Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 100-42-5
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Mise à jour : 2010-11-19
Mise à jour : 2010-11-18
Placenta
Le transfert placentaire a été mis en évidence lors de deux études chez des rats exposés par inhalation (4 ou 10 ppm pendant 2 heures ou 1 000 ou 2 000 ppm pendant 5 heures, durant la gestation).
Développement prénatal
Chez l'humain Deux études épidémiologiques indiquent que les travailleuses exposées au styrène ont un taux plus élevé d'avortement spontanés que les témoins. Cependant, d'autres études n'ont pas corroboré cette association. Des biais méthodologiques (ex. petite taille des groupes, exposition à d'autres solvants, données d'exposition imprécises) rendent ces études difficiles à interpréter. Certaines études épidémiologiques ont suggéré une association entre l'exposition au styrène et des malformations du système nerveux central. Ces résultats n'ont pas été confirmés par des études subséquentes plus approfondies effectuées par les mêmes auteurs ainsi que par d'autres chercheurs. Une diminution non significative de 4 % du poids à la naissance a été rapportée chez des enfants nés de femmes exposées à des niveaux élevés de styrène (moyenne de 349 mg/m3) simultanément à d'autres solvants pendant leur grossesse. Par contre, dans une autre étude (niveau d'exposition au styrène non précisé) cet effet n'a pas été observé. Aucun effet de l'exposition au styrène sur la durée de gestation n'a été mis en évidence dans ces études. Chez l'animal Les effets sur le développement ont été évalués principalement par inhalation chez diverses espèces (rat, lapin, souris, hamster). La méthodologie utilisée était de mauvaise qualité dans la majorité des cas, toutefois, il n'y a eu aucune évidence de tératogénicité même à des doses qui ne sont pas toxiques pour la mère. Aucun effet n'a été observé chez des rats par inhalation (4 heures/jour, 5 jours/semaine ; 47 et 165 ppm, jours 2 à 16 de la gestation ; ou 7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 15 de la gestation) ou chez des lapins (7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 18 de la gestation) ou chez des souris (250 ppm, 6 heures/jour, jours 6 à 16 de la gestation). Chez des hamsters (6 heures/jour ; 300, 500, 700 et 1 000 ppm ; jours 6 à 18 de la gestation), la foetotoxicité (foetus morts ou résorbés) a été observée seulement à 1000 ppm, mais pas à 300, 500 et 700 ppm. Cependant, il n'y avait aucune donnée concernant la toxicité maternelle.
Chez l'humain
Deux études épidémiologiques indiquent que les travailleuses exposées au styrène ont un taux plus élevé d'avortement spontanés que les témoins. Cependant, d'autres études n'ont pas corroboré cette association. Des biais méthodologiques (ex. petite taille des groupes, exposition à d'autres solvants, données d'exposition imprécises) rendent ces études difficiles à interpréter.
Certaines études épidémiologiques ont suggéré une association entre l'exposition au styrène et des malformations du système nerveux central. Ces résultats n'ont pas été confirmés par des études subséquentes plus approfondies effectuées par les mêmes auteurs ainsi que par d'autres chercheurs.
Une diminution non significative de 4 % du poids à la naissance a été rapportée chez des enfants nés de femmes exposées à des niveaux élevés de styrène (moyenne de 349 mg/m3) simultanément à d'autres solvants pendant leur grossesse. Par contre, dans une autre étude (niveau d'exposition au styrène non précisé) cet effet n'a pas été observé. Aucun effet de l'exposition au styrène sur la durée de gestation n'a été mis en évidence dans ces études.
Chez l'animal
Les effets sur le développement ont été évalués principalement par inhalation chez diverses espèces (rat, lapin, souris, hamster). La méthodologie utilisée était de mauvaise qualité dans la majorité des cas, toutefois, il n'y a eu aucune évidence de tératogénicité même à des doses qui ne sont pas toxiques pour la mère.
Aucun effet n'a été observé chez des rats par inhalation (4 heures/jour, 5 jours/semaine ; 47 et 165 ppm, jours 2 à 16 de la gestation ; ou 7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 15 de la gestation) ou chez des lapins (7 heures/jour, 300 et 600 ppm, jours 6 à 18 de la gestation) ou chez des souris (250 ppm, 6 heures/jour, jours 6 à 16 de la gestation). Chez des hamsters (6 heures/jour ; 300, 500, 700 et 1 000 ppm ; jours 6 à 18 de la gestation), la foetotoxicité (foetus morts ou résorbés) a été observée seulement à 1000 ppm, mais pas à 300, 500 et 700 ppm. Cependant, il n'y avait aucune donnée concernant la toxicité maternelle.
Développement postnatal
Trois études ont été faites par inhalation chez le rat. Dans la première, (4 heures/jour ; 47 ppm ; jours 2 à 21 de la gestation ou 4 heures/jour ; 163 ppm ; jours 2 à 15 de la gestation) aucun effet sur la croissance ou le comportement des ratons n'a été observé, mais l'étude était limitée. Dans la seconde, diverses atteintes neurocomportementales (ex. retard de développement, diminution pondérale) ont été observées à la dose la plus forte (6 heures/jour ; 50 et 300 ppm ; jours 7 à 21 de la gestation), les données disponibles à 50 ppm étant inadéquates (nombre réduit de portée). La troisième étude a rapporté une diminution de certains neurotransmetteurs cérébraux chez des nouveaux-nés exposés à deux concentrations (50 et 300 ppm, jours 6 à 20 de la gestation).
Il n'y a pas eu d'effets postnataux lors d'une étude sur trois générations chez les rats (eau de boisson ; 250 ppm). L'exposition des rats (gavage, 200 mg/kg, pendant la gestation et/ou la lactation) n'a pas affecté les ratons nés de mères exposées pendant la gestation. Cependant, elle a eu des conséquences sur le comportement (ex. augmentation de l'activité locomotrice) et sur un neurotransmetteur chez ceux nés de mères exposées pendant la gestation et la lactation.
Note
Le CERHR (2005) indique que les études effectuées chez l'homme ne permettent pas de conclure que le styrène exerce un effet néfaste sur le développement. Quant aux études effectuées chez l'animal, elles indiquent que le styrène possède un potentiel faible ou nul de produire un effet néfaste sur le développement. Le CERHR a estimé un NOAEL de 600 ppm par inhalation et 300 mg/kg par gavage pour le développement prénatal (il s'agit des plus fortes doses testées). Un NOAEL de 150 ppm et un LOAEL de 500 ppm ont été identifiés en ce qui concerne le développement postnatal (l'exposition à 500 ppm produisait de la toxicité maternelle). Un NOAEL de 500 ppm a été établi pour la neurotoxicité du développement.
Une étude de reproduction sur deux générations n'a mis en évidence aucun effet sur la reproduction, tant chez le mâle que chez la femelle (Cruzan et al., 2005). Lors de cette étude, les rats de la première et la deuxième génération ont été exposés par inhalation (0, 50, 150 et 500 ppm; 6 h/j; 70 jours préaccouplement, pendant la période d'accouplement jusqu'au jour 20 de la gestation, puis du jour 5 de l'allaitement jusqu'au sevrage au jour 21; l'exposition par inhalation était interrompue du jour 21 de la gestation jusqu'au quatirème jour de l'allaitement et remplacée par un gavage de 66, 117 et 300 mg/kg/j, respectivement. Aucun effet sur la performance reproductrice n'a été observé. Les indices de fertilité, le poids des organes reproducteurs, la durée des cycles oestraux et de la gestation, les données de spermatogénèse, la taille des portées et la survie postnatal n'ont pas été affectés. Le poids à la naissance des rejetons de la troisième génération était réduit par rapport aux contrôles. De plus, le gain de poids des rejetons de la troisième génération était ralenti pour les doses de 150 et 500 ppm.
Effet sur le système reproducteur
Chez la femelle Les études concernant le cycle menstruel ont donné des résultats contradictoires et difficilement interprétables (travailleuses exposées également à d'autres produits chimiques, exposition insuffisamment détaillée et plusieurs facteurs de risque reliés au dysfonctionnement menstruel n'étaient pas contrôlés). Deux études ont rapporté une augmentation de la durée du cycle oestral chez les rats (inhalation ; 5 ou 50 mg/m3 pendant 4 mois) mais la méthodologie et les résultats n'étaient pas suffisamment rapportés. Dans une autre étude, l'exposition (eau de boisson, 250 ppm pendant la durée de vie) n'a pas eu d'effet sur le poids des ovaires ou leur morphologie. Chez le mâle Dans une étude danoise concernant des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé, l'exposition au styrène (294, 362 et 552 mg/m3 ) s'est traduite par une augmentation du nombre de spermatozoïdes présentant des anomalies sur la tête. Cependant, la sélection d'un groupe témoin inadéquat, l'exposition à d'autres contaminants et à la chaleur empêchent de conclure à partir de cette étude. Ces résultats n'ont pas été confirmés dans une autre étude qui a rapporté qu'aucun effet sur la morphologie, sur la viabilité ou sur la vélocité n'était observé chez des ouvriers exposés au styrène. Une diminution significative de la concentration des spermatozoïdes a été observé mais sans relation dose réponse. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude (peu d'individus, concentration faible de styrène 4 ppm). Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal. Il n'y a eu aucune augmentation des anomalies au niveau de la tête des spermatozoïdes chez des souris par inhalation (150 ou 300 ppm, 6 heures/jour pendant 5 jours). Aucun effet sur la morphologie des testicules n'a été noté chez le rat, le cochon d'Inde, le lapin, la souris et le singe exposés par inhalation (1 300 à 2 000 ppm pendant 7 à 13 mois). Une diminution du nombre de spermatozoïdes et des atteintes histopathologiques dans les tubules séminifères ont été observées chez les rats (gavage, 400 mg/kg pendant 60 jours). Cependant, aucune atteinte histopathologique du système reproducteur n'a été observée lors d'une étude de trois générations au cours de laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (eau de boisson ; 7,7 à 21 mg/kg/jour).
Chez la femelle
Les études concernant le cycle menstruel ont donné des résultats contradictoires et difficilement interprétables (travailleuses exposées également à d'autres produits chimiques, exposition insuffisamment détaillée et plusieurs facteurs de risque reliés au dysfonctionnement menstruel n'étaient pas contrôlés).
Deux études ont rapporté une augmentation de la durée du cycle oestral chez les rats (inhalation ; 5 ou 50 mg/m3 pendant 4 mois) mais la méthodologie et les résultats n'étaient pas suffisamment rapportés. Dans une autre étude, l'exposition (eau de boisson, 250 ppm pendant la durée de vie) n'a pas eu d'effet sur le poids des ovaires ou leur morphologie.
Chez le mâle
Dans une étude danoise concernant des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé, l'exposition au styrène (294, 362 et 552 mg/m3 ) s'est traduite par une augmentation du nombre de spermatozoïdes présentant des anomalies sur la tête. Cependant, la sélection d'un groupe témoin inadéquat, l'exposition à d'autres contaminants et à la chaleur empêchent de conclure à partir de cette étude. Ces résultats n'ont pas été confirmés dans une autre étude qui a rapporté qu'aucun effet sur la morphologie, sur la viabilité ou sur la vélocité n'était observé chez des ouvriers exposés au styrène. Une diminution significative de la concentration des spermatozoïdes a été observé mais sans relation dose réponse. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude (peu d'individus, concentration faible de styrène 4 ppm).
Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal. Il n'y a eu aucune augmentation des anomalies au niveau de la tête des spermatozoïdes chez des souris par inhalation (150 ou 300 ppm, 6 heures/jour pendant 5 jours). Aucun effet sur la morphologie des testicules n'a été noté chez le rat, le cochon d'Inde, le lapin, la souris et le singe exposés par inhalation (1 300 à 2 000 ppm pendant 7 à 13 mois).
Une diminution du nombre de spermatozoïdes et des atteintes histopathologiques dans les tubules séminifères ont été observées chez les rats (gavage, 400 mg/kg pendant 60 jours). Cependant, aucune atteinte histopathologique du système reproducteur n'a été observée lors d'une étude de trois générations au cours de laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (eau de boisson ; 7,7 à 21 mg/kg/jour).
Effet sur la fertilité
Aucune association entre l'exposition des hommes ou des femmes au styrène et la fertilité (le nombre des cycles menstruels nécessaires pour devenir enceinte) n'a été observée dans trois études épidémiologiques.
Dans une étude chez des femmes travaillant dans une usine de laminage (107 mg/m3 ; exposition pendant environ 9 ans), une augmentation de la prévalence de couples infertiles a été observée, mais certains facteurs confondants ont été mal contrôlés à cause de la petite taille de la population ce qui en rend l'interprétation difficile.
Aucun effet sur la fertilité n'a été observé dans une étude de reproduction sur trois générations dans laquelle les rats étaient exposés continuellement au styrène (voie orale ; 7,7 à 21 mg/kg/jour dans l'eau de boisson).
Effet hormonal
Une étude chez des femmes travaillant dans l'industrie du plastique renforcé (exposition quotidienne moyenne de 130 ppm) suggère un effet du styrène sur la sécrétion de la prolactine (quantité de prolactine sérique doublée) mais sans autre effet hormonal.
Le CERHR (2005) indique que les études effectuées chez l'homme sont insuffisantes pour conclure que le styrène exerce un effet néfaste sur la reproduction. Quant aux études effectuées chez l'animal, elles permettent de conclure que le styrène n'exerce pas d'effet néfaste sur la reproduction. Le CERHR a estimé un NOAEL de 500 ppm par inhalation en ce qui concerne la reproduction chez le mâle. Par ingestion, le NOAEL est de 18 mg/kg/jour (250 ppm). Ces deux valeurs représentent la plus forte dose testée. Chez la femelle, le NOAEL est de 500 ppm par inhalation et de 23 mg/kg/jour par ingestion (250 ppm). Ces deux valeurs représentent également la plus forte dose testée.
La présence de styrène a été rapportée mais non quantifiée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait maternel.
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont le styrène. La quantité de styrène ingérée via le lait a été estimée (via un modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 0,650 mg/24 heures pour un enfant allaité, lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 50 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures).
Signalons, à titre indicatif, que la valeur recommandée par l'Environmental Protection Agency des États-Unis (pour protéger des effets néfastes autres que l'effet cancérogène) pour la consommation d'eau potable est de 2,0 mg/l pour un enfant de 10 kg qui ingèrerait 1 litre par jour pendant 10 jours d'eau contaminée par le styrène (United States Environmental Protection Agency et Office of Water, 2009).
Mise à jour : 2021-08-12
Des études épidémiologiques chez des travailleurs suggèrent une association entre l'exposition au styrène et une augmentation du risque de développer une leucémie ou un lymphome. Toutefois, on suspecte que l'exposition simultanée à d'autres substances (p. ex. benzène et butadiène) en soit la cause. Plusieurs études ont rapporté des résultats négatifs. D'un autre côté, la possibilité d'un effet cancérogène du styrène est soutenue par la présence de petites quantités d'oxyde de styrène dans le sang des travailleurs exposés au styrène car ce métabolite du styrène considérée comme probablement cancérogène par le CIRC.
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2018) a classifié le styrène comme probablement cancérogène pour l'homme (groupe 2A). Le CIRC a basé son évaluation sur les études qui fournissent une évidence limitée chez l'humain et une évidence suffisante chez l'animal.
L'ACGIH (2020) considère que le styrène est un cancérogène confirmé chez l'animal, mais la transposition à l'humain est inconnue (groupe A3).
Le NTP (2011) considère le styrène comme une substance raisonnablement anticipée cancérogène chez l'humain (R).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humainLes effets de l'exposition au styrène sur divers marqueurs de génotoxicité ont été étudiés dans de nombreuses études effectuées auprès de travailleurs exposés au styrène dans diverses industries. En ce qui concerne les aberrations chromosomiques, la grande majorité des études (une quinzaine) rapporte une augmentation de leur incidence. De même, une augmentation de l'échange de chromatides-soeurs est généralement observée dans les études publiées. Quant au niveau de micronoyaux, il demeure inchangé chez les travailleurs exposés au styrène. Quelques études mesurant les bris de brin d'ADN se sont avérées positives. Cependant, comme ces bris sont rapidement réparés, leur pertienence comme marqueur de toxicité n'est pas évidente. La présence d'adduits avec l'ADN a été observée chez des travailleurs. Les effets sont souvent observés dans des industries où le niveau d'exposition était élevé. L'interprétation de ces données est rendue difficile en raison de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques, ainsi que certains facteurs tels l'âge et la consommation de tabac. De plus, le polymorphisme génétique peut expliquer, du moins en partie, la diversité des résultats observés. Études chez l'animalChez l'animal (souris, rat, hamster), le styrène a été testé pour ses propriétés génotoxiques dans divers systèmes. Les études d'échanges de chromatides-soeurs sont généralement positives tandis que les études d'aberrations chromosomiques et de micronoyaux sont majoritairement négatives. Études in vitroLe styrène induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (échange de chromatides-soeurs, micronoyaux) et le sang humain (aberrations chromosomiques). Cependant ces tests n'ont pas été effectués en présence d'un système d'activation métabolique exogène. Quelques tests ont été effectués avec des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et transformation cellulaire) et ont donné des résultats mitigés.
Études chez l'humainLes effets de l'exposition au styrène sur divers marqueurs de génotoxicité ont été étudiés dans de nombreuses études effectuées auprès de travailleurs exposés au styrène dans diverses industries.
En ce qui concerne les aberrations chromosomiques, la grande majorité des études (une quinzaine) rapporte une augmentation de leur incidence. De même, une augmentation de l'échange de chromatides-soeurs est généralement observée dans les études publiées. Quant au niveau de micronoyaux, il demeure inchangé chez les travailleurs exposés au styrène. Quelques études mesurant les bris de brin d'ADN se sont avérées positives. Cependant, comme ces bris sont rapidement réparés, leur pertienence comme marqueur de toxicité n'est pas évidente. La présence d'adduits avec l'ADN a été observée chez des travailleurs.
Les effets sont souvent observés dans des industries où le niveau d'exposition était élevé. L'interprétation de ces données est rendue difficile en raison de l'exposition simultanée à plusieurs produits chimiques, ainsi que certains facteurs tels l'âge et la consommation de tabac. De plus, le polymorphisme génétique peut expliquer, du moins en partie, la diversité des résultats observés.
Études chez l'animalChez l'animal (souris, rat, hamster), le styrène a été testé pour ses propriétés génotoxiques dans divers systèmes. Les études d'échanges de chromatides-soeurs sont généralement positives tandis que les études d'aberrations chromosomiques et de micronoyaux sont majoritairement négatives.
Études in vitroLe styrène induit une augmentation des atteintes chromosomiques dans les lymphocytes (échange de chromatides-soeurs, micronoyaux) et le sang humain (aberrations chromosomiques). Cependant ces tests n'ont pas été effectués en présence d'un système d'activation métabolique exogène.
Quelques tests ont été effectués avec des cellules animales (mutation génique, échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques et transformation cellulaire) et ont donné des résultats mitigés.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.