Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 60-29-7
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Mise à jour : 2006-01-25
PlacentaUne étude par inhalation chez trois espèces animales exposées à la fin de la gestation (concentration 10 % pendant 5 à 40 minutes chez le rat, la souris et le cobaye) a permis de mettre en évidence le passage transplacentaire de l'éther diéthylique (Dybing et al., 1952).
Développement prénatal
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont été effectuées chez des travailleuses exposées à l'éther diéthylique utilisé en milieu hospitalier comme agent anesthésiant. Certaines ont montré une légère augmentation de l'incidence d'avortements spontanés. Plusieurs biais limitent l'interprétation de ce résultat (exposition simultanée à plusieurs substances, concentration d'éther diéthylique inconnue, durée de l'exposition, etc.) (DFG, 1999). Une étude rétrospective chez des travailleuses en laboratoire exposées à plusieurs solvants, dont l'éther diéthylique, n'a pas permis de montrer une augmentation du nombre d'avortements spontanés (Taskinen et al., 1994). Études chez l'animal Aucune étude n'a été effectuée à des concentrations non anesthésiantes. De plus, la piètre qualité des données disponibles ne permet pas de tirer de conclusion quant à l'effet de l'éther diéthylique sur le développement. Lindskog (1958) a effectué une étude chez des souris exposées pendant 20 minutes aux jours 9, 10, 11 et 12 à une dose non quantifiée d'éther diéthylique (dose causant l'anesthésie). Il a observé un retard de développement significatif de la longueur de la tête. Cette étude comporte cependant plusieurs limitations, les principales étant le nombre insuffisant d'animaux et de doses et la concentration inconnue. Une étude dont seul le résumé est disponible a été effectuée à des doses anesthésiantes chez la souris et le rat (Schwetz, 1970). Les souris ont été exposées à 6,5 % d'éther diéthylique pendant 1 heure aux jours 8, 9 et 10 ou 12, 13 et 14 de la gestation. Les rats ont été exposés à 7,3 % pendant 1 heure aux jours 9, 10 et 11 ou 13, 14 et 15 de la gestation. On rapporte une augmentation du nombre de résorptions et d'anomalies squelettiques. On ne peut tirer de conclusion de cette étude en raison du manque très important de données (nombre inconnu d'animaux, nombre de dose insuffisant, absence de données statistiques). Une seconde publication du même auteur, toujours sous forme de résumé, a été effectuée aux mêmes concentrations, chez la souris et le rat. Les animaux ont été exposés pendant une heure à un jour non précisé de la gestation. Les auteurs concluent que l'anesthésie avec l'éther diéthylique n'a pas d'effet tératogène important et que le rat serait moins sensible que la souris (Schwetz et Becker, 1970). Le manque de détails empêche de conclure à un effet de l'éther diéthylique sur le développement. DFG (1999) cite deux études effectuées chez un nombre très restreint de rats et de souris à une concentration anesthésiante non quantifiée (Jacobs, 1971 et Chase et al., 1971). Le but de ces études était uniquement d'évaluer l'incidence des fentes palatines. L'incidence était augmentée chez le rat (exposition aux jours 8 à 14 de la gestation) mais pas chez la souris (exposition de 42 heures aux jours 13 à 15 de la gestation). La présence de plusieurs biais ne permet pas de conclure.
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont été effectuées chez des travailleuses exposées à l'éther diéthylique utilisé en milieu hospitalier comme agent anesthésiant. Certaines ont montré une légère augmentation de l'incidence d'avortements spontanés. Plusieurs biais limitent l'interprétation de ce résultat (exposition simultanée à plusieurs substances, concentration d'éther diéthylique inconnue, durée de l'exposition, etc.) (DFG, 1999).
Une étude rétrospective chez des travailleuses en laboratoire exposées à plusieurs solvants, dont l'éther diéthylique, n'a pas permis de montrer une augmentation du nombre d'avortements spontanés (Taskinen et al., 1994).
Études chez l'animal
Aucune étude n'a été effectuée à des concentrations non anesthésiantes. De plus, la piètre qualité des données disponibles ne permet pas de tirer de conclusion quant à l'effet de l'éther diéthylique sur le développement.
Lindskog (1958) a effectué une étude chez des souris exposées pendant 20 minutes aux jours 9, 10, 11 et 12 à une dose non quantifiée d'éther diéthylique (dose causant l'anesthésie). Il a observé un retard de développement significatif de la longueur de la tête. Cette étude comporte cependant plusieurs limitations, les principales étant le nombre insuffisant d'animaux et de doses et la concentration inconnue.
Une étude dont seul le résumé est disponible a été effectuée à des doses anesthésiantes chez la souris et le rat (Schwetz, 1970). Les souris ont été exposées à 6,5 % d'éther diéthylique pendant 1 heure aux jours 8, 9 et 10 ou 12, 13 et 14 de la gestation. Les rats ont été exposés à 7,3 % pendant 1 heure aux jours 9, 10 et 11 ou 13, 14 et 15 de la gestation. On rapporte une augmentation du nombre de résorptions et d'anomalies squelettiques. On ne peut tirer de conclusion de cette étude en raison du manque très important de données (nombre inconnu d'animaux, nombre de dose insuffisant, absence de données statistiques).
Une seconde publication du même auteur, toujours sous forme de résumé, a été effectuée aux mêmes concentrations, chez la souris et le rat. Les animaux ont été exposés pendant une heure à un jour non précisé de la gestation. Les auteurs concluent que l'anesthésie avec l'éther diéthylique n'a pas d'effet tératogène important et que le rat serait moins sensible que la souris (Schwetz et Becker, 1970). Le manque de détails empêche de conclure à un effet de l'éther diéthylique sur le développement.
DFG (1999) cite deux études effectuées chez un nombre très restreint de rats et de souris à une concentration anesthésiante non quantifiée (Jacobs, 1971 et Chase et al., 1971). Le but de ces études était uniquement d'évaluer l'incidence des fentes palatines. L'incidence était augmentée chez le rat (exposition aux jours 8 à 14 de la gestation) mais pas chez la souris (exposition de 42 heures aux jours 13 à 15 de la gestation). La présence de plusieurs biais ne permet pas de conclure.
Effet sur le système reproducteurUne étude par inhalation chez la souris n'a pas montré d'atteinte morphologique au niveau des spermatozoïdes (0,32 et 1,6 %; 4 h/j; pendant 5 jours consécutifs; prélèvement 28 jours après la première exposition) (Land et al., 1979, 1981).
La présence de l'éther diéthylique a été rapportée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Wilson et al. (1980) rapportent un rapport de la concentration d'éther diéthylique lait/plasma maternel égal à 1.
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont l'éther diéthylique (Fisher et al., 1997). La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 1,49 mg pour un enfant allaité (pendant 24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 400 ppm (exposition intermittente pendant 6,5 heures sur une période de 8 heures).
Mise à jour : 2009-03-31
Aucune donnée concernant les effets cancérogènes n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 1987) considère que l'exposition aux anesthésiques volatils, dont fait partie l'éther diéthylique, est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).
Une étude in vitro d'échange de chromatides soeurs dans des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.