Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 106-93-4
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Formule moléculaire brute : C2H4Br2
Noms français :
Noms anglais :
Le dibromo-1,2 éthane est utilisé comme :
Auparavant, ce produit était utilisé comme :
.
Mise à jour : 2021-03-30
Le dibromo-1,2 éthane est un liquide incolore avec une odeur sucrée caractéristique.
En milieu de travail, l'exposition au dibromo-1,2 éthane se fait par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :
L'odeur du dibromo-1,2 éthane peut être détectée à partir de 10 ppm. Cette valeur est inférieure à la VEMP (20 ppm) et à la DIVS (100 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Le dibromo-1,2 éthane a une faible volatilité (tension de vapeur = 8,48 mm de Hg ou 1,13 kPa à 20 °C, soit deux fois inférieure à celle de l'eau) donc il s'évapore lentement. Toutefois, sa concentration à saturation est de 11 200 ppm à 20 °C. Elle est 560 fois la VEMP et 112 fois la DIVS. En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, la concentration en vapeur de dichloro-1,2 éthane dans l'air risque de dépasser la VEMP et la DIVS.
Exposition au liquide :
À cause de sa faible volatilité, le dichloro-1,2 éthane peut rester longtemps sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est irritant et absorbé par la peau. En raison de sa faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau devrait permettre l'élimination du produit. L'utilisation de savon peut être nécessaire pour un nettoyage efficace.
Mise à jour : 2020-02-18
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Eau, agents chimiques secs, mousse, dioxyde de carbone.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet. Produits de décomposition: bromure d'hydrogène, oxydes de carbone
Mise à jour : 1999-12-30
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode 1008 de NIOSH.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST106-93-4.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (20 ppm ou 155 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Peut se décomposer lorsque exposé à la lumière.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Avec les alcalis, les agents oxydants forts, l'ammoniac, les métaux actifs comme le potassium, le sodium, l'aluminium et le magnésium. En solution aqueuse le produit se décompose lentement.
Produits de décompositionInformation non disponible
Mise à jour : 2017-03-27
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Se procurer les instructions avant utilisation. Ne pas manipuler avant d'avoir lu et compris toutes les précautions de sécurité. Éviter tout contact avec le produit. Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. Se laver les mains soigneusement après manipulation. Éviter tout contact avec les yeux, la peau ou les vêtements. Porter des gants et un équipement de protection de la peau, des yeux et du visage adaptés à la nature du travail à effectuer. S'il est manipulé ou transvasé régulièrement ou fréquemment, installer des douches oculaires et de secours conformes dans le voisinage immédiat des travailleurs exposés. Éviter de respirer les brouillards, vapeurs et aérosols. Utiliser seulement dans un endroit bien ventilé. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit sombre. Conserver dans un endroit bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes.
Mise à jour : 1996-02-12
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2019-07-31
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Ce produit est irritant pour la peau et les yeux. Les effets irritatifs peuvent apparaitre après un délai de 24 à 48 heures.
À la suite de l'application non couverte de liquide sur la peau de volontaires, il n'y a pas de signes apparents d'irritation. On rapporte que l'application pour 1 à 2 heures d'un tissu imbibé provoque l'apparition de vésicules, de l'inflammation et une sensation de brûlure réversible en 7 à 13 jours avec traitements.
L'inhalation de ce produit peut causer l'irritation des voies respiratoires et des lésions pulmonaires retardées allant jusqu'à l'oedème pulmonaire.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Lors d'exposition par voie respiratoire, des effets narcotiques (céphalée et somnolence) et digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales) ont été rapportés chez l'humain.
Il existe plusieurs cas d'intoxication par voie orale (ingestion intentionnelle ou accidentelle) dans lesquels sont rapportés des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées. Dans certains cas, il peut aussi y avoir de la somnolence, de l'agitation, un ictère, des troubles cardiovasculaires, une cytolyse hépatique et une nécrose tubulaire rénale .
Un accident impliquant deux travailleurs exposés par les voies respiratoire et cutanée a provoqué une dépression du système nerveux central, une acidose métabolique, une atteinte hépatique et rénale qui a mené leur décès.
Des études chez l'animal ont montré des effets similaires soit des dommages hépatiques et rénaux.
Aucune donnée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études chez l'animal ont montré des effets sur le foie (nécrose) et une dégénération du cortex adrénal. On rapporte aussi des effets pulmonaires (pneumonie, infection des voies respiratoires supérieures, changements histopathologiques), mais ceux-ci sont liés à l'effet irritatif.
Aucune donnée pertinente concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Une étude concernant la sensibilisation cutanée a donné des résultats négatifs.
Une étude, chez une cohorte de travailleurs utilisant des pesticides, a associé l'utilisation du produit comme fumigant à l'apparition d'asthme allergique. Cependant, puisque ces travailleurs étaient exposés de façon concomitante à plusieurs produits, il est impossible d'imputer l'effet sensibilisant uniquement au dibromo-1,2 éthane.
Une étude de sensibilisation cutanée (stimulation locale des ganglions lymphatiques (LLNA) chez la souris) a donné des résultats négatifs.
Mise à jour : 1997-01-07
Mise à jour : 2000-04-27
Le groupe de travail du Centre International de Recherche sur le Cancer a pris en considération, lors de son évaluation globale, que le dibromo-1,2 éthane est génotoxique dans de nombreux essais in vitro et in vivo et qu'il se lie in vivo à l'ADN par une liaison covalente.
Mise à jour : 2000-04-11
Mise à jour : 2016-05-27
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CNESST.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau pendant 15 à 20 minutes. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Danger
Toxique en cas d’ingestion (H301) Toxique par contact cutané (H311) Toxique par inhalation (H331) Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque une sévère irritation des yeux (H319) Susceptible d’induire des anomalies génétiques (H341) Peut provoquer le cancer (H350) Risque avéré d'effets graves pour les organes (H370) Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H373)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1605
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.