Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 108-10-1
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Mise à jour : 2021-06-30
Mise à jour : 2005-04-14
PlacentaLa méthyl isobutyl cétone (MIBK) a été identifiée dans le sang de la mère et dans le cordon ombilical à la naissance ce qui indique un passage placentaire (Dowty et al., 1976).
Développement prénatal
Étude chez l'humainUne étude épidémiologique de Gray et al. (1993), citée dans Lamm et al. (1996), concernant l'incidence des avortements spontanés auprès de femmes ayant travaillées dans deux usines de fabrication de semi-conducteurs, n'a pas permis d'observer d'augmentation significative des avortements spontanés reliés à la méthyl isobutyl cétone. Les travailleuses ont été exposées simultanément à plusieurs produits chimiques, sans précision sur les doses d'exposition, ce qui ne permet pas de faire une évaluation adéquate.
Études chez l'animalTyl et al. (1987) ont effectué une étude par inhalation chez le rat et la souris (0, 300, 1 000 et 3 000 ppm; 6 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée à 3 000 ppm chez le rat (diminution significative du poids corporel, du gain de poids et de la consommation de nourriture et augmentation significative du poids relatif des reins) et chez la souris (augmentation de la mortalité, augmentation significative du poids du foie). Chez les rats, un retard d'ossification significatif et une diminution significative du poids foetal par portée ont été observés à 3 000 ppm. Chez les souris, un retard d'ossification significatif, une diminution significative du poids foetal par portée et une augmentation significative de l'incidence de mortalité foetale ont été observés à la dose la plus élevée. Il n'y avait aucune augmentation significative de l'incidence de malformations externes, viscérales, squelettiques ou totales chez les deux espèces.
Nemec et al. (2004) ont fait une étude de toxicité de la reproduction sur deux générations chez des rats exposés par inhalation (0, 500, 1 000, 2 000 ppm; 6 h/j et 7 j/sem; exposition avant l’accouplement, pendant l’accouplement, la gestation et la lactation). Aucune mortalité et aucun signe clinique de toxicité n’ont été observés chez les parents. Cependant, une diminution temporaire de la réponse à un nouveau stimulus a été observée au cours de l’heure suivant l’exposition à 1 000 et 2 000 ppm. Une diminution du gain de poids et une légère diminution de la consommation de nourriture, associées à l'effet sédatif de la MIBK, ont été observées durant les 2 premières semaines d'exposition pour les 2 générations exposées à 2 000 ppm. Une augmentation du poids des reins a été observée chez les mâles des 2 générations à toutes les doses mais elle est reliée au syndrome de la gouttelette hyaline, une néphropathie spécifique aux rats mâles. D'autres effets significatifs ont été observés à 2 000 ppm chez les mâles des 2 générations (augmentation du poids du foie et de la vésicule séminale). Des effets significatifs ont également été observés chez les femelles à 2 000 ppm chez la première génération (augmentation du poids des ovaires et de la glande surrénale), chez la deuxième génération (diminution du poids de la rate) et chez les 2 générations (augmentation du poids du foie). L'augmentation du poids du foie chez les 2 sexes a été associée à une réponse physiologique adaptative. L’augmentation pondérale sans atteinte histologique des ovaires, des glandes surrénales et des vésicules séminales n’est pas reliée à l'expositon. Aucune atteinte spermatique et aucun effet sur certains paramètres de reproduction (poids des rejetons, nombre de rejetons vivants par portée, proportion de rejetons vivants) n'ont été observé. Les auteurs concluent que l'exposition à la MIBK n'affecte pas la reproduction.
Effets sur le système reproducteur
Dans une étude de toxicité subchronique (90 jours) d'Union Carbide Corporation (1983), aucune atteinte des testicules (histopathologique ou poids) chez le rat et la souris (inhalation; 0, 50, 250 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem pendant 14 semaines) n'a été rapportée. Une étude de Malyscheva (1988), résumée par l'IPCS (1990) et Cosmetic Ingredient Review Expert Panel (2004), faite sur des rats mâles exposés par une voie non usuelle ne permet pas de conclure à des effets sur le système reproducteur. L'étude rapporte des changements au niveau testiculaire mais n'inclut pas d'analyse statistique des résultats. Le nombre d'animaux et le degré de pureté de la méthyl isobutyl cétone ne sont pas mentionnés.
Mise à jour : 2012-06-14
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2012) considère que la méthyl isobutyl cétone est peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B).
L'ACGIH considère que la méthyl isobutyl cétone est cancérogène confirmé chez l'animal et que la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3). Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicitéLe test de transformation cellulaire effectué, avec ou sans activation métabolique (0 à 7 µl/ml), sur des cellules embryonnaires de souris n'a pas donné de résultats concluants (O' Donoghue et al., 1988).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalUn test de micronoyaux effectué chez la souris par une voie non usuelle en milieu de travail s'est avéré négatif (voie intrapéritonéale) (O'Donoghue et al., 1988). Études in vitroPlusieurs tests in vitro sur des cellules de mammifères (mutation génique, synthèse non programmée d'ADN, aberrations chromosomiques sur des hépatocytes de rat) ont donné des résultats négatifs (O'Donoghue et al., 1988; Brooks et al., 1988).
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.