Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 133-06-2
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Mise à jour : 2019-05-07
Mise à jour : 2001-03-26
Mise à jour : 2001-04-20
Placenta
Alnot et al. (1974) ont rapporté une hypertrophie placentaire chez la rate (injection intrapéritonéale, 25 mg/kg, jour 6 ou 7 de la gestation) qui montre un dysfonctionnement de la circulation foeto-placentaire, permettant ainsi d'envisager la possibilité d'un transfert placentaire. Ce transfert est corroboré par une diminution du glycogène hépatique foetal chez les ratons des mères traitées. Cependant, la toxicité maternelle élevée (40 % de mortalité) rend douteuse l'extrapolation à des doses non toxiques car l'atteinte placentaire peut avoir influencé le transfert.
Développement prénatal
Chez l'humain
Plusieurs études chez des femmes exposées à des pesticides ont été effectuées mais elles concernent l'exposition à plusieurs pesticides, dont le captane, ce qui rend l'interprétation peu spécifique concernant le captane (Moses, 1989 ; Restrepo et al., 1990 ; Willis et al., 1993).
Chez l'animal
Courtney et al. (1979) n'ont pas observé d'effet tératogène chez la souris même en présence de toxicité maternelle par trois voies d'administration (inhalation, 488 mg/m³, 4h/j, du jour 6 à 13 de la gestatin ; sous-cutanée et orale, 100 mg/kg, du jour 6 à 15 de la gestation ). Une diminution du poids maternel ainsi que de la mortalité foetale ont été rapporté, aucune malformation n'a été observée. Cependant, il n'y avait qu'une dose par voie et les données rapportées sont incomplètes. Une étude a été effectuée par Kennedy et al. (1968) chez le rat, le lapin et le hamster. Aucun effet significatif n'a été rapporté concernant le développement du rat (gavage ; 50, 100 & 250 mg/kg aux jours 6 à 15 de la gestation et 500, 1 000 & 2 000 mg/kg aux jours 8 à 10 de la gestation). L'étude s'est également révélée négative chez deux souches de lapin (orale ; 18,75, 37,5 & 75,0 mg/kg aux jours 6 à 18 de la gestation et 75 mg/kg aux jours 6 à 16 de la gestation). Il a toutefois utilisé un faible nombre d'animaux pour ces deux espèces. Chez le hamster (orale ; 125, 250, 500 & 1 000 mg/kg ; jours 1 à 15 de la gestation ), une toxicité maternelle a été observée à partir de 250 mg/kg alors qu'un effet embryotoxique s'est produit à 1 000 mg/kg (diminution du nombre d'implants et du nombre de foetus par portée).
Courtney et al. (1979) n'ont pas observé d'effet tératogène chez la souris même en présence de toxicité maternelle par trois voies d'administration (inhalation, 488 mg/m³, 4h/j, du jour 6 à 13 de la gestatin ; sous-cutanée et orale, 100 mg/kg, du jour 6 à 15 de la gestation ). Une diminution du poids maternel ainsi que de la mortalité foetale ont été rapporté, aucune malformation n'a été observée. Cependant, il n'y avait qu'une dose par voie et les données rapportées sont incomplètes.
Une étude a été effectuée par Kennedy et al. (1968) chez le rat, le lapin et le hamster. Aucun effet significatif n'a été rapporté concernant le développement du rat (gavage ; 50, 100 & 250 mg/kg aux jours 6 à 15 de la gestation et 500, 1 000 & 2 000 mg/kg aux jours 8 à 10 de la gestation). L'étude s'est également révélée négative chez deux souches de lapin (orale ; 18,75, 37,5 & 75,0 mg/kg aux jours 6 à 18 de la gestation et 75 mg/kg aux jours 6 à 16 de la gestation). Il a toutefois utilisé un faible nombre d'animaux pour ces deux espèces. Chez le hamster (orale ; 125, 250, 500 & 1 000 mg/kg ; jours 1 à 15 de la gestation ), une toxicité maternelle a été observée à partir de 250 mg/kg alors qu'un effet embryotoxique s'est produit à 1 000 mg/kg (diminution du nombre d'implants et du nombre de foetus par portée).
Robens (1970) a rapporté un effet embryotoxique en présence de toxicité maternelle à partir de 600 mg/kg chez le hamster (orale ; 500, 1 000, 1 500 & 2 500 mg/kg aux jours 6 à 10 de la gestation et 200, 300, 400, 500, 600, 740 & 2 000 mg/kg aux jours 7 ou 8 de la gestation). Des malformations ont été observées à 300 mg/kg mais sans relation dose réponse, ce qui apparaît douteux.
Spencer (1988) a observé chez le rat une diminution significative du nombre de nouveaux nés vivants à la naissance en présence d'une toxicité maternelle (diminution du poids corporel, de la rate et des reins) à l'exposition de 10% (orale ; 2 & 10% ; jours 6 à 10 de la gestation)
L'étude de Tinston (1991) chez le lapin (gavage ; 10, 30 & 100 mg/kg ; jours 7 à 19 de la gestation) a mis en évidence un effet embryotoxique en présence de toxicité maternelle à 30 et 100 mg/kg.
L'administration chez le chien (orale ; 15, 30 & 60 mg/kg pendant toute la gestation) a causé des malformations et de la mortalité néonatale mais les résultats sont non concluants à cause du faible nombre de gestantes (Earl et al., 1973).
Alnot et al. (1974) ont rapporté un effet embryotoxique chez le rat (injection intrapéritonéale, 25 mg/kg, jours 6 ou 7 ou jours 13 ou 14 la gestation) en présence d'une toxicité maternelle élevée (50% de mortalité).
Effet sur le système reproducteur
Chez la femelle
Spencer (1988) a observé une diminution du poids et du contenu en eau de l'utérus accompagnés d'une diminution du poids corporel à 10 000 ppm (orale ; 200, 1 000 & 10 000ppm ; jours 6 à 10 de la gestation) mais sans effet sur les ovaires.
Chez le mâle
La toxicité testiculaire a été mise en évidence chez la souris (oral, 10 à 1 000 mg/kg pendant 5 jours) par Feng et Lin (1987). Cependant les conséquences de l'atteinte des spermatozoïdes ne sont pas évidentes puisque les résultats des tests de reproduction et de dominance létale sont généralement négatifs, suggérant ainsi qu'il y ait peu de conséquence sur la reproduction.
Effet sur la fertilité
Collins (1972) a montré une diminution de la survie postnatale à 100 mg/kg lors d'une étude de reproduction sur deux générations de souris (gavage ; 50 & 100 mg/kg).
Une étude de reproduction pendant une génération chez le rat (oral ; 6, 12.5 & 25 mg/kg) s'est avéré négative (Schardein et Aldridge, 1982). Lors d'une étude de reproduction pendant trois générations chez le rat (oral ; 25, 100, 250 & 500 mg/kg ) il y a eu toxicité parentale à partir de 100 mg/kg et diminution de la survie des ratons à 250 mg/kg (Schardein et al., 1982). Kennedy et al (1968) ont également obtenu des résultats négatifs chez le rat lors d'une étude de reproduction sur plusieurs générations (oral ; 0.1%).
Selon une étude du "U.S. Department of Agriculture" (citée dans Extoxnet), la présence du captane n'a pas été détectée dans le lait et l'urine d'une vache qui en a consommé une faible quantité (non précisée) pendant 4 jours (limite de détection de 0,1mg/L).
L'administration chez la souris (qualité technique ; 215 mg/kg par gavage de 7 à 28 jours postnataux et 560 mg/kg dans alimentation jusqu'à 18 mois) n'a pas causé d'augmentation de l'incidence des tumeurs (Innes et al., 1969). L'administration dans l'alimentation des souris (purifié ; 8 000 & 16 000 mg/kg pendant 80 semaines) a causé une augmentation de l'incidence des adénocarcinomes du duodénum chez les mâles à la dose la plus forte (NCI, 1977). L'injection sous-cutanée (qualité technique, 1 000 mg/kg du jour 28 à 78 semaines) s'est avérée négative chez la souris (NTIS, 1968). Wong et al.(1981 cité dans "Reregistration elegibility document", 1999) ont rapporté de la toxicité systémique ainsi qu'une augmentation des tumeurs du petit intestin et une tendance positive pour l'hyperplasie du duodénum (qualité technique ; alimentation ; 900, 1 500 & 2 400 mg/kg/jour chez la femelle et 900, 1 000 & 2 400 mg/kg/jour chez les mâles ; durant la vie entière). Daly et Knezevich (1983 cité dans "Reregistration eligibility document", 1999) ont observé une faible augmentation des tumeurs du petit intestin à la dose toxique de 900 mg/kg (alimentation ; 15, 60, 120 & 900 mg/kg/jour pendant 22 mois).
Plusieurs études ont été effectuées chez le rat. L'étude du NCI (1977) n'a pas rapporté de différence statistique concernant l'incidence des tumeurs, tout au plus une tendance dose réponse concernant certaines tumeurs de la glande thyroïde pour les femelles (purifié ; alimentation ; 4 000 mg/kg réduit à 2 000 mg/kg et 8 000 mg/kg réduit à 4 000 mg/kg pour une durée de traitement de 80 semaines). Cependant, la durée du traitement était trop courte pour permettre une évaluation adéquate et l'interprétation quant à l'atteinte de la thyroïde. Goldenthal (1982 cité dans "Reregistration eligibility document", 1999) a rapporté un effet toxique pour plusieurs organes à partir de 100 mg/kg (alimentation ; 25, 100 & 250 mg/kg pendant 2 ans) avec une tendance à une augmentation significative des tumeurs rénales qui a été observée chez les mâles mais non chez les femelles. Stauffer Chemical Co. (1982 cité dans "Reregistration eligibility document", 1999) n'a pas rapporté d'augmentation des tumeurs rénales mais une légère augmentation significative des sarcomes utérins à la dose la plus forte (qualité technique ; alimentation ; 6,25, 24 & 98 mg/kg pendant 30 mois).
L'information relative à cette section n'est pas disponible actuellement.
Le captane peut causer des effets sur le développement et la reproduction mais à des doses qui sont toxiques pour la mère ou les parents.
Il est suspecté cancérogène chez l'animal (tumeurs intestinales chez la souris, tumeurs rénales et sarcomes utérins chez le rat), le manque d'accessibilité à l'information d'origine en limite actuellement l'évaluation.
Il s'est avéré mutagène dans quelques tests in vivo et lors de plusieurs essais in vitro .
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.