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Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 1

Mise à jour : 2009-02-03

État physique : Solide
Tension de vapeur : Sans objet 
Point d'ébullition : 2 230 °C
Solubilité dans l'eau : Insoluble 
Coefficient de partage (eau/huile) : Sans objet 
Masse moléculaire : 60,08

Voies d'absorption

Mise à jour : 2010-09-01

Voies respiratoires : Non absorbé
Voies digestives : Non absorbé
Percutanée : Non absorbé

Effets sur le développement 

Mise à jour : 2010-09-01

Pour causer un effet toxique sur le développement, un produit doit être absorbé, passer dans la circulation sanguine, se distribuer dans divers tissus de l'organisme (tels que le système reproducteur et le foetus) et y causer des changements nocifs. La silice cristalline sous frome de cristobalite n'étant pas absorbée dans l'organisme, l'exposition à ce produit ne causera pas d'effet sur le développement.

Effets sur la reproduction 

Mise à jour : 2010-09-01

Pour causer un effet toxique sur la reproduction, un produit doit être absorbé, passer dans la circulation sanguine, se distribuer dans divers tissus de l'organisme (tels que le système reproducteur et le foetus) et y causer des changements nocifs. La silice cristalline sous forme de cristobalite n'étant pas absorbée dans l'organisme, l'exposition à ce produit ne causera pas d'effet sur la reproduction.

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2010-09-01

La silice cristalline sous forme de cristobalite ne se trouvera pas dans le lait maternel puisqu'elle n'est pas absorbée dans l'organisme.

Cancérogénicité 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

Mise à jour : 2018-06-14

Évaluation du R.S.S.T. : Effet cancérogène soupçonné chez l'humain.
Évaluation du C.I.R.C. : L'agent (le mélange) est cancérogène pour l'homme (groupe 1).
Évaluation de l'A.C.G.I.H. : Cancérogène humain suspecté (groupe A2).
Évaluation du N.T.P. : La substance est reconnue cancérogène (K).

Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels

Le CIRC (2012) a classifié la silice cristalline inhalée sous forme de quartz et de cristobalite, de source professionnelle, comme cancérogène pour l'homme (groupe 1). L'évaluation est basée sur les études en milieu de travail présentant des données quantitatives concernant l'exposition à la poussière de silice cristalline sous forme de quartz et cristobalite. Ces études ont permis d'établir un lien causal probant entre l'apparition du cancer du poumon et l'exposition. Dans son évaluation, le CIRC résume les résultats de 8 méta-analyses qui corroborent la relation exposition-réponse entre l'exposition à la silice cristalline et l'apparition du cancer du poumon.

Selon le CIRC (1997), la cancérogénicité peut dépendre des caractéristiques inhérentes aux particules de silice cristalline, de facteurs externes affectant leur activité biologique ou de la proportion des différentes formes. Cela peut également s'expliquer par la diversité des populations et des circonstances d'exposition étudiées. Certaines études ont montré un risque accru de cancer en fonction de l'exposition cumulative, la durée d'exposition, la présence radiologique de nodules silicotiques et, dans un cas, l'intensité d'un pic d'exposition. Les associations observées ne pouvaient s'expliquer par la présence de facteurs confondants ou autres biais.

MAK (2000, 2007) considère la silice cristalline (fraction respirable) sous forme de quartz, cristobalite, tridymite comme une substance qui cause le cancer chez l'homme (catégorie 1). Pour établir son évaluation, il a utilisé les études évaluées par le CIRC et d'autres qui lui semblaient particulièrement pertinentes. Ces études portaient surtout sur les travailleurs des carrières, de l'industrie de la transformation de la pierre et de l'industrie de la céramique. Ces types d'industrie sont ceux qui sont le moins susceptibles de comporter des facteurs confondants comme l'exposition simultanée à d'autres substances cancérogènes tels le radon, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les émissions de moteurs diésel et les fibres d'amiante. MAK rapporte que le risque relatif de cancer pulmonaire est plus élevé chez les personnes souffrant de silicose. Les études disponibles ne permettent pas de déterminer si l'exposition au quartz est une cause directe de la silicose et du cancer du poumon ou si elle est une cause directe de la silicose seulement. Il y a des preuves que l'incidence du cancer augmente avec l'exposition cumulative à la silice cristalline sous forme respirable.

NIOSH (2002, 2005) considère que la silice cristalline (poussières respirables) sous forme de quartz, cristobalite et tridymite est un cancérogène professionnel potentiel (Ca). L'organisme a conclu que la silicose augmente le risque de cancer, mais que les données sont moins claires en ce qui concerne la cancérogénicité de la silice cristalline (quartz et cristobalite) en absence de silicose. La méta-analyse des études épidémiologiques concernant l'exposition à la silice cristalline et le cancer indique un facteur de risque relatif de 1,3 pour les travailleurs exposés à la silice et un facteur de risque relatif de 2,2 à 2,8 pour les travailleurs silicotiques

Le NTP ( 2005) considère la silice cristalline (fraction respirable) comme un cancérogène reconnu chez l'homme. Leur évaluation est basée sur des données d'exposition à la silice cristalline, principalement sous forme de quartz, en milieu de travail. Selon eux, le lien entre le cancer et l'exposition à la silice cristalline est le plus fort dans les études chez les travailleurs oeuvrant dans les carrières, l'industrie du granit, de la céramique, de la poterie, des briques réfractaires et de la terre de diatomée. Le NTP précise que, dans ces études, le risque accru de cancer était associé à l'exposition au quartz et à la cristobalite, mais pas à la silice amorphe. Leur rapport indique un risque relatif global d'approximativement 1,3 à 1,5, le risque le plus élevé étant observé chez les travailleurs ayant subi l'exposition la plus élevée ou ayant une plus longue période de latence. La silicose est associée à un risque relatif de cancer plus élevé, soit 2,0 à 4,0.

L'ACGIH (2010) a attribué la désignation A2 (cancérogène suspecté chez l'homme) à la silice cristalline (masse particulaire respirable) au quartz et à la cristobalite en s'appuyant sur des études épidémiologiques qui démontrent que les concentrations de silice cristalline pouvant mener à la fibrose sont également associées à un risque de cancer accru.

Mutagénicité

Mise à jour : 2010-09-01

  • Aucune donnée concernant un effet mutagène in vivo ou in vitro sur des cellules de mammifères n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.

Aucune donnée concernant la cristobalite n'a été trouvée dans la littérature scientifique. Cependant, plusieurs études concernant la silice cristalline sous forme de quartz ont été publiées. Les résultats de ces études ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet mutagène. Vous pouvez consulter notre fiche de renseignements sur la Silice cristalline, quartz [14808-60-7] pour plus d'information.

Références

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  • ▲2.  Règlement sur la santé et la sécurité du travail [S-2.1, r. 13]. Québec : Éditeur officiel du Québec. [RJ-510071]   http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cr/S-2.1,%20r.%2013
  • ▲3.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Silica, some silicates, coal dust and para-aramid fibrils. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Vol. 68. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1997).   https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/mono68.pdf
    http://www.iarc.fr
  • ▲4.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, A Review of Human Carcinogens: Arsenic, Metals, Fibres, and Dusts. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Vol. 100C. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (2012).   http://monographs.iarc.fr/
    http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100C/mono100C.pdf
  • ▲5.  American Conference of Governmental Industrial Hygienists, TLVs® and BEIs® : threshold limit values for chemical substances and physical agents and biological exposure indices. Cincinnati (OH) : ACGIH. (2024). [NO-003164]   http://www.acgih.org
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  • ▲27.  Staynor, L., «Silica and lung cancer. The author responds.» Epidemiology. Vol. 18, no. 4, p. 521-522. (2007).
  • ▲28.  Kurihara, N. et Wada, O., «Silicosis and smoling strongly increase lung cancer risk in silica-exposed workers.» Industrial Health. Vol. 42, p. 303-314. (2004).
  • ▲29.  American Conference of Governmental Industrial Hygienists, «Silica, crystalline-a-quartz and cristobalite.» In: Documentation of the threshold limit values and biological exposure indices / Documentation of TLV's and BEI's. Cincinnati, Ohio : ACGIH. (2010). Publication #0100Doc.   http://www.acgih.org

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.