Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 7783-06-4
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Formule moléculaire brute : H2S
Noms français :
Noms anglais :
Plusieurs décès ont été causés par l'exposition au sulfure d'hydrogène aussi bien en milieu de travail qu'ailleurs. Ces décès sont souvent multiples, car les secouristes deviennent eux-mêmes victimes en voulant porter secours sans prendre toutes les précautions requises lors de l'intervention.
Le sulfure d'hydrogène est très dangereux en espaces clos, particulièrement lorsque la ventilation est inexistante. Ce gaz étant plus lourd que l'air, il faut être plus vigilant en présence de paliers, de cavités, de trous ou de dénivellements car il y sera présent en concentration plus importante.
Le sulfure d'hydrogène se trouve naturellement dans le pétrole brut, le gaz naturel, le charbon, les sources d'eau chaude sulfurée, les gaz volcaniques et enclavé dans certains minéraux (exemples : granite, topaze, tourmaline). Ainsi, il pourra être émis lors d'opérations de :
Le sulfure d'hydrogène joue un rôle essentiel dans le cycle naturel (biologique) du soufre. Il est produit par fermentation anaérobie de la matière organique sous l'action de bactéries sulfato-réductrices. Ainsi, il est émis des sédiments marins, marais, lacs, eaux stagnantes, excréments et égouts.
Plusieurs sources d'émissions industrielles sont causées par la fermentation anaérobie de matières organiques dont :
D'autre part, il existe de nombreuses activités industrielles qui peuvent dégager du sulfure d'hydrogène résultant de réactions chimiques sur des composés soufrés, par exemple :
Dans le passé, on pouvait le retrouver comme désinfectant en agriculture et comme impureté du disulfure de carbone utilisé pour la fabrication de rayonne.
Le sulfure d'hydrogène est un polluant environnemental occasionnel qui n'agit que sur le plan local. Les sources de pollution sont l'industrie des pâtes et papiers (procédé Kraft), les éruptions des puits de gaz et les accidents qui se produisent en cours de manutention et de transport.
Bien que l'industrie papetière et la manutention du produit soient des sources importantes et nocives de pollution, le transport et les puits de gaz constituent un risque encore plus grand dans la mesure où ils peuvent libérer dans l'environnement d'énormes quantités de sulfure d'hydrogène.
Le sulfure d'hydrogène est aussi disponible commercialement. En industrie, il est utilisé principalement pour la production de soufre élémentaire et la fabrication d'acide sulfurique. On l'utilise pour la production d'eau lourde, la purification de l'acide chlorhydrique et de l'acide sulfurique, la précipitation des sulfures de métaux lors d'exploitation minière et la production de mercaptans, d'éthylène, de nylon, de carbonate de sodium anhydre et de sulfure monosodique. On l'utilise aussi comme agent réducteur dans la récupération de l'acide crésylique et comme réactif en chimie analytique.
Mise à jour : 2022-12-05
À température et pression normales, le sulfure d'hydrogène est un gaz incolore possédant, à très faible concentration, une odeur caractéristique d'oeufs pourris.
La première source d'exposition au sulfure d'hydrogène en milieu industriel est causée par sa présence dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel. D'autres sources d'exposition en milieu industriel sont causées par la fermentation anaérobie de matières organiques dont la provenance est très variée. D'autre part, il existe de nombreuses activités industrielles qui peuvent dégager du sulfure d'hydrogène lors de réactions chimiques avec des composés soufrés.
L'exposition en milieu de travail au sulfure d'hydrogène, se fait principalement lorsqu'il est à l'état gazeux. L'exposition au gaz liquéfié génère une concentration importante de sulfure d'hydrogène en raison de son point d'ébullition très bas et de sa volatilité élevée. Cependant, l'utilisation du sulfure d'hydrogène sous forme de gaz liquéfié est moins fréquente en raison de son utilisation moins répandue.
Exposition au gaz :L'odeur caractéristique d'oeufs pourris du sulfure d'hydrogène est détectable à de faibles niveaux de concentrations (0,001 à 0,13 ppm). Il est donc possible théoriquement d'identifier sa présence avant que ne soit atteinte la VEMP (8 ppm), la valeur plafond (10 ppm) ou la valeur de DIVS (100 ppm). Cependant, à cause de la perte possible du sens olfactif vers 100 à 150 ppm, l'odeur ne peut être un signe d'avertissement fiable et adéquat à une exposition dangereuse. Des détecteurs ou des appareils de mesures sont donc recommandés là où existe la possibilité d'exposition au sulfure d'hydrogène.
À cause de sa densité de vapeur légèrement supérieure à celle de l'air, il se mélange facilement avec ce dernier et peut rapidement, en cas de fermentation anaérobie de matières organiques, atteindre des concentrations dangereuses.
La valeur de DIVS (100 ppm) étant suffisamment basse par rapport à la LIE (4,3 % ou 43 000 ppm), le risque d'intoxication surviendra bien avant le risque d'explosion.
Exposition au gaz liquéfié :Le sulfure d'hydrogène est commercialement disponible à l'état liquide. C'est un liquide à -60,3 °C, il faut donc tenir compte de tous les aspects que comportent l'exposition à un liquide à très basse température, y compris la présence du gaz froid qui s'évapore et qui est plus lourd que l'air.
Mise à jour : 2004-11-26
InflammabilitéLe sulfure d'hydrogène est un gaz inflammable qui brûle en produisant une flamme bleu pâle et des gaz toxiques d'oxydes de soufre, principalement du dioxyde de soufre.Sous l'action d'une source d'ignition, une explosion peut même survenir s'il est présent dans l'air à des concentrations se situant entre 4,3 et 46 % (Vol./Vol.).
Moyens d'extinctionEau pulvérisée, dioxyde de carbone, agents chimiques secs, mousse. Note: le gaz qui s'échappe d'une bouteille peut s'enflammer ou exploser de lui-même, ceci est provoqué par la friction du gaz sur la buse lorsqu'il sort.
Techniques spécialesEn cas d'incendie impliquant le sulfure d'hydrogène, évacuer les environs et établir un périmètre de sécurité. Fermer la soupape d'arrivée du gaz si vous pouvez le faire sans danger, sinon laisser brûler en refroidissant les contenants exposés au feu avec de l'eau pulvérisée. Interdire la zone dangereuse. Pour combattre l'incendie, porter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats. Rester en amont du vent par rapport au sinistre de manière à ne pas respirer les produits de combustion.
Oxydes de soufre, principalement le dioxyde de soufre. La réaction du sulfure d'hydrogène avec l'oxygène, particulièrement en présence d'humidité et avec augmentation de la température, peut produire du soufre sous forme de dépots sur les surfaces exposées.
Se référer à la méthode d'analyse 7-B de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7783-06-4.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour le sulfure d'hydrogène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Normes environnementales
La concentration du sulfure d'hydrogène dans l'air des zones non polluées est très faible. Elle se situe entre 0,03 et 0,1 µg/m³ (entre 0,022 et 0,072 ppb).
Puisque le sulfure d'hydrogène est un contaminant présent dans l'environnement, diverses normes ont été établies pour protéger la population en général :
D'autre part, les valeurs d'exposition admissibles pour le milieu de travail sont présentées dans la section « Réglementation ».
Mise à jour : 2022-04-28
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (8 ppm) ou à la valeur plafond (10 ppm).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéÀ température ambiante le sulfure d'hydrogène est stable. En absence de catalyseur, sa dissociation en soufre et en hydrogène survient à des températures élevées (850 °C). En solution aqueuse, il s'oxyde lentement sous l'action de l'oxygène dissous.
Incompatibilité
Ce produit est incompatible avec :
Produits de décompositionEn absence de catalyseur, sa décomposition en soufre et en hydrogène débute vers 850 °C. La présence de catalyseur comme la silice, le molybdate de cobalt ou le platine traité au sulfure fait abaisser la température de décomposition entre 450 et 850 °C.
Le sulfure d'hydrogène est un agent réducteur puissant et est fortement réactif.
Avec les oxydants :
Avec certains composés organiques :
Avec certains métaux et certains composés métalliques :
Pour obtenir la suite des autres données sur la réactivité consulter la section « Commentaires ».
Mise à jour : 2017-02-28
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.Le sulfure d'hydrogène est un gaz inflammable. Le mélange de ce gaz avec l'air est explosif à partir de 4,3 %. Il faut donc prendre toutes les précautions pour prévenir la formation de mélange explosif avec l'air. Tenir à l'écart de la chaleur, des surfaces chaudes, des étincelles, des flammes nues et de toute autre source d'ignition. Ne pas fumer. Porter des gants isolants contre le froid et un équipement de protection du visage ou des yeux. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles. Ne pas respirer le gaz. Utiliser seulement dans un endroit bien ventilé. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles. Observer une hygiène personnelle très stricte.Porter un équipement de protection des yeux et du visage adaptés à la nature du travail à effectuer. Se laver les mains soigneusement après manipulation. S'il est manipulé ou transvasé régulièrement ou fréquemment, installer des douches oculaires conformes dans le voisinage immédiat des travailleurs exposés. Les bouteilles de gaz comprimé ne doivent pas subir de chocs violents. Elles doivent être attachées debout ou retenues dans un chariot lorsqu'elles sont utilisées. Ne pas utiliser les bouteilles de gaz comprimé à d'autres fins que celles auxquelles elles sont destinées. Il ne faut jamais utiliser une bouteille endommagée. Les travailleurs qui manipulent des bouteilles de gaz comprimé doivent porter l'équipement de protection individuelle approprié. Afin de s'assurer que les travailleurs ne soient pas exposés à des concentrations au-dessus de la VEMP, des détecteurs de sulfure d'hydrogène munis d'alarmes peuvent être installés.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.Il est fortement recommandé d'élaborer un plan de mesures d'urgence avec les autorités responsables si plus de 700 kg de sulfure d'hydrogène sont entreposés sur les lieux de travail. Les bouteilles de sulfure d'hydrogène doivent être entreposées dans un endroit frais, sec, bien ventilé, à l'abri de toute source d'ignition et de matières incompatibles, loin des bouteilles d'oxygène. Les bouteilles de gaz comprimé doivent être conformes à la Loi sur les appareils sous pression (L.R.Q., c. A-20.01) et aux règlements qui en découlent. Les bouteilles de gaz comprimé doivent être tenues à l'écart de toute source de chaleur susceptible d'élever la température du contenu au-delà de 55 °C, être munies du capuchon protecteur des soupapes quand elles ne sont pas utilisées, être emmagasinées debout, les soupapes dirigées vers le haut et être solidement retenues en place. Des bouteilles de gaz comprimé reliées en série par un collecteur doivent être supportées, maintenues ensemble et former une unité, à l'aide d'un cadre ou d'une autre installation conçu à cette fin. Les robinets et les dispositifs de sécurité doivent être à l'abri des chocs. Les bouteilles doivent être mises à la terre. Entreposer selon les normes prescrites pour l'entreposage selon le RSST, le CNPI et la norme NFPA-45.
Afin de s'assurer que les travailleurs ne soient pas exposés à des concentrations au-dessus de la VEMP, des détecteurs de sulfure d'hydrogène munis d'alarmes peuvent être installés.
À cause de sa toxicité, de son inflammabilité et de son explosibilité dans l'air, toutes les précautions doivent être prises pour éviter une fuite de sulfure d'hydrogène. En cas de fuite, fermer la soupape d'arrivée du gaz si on peut y accéder sans risque. Si on ne peut pas arrêter la fuite, amener la bouteille dans un endroit bien ventilé, isolé, à l'abri de toute source d'ignition, et laisser le gaz s'échapper lentement.
Fermer la soupape de la bouteille et la retourner au fournisseur.
Autres données sur la réactivité (suite)
Il corrode certains métaux sous certaines conditions telles la température et l'humidité :
Sec, sans présence d'humidité :
Avec ou sans présence d'humidité :
Avec présence d'humidité :
Le sulfure d'hydrogène peut attaquer les matières non-métalliques :
Avec ou sans présence d'humidité ou en solution aqueuse :
Avec présence d'humidité ou en solution aqueuse :
Le sulfure d'hydrogène est absorbé principalement par les voies respiratoires. L'absorption cutanée est considérée comme négligeable.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Mécanisme d'action
Le sulfure d'hydrogène réagit avec plusieurs enzymes qui contiennent des ions métalliques. Ces réactions résultent en une inhibition enzymatique. La cytochrome oxydase est une enzyme importante dans le processus de la respiration cellulaire. Lorsqu'elle est inhibée par le sulfure d'hydrogène, la respiration cellulaire est arrêtée. Il s'en suit une hypoxie qui affecte tous les tissus. Les tissus requérant une plus grande quantité d'oxygène tels que les tissus cardiaques et nerveux sont particulièrement sensibles.
Population sensible
Mise à jour : 2017-01-27
Le sulfure d'hydrogène est un gaz irritant pour les yeux et les voies respiratoires (irritation de la gorge, écoulements nasaux, toux et dyspnée).
L'exposition à des concentrations supérieures à 50 ppm cause une kératoconjonctivite qui se manifeste par des blépharospames, des larmoiements et de la photophobie qui peuvent être accompagnés de troubles visuels réversibles (ex. : présence d'un halo autour de sources lumineuses). Dans de rares cas, on peut observer une érosion de la cornée. Une exposition répétée à de faibles concentrations peut causer l'irritation des yeux.
L'exposition à des concentrations élevées (supérieures à 250 ppm) peut causer de l'oedème pulmonaire. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'oedème pulmonaire est observée relativement fréquemment chez les travailleurs qui survivent à une perte de conscience causée par le sulfure d'hydrogène.
La possibilité d'un syndrome d'irritation bronchique a été rapportée dans une étude chez des travailleurs de l'industrie pétrolière et gazière qui avaient été exposés à des concentrations de sulfure d'hydrogène ayant causé des pertes de conscience parmi ces derniers.
Un contact avec le gaz liquéfié peut causer des gelures aux tissus exposés.
Le sulfure d'hydrogène agit sur le système nerveux central et en particulier sur les centres respiratoires. Les symptômes rencontrés varient selon les concentrations inhalées. Ce sont entre autres des maux de tête, des nausées, des vertiges, une respiration plus rapide, des étourdissements, de l'agitation, une démarche titubante, des convulsions et une perte subite de conscience (aussi appelée coup de plomb). Une exposition à des concentrations supérieures à 1 000 ppm entraîne la mort en quelques minutes, par paralysie des centres respiratoires.
Lors d'intoxications graves, d'autres effets tels que de l'arythmie, une augmentation de la tension artérielle, des vomissements, de la cyanose et de l'acidose métabolique ont été observés.
La littérature mentionne que les travailleurs qui survivent à une intoxication grave peuvent se rétablir complètement ou demeurer avec des séquelles permanentes. Des effets sur le système nerveux, incluant de la fatigue, de l'irritabilité, des troubles de la mémoire et de l'apprentissage, une diminution de la capacité de concentration, des déficits moteurs et une altération du sens de l'odorat ont été rapportés. Quelques cas d'effets sur le système respiratoire ont aussi été décrits (ex. : un cas de diminution du volume résiduel).
Note : Le sulfure d'hydrogène possède la particularité d'agir sur le système olfactif. L'inhalation de concentrations d'environ 100 à 150 ppm paralyse le nerf olfactif. Ce qui a pour conséquence de priver les individus de leur capacité à détecter la présence de ce gaz mortel.
Les données de la littérature ne sont pas concluantes concernant l'existence d'effets chroniques associés à l'inhalation du sulfure d'hydrogène.
Des études épidémiologiques ont été effectuées chez des travailleurs de l'industrie pétrolifère, papetière ainsi que chez des égoutiers. Elles rapportent des effets sur le système nerveux (fatigue, perte d'appétit, maux de tête, irritabilité, troubles de la mémoire, vertiges, dépression, changements de personnalité, etc.) et sur le système respiratoire (possibilité de réduction de la fonction pulmonaire). Toutefois, leurs résultats sont limités entre autres par le fait que les travailleurs étaient exposés simultanément à plusieurs autres produits (composés soufrés, chlore, etc.)
Aucune donnée concernant la sensibilisation cutanée et respiratoire dans un cadre professionnel n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Un cas de sensibilisation cutanée a été rapporté chez une personne non exposée professionellement au sulfure d'hydrogène.
Mise à jour : 2004-11-29
Développement prénatal
Études chez l'humain Une étude rétrospective a été effectuée par Xu et al. (1998) chez 2 853 travailleuses dans une industrie pétrochimique en Chine. Une augmentation significative du risque d'avortements spontanés a été observée chez les travailleuses exposées fréquemment à des produits chimiques (benzène, gazoline, sulfure d'hydrogène, etc.). L'étude ne précise pas les niveaux d'exposition aux différents produits chimiques. Hemminki et Niemi (1982) ont examiné le taux d'avortement spontané chez une population de travailleuses et d'épouses de travailleurs dans une communauté finlandaise. Ils ont observé une augmentation non significative de ce taux chez les travailleuses de l'industrie du textile (rayonne) et du papier ainsi que chez les épouses des travailleurs de l'industrie du textile (rayonne) et d'autres industries chimiques. Aucune information sur l'exposition aux produits chimiques présents dans ces industries n'était présentée. Études chez l'animal (par inhalation) Andrew et al. (1980) ont effectué une étude chez le rat (0 et 200 ppm; 3h/j, pendant trois périodes de traitement différentes : jours 7 à 11, jours 12 à 16 et jours 1 à 18 de la gestation). Ils n'ont observé aucune toxicité maternelle, aucun effet embryotoxique et aucune malformation externe. Il n'y avait aucune donnée statistique et une seule dose a été utilisée. Une étude de mutation létale dominante a été réalisée chez des rats mâles (0 et 220 ppm; 3h/j, pendant 7 jours avant l'accouplement). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 10 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Les mesures ont été faites à chaque semaine, pendant 10 semaines. Aucune modification du nombre d'implants, de résorptions et de corps jaunes n'a été observée (Andrew et al, 1980). Saillenfait et al. (1989) ont effectué une étude préliminaire chez le rat (0, 50, 100 et 150 ppm; 6h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée (diminution significative du gain de poids aux doses de 100 et 150 ppm). Une diminution significative du nombre de sites d'implantations, du nombre de foetus vivants a été notée aux doses de 100 et 150 ppm ainsi qu'une diminution significative du poids foetal aux trois doses. Aucune malformation externe n'a été observée. Le nombre d'animaux exposés était petit. Les mêmes auteurs ont effectué une deuxième étude chez le rat (0 et 100 ppm; 6h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Ils n'ont pas observé de toxicité maternelle, d'effet embryotoxique ou foetotoxique, ni de malformation externe, interne et squelettique chez les rejetons. Le nombre d'animaux était adéquat mais une seule dose a été utilisée puisque l'étude avait pour but de vérifier l'effet combiné de l'inhalation du disulfure de carbone et du sulfure d'hydrogène (Saillenfait et al, 1989). Hayden et al. (1990) ont exposé des rats (0, 20, 50 et 75 ppm; 7h/j; jours 6 à 21 de la gestation). Une diminution temporaire de la consommation de nourriture a été notée chez les mères pendant les 4 premiers jours à 50 et 75 ppm et les huit premiers jours à 75 ppm, sans changement dans le poids ou le gain de poids. Une augmentation du temps de parturition reliée à la dose a été notée aux trois doses (aucune donnée statistique disponible). Aucun effet n'a été observé sur la durée de la gestation, la taille des portées, le poids de rejetons, la viabilité des rejetons et la proportion mâle/femelle.
Études chez l'humain
Une étude rétrospective a été effectuée par Xu et al. (1998) chez 2 853 travailleuses dans une industrie pétrochimique en Chine. Une augmentation significative du risque d'avortements spontanés a été observée chez les travailleuses exposées fréquemment à des produits chimiques (benzène, gazoline, sulfure d'hydrogène, etc.). L'étude ne précise pas les niveaux d'exposition aux différents produits chimiques.
Hemminki et Niemi (1982) ont examiné le taux d'avortement spontané chez une population de travailleuses et d'épouses de travailleurs dans une communauté finlandaise. Ils ont observé une augmentation non significative de ce taux chez les travailleuses de l'industrie du textile (rayonne) et du papier ainsi que chez les épouses des travailleurs de l'industrie du textile (rayonne) et d'autres industries chimiques. Aucune information sur l'exposition aux produits chimiques présents dans ces industries n'était présentée.
Études chez l'animal (par inhalation)
Andrew et al. (1980) ont effectué une étude chez le rat (0 et 200 ppm; 3h/j, pendant trois périodes de traitement différentes : jours 7 à 11, jours 12 à 16 et jours 1 à 18 de la gestation). Ils n'ont observé aucune toxicité maternelle, aucun effet embryotoxique et aucune malformation externe. Il n'y avait aucune donnée statistique et une seule dose a été utilisée.
Une étude de mutation létale dominante a été réalisée chez des rats mâles (0 et 220 ppm; 3h/j, pendant 7 jours avant l'accouplement). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 10 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Les mesures ont été faites à chaque semaine, pendant 10 semaines. Aucune modification du nombre d'implants, de résorptions et de corps jaunes n'a été observée (Andrew et al, 1980).
Saillenfait et al. (1989) ont effectué une étude préliminaire chez le rat (0, 50, 100 et 150 ppm; 6h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée (diminution significative du gain de poids aux doses de 100 et 150 ppm). Une diminution significative du nombre de sites d'implantations, du nombre de foetus vivants a été notée aux doses de 100 et 150 ppm ainsi qu'une diminution significative du poids foetal aux trois doses. Aucune malformation externe n'a été observée. Le nombre d'animaux exposés était petit.
Les mêmes auteurs ont effectué une deuxième étude chez le rat (0 et 100 ppm; 6h/j; jours 6 à 20 de la gestation). Ils n'ont pas observé de toxicité maternelle, d'effet embryotoxique ou foetotoxique, ni de malformation externe, interne et squelettique chez les rejetons. Le nombre d'animaux était adéquat mais une seule dose a été utilisée puisque l'étude avait pour but de vérifier l'effet combiné de l'inhalation du disulfure de carbone et du sulfure d'hydrogène (Saillenfait et al, 1989).
Hayden et al. (1990) ont exposé des rats (0, 20, 50 et 75 ppm; 7h/j; jours 6 à 21 de la gestation). Une diminution temporaire de la consommation de nourriture a été notée chez les mères pendant les 4 premiers jours à 50 et 75 ppm et les huit premiers jours à 75 ppm, sans changement dans le poids ou le gain de poids. Une augmentation du temps de parturition reliée à la dose a été notée aux trois doses (aucune donnée statistique disponible). Aucun effet n'a été observé sur la durée de la gestation, la taille des portées, le poids de rejetons, la viabilité des rejetons et la proportion mâle/femelle.
Développement postnatal (études par inhalation)
Les études présentées ci-après ne permettent pas de discriminer entre les effets qui sont causés par l'exposition in utero de ceux qui sont causés par l'exposition des ratons par inhalation pendant la période postnatale.
Hannah et al. (1989) ont effectué une étude chez le rat (0 et 75 ppm; 7h/j; jours 5 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21) visant à mesurer les taux de certains acides aminés impliqués dans la neurotransmission. Aucune modificication du poids des ratons et de leurs cerveaux n'a pas été observée pendant toute la période postnatale. Aucune donnée sur la toxicité maternelle n'a été présentée. Le contenu de cinq acides aminés du cerveau et du cervelet des ratons a été mesuré aux jours postnataux 7, 14 et 21. Les taux d'aspartate, de glutamate et d'acide gamma-aminobutyrique étaient significativement réduits au jour 21. Le taux de taurine qui initialement était supérieur à celui des contrôles est retourné aux valeurs normales au jour 21. Le taux de glycine est demeuré inchangé.
Lors d'une deuxième étude (0 et 50 ppm; 7h/j; jours 6 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21) les mêmes auteurs ont observé que les niveaux de taurine plasmatique des mères étaient significativement réduits à la naissance et au jour 21 de la lactation. Les niveaux de taurine des ratons n'ont pas été mesurés dans cette étude (Hannah et al.,1990).
Hayden et al. (1990) ont observé des changements significatifs chez des ratons (0, 20, 50 et 75 ppm; 7h/j; jours 6 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21) tels qu'un retard dans le détachement du pavillon de l'oreille à 20 ppm et dans le développement du pelage à 20 et 50 ppm. Le poids des ratons et de certains organes (cerveau, foie) n'a pas été affecté par le traitement durant toute la période postnatale. Chez les mères, une augmentation statistiquement significative du taux de chlolestérol hépatique a été notée à la dose de 75 ppm à la fin de la période postnatale (après 6 semaines d'exposition).
Dans une seconde étude, l'activité enzymatique et certains paramètres biochimiques ont été mesurés chez le rat (0, 20, 50 et 75 ppm; 7h/j; jours 1 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21). Ils ont noté une augmentation statistiquement significative du taux de glucose maternel aux trois doses, une diminution du taux de triglycéride à 50 ppm chez les mères au jour postnatal 21 et chez les ratons au jour postnatal 14. Aucune modification de l'activité enzymatique sérique (alcaline phosphatase, lactate déhydrogénase, sérum glutamo-oxaloacétique transaminase) n'a été enregistrée chez les mères au jour postnatal 21 et chez les ratons au jours postnataux 7, 14 et 21 (Hayden et al., 1990).
Hannah et al. (1991) ont réalisé une étude chez le rat (0, 20, 50 ppm; 7h/j; jours 5 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21). Des altérations significatives dans le développement des neurones de Purkinje (modifications morphologiques de l'arborisation dentritique) ont été observées aux deux doses. Les données sur la toxicité maternelle n'ont pas été présentées. Un nombre limité mais significatif de ratons a été examiné.
Skrajny et al. (1992) ont effectué une étude chez le rat (0, 20 et 75 ppm; 7h/j; jours 5 à 21 de la gestation et jours postnataux 1 à 21) dans le but de déterminer les taux de monoamines (sérotonine et de norépinéphrine) dans le cortex frontal et le cervelet. Aucune donnée sur la toxicité maternelle n'a été mentionnée et le poids des ratons n'a pas été affecté par le traitement. À la dose de 75 ppm, une augmentation significative des taux de sérotonine dans les deux régions examinées a été observée aux jours postnataux 14 et 21 ainsi qu'une augmentation significative des taux de norépinéphrine dans les deux régions aux jours postnataux 7, 14 et 21. À la dose de 20 ppm, les taux de sérotonine ont été augmentés significativement dans le cortex frontal au jour postnatal 21, tandis que ceux de norépinéphrine ont été diminués significativement dans le cortex frontal aux jours postnataux 14 et 21 et dans cervelet au jour 14.
Roth et al. (1995) ont utilisé le même protocole que Skrajny et al. (1992) en prolongeant la période d'observation jusqu'au jour postnatal 60. Ils ont noté que les taux de monoamines enregistrés au jour postnatal 21 retournent aux valeurs des contrôles au jour postnatal 60. Aucune donnée sur la toxicité maternelle n'a été rapportée.
Dorman et al. (2000) n'ont pas mis en évidence d'effets postnataux (activité motrice, évitement passif, batterie de tests, neuropathologie : poids et longueur des cerveaux) chez des ratons exposés (0, 10, 30 et 80 ppm; 6h/j; jours 1 à 20 de la gestation et jours 5 à 18 de la lactation). L'indice de survie aux jours postnataux 4, 7, 11 et 21 ainsi que le gain de poids pendant toute la période postnatale 0 à 57 n'a pas été affecté. Le seul changement observé fut une augmentation statistiquement significative de la longueur du cerveau des ratons mâles à la dose de 10 ppm au jour postnatal 23. Aucune relation dose effet et aucune toxicité maternelle n'a été constatée.
Effets sur le système reproducteur
Études chez la femelle (par inhalation) Aucun changement histopathologique n'a été observé dans les organes reproducteurs du rat et de la souris (0, 14, 43 et 110 mg/m³; 6h/j; 5j/sem pendant 90 jours) (CIIT 1983 cité dans CICAD 2003). Dorman et al. (2000) ont effectué une étude de reproduction et de fertilité chez des rats (0, 10, 30 et 80 ppm; 6h/j; 7j/sem; 14 j pré-accouplement + 14 j accouplement + jours 0 à 19 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les organes reproducteurs (histopathologie et poids). Études chez le mâle (par inhalation) Aucun changement histopathologique n'a été observé dans les organes reproducteurs du rat et de la souris (0, 14, 43 et 110 mg/m³; 6h/j; 5j/sem pendant 90 jours) (CIIT 1983 cité dans CICAD 2003). Dorman et al. (2000) ont effectué une étude de reproduction et de fertilité chez des rats (0, 10, 30, 80 ppm; 6h/j; 7j/sem). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les organes reproducteurs (histopathologie et poids).
Études chez la femelle (par inhalation)
Aucun changement histopathologique n'a été observé dans les organes reproducteurs du rat et de la souris (0, 14, 43 et 110 mg/m³; 6h/j; 5j/sem pendant 90 jours) (CIIT 1983 cité dans CICAD 2003).
Dorman et al. (2000) ont effectué une étude de reproduction et de fertilité chez des rats (0, 10, 30 et 80 ppm; 6h/j; 7j/sem; 14 j pré-accouplement + 14 j accouplement + jours 0 à 19 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les organes reproducteurs (histopathologie et poids).
Études chez le mâle (par inhalation)
Aucun changement histopathologique n'a été observé dans les organes reproducteurs du rat et de la souris (0, 14, 43 et 110 mg/m³; 6h/j; 5j/sem pendant 90 jours) (CIIT 1983 cité dans CICAD 2003). Dorman et al. (2000) ont effectué une étude de reproduction et de fertilité chez des rats (0, 10, 30, 80 ppm; 6h/j; 7j/sem). Ils n'ont pas observé d'effet significatif sur les organes reproducteurs (histopathologie et poids).
Effets sur la fertilité
Une étude de mutation létale dominante a été réalisée par inhalation chez des rats mâles (0 et 220 ppm; 3h/j, pendant 7 jours avant l'accouplement). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 10 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Les mesures ont été faites à chaque semaine, pendant 10 semaines. Aucune modification de l'indice d'accouplement n'a été observée (Andrew et al, 1980).
Dorman et al. (2000) ont effectué une étude de reproduction et de fertilité chez des rats (0, 10, 30 et 80 ppm; 6h/j; 7j/sem; 14 j pré-accouplement + 14 j accouplement + jours 0 à 19 de la gestation). Aucun changement dans l'indice d'accouplement, l'indice de fertilité, le nombre de résorptions tardives n'a été noté. Ils n'ont pas observé d'effet sur la fertilité des mâles (pourcentage de spermatozoïdes anormaux, motilité, concentration) ni des femelles (nombre de femelles avec ratons vivants, taille des portées, durée moyenne de la gestation). Le seul signe de toxicité parentale noté fut une diminution significative de la consommation de nourriture pendant la première semaine d'exposition chez les mâles à la dose de 80 ppm.
Effets cancérogènes
Études chez l'humainLes études épidémiologiques disponibles ne permettent pas d'associer un effet cancérogène au sulfure d'hydrogène. Dans la plupart d'entre elles, les travailleurs étaient exposés simultanément à d'autres produits chimiques. Études chez l'animalAucune étude chez l'animal n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Études chez l'humainLes études épidémiologiques disponibles ne permettent pas d'associer un effet cancérogène au sulfure d'hydrogène. Dans la plupart d'entre elles, les travailleurs étaient exposés simultanément à d'autres produits chimiques.
Études chez l'animalAucune étude chez l'animal n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'animal Une étude de mutation létale dominante effectuée par inhalation chez des rats mâles (0, 220 ppm ; 3h/j ; pendant 7 jours et accouplés pendant 10 semaines avec des femelles non exposées) s'est avérée négative (Andrew et al, 1980). Les mesures ont été faites à chaque semaine, pendant 10 semaines.
Études chez l'animal
Une étude de mutation létale dominante effectuée par inhalation chez des rats mâles (0, 220 ppm ; 3h/j ; pendant 7 jours et accouplés pendant 10 semaines avec des femelles non exposées) s'est avérée négative (Andrew et al, 1980). Les mesures ont été faites à chaque semaine, pendant 10 semaines.
Chez l'humain
La consommation de boissons alcoolisées peut augmenter les effets toxiques du sulfure d'hydrogène.
Le disulfure de carbone peut augmenter l'effet irritant du sulfure d'hydrogène sur les yeux.
Chez l'animal Une étude chez le rat montre que l'inhalation de sulfure d'hydrogène peut augmenter les effets du disulfure de carbone sur le développement. Les doses utilisées lors de cette étude étaient de 100 ppm pour le sulfure d'hydrogène et de 400 et 800 ppm pour le disulfure de carbone.
CL50
Maladies à déclaration obligatoire (MADO)
L'intoxication au sulfure d'hydrogène fait partie de la liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire selon la Loi sur la santé publique (L.R.Q., c. S-2.2) et ses règlements d'application. Elle est indiquée sous gaz et asphyxiants.
Vous pouvez consulter le site suivant pour obtenir de l'information à ce sujet : http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/mado.phphttp://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/03-268-05.pdf
Avant d'intervenir les secouristes doivent :
InhalationEn cas d'inhalation du gaz, amener la personne dans un endroit aéré. Si elle présente un arrêt cardiorespiratoire, ne pas utiliser la méthode bouche-à-bouche. Assister la respiration avec un ballon-masque. Éviter d'inhaler le gaz expiré par la personne. Donner de l'oxygène et transférer immédiatement la personne au service médical d'urgence le plus près.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec le gaz liquéfié En cas de gelure, appliquer de l’eau tiède et consulter immédiatement un médecin.
Danger
Gaz extrêmement inflammable (H220) Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Mortel par inhalation (H330) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Peut irriter les voies respiratoires (H335)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2014-03-20
Classification
Numéro UN : UN1053
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.