Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 26471-62-5
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Mise à jour : 2011-04-12
Développement prénatal
Études chez l'animal Tyl et al. (1999) ont effectué une étude par inhalation de vapeur de TDI (mélange d'isomères) chez le rat (0, 0,02, 0,1 et 0,5 ppm; 6 h/jour; jours 6 à 15 de la gestation). Une diminution significative du poids corporel, du gain de poids, de la consommation de nourriture ainsi que des signes cliniques de toxicité maternelle a été observée à la dose la plus élevée. Aucun effet sur les pertes pré et postimplantations, sur la proportion des sexes par portée ou sur le poids corporel foetal par portée n'a été observé. Aucune augmentation de l'incidence individuelle des malformations externe, viscérale ou squelettique n'a été observée. Une augmentation de l'incidence du retard d'ossification de la 5 ème vertèbre cervicale a été observée à 0,5 ppm. Les auteurs indiquent qu'il y a donc une possibilité de foetotoxicité minimale à cette concentration.
Études chez l'animal
Tyl et al. (1999) ont effectué une étude par inhalation de vapeur de TDI (mélange d'isomères) chez le rat (0, 0,02, 0,1 et 0,5 ppm; 6 h/jour; jours 6 à 15 de la gestation). Une diminution significative du poids corporel, du gain de poids, de la consommation de nourriture ainsi que des signes cliniques de toxicité maternelle a été observée à la dose la plus élevée. Aucun effet sur les pertes pré et postimplantations, sur la proportion des sexes par portée ou sur le poids corporel foetal par portée n'a été observé. Aucune augmentation de l'incidence individuelle des malformations externe, viscérale ou squelettique n'a été observée. Une augmentation de l'incidence du retard d'ossification de la 5 ème vertèbre cervicale a été observée à 0,5 ppm. Les auteurs indiquent qu'il y a donc une possibilité de foetotoxicité minimale à cette concentration.
Une étude de reproduction sur deux générations n'a mis en évidence aucun effet sur la reproduction, aucune pathologie des organes et aucun effet sur la gestation ou l'allaitement et ce à toutes les concentrations (Tyl et al., 1999). Lors de cette étude, les rats de la première et de la deuxième génération ont été exposés par inhalation (0, 0,02, 0,08 ou 0,3 ppm; 6 h/j; 5 j/sem, pendant 10 semaines préaccouplement, 7 j/sem pendant la période d'accouplement de 3 semaines jusqu'au jour 19 de la gestation, puis du jour 5 de l'allaitement jusqu'au sevrage au jour 21). Les rats de la génération F1 ont poursuivi leur exposition à partir du jour postnatal 28 et ce pendant 12 semaines et ensuite tel que décrit précédemment. De la toxicité postnatale et une diminution du poids et du gain de poids durant l'allaitement ont été observées chez les rejetons de la génération F2 à 0,08 et 0,3 ppm.
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 1999) considère que les diisocyanates de toluène sont peut-être cancérogènes pour l'homme (groupe 2B). Le CIRC a basé son évaluation sur les études épidémiologiques qui ne fournissent pas d'évidence suffisante. Les études chez l'animal sont suffisantes à l'effet que les diisocyanates de toluène causent le cancer chez l'animal.
L'ACGIH (2004) considère le diisocyante-2,4 de toluène ou le diisocyante-2,6 de toluène ou le mélange d'isomères non classifiables comme cancérogène pour l'homme (A4). Cette évaluation est basée sur les études inadéquates et ambiguës chez le rat et la souris exposés par gavage ou par inhalation.
Le National Toxicology Program (NTP, 2005) classifie le diisocyanate de toluène (mélange d'isomères) comme une substance raisonnablement anticipée cancérogène (R). Le NTP a basé son évaluation sur les études chez l'animal qui fournissent une évidence suffisante.
Autres études
Une revue de littérature réalisée par Bolognesi et al. (2001) conclut que les quelques études épidémiologiques disponibles n'ont pas pu clarifier si le TDI est un cancérogène professionnel. Par contre, les auteurs concluent que les études chez l'animal suggèrent que l'exposition professionnelle au TDI est à risque de causer le cancer.
Sorahan et Nichols (2002) ont investigué la mortalité et la morbidité par cancer dans une cohorte de 8 288 travailleurs (hommes et femmes) provenant de 11 usines de fabrication de mousse flexible de polyuréthane par rapport à la population générale au Royaume-Uni. Les travailleurs étaient exposés à du TDI ou à un mélange de TDI et de MDI. La mortalité par cancer pulmonaire chez les femmes est significativement plus élevée mais pas chez les hommes. L'étude a été incapable de relier l'exposition aux isocyanates avec les risques de cancer de poumon ou avec les risques de maladies bénignes du système respiratoire. Selon les auteurs, l'augmentation de la mortalité par cancer pulmonaire chez les travailleuses est probablement provoquée par d'autres facteurs sans rapport à l'industrie dans l'étude.
Mikoczy et al. (2004) ont investigué l'incidence de cancer et la mortalité par bronchopneumopathie chronique obstructive chez 4 175 travailleurs (hommes et femmes) provenant de 9 usines de fabrication de mousse de polyuréthane en Suède. Les travailleurs étaient exposés simultanément au TDI et de MDI. Une augmentation du risque de cancer pulmonaire chez les femmes a été observée. L'étude a été incapable de relier l'exposition aux isocyanates avec les risques de cancer de poumon. Selon les auteurs, le hasard ou les biais, comme l'usage du tabac, ne suffisent pas pour expliquer les conclusions similaires entre cette étude et celle de Sorahan et Nichols (2002).
Effets sur cellules somatiques
Études chez l'humainUne augmentation non significative des aberrations chromosomiques, des échanges de chromatides-soeurs et des micronoyaux a été observée dans des lymphocytes de 26 travailleurs exposés à des concentrations variant de 0,007 à 0,016 mg/m3 de TDI durant la production de plastique. Études chez l'animalUn essai de synthèse non programmée de l'ADN sur des cellules de poumon et des hépatocytes suite à une exposition par inhalation chez le rat a donné des résultats positifs. Deux essais du micronoyaux sur des érythrocytes de rat et/ou souris suite à l'inhalation ont donné des résultats négatifs. Études in vitroLe TDI induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (aberrations chromosomiques, bris de l'ADN simple brin). Cependant, l'échange des chromatides-soeurs a donné des résultats négatifs. Quelques tests ont été effectués sur des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et synthèse non programmée de l'ADN) et ont donné des résultats mitigés.
Études chez l'humainUne augmentation non significative des aberrations chromosomiques, des échanges de chromatides-soeurs et des micronoyaux a été observée dans des lymphocytes de 26 travailleurs exposés à des concentrations variant de 0,007 à 0,016 mg/m3 de TDI durant la production de plastique.
Études chez l'animalUn essai de synthèse non programmée de l'ADN sur des cellules de poumon et des hépatocytes suite à une exposition par inhalation chez le rat a donné des résultats positifs.
Deux essais du micronoyaux sur des érythrocytes de rat et/ou souris suite à l'inhalation ont donné des résultats négatifs.
Études in vitroLe TDI induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (aberrations chromosomiques, bris de l'ADN simple brin). Cependant, l'échange des chromatides-soeurs a donné des résultats négatifs.
Quelques tests ont été effectués sur des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et synthèse non programmée de l'ADN) et ont donné des résultats mitigés.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.