Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 7440-41-7
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Mise à jour : 2005-02-03
Mise à jour : 2005-02-07
Placenta
Une étude de Krachler et al. (1999) a démontré que le béryllium traverse le placenta chez l'humain. Il a été décelé dans le sang du cordon ombilical et dans le sang maternel mais la source d'exposition n'était pas rapportée.
Schulert et al. (1979), citées dans Barlow (1982) ont injecté du béryllium marqué à des rates par voie intraveineuse. Au jour 14 de la gestation, les niveaux de radioactivité mesurées étaient de 0,14 % dans le placenta et de 0,006 % dans le foetus et au jour 20, de 0,16 % et de 0,017 % respectivement, ce qui suggère un faible niveau de transfert.
Développement
Il n'y a aucune donnée chez l'humain et aucune étude animale n'a été faite avec le béryllium métallique.
Étude chez l'humainUne recherche américaine (Savitz et al. citée dans IRIS 1998) concernant l'exposition professionnelle (seule l'exposition paternelle a été analysée) n'a pas permis d'associer l'exposition au béryllium ou à ses composés (produits non spécifiés) à une augmentation du risque concernant l'accouchement prématuré, la mortalité néonatale et le faible poids à la naissance; toutefois, le nombre d'individus était limité.
Études chez l'animalMorgareidge et al. (1976), dans une étude de toxicité chronique citée dans ATSDR 2002 et IRIS 1998, ont exposé des chiens qui se sont reproduits (groupes de 5 mâles, 5 femelles) pendant 143 semaines à 1 ppm et pendant 172 semaines à 5 et 50 ppm de béryllium sous forme de sulfate de béryllium tétrahydraté dans la diète, ce qui correspond à 0,023, 0,12 et 1,1 mg/kg/j pour les mâles et 0,029, 0,15 et 1,3 mg/kg/j pour les femelles. Il y avait aussi un groupe contrôle. Chez les chiots nés durant l'étude, les auteurs n'ont pas observé d'effet sur le développement. De plus, il n'y a pas eu de différence significative dans le nombre de gestations, le nombre de rejetons vivants et le poids des chiots. On n'a pas noté de malformation externe et squelettique, ni de diminution de la survie postnatale des chiots (jour 7 et sevrage). On doit interpréter ces résultats avec prudence à cause du peu de détails fournis dans l'étude.
Il existe un nombre restreint d'études avec d'autres composés de béryllium par des voies non usuelles en milieu de travail.
Étude chez l'animalMorgareide et al. (1976), dans une étude de toxicité chronique citée dans ATSDR 2002 et IRIS 1998, ont exposé des chiens qui se sont reproduits (groupes de 5 mâles, 5 femelles) pendant 143 semaines à 1 ppm et pendant 172 semaines à 5 et 50 ppm de béryllium sous forme de sulfate de béryllium tétrahydraté dans la diète, ce qui correspond à 0,023, 0,12 et 1,1 mg/kg/j pour les mâles et 0,029, 0,15 et 1,3 mg/kg/j pour les femelles. Il y avait aussi un groupe contrôle. Les auteurs n'ont pas constaté de différence significative dans le nombre de gestations et le nombres de rejetons vivants. On doit interpréter ces résultats avec prudence à cause du peu de détails fournis dans l'étude.
Système reproducteur
Dans une autre étude de toxicité chronique de Morgareidge et al. (1975) citée dans ATSDR 2002 et IRIS 1998, des rats ont été exposés à 0, 5, 50 et 500 ppm de béryllium sous forme de sulfate de béryllium tétrahydraté dans la diète pendant 2 ans, ce qui correspond à 0,36, 3,6 et 37 mg/kg/j pour les mâles et 0,42, 4,2 et 43 mg/kg/j pour les femelles.
Chez la femelleIl n'y avait aucune diminution significative du poids des ovaires et l'analyse histologique n'a montré aucune anormalité des ovaires, de l'utérus et des conduits ovariens.Chez le mâle Ils ont constaté une diminution significative du ratio poids moyen des testicules par rapport au poids total du corps entier aux deux premières doses mais pas à la dose la plus forte. L'analyse histologique des testicules, de la prostate, des vésicules séminales et de l'épididyme n'a révélée aucune anormalité. L'absence d'une relation dose/réponse et de modification histologique nous amène à questioner la signification toxicologique de l'effet observé.
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Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le CIRC considère que le béryllium et ses composés sont « cancérogènes pour l'homme (groupe 1) » puisqu'il y a une évidence suffisante chez l'homme et dans les études chez les animaux.
L'ACGIH considère le béryllium et ses composés « cancérogènes humain confirmé (A1) » puisque les études épidémiologiques apportent assez d'évidence pour supporter cette conclusion.
Le NTP classifie le béryllium et ses composés comme « substance reconnue cancérogène (K) ». Cette classification est basée sur une évidence suffisante chez l'homme et est supportée par les études chez les animaux.
Effet cancérogène
Chez l'humain Plusieurs études épidémiologiques ont été effectuées afin d'évaluer le potentiel cancérogène du béryllium et de ses composés (non identifiés), mais les études antérieures à 1987 se sont avérées inadéquates à cause des données insuffisantes concernant plusieurs variables (exposition, analyse statistique, statut de fumeur, etc.) et fournissent un indice limité de la cancérogénicité. Dans des publications plus récentes de Ward et al. (1992), Steenland et Ward (1992) et Sanderson et al. (2001), les études antérieures ont été réévaluées en tenant compte des différents biais. Cette réévaluation a permis de mettre en évidence une association entre l'augmentation de l'incidence du cancer pulmonaire et l'exposition de travailleurs au béryllium et à ses composés (non identifiés) dans différentes industries (raffinerie, machinerie, production de béryllium métal et d'alliages). On a trouvé un risque accru de cancer pulmonaire chez les individus ayant eu la forme aiguë ou chronique de la bérylliose. De plus, chez les individus ayant eu la forme aiguë, le risque était plus important que chez les individus ayant la forme chronique suggérant une relation dose-réponse possible. Toutefois, il a aussi été noté que plusieurs limitations subsistaient toujours dans les différentes études telles que : le manque de renseignement sur la nature de l'exposition, le niveau relativement bas d'excès de cancer et le manque d'information concernant l'exposition simultanée à d'autres cancérigènes pulmonaires. Chez l'animal Plusieurs études par inhalation chez le rat et le singe ont montré une incidence accrue de cancer pulmonaire ce qui supporte la relation entre l'exposition au béryllium et ses composés et l'apparition de cancer pulmonaire chez l'homme.
Chez l'humain
Plusieurs études épidémiologiques ont été effectuées afin d'évaluer le potentiel cancérogène du béryllium et de ses composés (non identifiés), mais les études antérieures à 1987 se sont avérées inadéquates à cause des données insuffisantes concernant plusieurs variables (exposition, analyse statistique, statut de fumeur, etc.) et fournissent un indice limité de la cancérogénicité.
Dans des publications plus récentes de Ward et al. (1992), Steenland et Ward (1992) et Sanderson et al. (2001), les études antérieures ont été réévaluées en tenant compte des différents biais. Cette réévaluation a permis de mettre en évidence une association entre l'augmentation de l'incidence du cancer pulmonaire et l'exposition de travailleurs au béryllium et à ses composés (non identifiés) dans différentes industries (raffinerie, machinerie, production de béryllium métal et d'alliages). On a trouvé un risque accru de cancer pulmonaire chez les individus ayant eu la forme aiguë ou chronique de la bérylliose. De plus, chez les individus ayant eu la forme aiguë, le risque était plus important que chez les individus ayant la forme chronique suggérant une relation dose-réponse possible. Toutefois, il a aussi été noté que plusieurs limitations subsistaient toujours dans les différentes études telles que : le manque de renseignement sur la nature de l'exposition, le niveau relativement bas d'excès de cancer et le manque d'information concernant l'exposition simultanée à d'autres cancérigènes pulmonaires.
Chez l'animal
Plusieurs études par inhalation chez le rat et le singe ont montré une incidence accrue de cancer pulmonaire ce qui supporte la relation entre l'exposition au béryllium et ses composés et l'apparition de cancer pulmonaire chez l'homme.
Aucune étude n'a été faite chez l'humain ou chez l'animal avec le béryllium métallique.
Une étude in vivo (essai du micronoyau) avec le sulfate de béryllium administré par voie orale (1,4 et 2,3 g/kg) a donné des résultats négatifs.
Il existe plusieurs études in vitro avec d'autres composés de béryllium qui donnent des résultats contradictoires.
On a rapporté quelques cas où la grossesse a été un facteur aggravant dans l'évolution de la bérylliose. Ces informations proviennent du registre des cas rapportés de bérylliose aiguë et chronique aux États-Unis. Un seul cas a été publié et bien documenté.
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.