Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 12001-29-5
Other CAS number(s) : 61076-97-9
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Mise à jour : 2004-10-06
PlacentaHaque et al. (1992) ont rapporté les résultats de l’autopsie de 5 enfants mort-nés (22 à 38 semaines de grossesse). Ils ont observé la présence de fibres d’amiante (chrysotile) dans le placenta, le foie, les poumons et les muscles de certains des enfants mort-nés. Diverses pathologies maternelles et placentaires ainsi qu’une consommation de cigarette et de marijuana ont été mentionnées par les auteurs.
Haque et al. (1995, 1996) ont rapporté les résultats de l’autopsie de 40 enfants mort-nés (20 à 42 semaines de grossesse) qu’ils ont comparés avec les placentas de 45 enfants nés à terme. Ils ont observé la présence de fibres de chrysotile et de crocidolite dans le placenta, le foie, les poumons et les muscles lors des autopsies des enfants morts-nés. Ils ont observé une augmentation significative du nombre de fibres dans le placenta par comparaison avec le groupe contrôle. Aucune association n’a été trouvée entre la présence ou l’absence de fibres et les antécédents d’avortements spontanés. L’origine de l’exposition à l’amiante n’a cependant pas été documentée par les auteurs. On ne sait pas si l’augmentation du nombre de fibres au niveau du placenta et du conceptus est reliée à l’augmentation de l’exposition maternelle ou à une modification anatomophysiologique du placenta.
Une étude de Cunningham et Pontefract (1974) effectuée chez l’animal par une voie non usuelle (injection intraveineuse) au milieu de travail suggère que le chrysotile traverse le placenta.
Développement
Une étude Schneider et Maurer (1977) a été effectuée par ingestion chez la souris (eau de consommation; 0, 1,43, 14,2 et 143 µg/ml; jours 1 à 15 de la gestation). Aucun effet sur la consommation ou le poids maternel n'a été observé. Il y a eu une diminution significative du nombre d’implants à la dose de 1,43 µg/ml, mais sans relation dose-réponse. Il n’y a pas eu d’augmentation significative des malformations (externes, viscérales et squelettiques).
Une étude combinée de toxicité chronique et de cancérogenèse faite par voie orale chez le rat (fibres courtes et intermédiaires; mâles et femelles; 0 et 1 %; exposition pendant la gestation et la lactation, jusqu’au décès des ratons de la première génération) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet significatif sur la survie, le nombre de ratons par portée ainsi que le poids à la naissance et au cours de la période postnatale pour les 2 catégories de fibres évaluées (NTP, 1985). Une seule dose a été utilisée.
Effet sur le système reproducteur et sur la fertilité
Études chez l’humain Une étude de l’incidence des cancers ovariens chez les conjointes, sans exposition directe, de travailleurs exposés à l’amiante (chrysotile, crocidolite et trémolite) a permis de démontrer que l’amiante peut être décelé dans le tissu ovarien (Heller et al., 1996). Le faible nombre de femmes et l’absence d’un groupe contrôle ne permettent pas de conclure. Les données sont insuffisantes concernant l’exposition. Études chez l’animal Une étude combinée de toxicité chronique et de cancérogenèse par voie orale (alimentation) chez le rat (fibres courtes et intermédiaires 0 et 1 %; exposition pendant la gestation et la lactation jusqu’au décès des ratons de la première génération) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet significatif sur la fertilité ou les tissus du système reproducteur mâle ou femelle pour les 2 catégories de fibres évaluées (NTP, 1985). Une seule dose a été utilisée. Une étude de cancérogenèse par voie orale (alimentation) chez le hamster (fibres courtes et intermédiaires 0 et 1 %; 30 mg/kg pendant toute la vie) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet significatif sur les tissus du système reproducteur mâle mais a rapporté des atteintes non néoplasiques chez les femelles (inflammation utérine, etc.) pour les 2 catégories de fibres évaluées (NTP, 1990). Une seule dose a été utilisée.
Études chez l’humain
Une étude de l’incidence des cancers ovariens chez les conjointes, sans exposition directe, de travailleurs exposés à l’amiante (chrysotile, crocidolite et trémolite) a permis de démontrer que l’amiante peut être décelé dans le tissu ovarien (Heller et al., 1996). Le faible nombre de femmes et l’absence d’un groupe contrôle ne permettent pas de conclure. Les données sont insuffisantes concernant l’exposition.
Études chez l’animal
Une étude combinée de toxicité chronique et de cancérogenèse par voie orale (alimentation) chez le rat (fibres courtes et intermédiaires 0 et 1 %; exposition pendant la gestation et la lactation jusqu’au décès des ratons de la première génération) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet significatif sur la fertilité ou les tissus du système reproducteur mâle ou femelle pour les 2 catégories de fibres évaluées (NTP, 1985). Une seule dose a été utilisée.
Une étude de cancérogenèse par voie orale (alimentation) chez le hamster (fibres courtes et intermédiaires 0 et 1 %; 30 mg/kg pendant toute la vie) n’a pas permis de mettre en évidence d’effet significatif sur les tissus du système reproducteur mâle mais a rapporté des atteintes non néoplasiques chez les femelles (inflammation utérine, etc.) pour les 2 catégories de fibres évaluées (NTP, 1990). Une seule dose a été utilisée.
Classification des amiantes
L’amiante, sous toutes les formes, est un cancérogène identifié par plusieurs organismes tant nationaux qu’internationaux :
NOM
Structure
ACGIH
CIRC
NTP
RSST
cristalline
Actinolite
Amphibole
A1
1
C1
Amiante
------
K
-----
Amosite
Anthophyllite
Chrysotile
Serpentine
Crocidolite
Trémolite
Vous pouvez consulter le produit Amiante pour obtenir des informations concernant la toxicité des amiantes en général.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Aucune donnée.
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainUne étude d’échange des chromatides-soeurs sur des lymphocytes sanguins s’est avérée faiblement positive alors qu’une étude d’aberrations chromosomiques sur des cellules mésothéliales a montré des résultats négatifs. Études chez l'animalDeux études d’aberrations chromosomiques chez le rat, une sur les cellules de la moelle osseuse et l’autre sur des cellules mésothéliales, ont donné des résultats positifs.Études in vitro Plusieurs études d’aberrations chromosomiques sur des cellules humaines provenant de divers tissus (cellules mésothéliales, lympocytes, fibroblastes, etc.) ont donné des résultats positifs. De nombreuses études sur des cellules animales provenant de divers tissus de plusieurs espèces ont donné des résultats positifs (cellules mésothéliales pleurales, fibroblastes, etc.) lors de différents tests (aberrations chromosomiques, bris du brin d’ADN, micronoyaux, etc.).
Études chez l'humainUne étude d’échange des chromatides-soeurs sur des lymphocytes sanguins s’est avérée faiblement positive alors qu’une étude d’aberrations chromosomiques sur des cellules mésothéliales a montré des résultats négatifs.
Études chez l'animalDeux études d’aberrations chromosomiques chez le rat, une sur les cellules de la moelle osseuse et l’autre sur des cellules mésothéliales, ont donné des résultats positifs.
De nombreuses études sur des cellules animales provenant de divers tissus de plusieurs espèces ont donné des résultats positifs (cellules mésothéliales pleurales, fibroblastes, etc.) lors de différents tests (aberrations chromosomiques, bris du brin d’ADN, micronoyaux, etc.).
Il existe six différents types d'amiante : chrysotile (CAS 12001-29-5), crocidolite (CAS 12001-28-4), amosite (CAS 1217273-5), anthophyllite (CAS 17068-78-9), trémolite (CAS 14567-73-8) et actinolite (CAS 13768-00-8). La quantité et la qualité des informations varient selon chacune des amiantes. Il est important de consulter le type spécifique d'amiante pour en connaître les propriétés toxicologiques.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.