Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 1333-86-4
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Noms français :
Noms anglais :
Le noir de carbone appartient à une forme amorphe du carbone alors que le diamant et le graphite appartiennent à une forme cristalline du carbone. Le noir de carbone est une forme de carbone élémentaire obtenu industriellement. Il se présente sous forme de très petites particules. À cause de sa grande utilisation il est la forme de carbone élémentaire le plus fortement répandu. Le noir de carbone est produit dans des conditions minutieusement contrôlées. Le tableau suivant compare les divers procédés chimiques industriels produisant les différents types de noir de carbone dont le noir de fourneau (Furnace Black), qui est celui le plus utilisé.
Procédé chimique
Type de noir de carbone
Diamètre (nm)
Produit de départ
Combustion incomplète
Noir de fumée (Lamp black)
50-100
Hydrocarbures de goudron
Noir tunnel (Channel Black)
10-30
Gaz naturel
Noir de fourneau (Furnace Black)
10-80
Gaz naturelLiquide aromatique
Décomposition thermique
Noir thermique (Thermal Black)
150-500
Noir d'acétylène (Acetylene Black)
35-70
Acétylène
Lorsqu'il s'agit de définir la grosseur des particules de noir de carbone, on constate que dans la documentation, qu'elles sont incorrectement identifiées comme étant des particules exceptionnellement petites, souvent définies comme étant ultrafines (plus petites que 0,1 µm ou 100 nm en diamètre aérodynamique). Lors du procédé de fabrication, les premières particules à se former dans le réacteur sont très petites et identifiées comme étant des nodules (nanoparticules d'environ 15 à 300 nm ou 0,015 à 0,300 µm). S'ensuit une séquence rapide d'élaboration d'une structure complexe à l'intérieur même du réacteur. Les nodules, presque sphériques, s'agglomèrent en agrégats (environ 85 à 500 nm) qui deviennent des structures de base indivisibles de noir de carbone. De plus, des forces électriques maintiennent des liens entre les agrégats eux-mêmes pour former des agglomérats (de 1 µm à plus de 100 µm) eux-mêmes formés de centaines à des milliers d'agrégats fortement adhérés entre-eux. Le noir de carbone commercial est sous forme d'agglomérats, lesquels ne se fragmenteront pas en agrégats. D'autre part, le noir de carbone est défini par l'IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry) comme étant des particules, nodules ou agrégats ayant une dimension inférieure à 1 000 nm. Le noir de carbone est de plus transformé en granules pour en faciliter la manipulation et réduire la formation de poussières. La grosseur de ces granules est généralement de l'ordre de 0,1 à 1 mm.
Adapté de : International Carbon Black Association, Carbon Black User's Guide, Safety, Health, & Environmental Information. International Carbon Black Association. (2004).
La teneur en carbone élémentaire de la plupart des noirs de carbone varie entre 97 et 99 %. Les noirs de carbone peuvent aussi contenir d'autres éléments chimiques comme l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et le soufre qui sont liés chimiquement au carbone. L'oxygène est lié à leur surface, surtout sous forme de groupes fonctionnels acides ou basiques. La teneur en oxygène est de la plus haute importance pour les utilisations de ces produits. Selon la nature des matières de départ utilisées pour leur fabrication, leurs méthodes de production, leurs aires de surface élevées et les propriétés de leur surface, les noirs de carbone commerciaux contiennent typiquement des quantités variables de sous-produits adsorbés à leur surface, en particulier des composés aromatiques. Ils appartiennent aux classes suivantes : les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dérivés nitrés et soufrés de HAP.
Bien que la suie et le noir de carbone soient tous deux obtenus par décomposition thermique ou par combustion partielle de matières contenant du carbone, la suie se distingue du noir de carbone de plusieurs façons : elle est essentiellement un sous-produit indésirable de la combustion de sources multiples de carburants (bois, charbon, produits pétroliers), elle est obtenue sans procédé définit et sans contrôle de qualité (degré de pureté et régularité de la grosseur des particules). De plus, chimiquement, la suie contient un niveau de goudron plus élevé.
Le noir de carbone (carbon black) [1333-86-4], a l'apparence et certaines caractéristiques de plusieurs substances similaires. Les substances suivantes sont très souvent identifiées, à tort, comme étant du noir de carbone :
Pour chacune d'entre elles, il existe une identification propre ainsi que des propriétés chimiques et toxicologiques spécifiques.
Le noir de carbone est surtout utilisé comme agent de renforcement dans les produits de caoutchouc tels que les pneus, les boyaux, les bandes transporteuses, les câbles et autres accessoires mécaniques en caoutchouc. Il est aussi utilisé comme pigment noir dans les encres d'imprimerie, de lithographie et de typographie; dans le papier carbone et le ruban des machines à écrire, dans les peintures (incluant les poudres électrostatiques), les revêtements et enduits, les vernis, les laques, les plastiques, les fibres, les céramiques, les émaux, les papiers, les disques d'enregistrement et l'encre en poudre à photocopieur. Il est aussi employé à l'apprêtage du cuir et à la fabrication de batteries de piles sèches, d'électrodes et de balais de carbone, de conducteurs électriques, de produits en caoutchouc et en plastique conductibles et antistatiques, de blindage contre l'interférence électromagnétique, de vidéodisques et de bandes vidéo. Il sert à stabiliser les polyoléfines contre les rayons ultraviolets. Finalement, il sert à la fabrication de matériaux isolants résistant aux hautes températures.
Il existe au moins 35 types de noir de carbone de qualité différente, qui sont utilisés principalement dans les produits de caoutchouc, et environ 80 types différents qui sont employés comme pigments ou ayant une application spéciale.
La présence de carbone élémentaire dans l'atmosphère urbaine est une source environnementale d'exposition. Cependant, ce type de carbone est identifié comme étant du "black carbon" qui est différent du noir de carbone "carbon black", et qui s'apparente plutôt à de la suie. Les différences entre le noir de carbone et le "black carbon" sont de trois types. Premièrement, les nodules de noir de carbone ont une surface plus uniforme que celles du "black carbon" qui ont un aspect rugueux. Deuxièmement, les particules de noir de carbone s'agglomèrent alors que celles du "black carbon" restent des particules entités individuelles qui sont diluées dans l'atmosphère. Finalement, les particules de noir de carbone contiennent beaucoup moins d'impuretés que celles du "black carbon".
Une confusion existe dans la littérature concernant la traduction du terme "black carbon" et sur l'identité de cette substance, plusieurs auteurs font référence à du noir de carbone. Le "black carbon" provient essentiellement de la combustion de matières organiques comme le carburant diesel, le bois et le charbon. La NASA le tient en partie responsable des changements climatiques terrestre.
Mise à jour : 2006-03-31
Le noir de carbone est une forme de carbone élémentaire industriel, sous forme de très petites particules inodores noires. Il est disponible commercialement en granules, facilitant la manipulation et réduisant la formation de poussières.
L'exposition au noir de carbone en milieu de travail se fait principalement par les poudres ou les poussières générées par exemple, lors d'opération de transvidage de sacs ou de contenants.
Exposition aux poudres ou poussièresLe noir de carbone est sans odeur. On ne peut donc pas déceler la présence de ces poudres ou de ces poussières dans l'air par l'odorat. L'odeur n'est donc pas un signe d'avertissement adéquat à une exposition dangereuse. Seule une mesure effectuée par des instruments nous permet d'évaluer et de quantifier la présence du produit dans l'air en milieu de travail.
La VEMP de 3,5 mg/m3 peut facilement être atteinte en milieu de travail si des manipulations ou des opérations mécaniques génèrent un nuage de poudres ou de poussières. Cependant, la valeur de DIVS de 1 750 mg/m3 (valeur qui représente 500 fois la VEMP) ne devrait pas être facilement atteinte en milieu de travail. De plus, étant potentiellement explosible, il n'y a pas seulement la VEMP et la valeur de DIVS qui doivent être considérées comme concentration dangereuse dans l'air en milieu de travail. En effet, il y a peu de données dans la documentation mais pour deux types de noir de carbone, la LIE dans l'air est de 50 g/m3 (noir de fourneau) et 375 g/m3 (noir thermique) lorsque soumis à une source d'ignition hautement énergétique (> 1 kJ). Cette concentration représente plus de 50 000 fois la VEMP. Notons que ce niveau de concentration et cette source d'ignition hautement énergétique sont rarement rencontrés en milieu de travail.
De plus, le procédé par lequel le noir de carbone a été obtenu et la grosseur des particules doivent être pris en considération afin de bien évaluer le risque.
Les particules de moins de 1 µm (micron) sont susceptibles de pénétrer profondément dans les voies respiratoires et de se déposer dans les alvéoles. Les particules légèrement plus grosses (de 1 à 5 µm) atteignent la trachée, les bronches et les bronchioles. Celles plus grosses (de 5 à 30 µm) atteignent la région du nez et du pharynx. Celles encore plus grosses (de plus de 30 µm) ne pénètrent que rarement dans les voies respiratoires supérieures. Ainsi, en connaissant la grosseur des particules d'un produit, il est possible de déduire les correctifs à adopter de manière à réduire ou à éliminer le danger à la source (par exemple, en prévoyant une ventilation locale). S'il n'est pas possible de réduire ou d'éliminer le danger à la source, la connaissance de la grosseur des particules facilitera le choix de l'appareil de protection respiratoire. Si le noir de carbone entre en contact avec la peau, il y demeurera sans s'évaporer à cause de sa volatilité négligeable. Il peut avoir un effet irritant sur la peau sans être absorbé, cet effet étant provoqué par une action mécanique des particules.
Inflammabilité Le noir de carbone sous forme de poudre, poussières ou de granules prend feu lentement au contact d'une source d'ignition, et brûle suffisamment pour y maintenir une combustion qui produit une flamme ou des fumées qui peuvent ne pas être visibles. Le risque d'incendie peut apparaître seulement pour certains noirs de carbone produits et ensachés sans refroidissement préalable. Aucun incident relatant des explosions de poussières de noir de carbone n'a été rapporté par l'industrie. Cependant, des études conduites par le "United States Bureau of Mines" ont conclu que les poussières de noir de carbone représentent un risque d'explosion. Dans certaines circonstances, il est possible que la combustion du noir de carbone produise suffisamment de gaz explosibles (principalement du monoxyde de carbone) pour atteindre des niveaux de concentration explosibles dans l'air. D'autre part, des tests effectués par des Allemands (German VDI Guideline 2263, Test Method for Determination of Safety Characteristics of Dusts (Mai 1980)) concluent que du noir de carbone en concentration suffisante dans l'air et soumis à une source d'ignition hautement énergétique peut exploser. La limite inférieure d'explosibilité (LIE) dans l'air serait de 50 g/m3 (noir de fourneau) et 375 g/m3 (noir thermique) lorsque soumis à une source d'ignition hautement énergétique (> 1 kJ).
Moyens d'extinctionPour combattre un incendie impliquant le noir de carbone, il est recommandé d'utiliser un brouillard d'eau si celle-ci est le moyen d'extinction choisi. Ne pas utiliser de l'eau pulvérisée ou un jet d'eau directement, car les particules incandescentes flottant sur l'eau pourraient se répandre et aggraver l'incendie. De la mousse peut être utilisée comme moyen d'extinction.
Techniques spécialesS'il y a ou si on soupçonne un incendie de noir de carbone, il doit être mis sous surveillance pour au moins 48 heures pour s'assurer de l'absence de matières incandescentes. Porter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, et en quantité moindre, des oxydes de soufre et des oxydes d'azote. Ces dernièrs peuvent aussi être dégagés dépendamment de la présence d'impuretés dans le noir de carbone et de l'origine de la matière première utilisée pour la fabrication du produit.
Mise à jour : 2000-01-10
Se référer à la méthode d'analyse 48-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST1333-86-4.html
Mise à jour : 2021-09-22
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (3 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.
NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
StabilitéLe noir de carbone est un produit très stable.
IncompatibilitéLe noir de carbone est incompatible avec les agents oxydants forts. Les particules de noir de carbone finement divisées et mélangées à un agent oxydant (notamment les chlorates, les bromates ou les nitrates) peuvent conduire à une explosion ou à un incendie. La réaction avec l'acide nitrique peut être violente.
Produits de décompositionAucun produit de décomposition, le noir de carbone est constitué de carbone élémentaire.
Éviter toutes opérations pouvant générer des poussières.Manipuler loin des sources d'ignition, des flammes nues, des étincelles.Éviter le contact du noir de carbone avec les matières oxydantes puissantes (chlorates, nitrates, bromates).Éviter le contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.
Conserver dans un récipient hermétique, à l'abri des matières oxydantes.Conserver dans un endroit bien ventilé, à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition.
En cas de déversement, éliminer toute source d'ignition, ventiler. Ramasser le produit en utilisant une pompe appropriée ou tout autre moyen adéquat après avoir humidifié à l'eau la poudre de noir de carbone. Mettre dans un contenant fermé et bien identifié.
De faibles quantités peuvent être brûlées ou enfouies. Si nécessaire, contacter le ministère de l'Environnement.
En milieu de travail, les poussières de noir de carbone ne sont pas absorbées. Suite à l'inhalation, elles se déposent dans les voies respiratoires où elles peuvent être retenues pendant un certain temps avant d'être éliminées. Le noir de carbone n'est pas absorbé par la voie digestive et par la peau.
À cause de la présence d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) adsorbés sur le noir de carbone, on s'est interrogé sur leur possible contribution à produire des effets toxiques. Des analyses ont montré que les HAP sont habituellement présents en petite quantité (< 1 000 ppm). De plus, des études ont montré que ces composés sont généralement très fortement liés et ne seront pas facilement dissous, particulièrement dans les liquides physiologiques. La possibilité qu'ils engendrent ou contribuent à l'apparition d'effets toxiques est donc très faible.
Mécanisme d'action
Lors d'études chez le rat :
Plusieurs groupes de scientifiques américains considèrent que ces études chez le rat ne sont pas adéquates pour prédire les effets toxiques chez l'homme.
Mise à jour : 2019-05-02
Les poussières de ce produit peuvent causer l'irritation mécanique des yeux et des voies respiratoires.
Aucune donnée autre que l'irritation due à l'empoussièrement concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Plusieurs études épidémiologiques impliquant de grandes populations ont été publiées sur différents groupes de travailleurs exposés au noir de carbone durant sa fabrication ou son utilisation. Ces études ont été faites surtout chez des travailleurs d'Europe et des États-Unis. Quelques études de moindre importance concernant de plus petites populations ont aussi été réalisées en Europe de l'Est et en Afrique.
L'interprétation de ces diverses études, surtout les moins récentes, est rendue difficile à cause du manque de données précises sur l'exposition au noir de carbone (concentration et dimension des particules, durée d'exposition, méthode d'échantillonnage non comparable), des facteurs confondant concernant l'âge et le statut de fumeurs, de l'exposition concomitante à d'autres produits ou des critères de sélection des groupes de travailleurs étudiés. De plus, les moyens pris pour évaluer les symptômes ou l'atteinte pulmonaire (spirométrie et lecture de radiographie) n'ont pas toujours été uniformes et standardisés.
Les résultats de plusieurs de ces études ne montrent aucune augmentation sur l'incidence de maladie ou de mortalité tandis que, dans certaines autres, on a rapporté une faible diminution de la fonction pulmonaire ou la présence de nodules fibrinogènes sur les radiographies.
Jusqu'à présent, les données provenant des différents milieux de travail n'ont pas permis d'identifier d'effet significatif dû spécifiquement au noir de carbone. D'autres études plus complètes sont actuellement en cours. Les effets les plus fréquemment rapportés comme la toux, le phlegme et la bronchite chronique sont cohérents avec l'exposition, à de fortes concentrations, à d'autres poussières inorganiques peu toxiques et pratiquement insolubles.
Des lésions dermatologiques sous forme d'incrustation de particules ont été rapportées suite à l'exposition de la peau non protégée aux poussières de noir de fumée (lampblack).
Les études animales, autres que celles chez le rat, n'ont pas montré d'effet néfaste significatif.
Les effets d'inflammation, d'hyperplasie ou de fibrose pulmonaire observés chez le rat sont probablement spécifiques à cette espèce puisqu'ils n'ont pas été rapportés chez d'autres espèces (souris, hamsters, cochons d'Inde et singes). On pense que ces effets sont dus à une réponse exagérée du rat suite à l'inhalation de fortes concentrations de poussières peu toxiques et pratiquement insolubles.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Une étude de sensibilisation cutanée (méthode de Buehler chez le cobaye) a donné des résultats négatifs.
Pour causer un effet toxique sur le développement, un produit doit être absorbé, passer dans la circulation sanguine, se distribuer dans divers tissus de l'organisme (tels que le système reproducteur et le foetus) et y causer des changements nocifs. Le noir de carbone n'étant pas absorbé dans l'organisme, l'exposition à ce produit ne causera pas d'effet sur le développement.
Pour causer un effet toxique sur la reproduction, un produit doit être absorbé, passer dans la circulation sanguine, se distribuer dans divers tissus de l'organisme (tels que le système reproducteur et le foetus) et y causer des changements nocifs. Le noir de carbone n'étant pas absorbé dans l'organisme, l'exposition à ce produit ne causera pas d'effet sur la reproduction.
Le noir de carbone ne se trouvera pas dans le lait maternel puisqu'il n'est pas absorbé dans l'organisme.
Mise à jour : 2011-05-05
Évaluation de la cancérogénicité par des organismes officiels
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2006) considère le noir de carbone comme possiblement cancérogène pour l'homme (groupe 2B). Les études épidémiologiques chez l'humain sont contradictoires donc insuffisantes tandis que les données sont suffisantes à l'effet que le noir de carbone peut causer le cancer chez l'animal.
L'ACGIH (2011) considère que le noir de carbone est un cancérogène confirmé chez l’animal dont la transposition à l' humain est inconnue (A3).
Effets cancérogènes
Chez l'animal dans les études plus anciennes, le noir de carbone a servi de substance de référence à cause de son faible contenu en HAP pour des études portant sur l'induction de tumeurs dues à la présence de contenu organique des produits de combustion du diesel ou du brai de goudron. Les doses employées n'étaient pas nécessairement adéquates et les informations sur les caractéristiques du noir de carbone étaient souvent incomplètes.
Dans les études plus récentes, l'induction de tumeurs pulmonaires ne s'est produite que chez le rat et n'est pas spécifique au noir de carbone. L'inhalation à long terme de plusieurs poussières pratiquement insolubles et non toxiques (dioxyde de titane, talc non amiantiforme, etc.) a aussi conduit au développement de tumeurs pulmonaires. Il y a de plus en plus d'évidence que la réponse des rats suite à l'inhalation de telles particules est spécifique à cette espèce et découle du phénomène de surcharge pulmonaire qui déclenche une série de réactions induisant un effet tumorigène.
L'extrapolation à l'homme des données provenant d'études chez le rat est toujours controversée (Voir Toxicocinétique).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Études de transformation cellulaire Une étude de transformation cellulaire utilisant des fibroblastes d'embryon de souris s'est avérée négative en présence d'activation métabolique. Une suspension de noir de fourneau (furnace black) dans l'acétone a été utilisée pour cette étude (Kirwin et al. 1981 cités dans DFG 2002). Une autre étude avec du noir de fourneau (furnace black) a été faite avec des cellules provenant de poumons de foetus de hamsters. En présence d'activation métabolique, les cellules différenciées et non différenciées ont produit une augmentation du taux de transformation, plus marquée dans le cas des cellules non différenciées (Riebe-Imre et al. 1994 cités dans CIRC 1996 et DFG 2002).
Études de transformation cellulaire
Une étude de transformation cellulaire utilisant des fibroblastes d'embryon de souris s'est avérée négative en présence d'activation métabolique. Une suspension de noir de fourneau (furnace black) dans l'acétone a été utilisée pour cette étude (Kirwin et al. 1981 cités dans DFG 2002).
Une autre étude avec du noir de fourneau (furnace black) a été faite avec des cellules provenant de poumons de foetus de hamsters. En présence d'activation métabolique, les cellules différenciées et non différenciées ont produit une augmentation du taux de transformation, plus marquée dans le cas des cellules non différenciées (Riebe-Imre et al. 1994 cités dans CIRC 1996 et DFG 2002).
Plusieurs tests in vitro et in vivo ont été effectués avec différents types de noir de carbone sous différentes conditions (surface spécifique, durée de l'exposition, solvants employés, température, etc.) pouvant influencer la réponse.
Effets sur cellules somatiques
Études chez l'animal Deux études in vivo employant la même technique ont analysé la capacité d'induire des adduits d'ADN dans le tissu pulmonaire sous différentes conditions d'exposition. Gallacher et al. (1994) ont exposé des rats femelles (Wistar) à des particules de noir de fourneau (furnace black) (7,5 mg/m³ pendant les 4 premiers mois et 12 mg/m³ les 20 mois suivants, 18 heures par jour). Il n'y a pas eu d'augmentation significative des adduits. Bond et al. (1990) ont exposé des rats mâles et femelles (Fischer 344/N) à des particules de noir de fourneau (furnace black) (6,2 mg/m³, 16 heures par jour pendant 12 semaines). Ils ont constaté une augmentation significative des adduits par rapport au groupe contrôle. Ils n'ont pu déterminer s'il s'agissait de nouveaux adduits ou d'adduits déjà présents dans les cellules. Swafford et al. (1995) ont analysé des carcinomes pulmonaires de rat pour déterminer s'il y avait mutation génique (gènes K-ras, p53). Des rats mâles et femelles (Fischer 344/N) avaient été exposés à des concentrations de noir de carbone de 2,46 et 6,55 mg/m³ (16 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 2 ans). Il n'y a pas eu d'augmentation significative des mutations dans ces 2 gènes. Dans une étude de toxicité subchronique par inhalation, Driscoll et al. (1996) ont étudié la fréquence des mutations (gène hprt) dans des cellules alvéolaires de type II. Des rats (Fischer 344/N) avaient été exposés à des concentrations de noir de carbone de 1,1, 7,1 et 52,8 mg/m³ (6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 13 semaines; et 8 mois d'observation postexposition). L'exposition à des concentrations de 52,8 mg/m³ a produit une augmentation des mutations de 4,3, 3,2 et 2,7 fois plus grande que le groupe contrôle, immédiatement, 3 et 8 mois après l'exposition, respectivement. L'exposition à 7,1 mg/m³ a aussi produit une augmentation des mutations, immédiatement, après 13 semaines, mais pas à 3 ou 8 mois après l'exposition. À 1,1 mg/m³, il n'y a eu aucune augmentation des mutations. Il est à noter que la réponse mutagénique ne s'est produite qu'en présence d'inflammation, d'hyperplasie et de fibrose pulmonaire ce qui renforce l'hypothèse que, chez le rat, le mécanisme d'induction des mutations serait aussi dépendant de la réponse inflammatoire (Voir Toxicocinétique).
Études chez l'animal
Deux études in vivo employant la même technique ont analysé la capacité d'induire des adduits d'ADN dans le tissu pulmonaire sous différentes conditions d'exposition. Gallacher et al. (1994) ont exposé des rats femelles (Wistar) à des particules de noir de fourneau (furnace black) (7,5 mg/m³ pendant les 4 premiers mois et 12 mg/m³ les 20 mois suivants, 18 heures par jour). Il n'y a pas eu d'augmentation significative des adduits. Bond et al. (1990) ont exposé des rats mâles et femelles (Fischer 344/N) à des particules de noir de fourneau (furnace black) (6,2 mg/m³, 16 heures par jour pendant 12 semaines). Ils ont constaté une augmentation significative des adduits par rapport au groupe contrôle. Ils n'ont pu déterminer s'il s'agissait de nouveaux adduits ou d'adduits déjà présents dans les cellules.
Swafford et al. (1995) ont analysé des carcinomes pulmonaires de rat pour déterminer s'il y avait mutation génique (gènes K-ras, p53). Des rats mâles et femelles (Fischer 344/N) avaient été exposés à des concentrations de noir de carbone de 2,46 et 6,55 mg/m³ (16 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 2 ans). Il n'y a pas eu d'augmentation significative des mutations dans ces 2 gènes.
Dans une étude de toxicité subchronique par inhalation, Driscoll et al. (1996) ont étudié la fréquence des mutations (gène hprt) dans des cellules alvéolaires de type II. Des rats (Fischer 344/N) avaient été exposés à des concentrations de noir de carbone de 1,1, 7,1 et 52,8 mg/m³ (6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 13 semaines; et 8 mois d'observation postexposition). L'exposition à des concentrations de 52,8 mg/m³ a produit une augmentation des mutations de 4,3, 3,2 et 2,7 fois plus grande que le groupe contrôle, immédiatement, 3 et 8 mois après l'exposition, respectivement. L'exposition à 7,1 mg/m³ a aussi produit une augmentation des mutations, immédiatement, après 13 semaines, mais pas à 3 ou 8 mois après l'exposition. À 1,1 mg/m³, il n'y a eu aucune augmentation des mutations. Il est à noter que la réponse mutagénique ne s'est produite qu'en présence d'inflammation, d'hyperplasie et de fibrose pulmonaire ce qui renforce l'hypothèse que, chez le rat, le mécanisme d'induction des mutations serait aussi dépendant de la réponse inflammatoire (Voir Toxicocinétique).
Études in vitro La majorité des tests in vitro sur les bactéries ou les cellules de mammifères se sont avérés négatifs.
Études in vitro
La majorité des tests in vitro sur les bactéries ou les cellules de mammifères se sont avérés négatifs.
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauLaver la peau avec de l'eau et du savon.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 2021-05-28
Une mention d'avertissement, une mention de danger et un pictogramme peuvent être requis
Divulgation des ingrédients
Commentaires : Ce produit pourrait appartenir à la classe de danger "Poussières combustibles" en fonction de divers facteurs qui influencent la combustibilité et l'explosivité des poussières, notamment la composition, la forme et la taille des particules.
Classification
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.