liquide a provoqué un érythème important chez le travailleur alors que quatre sujets contrôles ont présenté un érythème léger et passager. Cette étude ne précise pas les conditions d'exposition, les isomères testés et la concentration utilisée. Dans un autre cas, un travailleur soumis à un test épicutané a présenté un érythème accompagné d'oedème puis de cloques. Cependant, la concentration testée était de 100 %. Les auteurs considèrent que ceci démontre une réaction allergique. Toutefois, comme le xylène et ses isomères sont des irritants de la peau, cette conclusion est douteuse.
Un test de maximisation effectué sur 24 volontaires s'est avéré négatif. L'isomère testé n'était pas mentionné.
Mise à jour : 2007-08-22
PlacentaUne étude chez le rat exposé par inhalation a montré que le xylène (mélange d'isomères) traverse la barrière placentaire et peut se retrouver chez le foetus (composition non précisée; 0, 200, 2 500 et 5 000 mg/m³; 2 heures; jour 18 ou 20 de la gestation) (Ungvary et Tatrai, 1985).
Développement prénatal
Études chez l'humainLes études épidémiologiques publiées concernent une exposition mixte au xylène et à d'autres produits chimiques. De plus, peu de cas ont été rapportés et les conditions d'exposition sont imprécises. Ces études ne permettent pas de conclure quant aux effets possibles du xylène sur le développement chez l'homme. Études chez l'animalInhalation Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée, chez le rat avec un mélange d'isomères disponible commercialement (15,3 % éthylbenzène, 21,3 % o-xylène, 43,9 % m-xylène et 19,4 % p-xylène) (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel a été observée entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée, reliée à la dose, a été observée pour les expositions à 500, 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé. Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0, 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantations, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Chez les rejetons, les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence de côtes surnuméraires ni de retard d'ossification en ce qui concerne les fontanelles et les sternèbres, mais ils rapportent un délai d'ossification significatif du crâne (sauf les fontanelles). Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez le rat, la souris et le lapin. Les rats ont été exposés à 0, 250, 1 900 et 3 400 mg/m³, 24 h/j aux jours 7 à 15 de la gestation (composition du xylène non précisée). Les auteurs ont rapporté une toxicité maternelle modérée, sans plus de précisions. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée à toutes les doses testées. Une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés, du nombre de rejetons avec des côtes surnuméraires ainsi qu'une diminution du poids foetal ont été observées à la plus forte dose. Les souris ont été exposées à 0, 500 et 1 000 mg/m³ pendant trois périodes de 4 h/j, aux jours 6 à 15 de la gestation. Une diminution significative du nombre de rejetons avec un poids réduit et une augmentation de rejetons avec des retards d'ossification ont été rapportées à 1 000 mg/m³. Les lapins ont été exposés à 0, 500 et 1 000 mg/m³, 24 h/j, aux jours 7 à 20 de la gestation. De la toxicité maternelle qualifiée de légère a été observée à la plus forte dose. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (composition inconnue du xylène, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus). Mirkova et al. (1983) ont effectué une étude chez le rat (concentrations ciblées : 0, 10, 50 et 500 mg/m³, concentrations réelles : 0, 14, 53 et 468 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; jours 1 à 21 de la gestation). Les auteurs ne donnent aucune information sur la toxicité maternelle, ni sur la composition du produit, si ce n'est qu'il s'agit d'un mélange d'isomères disponible commercialement. Ils ont observé, chez les rejetons exposés aux deux plus fortes doses, une augmentation significative du pourcentage d'implantation, de pertes postimplantation et de foetus présentant des hémorragies (localisées principalement au cerveau). Le poids des rejetons était réduit significativement aux deux plus fortes doses. À ces doses, les auteurs mentionnent également des retards d'ossification, sans toutefois présenter les résultats. Aucune donnée n'est également présentée en ce qui concerne une augmentation significative des malformations internes (hydrocéphalie, microphtalmie, dilatation de l'aorte et des oreillettes du coeur) à la dose de 500 mg/m³. Il est difficile d'évaluer cette étude car plusieurs données importantes concernant la méthodologie et les résultats sont absentes. Selon l'ATSDR (2005), la piètre santé des animaux a pu influencer les résultats. Ils ajoutent que le taux de conception était bas et que la fréquence d'hémorragies observée dans le groupe contrôle était élevée. Des rats ont été exposés aux xylènes (10 % o-xylène, 50 % m-xylène, 20 p-xylène et 20 % éthylbenzène; 0 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 9 à 14 de la gestation) (Hudak et Ungvary, 1978). Aucun effet sur le gain de poids maternel, la mortalité, le poids du placenta, le nombre de foetus morts et le poids foetal moyen n'a été observé. Les auteurs rapportent une augmentation significative de l'incidence de sternèbres fusionnées et du nombre de côtes surnuméraires. Cependant, une seule dose a été utilisée. Voie orale Marks et Ledoux (1982) ont effectué une étude par gavage chez la souris (composition : 60,2 % m-xylène, 9,1 % o-xylène, 13,6 % p-xylène et 17,0 % éthylbenzène; 0, 0,6, 1,2, 2,4, 3,0, 3,6 et 4,8 ml/kg ce qui correspond à 0, 0,52, 1,03, 2,06, 2,58, 3,10 et 4,13 mg/kg par jour dilué dans de l'huile de graines de coton; jours 6 à 15 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée : toutes les mères exposées à la plus forte dose sont mortes ainsi que 12 des 38 mères recevant 3,10 mg/kg; une diminution significative du poids de l'utérus et du foie ont été observées à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg; le gain de poids corporel était significativement réduit à 3,10 mg/kg. Chez les rejetons, on note une diminution du poids foetal moyen à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. Le pourcentage de foetus morts et de résorptions par rapport au nombre total d'implants était significativement plus élevé à 3,10 mg/kg. On n'a observé aucune augmentation significative de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. Le nombre de malformations totales était significativement plus élevé pour les foetus aux doses de 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. La fente palatine était la malformation la plus fréquemment observée.
Études chez l'humainLes études épidémiologiques publiées concernent une exposition mixte au xylène et à d'autres produits chimiques. De plus, peu de cas ont été rapportés et les conditions d'exposition sont imprécises. Ces études ne permettent pas de conclure quant aux effets possibles du xylène sur le développement chez l'homme.
Études chez l'animalInhalation
Saillenfait et al. (2003) ont effectué une étude détaillée, chez le rat avec un mélange d'isomères disponible commercialement (15,3 % éthylbenzène, 21,3 % o-xylène, 43,9 % m-xylène et 19,4 % p-xylène) (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture ont été observées chez les mères exposées à 2 000 ppm, entre les jours 6 et 21. À 1 000 ppm une diminution significative du gain de poids corporel a été observée entre les jours 6 et 13 seulement. Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée, reliée à la dose, a été observée pour les expositions à 500, 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, le pourcentage de résorptions, la proportion de mâles par portée ainsi que l'incidence des malformations squelettiques, viscérales ou externes n'a été observé.
Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0, 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantations, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Chez les rejetons, les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence de côtes surnuméraires ni de retard d'ossification en ce qui concerne les fontanelles et les sternèbres, mais ils rapportent un délai d'ossification significatif du crâne (sauf les fontanelles).
Ungvary et Tatrai (1985) ont fait une étude chez le rat, la souris et le lapin. Les rats ont été exposés à 0, 250, 1 900 et 3 400 mg/m³, 24 h/j aux jours 7 à 15 de la gestation (composition du xylène non précisée). Les auteurs ont rapporté une toxicité maternelle modérée, sans plus de précisions. Chez les rejetons, une augmentation significative de l'incidence des retards d'ossification a été observée à toutes les doses testées. Une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés, du nombre de rejetons avec des côtes surnuméraires ainsi qu'une diminution du poids foetal ont été observées à la plus forte dose. Les souris ont été exposées à 0, 500 et 1 000 mg/m³ pendant trois périodes de 4 h/j, aux jours 6 à 15 de la gestation. Une diminution significative du nombre de rejetons avec un poids réduit et une augmentation de rejetons avec des retards d'ossification ont été rapportées à 1 000 mg/m³. Les lapins ont été exposés à 0, 500 et 1 000 mg/m³, 24 h/j, aux jours 7 à 20 de la gestation. De la toxicité maternelle qualifiée de légère a été observée à la plus forte dose. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (composition inconnue du xylène, nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus).
Mirkova et al. (1983) ont effectué une étude chez le rat (concentrations ciblées : 0, 10, 50 et 500 mg/m³, concentrations réelles : 0, 14, 53 et 468 mg/m³; 6 h/j; 5 j/sem.; jours 1 à 21 de la gestation). Les auteurs ne donnent aucune information sur la toxicité maternelle, ni sur la composition du produit, si ce n'est qu'il s'agit d'un mélange d'isomères disponible commercialement. Ils ont observé, chez les rejetons exposés aux deux plus fortes doses, une augmentation significative du pourcentage d'implantation, de pertes postimplantation et de foetus présentant des hémorragies (localisées principalement au cerveau). Le poids des rejetons était réduit significativement aux deux plus fortes doses. À ces doses, les auteurs mentionnent également des retards d'ossification, sans toutefois présenter les résultats. Aucune donnée n'est également présentée en ce qui concerne une augmentation significative des malformations internes (hydrocéphalie, microphtalmie, dilatation de l'aorte et des oreillettes du coeur) à la dose de 500 mg/m³. Il est difficile d'évaluer cette étude car plusieurs données importantes concernant la méthodologie et les résultats sont absentes. Selon l'ATSDR (2005), la piètre santé des animaux a pu influencer les résultats. Ils ajoutent que le taux de conception était bas et que la fréquence d'hémorragies observée dans le groupe contrôle était élevée.
Des rats ont été exposés aux xylènes (10 % o-xylène, 50 % m-xylène, 20 p-xylène et 20 % éthylbenzène; 0 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 9 à 14 de la gestation) (Hudak et Ungvary, 1978). Aucun effet sur le gain de poids maternel, la mortalité, le poids du placenta, le nombre de foetus morts et le poids foetal moyen n'a été observé. Les auteurs rapportent une augmentation significative de l'incidence de sternèbres fusionnées et du nombre de côtes surnuméraires. Cependant, une seule dose a été utilisée.
Voie orale
Marks et Ledoux (1982) ont effectué une étude par gavage chez la souris (composition : 60,2 % m-xylène, 9,1 % o-xylène, 13,6 % p-xylène et 17,0 % éthylbenzène; 0, 0,6, 1,2, 2,4, 3,0, 3,6 et 4,8 ml/kg ce qui correspond à 0, 0,52, 1,03, 2,06, 2,58, 3,10 et 4,13 mg/kg par jour dilué dans de l'huile de graines de coton; jours 6 à 15 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée : toutes les mères exposées à la plus forte dose sont mortes ainsi que 12 des 38 mères recevant 3,10 mg/kg; une diminution significative du poids de l'utérus et du foie ont été observées à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg; le gain de poids corporel était significativement réduit à 3,10 mg/kg. Chez les rejetons, on note une diminution du poids foetal moyen à 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. Le pourcentage de foetus morts et de résorptions par rapport au nombre total d'implants était significativement plus élevé à 3,10 mg/kg. On n'a observé aucune augmentation significative de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. Le nombre de malformations totales était significativement plus élevé pour les foetus aux doses de 2,06, 2,58 et 3,10 mg/kg. La fente palatine était la malformation la plus fréquemment observée.
Développement postnatal
Une étude des effets du xylène sur le développement postnatal a été effectuée par Hass et al. (1995) chez le rat (0 et 500 ppm; 6 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (signes cliniques, gain de poids maternel, consommation de nourriture). Les auteurs ont observé une diminution significative du poids absolu du cerveau chez les rejetons femelles (jour postnatal 28), le poids relatif n'étant pas affecté. On rapporte une diminution significative de certains réflexes (jours postnataux 5 à 16 chez les femelles) et de la performance lors d'un test d'apprentissage et de mémoire. Cependant, une seule dose a été utilisée dans cette étude.
Une étude des effets du xylène (mélange d'isomères) chez le rat a été effectuée par Hass and Jakobsen (1993) (0 et 200 ppm; 6 h/j; jours 4 à 20 de la gestation). Aucun signe de toxicité maternelle n'a été observé (gain de poids maternel, consommation de nourriture). Aucun effet sur le nombre de portées, de sites d'implantation, de résorptions, de foetus vivants, de pertes pré- ou postimplantation, le poids foetal et la proportion de mâles et de femelles n'a été observé. Le poids des rejetons au jour postnatal 28 (mais pas 14) était significativement augmenté chez les rejetons de mères exposées au xylène. Les rejetons avaient une légère avance significative en ce qui concerne certains paramètres de développement physique (déroulement de l'oreille et ouverture des yeux). Selon les auteurs, ceci peut être relié au poids plus élevé des rejetons qui reflète un développement physique en avance. Le test Rotarod a été effectué aux jours postnataux 22, 23 et 24. Ce test évalue l'habileté neuromotrice, en mesurant pendant combien de temps les animaux peuvent demeurer sur une tige qui effectue des rotations. La durée de temps lors de laquelle les animaux sont restés sur la tige était significativement réduite chez les rats femelles (jours postnataux 22 et 23) et mâles (jour postnatal 23). Dans une étude subséquente (Hass et al., 1995), les chercheurs n'ont pu répéter cette observation. Ils mentionnent que l'effet qui avait été observé était possiblement causé par une influence sur l'expérimentateur qui n'avait pas testé les animaux à l'aveugle.
Mirkova et al. (1983), dont l'étude est détaillée plus haut, rapportent une réduction significative du poids des rejetons exposés aux deux plus fortes doses, aux jours postnataux 7 et 21. Ils ont également observé certaines perturbations métaboliques dans le foie, le cerveau, le coeur et les poumons.
Effets sur le système reproducteur
Chez la femelleDes troubles menstruels ont été rapportés chez des femmes exposées au xylène et d'autres solvants mais on ne peut conclure à cause de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques.
Effets sur la fertilitéUne étude chez le rat exposé par inhalation (775 ppm; jours 7 à 14 de la gestation) n'a pas permis d'observer d'atteinte de la fertilité. Des précisions concernant cette étude ne sont pas disponibles (Balogh et al., 1982 cités dans ATSDR, 2005).
L'ATSDR (2005) mentionne une étude non publiée au cours de laquelle aucun effet néfaste sur la reproduction n'a été observé, sans présenter plus de détails (Bio/dynamics, 1983). Les rats ont été exposés par inhalation à des concentrations allant jusqu'à 500 ppm, lors de la période pré-accouplement, accouplement, gestation et lactation.
Environmental Health Criteria (1997) rapporte une étude effectuée par l'American Petroleum Institute (1983) chez des rats qui ont été exposés au xylène (12,8 % éthylbenzène, 20,4 % o-xylène, 44,2 % m-xylène et 20,3 % p-xylène; 0, 60, 250 et 500 ppm; mâles et femelles exposés 6 h/j; 7 j/sem.; 131 jours en période pré-accouplement puis 20 jours pendant l'accouplement; les femelles étaient de plus exposées aux jours 1 à 20 de la gestation et 5 à 20 de la lactation). On rapporte une diminution significative du gain de poids chez les femelles exposées à 60 et 250 ppm pendant la période d'accouplement. On indique que ce n'était pas relié au traitement, sans plus de détails. L'indice d'accouplement était significativement réduit à 250 ppm et à 500 ppm. Aucun effet sur la durée moyenne de la gestation, la taille des portées ou le taux de survie n'a été observé.
La présence de xylène (isomères non spécifiés) a été rapportée mais non quantifiée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se trouver dans le lait maternel. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le xylène. La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 6,6 mg pour un enfant allaité (24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 100 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures). Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des É.-U. (pour protéger des effets néfastes autres que l’effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 40 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le xylène (United States Environmental Protection Agency, Office of Water, 2006).
Mise à jour : 2024-09-11
Le CIRC (1999) considère que le xylène (mélange d'isomères) ne peut être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme car les données disponibles sont insuffisantes, tant chez l'homme que chez l'animal.
L'ACGIH (2021) considère également que le xylène (mélange d'isomères) ne peut être classifié quant à sa cancérogénicité pour l'homme, en raison de l'absence d'une augmentation de l'incidence des tumeurs, reliée à la dose administrée, lors d'études chez l'animal.
L'ATSDR (2005) indique que les données disponibles permettent de conclure que le xylène n'a pas d'effet mutagène.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'animalUne étude de la morphologie des spermatozoïdes effectuée par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats faiblement positifs chez le rat. Études in vitroUne étude d'échange de chromatides soeurs et d'aberrations chromosomiques sur des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Études chez l'animalUne étude de la morphologie des spermatozoïdes effectuée par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats faiblement positifs chez le rat.
Études in vitroUne étude d'échange de chromatides soeurs et d'aberrations chromosomiques sur des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainDeux études n'ont montré aucune augmentation des aberrations chromosomiques ou des échanges de chromatides soeurs dans les lymphocytes périphériques de travailleurs exposés simultanément à plusieurs produits dont le xylène. Dans une troisième étude, des volontaires ont été exposés au xylène seulement (40 ppm; 7 h/j; 3 expositions). Aucune augmentation de l'incidence des échanges de chromatides-soeurs dans les lymphocytes périphériques n'a été observée. Études chez l'animalUn test par voie cutanée chez le rat a montré une augmentation de l'incidence des dommages à l'ADN (application de 250 µl pendant 1 heure). Selon l'ATSDR (2005) ces dommages ont pu être causés par la cytotoxicité observée plutôt que par un effet direct du xylène sur l'ADN. Une étude par voie orale n'a pas montré d'effet sur l'incidence des aberrations chromosomiques et des micronoyaux dans des réticulocytes de souris (doses uniques allant jusqu'à 1 g/kg). Une étude de micronoyaux, par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats négatifs chez la souris. Deux tests d'aberrations chromosomiques par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), ont donné des résultats négatifs chez le rat. Études in vitroDes études d'échange de chromatides soeurs, d'aberrations chromosomiques et d'essai de la comète sur des lymphocytes humains ont donné des résultats négatifs. Un test de locus spécifique sur des lymphocytes de souris s'est également avéré négatif.
Études chez l'humainDeux études n'ont montré aucune augmentation des aberrations chromosomiques ou des échanges de chromatides soeurs dans les lymphocytes périphériques de travailleurs exposés simultanément à plusieurs produits dont le xylène. Dans une troisième étude, des volontaires ont été exposés au xylène seulement (40 ppm; 7 h/j; 3 expositions). Aucune augmentation de l'incidence des échanges de chromatides-soeurs dans les lymphocytes périphériques n'a été observée.
Études chez l'animalUn test par voie cutanée chez le rat a montré une augmentation de l'incidence des dommages à l'ADN (application de 250 µl pendant 1 heure). Selon l'ATSDR (2005) ces dommages ont pu être causés par la cytotoxicité observée plutôt que par un effet direct du xylène sur l'ADN. Une étude par voie orale n'a pas montré d'effet sur l'incidence des aberrations chromosomiques et des micronoyaux dans des réticulocytes de souris (doses uniques allant jusqu'à 1 g/kg). Une étude de micronoyaux, par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), a donné des résultats négatifs chez la souris. Deux tests d'aberrations chromosomiques par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale), ont donné des résultats négatifs chez le rat.
Études in vitroDes études d'échange de chromatides soeurs, d'aberrations chromosomiques et d'essai de la comète sur des lymphocytes humains ont donné des résultats négatifs. Un test de locus spécifique sur des lymphocytes de souris s'est également avéré négatif.
Chez l’humain
Chez l'animal
Note : Dans cette section ne figurent que les données spécifiques au mélange d'isomères de xylène. Nous vous suggérons de consulter l'information complète pour chacun des isomères.
DL50
CL50
Suite de la section « Effets chroniques »L'IRSST (2009) considère le xylène comme une substance possiblement ototoxique. Trois études traitent de troubles de l'audition chez des travailleurs exposés au xylène.
Plus d'études bien menées chez l'homme seront nécessaires pour conclure définitivement à un effet ototoxique. Toutefois, les études chez l'animal corroborent cet effet.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2021-05-28
Danger
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Provoque une irritation cutanée (H315) Susceptible de nuire à la fertilité ou au foetus (H361) Peut provoquer la somnolence ou des vertiges (H336) Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires (H304)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1307
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.