Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 7664-39-3
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Mise à jour : 2024-08-06
Mise à jour : 2005-11-24
PlacentaPlusieurs études, tant chez l'homme que chez l'animal, ont montré que l'ion fluorure traverse la barrière placentaire. Des études chez l'homme rapportent que la concentration sanguine d'ions fluorure dans le cordon ombilical est environ 60 % de la concentration maternelle (Bambilla et al., 1994; Gupta et al., 1993 cités dans ATSDR 2003).
Développement prénatal
Études chez l'animalDeux études russes chez des rats exposés au fluorure d'hydrogène sont rapportées par Schardein (2000). Elles ont donné des résultats contradictoires. Cependant, aucun autre détail n'est disponible.
Études avec le fluorure de sodiumSelon Environmental Health Criteria (2002), les études épidémiologiques n'ont pas montré d'association entre la consommation d'eau potable fluorée et un risque accru d'avortement spontané ou de malformations congénitales. L'ATSDR (2003) rapporte que les études effectuées par voie orale chez le rat et le lapin n'ont pas montré d'effet néfaste sur le développement. Cependant, des anomalies et de la mortalité foetale ont parfois été observées à des doses qui étaient toxiques pour les mères. Un NOAEL de 11,12 mg F-/kg/j pour les effets sur la toxicité maternelle et le développement a été calculé (European Union Risk Assessment Report, 2001).
Système reproducteur
Une étude a été effectuée sur un nombre limité de chiens exposés à 18 ppm de fluorure d'hydrogène, ainsi que chez le rat et le lapin. On n'a pas observé d'effet sur les organes reproducteurs du rat et du lapin. On mentionne des changements testiculaires dégénératifs et l'ulcération du scrotum chez le chien (6 h/j, 6 j/sem pendant 5 semaines). Selon l'ATSDR, ceci était possiblement causé par l'effet corrosif du produit (Stokinger, 1949 cité dans ATSDR, 2003).
Études avec le fluorure de sodium
Selon un rapport de la Communauté européenne, les données sur les effets toxiques de l'ion fluorure chez l'humain sont inconcluantes (European Union Risk Assessment Report, 2001). Il mentionne également que les études de toxicité sur la reproduction chez l'animal ne montrent pas de danger pour la femelle. Par contre, des études effectuées chez le mâle ont montré que l'ion fluorure peut causer des dommages testiculaires et réduire la fertilité. Un NOAEL de 250 mg NaF/l (10 mg F-/kg/j) pour les effets sur fertilité a été calculé à partir de ces études.
Il n'y a pas de donnée concernant l'excrétion du fluorure d'hydrogène dans le lait maternel. Cependant, des données obtenues avec le fluorure de sodium indiquent que l'ion fluorure est faiblement excrété dans le lait.
L'Organisation mondiale de la Santé considère que l'ion fluorure est potentiellement toxique mais qu'à faible concentration on peut le considérer comme un élément essentiel car, selon cet organisme, la résistance aux caries dentaires est une fonction physiologique importante (Environmental Health Criteria, 2002).
L'ingestion d'une dose de 1,5 mg de fluorure de sodium par des mères n'a pas montré d'augmentation significative de la concentration en ions fluorures dans le lait au cours des trois heures suivant l'exposition (Ekstrand et al., 1981cité dans ATSDR 2003). Une étude effectuée chez des femmes habitant des régions où l'eau de consommation était pauvre (0,2 ppm) ou riche (1 ppm) en ions fluorure rapporte une concentration d'ions fluorure de 0,28 et 0,36 µmol/l, respectivement, dans le colostrum. La différence entre ces deux concentrations n'était pas significative. Le lait, quant à lui, contenait 0,37 µmol/l d'ions fluorure chez les mères consommant de l'eau riche en fluorure (Spak et al., 1983).
Effets cancérogènes
Études chez l'humainQuelques études concernant l'incidence de divers types de cancer chez des travailleurs de l'industrie de la cryolite synthétique et de l'aluminium ont été publiées. Ces travailleurs étaient exposés simultanément à plusieurs produits chimiques dont des composés de fluor et du fluorure d'hydrogène. On a observé un excès de cancer du poumon et de la vessie. L'incidence du cancer des os n'a pas été évaluée dans la plupart des études. La présence de plusieurs biais empêche de tirer des conclusions. L'ATSDR (2003) et Environmental Health Criteria (2002) considèrent que ces études sont d'une pertinence questionnable quant à l'évaluation d'un effet cancérogène possible par inhalation du fluorure d'hydrogène et/ou de composés fluorés. Études chez l'animalAucune étude n'a été conduite avec le fluorure d'hydrogène.
Études chez l'humainQuelques études concernant l'incidence de divers types de cancer chez des travailleurs de l'industrie de la cryolite synthétique et de l'aluminium ont été publiées. Ces travailleurs étaient exposés simultanément à plusieurs produits chimiques dont des composés de fluor et du fluorure d'hydrogène. On a observé un excès de cancer du poumon et de la vessie. L'incidence du cancer des os n'a pas été évaluée dans la plupart des études. La présence de plusieurs biais empêche de tirer des conclusions. L'ATSDR (2003) et Environmental Health Criteria (2002) considèrent que ces études sont d'une pertinence questionnable quant à l'évaluation d'un effet cancérogène possible par inhalation du fluorure d'hydrogène et/ou de composés fluorés.
Études chez l'animalAucune étude n'a été conduite avec le fluorure d'hydrogène.
De nombreuses études épidémiologiques n'ont pas montré d'augmentation de l'incidence du cancer chez diverses populations exposées aux ions fluorure via l'eau potable (ATSDR, 2003). L'ATSDR et l'Organisation mondiale de la Santé font état de quatre études effectuées par voie orale avec le fluorure de sodium (ATSDR, 2003; Environmental Health Criteria, 2002). Dans deux études effectuées par le NTP on n'a pas observé d'augmentation significative de l'incidence de cancer chez la souris. On mentionne une augmentation équivoque de l'incidence d'ostéosarcome chez le rat mâle seulement (cependant, la pertinence de cet effet est remise en question par les auteurs). Une troisième étude est discréditée car son interprétation est compliquée par l'infection des souris de l'étude au rétrovirus de type C. Une autre étude n'a pas montré d'augmentation de l'incidence de tumeurs osseuses chez le rat mais ne présente pas de données concernant d'autres sites.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Étude chez l'animalUne étude de dominance létale chez la souris a donné des résultats inconcluants (exposition à 1 mg/m³ de fluorure d'hydrogène, 6h/j, 6j/sem., pendant 1 mois) (Voroshilin et al., 1975 cités dans European Union Risk Assessment Report, 2001).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainDeux études ont montré une augmentation de la fréquence d'échange de chromatides soeur, des micronoyaux et des aberrations chromosomiques chez des travailleurs de l'industrie des fertilisants. Les travailleurs étaient exposés à divers composés fluorés (le fluorure d'hydrogène et le tétrafluorure de silicium étaient les principaux). Il est impossible de conclure que les effets étaient dus au fluorure d'hydrogène car il y avait exposition concomittante à d'autres substances comme le dioxyde de soufre et l'ammoniac (Environmental Health Criteria, 2002). Études chez l'animalUne étude chez la souris rapporte une augmentation de l'incidence des aberrations chromosomiques dans les cellules de la moelle osseuse (exposition à 1 mg/m³ de fluorure d'hydrogène, 6h/j, 6j/sem. pendant 1 mois) (Voroshilin et al., 1975 cités dans European Union Risk Assessment Report, 2001).
Études chez l'humainDeux études ont montré une augmentation de la fréquence d'échange de chromatides soeur, des micronoyaux et des aberrations chromosomiques chez des travailleurs de l'industrie des fertilisants. Les travailleurs étaient exposés à divers composés fluorés (le fluorure d'hydrogène et le tétrafluorure de silicium étaient les principaux). Il est impossible de conclure que les effets étaient dus au fluorure d'hydrogène car il y avait exposition concomittante à d'autres substances comme le dioxyde de soufre et l'ammoniac (Environmental Health Criteria, 2002).
Études chez l'animalUne étude chez la souris rapporte une augmentation de l'incidence des aberrations chromosomiques dans les cellules de la moelle osseuse (exposition à 1 mg/m³ de fluorure d'hydrogène, 6h/j, 6j/sem. pendant 1 mois) (Voroshilin et al., 1975 cités dans European Union Risk Assessment Report, 2001).
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, il y a des évidences que le fluorure de sodium cause des mutations sur des cellules animales et humaines in vitro (Environmental Health Criteria, 2002). Cependant, les études animales effectuées in vivo (par voie orale) sont généralement négatives, et ce, pour plusieurs types de tests (aberrations chromosomiques, micronoyaux, échange de chromatides-soeur, bris de brins d'ADN ou morphologie des spermatozoïdes). Selon un rapport de la Communauté européenne, les dommages à l'ADN observés in vitro ne sont probablement pas causés par une interaction directe entre l'ion fluorure et l'ADN (European Union Risk Assessment, 2001), . Selon l'ATSDR (2003) et l'Organisation mondiale de la Santé, ces altérations génétiques pourraient être causées par l'inhibition d'enzymes impliquées dans la synthèse et/ou la réparation de l'ADN (Environmental Health Criteria, 2002).
Études avec d'autres composés fluorés (fluorure de sodium)
Lorsqu'ils sont absorbés, les composés de fluor solubles libèrent des ions fluorure (F-) qui se retrouvent dans la circulation systémique. Tout comme le fluorure d'hydrogène, le fluorure de sodium est un composé soluble. Les études sur le développement, la reproduction, l'allaitement, la cancérogénicité et la mutagénicité effectuées avec ce composé s'avèrent donc pertinentes. Le fluorure de sodium est le composé soluble de fluor pour lequel le plus grand nombre d'études est disponible en raison de son utilisation répandue comme agent de fluoration de l'eau potable (ATSDR, 2003; European Union Risk Assessment Report, 2001; Environmental Health Criteria, 2002).
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.