Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 111-30-8
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Mise à jour : 2004-11-23
Mise à jour : 2013-04-25
Développement prénatal
Études chez l'humainUne étude épidémiologique effectuée en milieu hospitalier chez des travailleuses exposées au glutaraldéhyde lors de procédures de stérilisation n'a pas montré d'incidence accrue d'avortements spontanés et de malformations (exposition simultanée à plusieurs produits dont le glutaraldéhyde) (Hemminki, 1985). Études chez l'animalEma et al. (1992) ont effectué une étude chez le rat par gavage (0, 25, 50 et 100 mg/kg/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids des rejetons à la plus forte dose, en présence de toxicité maternelle (20 % de mortalité et diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). Le nombre d'implantations, de résorptions, de pertes post-implantation, de foetus morts et vivants ainsi que le ratio mâles/femelles n'étaient pas affectés. Ils n'ont observé aucune augmentation de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. En ce qui concerne les autres études effectuées avec le glutaraldéhyde, seuls les résumés sont disponibles (Ballantyne, Union Carbide, 1995) : Une étude a été effectuée chez le rat (0, 50, 250 et 750 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de boisson, ce qui correspond à 0, 5, 26 et 68 mg/kg/j; jours 6 à 16 de la gestation). Une diminution de la consommation d'eau a été observée chez les mères aux deux plus fortes doses. Aucun effet sur le ratio mâles/femelles, le poids du placenta, le poids des foetus ou l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques n'a été observé. Une étude a été effectuée par gavage chez le lapin (0, 5, 15 et 45 mg/kg/j; jours 7 à 19 de la gestation). Une toxicité maternelle importante a été observée à la plus forte dose (33 % de mortalité, diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). À cette dose, seulement une mère sur les 10 survivantes a eu une portée. On a observé, chez ses rejetons, un poids réduit par rapport aux contrôles. L'étude n'a montré aucun effet sur l'incidence des pertes pré ou post-implantation, le nombre de résorptions, le nombre de foetus vivants ou morts, le poids des foetus, les malformations totales.
Études chez l'humainUne étude épidémiologique effectuée en milieu hospitalier chez des travailleuses exposées au glutaraldéhyde lors de procédures de stérilisation n'a pas montré d'incidence accrue d'avortements spontanés et de malformations (exposition simultanée à plusieurs produits dont le glutaraldéhyde) (Hemminki, 1985).
Études chez l'animalEma et al. (1992) ont effectué une étude chez le rat par gavage (0, 25, 50 et 100 mg/kg/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids des rejetons à la plus forte dose, en présence de toxicité maternelle (20 % de mortalité et diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). Le nombre d'implantations, de résorptions, de pertes post-implantation, de foetus morts et vivants ainsi que le ratio mâles/femelles n'étaient pas affectés. Ils n'ont observé aucune augmentation de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques.
En ce qui concerne les autres études effectuées avec le glutaraldéhyde, seuls les résumés sont disponibles (Ballantyne, Union Carbide, 1995) :
Une étude a été effectuée chez le rat (0, 50, 250 et 750 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de boisson, ce qui correspond à 0, 5, 26 et 68 mg/kg/j; jours 6 à 16 de la gestation). Une diminution de la consommation d'eau a été observée chez les mères aux deux plus fortes doses. Aucun effet sur le ratio mâles/femelles, le poids du placenta, le poids des foetus ou l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques n'a été observé.
Une étude a été effectuée par gavage chez le lapin (0, 5, 15 et 45 mg/kg/j; jours 7 à 19 de la gestation). Une toxicité maternelle importante a été observée à la plus forte dose (33 % de mortalité, diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). À cette dose, seulement une mère sur les 10 survivantes a eu une portée. On a observé, chez ses rejetons, un poids réduit par rapport aux contrôles. L'étude n'a montré aucun effet sur l'incidence des pertes pré ou post-implantation, le nombre de résorptions, le nombre de foetus vivants ou morts, le poids des foetus, les malformations totales.
Développement postnatalAucun effet sur le poids corporel, la viabilité et la survie postnatale à 28 jours n'a été observé chez le rat lors d'une étude pendant 2 générations par voie orale de glutaraldéhyde (50, 250 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson). Cette étude n'est pas suffisante pour une évaluation adéquate du développement postnatal à cause du nombre restreint de paramètres évalués.
Une étude de reproduction sur deux générations a été effectuée par voie orale chez le rat (0, 50, 250 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson; 10 semaines avant l'accouplement, pendant les périodes d'accouplement, de gestation et de lactation). Ces doses correspondaient, respectivement, à des concentrations moyennes de 4,25, 17,50 et 69,07 mg/kg/j pour les mâles et à 6,68, 28,28 et 98,37 mg/kg/j pour les femelles de la première génération. Pour la seconde génération, les doses moyennes correspondaient à 4,53, 21,95 et 71,08 mg/kg/j pour les mâles et à 6,72, 29,57 et 99,56 mg/kg/j pour les femelles. À l'occasion, le gain de poids était significativement réduit à la plus forte dose chez les parents de la première génération. Une diminution significative de la consommation de nourriture a été observée chez les parents des deux générations à 1 000 ppm (périodes d'accouplement et de gestation) ainsi qu'à 250 ppm chez les mâles de la première génération (périodes pré-accouplement et gestation) et les femelles de la seconde génération (périodes de gestation et de lactation). La consommation d'eau était réduite chez les parents des deux générations à 250 et 1 000 ppm (période pré-accouplement).
Les auteurs n'ont observé aucun effet sur les indices de fertilité, les performances reproductives (indices d'accouplement, de fertilité et de gestation), la viabilité des rejetons, la taille des portées, le ratio mâles/femelles, les modifications histopathologiques des organes reproducteurs, et ce, pour les deux générations. Ils ont seulement noté une réduction significative du gain de poids des rejetons par portée à 1 000 ppm aux jours de lactation 14 à 28, pour les deux générations (Neeper-Bradley, 2000).
Effet sur le système reproducteurAucun effet sur les organes reproducteurs n'a été rapporté chez les rats mâles et femelles dans une étude de la reproduction sur deux générations (0, 50, 250 et 1 000 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de consommation; 10 semaines avant l'accouplement, pendant les périodes d'accouplement, de gestation et de lactation) (Neeper-Bradley, 2000).
Effets cancérogènes
Études chez l'humainUne étude épidémiologique (cas de mortalité) rapporte qu'il n'y a pas d'incidence accrue de tumeurs malignes chez 186 travailleurs exposés à une concentration inférieure à 0,2 ppm de glutaraldéhyde pendant 19 ans. Études chez l'animalUne étude a été effectuée par inhalation chez le rat et la souris (rat : 0, 250, 500 et 750 ppb; souris : 0, 62,5, 125 et 250 ppb; 6h/j, 5 j/sem., pendant 104 semaines). La survie des rats femelles était significativement réduite à 500 et 750 ppb. Le poids corporel moyen de tous les groupes de rats mâles, des rats femelles exposés à 500 et 750 ppb et des souris femelles exposées à 250 ppb était généralement inférieur à celui des contrôles. Les auteurs n'ont observé aucune augmentation significative de l'incidence des lésions néoplasiques (Van Birgelen et al., 2000). Une seconde étude a été effectuée par voie orale chez le rat (eau de boisson, 0, 50, 250 et 1 000 ppm ce qui donne des consommations quotidiennes moyennes de 0, 4, 17 et 64 mg/kg pour les mâles et 0, 6, 25 et 86 mg/kg pour les femelles). Le poids corporel, le gain de poids, la consommation de nourriture et d'eau et le volume d'urine étaient statistiquement réduits à 250 et 1 000 ppm pour les mâles et les femelles. Le poids absolu des reins était augmenté de manière significative à 250 et 1 000 ppm aux semaines 52 et 78 et réduit à 104 semaines. Les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence de leucémie lymphocytaire à grandes cellules granuleuses chez les femelles à toutes les doses. Les auteurs concluent que la signification biologique de cette observation n'est pas claire car il n'ont pas observé de relation dose-effet. De plus, ce type de leucémie se retrouve spontanément avec une incidence variable chez l'espèce de rats utilisée dans cette étude (Van Miller et al., 2002).
Études chez l'humainUne étude épidémiologique (cas de mortalité) rapporte qu'il n'y a pas d'incidence accrue de tumeurs malignes chez 186 travailleurs exposés à une concentration inférieure à 0,2 ppm de glutaraldéhyde pendant 19 ans.
Études chez l'animalUne étude a été effectuée par inhalation chez le rat et la souris (rat : 0, 250, 500 et 750 ppb; souris : 0, 62,5, 125 et 250 ppb; 6h/j, 5 j/sem., pendant 104 semaines). La survie des rats femelles était significativement réduite à 500 et 750 ppb. Le poids corporel moyen de tous les groupes de rats mâles, des rats femelles exposés à 500 et 750 ppb et des souris femelles exposées à 250 ppb était généralement inférieur à celui des contrôles. Les auteurs n'ont observé aucune augmentation significative de l'incidence des lésions néoplasiques (Van Birgelen et al., 2000).
Une seconde étude a été effectuée par voie orale chez le rat (eau de boisson, 0, 50, 250 et 1 000 ppm ce qui donne des consommations quotidiennes moyennes de 0, 4, 17 et 64 mg/kg pour les mâles et 0, 6, 25 et 86 mg/kg pour les femelles). Le poids corporel, le gain de poids, la consommation de nourriture et d'eau et le volume d'urine étaient statistiquement réduits à 250 et 1 000 ppm pour les mâles et les femelles. Le poids absolu des reins était augmenté de manière significative à 250 et 1 000 ppm aux semaines 52 et 78 et réduit à 104 semaines. Les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence de leucémie lymphocytaire à grandes cellules granuleuses chez les femelles à toutes les doses. Les auteurs concluent que la signification biologique de cette observation n'est pas claire car il n'ont pas observé de relation dose-effet. De plus, ce type de leucémie se retrouve spontanément avec une incidence variable chez l'espèce de rats utilisée dans cette étude (Van Miller et al., 2002).
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'animalUne étude de dominance létale chez la souris, dont seul le résumé est disponible, a donné des résultats négatifs (voie orale, 30 et 60 mg/kg).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalPlusieurs tests in vivo ont donné des résultats négatifs (micronoyaux et aberrations chromosomiques). Études in vitroPlusieurs tests in vitro sur des cellules de mammifères (échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques, synthèse non programmée d'ADN) ont donné des résultats contradictoires.
Études chez l'animalPlusieurs tests in vivo ont donné des résultats négatifs (micronoyaux et aberrations chromosomiques).
Études in vitroPlusieurs tests in vitro sur des cellules de mammifères (échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques, synthèse non programmée d'ADN) ont donné des résultats contradictoires.
Selon certains auteurs, l'absence de génotoxicité observée dans les essais in vivo est due aux propriétés de liaison du glutaraldéhyde avec les protéines.
En milieu de travail, l'exposition au glutaraldéhyde se fait par les voies respiratoire et cutanée. Cependant, son absorption est limitée par l'intensité de l'irritation locale de la peau et des muqueuses puisqu'il interagit fortement avec les protéines qui sont présentes dans les tissus avec lesquels il entre en contact. De plus, il s'agit d'une substance très peu volatile.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.