Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 7786-81-4
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Formule moléculaire brute : NiO4S
Noms français :
Noms anglais :
Le sulfate de nickel anhydre est utilisé notamment :
Mise à jour : 2020-01-30
Le sulfate de nickel anhydre est un solide cristallin jaune-vert.
En milieu de travail, l'exposition au sulfate de nickel anhydre se fait par les poussières ou les poudres. Aucune limite de détection olfactive pour le sulfate de nickel anhydre n'a été trouvée dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
Exposition au solideLa VEMP de 0,1 mg/m³ ou la DIVS de 10 mg/m³ peuvent être atteintes dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du sulfate de nickel anhydre sont utilisés et lorsque les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières ou lorsque des fumées sont produites. En raison de sa grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
ExplosibilitéCe produit n'est pas explosif
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Utiliser tous moyens d'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats.
Fumées toxiques dont le trioxyde de soufre.
Mise à jour : 2000-02-22
Se référer à la méthode d'analyse 214-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7440-02-0-F2.html
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Note: ces niveaux biologiques ne s'appliquent que pour l'exposition aux dérivés solubles du nickel.
Autres indicateurs d'exposition:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Note: afin d'interpréter les résultats de surveillance biologique, il est essentiel d'identifier s'il s'agit d'une exposition aux dérivés solubles ou faiblement solubles du nickel. Suite à l'exposition aux composés solubles, la concentration urinaire augmente pendant le quart de travail.
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
StabilitéCe produit est stable.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les agents oxydants forts.
Produits de décompositionDécomposition thermique (à 848 degrés Celsius) : trioxyde de soufre, monoxyde de nickel.
Mise à jour : 1996-04-26
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.Ne pas fumer, ne pas boire ou manger pendant l'utilisation.
Conserver dans un endroit bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes.
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2017-02-21
En milieu de travail, le produit est principalement absorbé par les voies respiratoires. Une faible quantité peut être absorbée par les voies digestives et la voie cutanée.
Aucune donnée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Mise à jour : 2016-06-20
Aucune donnée concernant la toxicité aiguë pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. On se référe à la toxicité des composés soluble de nickel:
À la suite d'une exposition massive à de fines poussières de nickel pendant 90 minutes, un travailleur a développé une pneumonie chimique. La concentration dans l'air a été estimée à 382 mg/m³. Il est décédé 13 jours plus tard d'un syndrome de détresse respiratoire. Des examens histologiques après le décès ont montré des dommages aux parois pulmonaires, de l'oedème pulmonaire et de la nécrose des tubules rénaux.
Les composés solubles de nickel sont reconnus comme causant ou pouvant causer des effets pulmonaires. Des bronchites chroniques, des rhinites et des sinusites avec de l'anosmie (perte de l'odorat) ont été rapportées chez des travailleurs exposés à des poussières ou des fumées de nickel. Chez plusieurs travailleurs exposés pendant des périodes de 12 à 21 ans à des poussières de nickel, on a aussi remarqué une capacité pulmonaire réduite avec une respiration rapide découlant d'une fibrose pulmonaire. Des études chez l'animal ont confirmé l'apparition d'inflammation pulmonaire chronique et de la fibrose.
Deux études par inhalation de sulfate de nickel chez le rat (pendant 13 semaines ou 6 mois) ont montré l'apparition d'une alvéolite qui a persisté 4 mois après la fin de l'exposition, d'inflammation chronique pulmonaire et d'infiltration interstitielle.
Chez la souris, des études ont montré l'apparition d'une pneumonie interstitielle, de l'inflammation chronique pulmonaire et de la fibrose pulmonaire.
Ce produit cause de la sensibilisation cutanée et respiratoire.
Le nickel est présent dans les objets que nous manipulons tous les jours tels que des outils, des pièces de monnaie, des bijoux, des bracelets de montre et des accessoires sur les vêtements (ex. boutons, boucles de ceinture, etc.). Ces différents objets peuvent causer des réactions allergiques lors du contact avec la peau selon leur teneur en nickel.
Le nickel est reconnu comme une des principales cause de dermites de contact allergiques. Ces dermites peuvent être très persistantes en raison des effets cumulatifs des expositions répétées. Dans la population en général, ce sont les femmes (environ 10 %) qui sont le plus sensibilisées au nickel à cause des bijoux et des accessoires vestimentaires. Plus de 50 % des femmes sensibilisées au nickel le sont avant l'âge de vingt ans.
La sensibilisation cutanée développée en milieu professionnel se produit surtout dans les milieux de travail où on retrouve de fortes concentrations de nickel tels que le placage, la production de batteries et dans l'industrie chimique où le nickel est utilisé comme catalyseur. Dans ces milieux, les travailleurs sont continuellement exposés au nickel et à ses sels. Des travailleurs peuvent également être exposés à des concentrations modérées de nickel dans le domaine de l'ingénierie mécanique et de l'industrie où des machines et des outils faits d'alliage de nickel sont manipulés. Il existe également d'autres domaines où les travailleurs sont exposés au nickel mais à un degré moindre: la coiffure, le milieu hospitalier et l'entretien ménager qui sont des domaines où les mains sont souvent mouillées. On sait que le milieu humide affecte la barrière protectrice de la peau ce qui facilite la pénétration du nickel et peut causer de la sensibilisation.
Plusieurs études rapportent des cas de sensibilisation cutanée en milieu de travail. Des tests cutanés ont été effectués chez des travailleurs et on observe souvent une forte proportion de sujets qui réagissent positivement au sulfate de nickel. Cependant, la prévalence n'est pas plus élevée chez les travailleurs que dans la population en général.
Quelques cas de sensibilisation respiratoire ont été rapportés dans l'industrie du placage ou de l'électroplacage au nickel. Les travailleurs ont développé de la toux, des serrements à la poitrine et une respiration bruyante et certains d'entre eux ont développé également de la sensibilisation cutanée suite à l'exposition au sulfate de nickel. Les symptômes disparaissaient les fins de semaine et réapparaissaient lors du retour au travail. Des tests cutanés ainsi que des tests de provocation bronchique ont démontré des réponses positives au sulfate de nickel. Certains travailleurs avaient des IgE spécifiques.
Une étude rapporte le cas d'une travailleuse (soudeuse) qui a développé une rhinite apparaissant seulement lorsqu'elle était au travail. Des tests cutanés fermés se sont avérés fortement positifs au sulfate de nickel. Lors de tests d'inhalation, elle a développé les mêmes symptômes qu'au travail.
Il existe une forte association entre la sévérité de l'eczéma aux mains et une allergie concomittante au nickel et au cobalt.
Une étude mentionne de la sensibilisation croisée possible avec le dichromate de potassium suite à des tests immunologiques.
Mise à jour : 2012-02-16
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2012) considère que les composés de nickel sont cancérogènes pour l'homme (groupe 1).
L'ACGIH (2001) considère que les composés de nickel inorganiques solubles sont non classifiables comme cancérogène pour l'homme (groupe A4).
Le NTP (2016) considère les composés de nickel comme étant des cancérogènes reconnus chez l'humain (K).
Mise à jour : 1993-04-28
Synergie avec le sulfate de dodécyle et de sodium (application cutanée): augmentation de l'hépatotoxicité.
DL50
InhalationAppeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Amener la personne dans un endroit aéré. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer abondamment la peau avec de l’eau. Consulter un médecin en cas d’éruption cutanée.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2021-05-28
Valeur exprimée en Ni (Nickel) pour les composés solubles dans l'eau.
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 11 mars 2020 (152e année, no. 11).
Danger
Toxique en cas d’ingestion (H301) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Peut provoquer le cancer (H350) Peut nuire à la fertilité ou au foetus (H360) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.