Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 10102-44-0
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Formule moléculaire brute : NO2
Noms français :
Noms anglais :
L’information compilée dans cette fiche concerne le dioxyde d’azote, cependant il ne se présente presque jamais comme une espèce moléculaire pure. Il est en effet en équilibre constant avec le tétroxyde d’azote (N2O4), son dimère. Dans cette fiche le terme dioxyde d’azote fait référence aux espèces chimiques à l’équilibre.
À cause de sa très grande volatilité (point d'ébullition de 21 °C, donc très près de la température de la pièce), ce produit est généralement livré sous forme de bouteille de gaz comprimé liquéfié.
C'est aussi l'un des composants de la pollution atmosphérique.
Dans l'environment, la principale source de dioxyde d'azote est sa production lors de la combustion de combustibles fossiles : les échappements d'automobiles, plus particulièrement les véhicules diésel, représentent une fraction importante de la pollution atmosphérique par les oxydes d'azote. Ce dernier peut aussi provenir de sources naturelles, puisqu'il peut se former par combinaison de l'oxygène et de l'azote lors de phénomènes naturels (orages, éruptions volcaniques, feux de forêts).
D'autre part, plusieurs activités industrielles peuvent être des sources d'émissions de dioxyde d'azote dans l'atmosphère et, dans le cas des travailleurs impliqués dans ces activités, elles peuvent être des sources d'exposition significatives :
Finalement, le dioxyde d'azote comme tel est utilisé en tant que :
Malgré la diversité des différentes sources d'émissions, la concentration atmosphérique en dioxyde d'azote demeure généralement faible, variant de moins de 10 µg/m³ à 135 µg/m³ (5,3 à 72 ppb). Les concentrations les plus élevées sont généralement mesurées en milieu urbain.
Mise à jour : 2022-04-28
À 20 °C, le dioxyde d'azote est un liquide très volatil jaune brun, pratiquement en ébullition; à partir de 21 °C (son point d'ébullition), il existe sous forme de gaz rouge brun, d'odeur très irritante.
L'exposition au dioxyde d'azote en milieu de travail est causée principalement par ses vapeurs puisque sa volatilité est très élevée (environ 40 fois celle de l'eau) et que son point d'ébullition est très bas, voisin de la température de la pièce.
Exposition aux vapeurs
L'odeur du dioxyde d'azote peut être détectée à des concentrations variant de 0,1 à 5 ppm. L'odeur ne peut ainsi être un signe d'avertissement adéquat pour prévenir une exposition dangereuse telle que l'atteinte de la VEMP (3 ppm) ou de la VECD (5 ppm). Cependant l'odeur peut être un signe d'avertissement adéquat pour prévenir une situation d'atteinte de la valeur de DIVS (13 ppm).
Le dioxyde d'azote a une volatilité très élevée (tension de vapeur de 720 mm de Hg à 20 °C) et une concentration à saturation également très élevée (947 000 ppm), ce qui représente plus de 300 000 fois la VEMP, proche de 200 000 fois la VECD et environ 72 846 fois la valeur de DIVS. En cas de fuite ou de déversement du liquide, une très grande quantité s'évaporera et la concentration en dioxyde d'azote dépassera facilement la VEMP, la VECD et la valeur de DIVS.
Exposition au liquideSuite à un contact accidentel du gaz liquéfié avec la peau, le dioxyde d'azote aura tendance à s'évaporer rapidement. Cependant, il faut quand même rincer à grande eau le plus rapidement possible, puisque c'est un produit corrosif.
Mise à jour : 2006-06-28
Le dioxyde d'azote est ininflammable. Cependant, c'est un produit comburant qui peut réagir vivement avec de nombreux composés, ce qui peut être une source d'incendies et d'explosions.
Pour combattre un feu où des contenants de dioxyde d'azote sont impliqués, porter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et un vêtement de protection résistant et étanche à ce produit. Interdire la zone dangereuse. Contenir l'incendie et laisser brûler. Si l'incendie doit être combattu, l'eau en brouillard ou pulvérisée est recommandée. Utiliser uniquement de l'eau, ne pas utiliser de poudre chimique sèche, de dioxyde de carbone ou de Halon®. Éloigner les contenants de la zone de feu si cela peut se faire sans risque.
Se référer à la méthode d'analyse 30-A de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST10102-44-0.html
Des tubes colorimétriques pour les oxydes d'azote (NO, NO2) peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Le dioxyde d'azote existe sous forme de dimère (tétroxyde d'azote, N2O4 ) lorsqu'il est à basse température (état solide, < - 9,3° C). De même, il est principalement sous forme de dimère lorsqu'à l'état liquide. En fonction de la température, le dimère se dissocie de plus en plus à l'état gazeux. Ainsi, à 27 °C, le gaz est constitué de 80 % de dimère et de 20 % de monomère; à 64 °C, les proportions sont de 50-50, alors qu'elles sont de 90 % monomère et 10 % dimère à 100 °C. À partir de 158 °C, le gaz est uniquement constitué de monomère.
Normes environnementales :
Puisque le dioxyde d'azote est un contaminant présent dans l'environnement, diverses normes ont été établies pour protéger la population en général :
Le niveau de fond des concentrations en dioxyde d'azote à l'échelle planétaire est de l'ordre de 0,02 ppb (0,038 µg/m³) à 1 ppb (1,88 µg/m³)
Le dioxyde d'azote (NO2) fait partie de la famille des oxydes d'azote (NOX). Dans le domaine de la santé et la sécurité du travail, et dans le domaine de l'environement, cette famille comprend habituellement un seul autre membre, soit le monoxyde d'azote (NO). Cependant, certains auteurs définissent les oxydes d'azote comme étant toutes les substances suivantes :
Les valeurs d'exposition admissibles pour le milieu de travail sont présentées dans la section « Réglementation ».
Mise à jour : 2024-01-30
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (3 ppm) ou à la VECD (5 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
La combinaison suivante est recommandée :
Les matériaux des marques commerciales suivantes peuvent offrir une résistance de plus de 8h:
SARANEX®, TYCHEM®, RESPONDER® CSM, ZYTRON®500.
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité
Dans les conditions normales, le dioxyde d'azote est un composé stable.
Il réagit lentement avec l'eau en donnant de l'acide nitreux et de l'acide nitrique.
Incompatibilité
Le dioxyde d'azote est un oxydant et un comburant. D'une façon générale, les matières combustibles et les matières réductrices peuvent réagir vivement, souvent même de manière explosive, avec le dioxyde d'azote.
Ainsi, le dioxyde d'azote peut réagir violemment avec :
Les mélanges de vapeurs d'hydrocarbures chlorés (tels le dichlorométhane, le chlorure de vinyle, le 1,2-dichloroéthane, le 1,1,1-trichloroéthane, le 1,1,1,2-tétrachloroéthane, le dichloroéthylène et le trichloroéthylène) et de dioxyde d'azote constituent des mélanges détonants.
Les mélanges de dioxyde d'azote liquide avec du disulfure de carbone, ou avec du nitrobenzène ou du nitrotoluène, constituent des compositions explosives capables de détoner au choc.
Le mélange de dioxyde d'azote avec l'hydrazine ou ses dérivés (méthylhydrazine et diméthyl-1,1 hydrazine) peut s'enflammer au contact (mélange hypergolique).
Même strictement anhydre, le dioxyde d'azote attaque le cuivre et ses alliages. En présence d'humidité, il devient très agressif vis-à-vis de nombreux métaux.
Produits de décomposition
Décomposition thermique : formation de monoxyde d'azote et d'oxygène à partir de 160 °C.
La réaction du dioxyde d'azote avec l'ammoniac est modérée si au moins un des deux produits est gazeux. Elle donne lieu à une explosion quand on verse de l'ammoniac liquide sur du dioxyde d'azote solidifié à -80 °C.
La réaction du dioxyde d'azote avec le tétraméthylétain est également explosive.
Avec le formaldéhyde, la réaction du dioxyde d'azote devient explosive aux environs de 180 °C.
La présence de faibles quantités de dioxyde d'azote, dans des mélanges d'oxygène et d'hydrogène non explosibles, les rend explosibles.
Le complexe formé par réaction du dioxyde d'azote avec la triéthylamine explose lorsqu'on évapore le solvant.
À haute température (600 °C), le carbure de tungstène et le carbure de ditungstène s'enflamment au contact du dioxyde d'azote.
Le phosphore blanc chauffé ou fondu brûle vivement dans une atmosphère de dioxyde d'azote.
Mise à jour : 2017-02-28
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Les bouteilles de gaz comprimés ne doivent pas subir de chocs violents et il ne faut jamais utiliser une bouteille endommagée. Elles doivent être attachées debout ou retenues dans un chariot lorsqu'elles sont utilisées.Tenir à l'écart des vêtements et d'autres matières combustibles. Tenir les soupapes et les accessoires exempts d'huile et de graisse.
Se procurer les instructions avant utilisation. Ne pas manipuler avant d'avoir lu et compris toutes les précautions de sécurité. Utiliser le produit seulement dans un endroit bien ventilé. Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit.
Ne pas respirer le gaz. Utiliser seulement dans un endroit bien ventilé. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles. Observer une hygiène personnelle très stricte. Se laver les mains soigneusement après manipulation. Porter des gants de protection et un équipement de protection, de la peau, des yeux et du visage adaptés à la nature du travail à effectuer. Éviter tout contact avec les yeux. S'il est manipulé ou transvasé régulièrement ou fréquemment, installer des douches de secours et des douches oculaires conformes dans le voisinage immédiat des travailleurs exposés.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Il est fortement recommandé d'élaborer un plan de mesures d'urgence avec les autorités responsables si plus de 110 kg de dioxyde d'azote sont entreposés sur les lieux de travail. Les bouteilles de dioxyde d'azote doivent être entreposées dans un endroit frais, sec, bien ventilé et à l'abri de toutes matières incompatibles, notamment les matières inflammables et les matières combustibles. Les bouteilles de gaz comprimé doivent être conformes à la Loi sur les appareils sous pression (L.R.Q., c. A-20.01) et aux règlements qui en découlent. Les bouteilles de gaz comprimé doivent être tenues à l'écart de toute source de chaleur susceptible d'élever la température du contenu au-delà de 55 °C, être munies du capuchon protecteur des soupapes quand elles ne sont pas utilisées, être emmagasinées debout, les soupapes dirigées vers le haut et être solidement retenues en place. Des bouteilles de gaz comprimé reliées en série par un collecteur doivent être supportées, maintenues ensemble et former une unité, à l'aide d'un cadre ou d'une autre installation conçu à cette fin. Les robinets et les dispositifs de sécurité doivent être à l'abri des chocs. Les bouteilles doivent être mises à la terre. Entreposer selon les normes prescrites pour l'entreposage selon le RSST, le CNPI et les normes NFPA-55 et NFPA-430.
Une combinaison entièrement étanche aux vapeurs est recommandée pour les fuites et déversements sans feu. Fermer la vanne d'arrivée du gaz si on peut y accéder sans risque. Si on ne peut pas arrêter la fuite, amener la bonbonne dans un endroit isolé, à l'abri de toute source d'ignition, et laisser le gaz s'échapper lentement. Si possible, retourner le contenant pour laisser fuir le gaz plutôt que le liquide. Isoler la zone jusqu'à la dispersion des gaz. Ventiler et laisser la substance s'évaporer. On peut réduire la concentration des vapeurs en arrosant avec de l'eau pulvérisée. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Garder les combustibles (bois, papier, huile, etc.) loin du déversement.
Mise à jour : 2006-06-21
Le dioxyde d'azote est absorbé par les voies respiratoires. Il n'y a pas de donnée concernant l'absorption par les autres voies.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Population sensible
Mise à jour : 2017-01-27
Le dioxyde d'azote sous forme de gaz est irritant et corrosif pour les yeux et les voies respiratoires. Il est irritant pour la peau. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (concentration du produit, durée du contact, etc.).Généralement, l'inhalation de fortes concentrations (> 25 ppm) cause des symptômes qui se présentent ainsi:
Les symptômes de l'oedème pulmonaire se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Lorsqu'il n'y a pas de décès à la suite de l'exposition, le travailleur peut récupérer complètement ou conserver des séquelles respiratoires (fibrose ou emphysème). Le taux de mortalité est de l'ordre de 20 %.
Le contact direct du liquide avec les yeux peut causer de la corrosion.
La majorité des études effectuées chez des volontaires sains n'a pas montré d'effet sur la fonction pulmonaire lorsque ces derniers étaient exposés à des concentrations variant de 0,1 à 2 ppm pendant un maximum de quatre heures.
D'autres études ont noté une augmentation de la réactivité bronchique pour des expositions supérieures à 1,5 ppm ainsi qu'une augmentation de la résistance des voies aériennes lorsqu'elles dépassaient 2 ppm.
Les études effectuées en milieu de travail (garages, mines de sel et de charbon) ne sont pas adéquates pour évaluer les effets d'une exposition à de faibles concentrations de dioxyde d'azote, car les travailleurs sont toujours exposés simultanément à d'autres contaminants (monoxyde d'azote, dioxyde de soufre, émissions de véhicules diésel, etc.). Certaines études rapportent des symptômes d'irritation des voies respiratoires (toux et dyspnée) et une diminution de la fonction pulmonaire (résistance pulmonaire augmentée et augmentation des infections respiratoires) tandis que lors d'autres études, aucun effet n'est observé.
Des études comparatives entre des volontaires sains et des volontaires asthmatiques ont montré que le groupe asthmatique s'avère plus réactif que le groupe sain. On remarque alors une plus grande résistance pulmonaire et une hyperréactivité bronchique. De plus, d'autres études invoquent que le fait d'être exposé faiblement à intervalle régulier augmente la résistance aux effets du produit.
Lors d'études chez l'animal, les effets observés sont principalement sur le système respiratoire (changement dans la structure et le fonctionnement des tissus) et sur le système immunitaire (diminution de la résistance aux infections). Certaines publications rapportent aussi des symptômes respiratoires sévères comme de l'emphysème.
Puisque le dioxyde d'azote est un contaminant présent dans l'environnement extérieur et intérieur, plusieurs études épidémiologiques ont été réalisées afin d'évaluer les effets sur la population en général. Certaines mentionnent que l'exposition à l'extérieur du milieu de travail serait additive avec celle en milieu de travail. Diverses publications peuvent être consultées sur ce sujet (IPCS 1997, INERIS 2005, SCOEL 2014, MAK 2014 etc.).
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Mise à jour : 2006-06-22
Placenta
Tabakova et Balabaeva (1986) ont rapporté que l’inhalation de dioxyde d'azote par le rat (0, 0,1 et 10 mg/m³; 6 h/j pendant toute la gestation) peut augmenter la peroxydation lipidique dans le placenta. Ils ont observé que le placenta était plus petit, foncé et présentait des signes de dégénérescence. Le nombre d'animaux n’est pas spécifié et il n’y a aucune donnée statistique. Il s'agit d'un résumé d'étude.
Développement prénatal
Études chez l'humain Plusieurs études épidémiologiques visant à évaluer les effets de la pollution atmosphérique sur les issues de grossesse sont disponibles dans la littérature scientifique (Salam et al. 2005; Sagiv et al. 2004; Maroziene et al. 2002; Ritz et al. 2002, etc.). Toutefois, leurs résultats ne peuvent être utilisés pour déterminer les effets du dioxyde d'azote sur le développement car la pollution atmosphérique comprend plusieurs contaminants (monoxyde de carbone, ozone, dioxyde de soufre, composés organiques volatils, particules en suspension, etc.).
Études chez l'animal
Gofmekler et al. (1977), cités par Barlow et Sullivan (1982), ont effectué une étude par inhalation chez le rat (0, 0,018, 0,045 et 0,43 ppm; 24 h/j; jours 1 à 21 de la gestation). Une augmentation significative de la mortalité prénatale, une diminution significative du poids corporel et du poids du foie ont été observées à 0,045 et 0,43 ppm. Des anomalies ont été mentionnées mais les informations sont insuffisantes pour permettre l’analyse. Le nombre d'animaux n'était pas spécifié. Il s'agit d'un résumé d'étude
Tabacova et Balabaeva (1986) ont rapporté que l’inhalation de dioxyde d'azote par le rat (0, 0,1 et 10 mg/m³; 6 h/j; pendant toute la gestation) peut augmenter la peroxydation lipidique dans les poumons des mères et dans le placenta. Une augmentation de la mortalité embryonnaire reliée à la dose, une diminution du poids, un retard d’ossification ainsi que des anomalies crâniennes et de l’hydrocéphalie ont été observés. Le nombre d’animaux n’est pas spécifié et il n’y a aucune donnée statistique. Il s'agit d'un résumé d'étude.
Développement postnatal
Tabacova et al. (1985) ont effectué une étude par inhalation chez le rat (0, 0,05, 0,10, 1,0 et 10 mg/m³; 6 h/j; pendant toute la gestation). Ils ont observé une diminution significative de la viabilité à 10 mg/m³, des changements neurocomportementaux significatifs à 1 mg/m³ mais principalement à 10 mg/m³ ainsi qu'une diminution du développement morphologique externe. Toutefois, aucune donnée concernant les effets sur la mère n’a été rapportée.
Nikiforov et Tabacova (1985) ont montré que l’inhalation de dioxyde d'azote par le rat (0, 0,1 et 10 mg/m³; 6 h/j pendant toute la gestation) peut causer une inhibition dose-dépendante du temps de sommeil (induit par l’hexobarbital) et du métabolisme hépatique chez la mère et les ratons âgés de 7, 14 et 21 jours, indiquant un effet sur le métabolisme hépatique. Le nombre d’animaux n’est pas spécifié et il n’y a aucune donnée statistique. Il s'agit d'un résumé d'étude.
Singh (1988) a évalué les effets de l’inhalation chez la souris (0, 22 et 45 ppm; 24 h/j; jours 7 à 18 de la gestation). Aucun signe visible de toxicité maternelle n’a été observé. Il y a eu une diminution significative du poids à la naissance aux deux doses testées. Des modifications significatives ont été observées au niveau de certains réflexes à 22 ppm mais surtout à 45 ppm.
Di Giovanni et al. (1994) ont évalué les effets de l’inhalation du dioxyde d’azote sur l’émission des cris par les ratons (0, 1,5 et 3 ppm; 24 h/j; jours 0 à 20 de la gestation). Le gain de poids maternel, le nombre de femelles donnant naissance et la durée de la gestation n’ont pas été affectés. Il n’y a pas eu d’effet sur le nombre de ratons, le gain pondéral, le développement de l’activité motrice, le nombre de cris émis et la mortalité pour les expositions de 1,5 et 3 ppm. Il y a eu une diminution de la durée des cris à 3 ppm. La signification biologique de cette modification demeure incertaine.
Effets sur le système reproducteur
Étude chez le mâle Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les testicules de rats exposés par inhalation (0, 1 ppm; 7 h/j; 5j/sem. pendant 21 jours) (Kripe et Sherwin 1984 cités dans l'INERIS 2005).
Étude chez le mâle
Aucun changement histopathologique n'a été noté dans les testicules de rats exposés par inhalation (0, 1 ppm; 7 h/j; 5j/sem. pendant 21 jours) (Kripe et Sherwin 1984 cités dans l'INERIS 2005).
Effets sur la fertilité
Shalamberidze et Tsereteli (1971), cités par Barlow et Sullivan (1982), ont étudié les effets de l’inhalation du dioxyde d’azote sur le cycle oestral de la rate (0, 0,07 et 1,25 ppm; 12 h/j pendant 3 mois). Aucun effet sur le cycle oestral n'a été observé à 0,07 ppm. Il y a eu une augmentation de la durée du cycle oestral à 1,25 ppm, mais avec un retour à la normale plusieurs mois après l’arrêt de l’exposition. Il n’y a aucune donnée statistique. Ils ont aussi évalué les effets de l’inhalation du dioxyde d’azote sur la fertilité des rates mais les données ne sont pas suffisamment détaillées pour permettre de conclure.
Shalamberidze et Tsereteli (1971), cités par Barlow et Sullivan (1982), ont étudié les effets de l’inhalation du dioxyde d’azote sur le cycle oestral de la rate (0, 0,07 et 1,25 ppm; 12 h/j pendant 3 mois). Aucun effet sur le cycle oestral n'a été observé à 0,07 ppm. Il y a eu une augmentation de la durée du cycle oestral à 1,25 ppm, mais avec un retour à la normale plusieurs mois après l’arrêt de l’exposition. Il n’y a aucune donnée statistique.
Ils ont aussi évalué les effets de l’inhalation du dioxyde d’azote sur la fertilité des rates mais les données ne sont pas suffisamment détaillées pour permettre de conclure.
L'ACGIH (2001) considère le dioxyde d'azote non classifiable comme cancérogène pour l'homme à cause des résultats négatifs obtenus lors des études animales effectuées par inhalation.
Effets cancérogènes
Études chez l'humain Plusieurs études visant à évaluer l'influence de la pollution atmosphérique urbaine sur la formation de tumeurs (particulièrement au niveau du poumon) ont été publiées. Toutefois, leurs résultats ne peuvent être utilisés pour évaluer les effets cancérogènes du dioxyde d'azote à cause entre autres de l'exposition mixte et de divers facteurs confondants. Études chez l'animal Selon diverses sources (DFG 2005, IPCS 1997, INERIS 2005) il n'y a pas d'étude valide, utilisant des protocoles standards permettant d'évaluer le pouvoir cancérogène du dioxyde d'azote. Toutefois, les études disponibles mais présentant des limitations ne fournissent pas d'évidence d'effet cancérogène associé à l'exposition au dioxyde d'azote (DFG 2005).
Études chez l'humain Plusieurs études visant à évaluer l'influence de la pollution atmosphérique urbaine sur la formation de tumeurs (particulièrement au niveau du poumon) ont été publiées. Toutefois, leurs résultats ne peuvent être utilisés pour évaluer les effets cancérogènes du dioxyde d'azote à cause entre autres de l'exposition mixte et de divers facteurs confondants.
Selon diverses sources (DFG 2005, IPCS 1997, INERIS 2005) il n'y a pas d'étude valide, utilisant des protocoles standards permettant d'évaluer le pouvoir cancérogène du dioxyde d'azote. Toutefois, les études disponibles mais présentant des limitations ne fournissent pas d'évidence d'effet cancérogène associé à l'exposition au dioxyde d'azote (DFG 2005).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Ichinose et al. (1991) ont exposé des rats à des concentrations de 0, 0,04, 0,4 et 4 ppm de dioxyde de d'azote pendant 17 mois, après qu'ils aient reçu une dose (i.p.) de 500 mg/kg de BHPN (N-bis(2-hydroxypropyl) nitrosamine). Les auteurs ont conclu que le dioxyde d'azote peut promouvoir le développement des tumeurs pulmonaires initiées par le BHPN et que la concentration requise doit être égale ou supérieure à 4 ppm. Une seconde étude a été effectuée chez des hamsters (injection s.c. de diéthylnitrosamine 20 mg/kg; 2 fois/sem. pendant 24 semaines; combinée à une exposition par inhalation à 0 et 15 ppm de dioxyde d'azote; 23 h/j; 7 j/sem; pendant 24 semaines. Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence des tumeurs pulmonaires avec ou sans initiation (Witschi et al. 1993).
Ichinose et al. (1991) ont exposé des rats à des concentrations de 0, 0,04, 0,4 et 4 ppm de dioxyde de d'azote pendant 17 mois, après qu'ils aient reçu une dose (i.p.) de 500 mg/kg de BHPN (N-bis(2-hydroxypropyl) nitrosamine). Les auteurs ont conclu que le dioxyde d'azote peut promouvoir le développement des tumeurs pulmonaires initiées par le BHPN et que la concentration requise doit être égale ou supérieure à 4 ppm.
Une seconde étude a été effectuée chez des hamsters (injection s.c. de diéthylnitrosamine 20 mg/kg; 2 fois/sem. pendant 24 semaines; combinée à une exposition par inhalation à 0 et 15 ppm de dioxyde d'azote; 23 h/j; 7 j/sem; pendant 24 semaines. Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation de l'incidence des tumeurs pulmonaires avec ou sans initiation (Witschi et al. 1993).
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Étude chez l'animalUn test d'aberrations chromosomiques sur des spermatocytes de souris exposées par inhalation (0, 0,1, 5, 10 ppm; pendant 6 heures) s'est avéré négatif (Gooch et al. 1977).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animal Trois tests ont été effectués sur des cellules pulmonaires de rats et de souris exposés par inhalation. Isomura et al. (1984) ont obtenu des résultats positifs lors d'un test d'aberrations chromosomiques chez le rat (0, 8, 27 ppm; pendant 3 heures). Un test de bris de brin d'ADN fut négatif chez le rat (0, 1,2 ppm; pendant 3 jours) et positif chez la souris (0, 30 ppm; pendant 16 heures et 0, 50 ppm; pendant 5 heures) (Bermudez et al. 1999; Walles et al. 1995). Deux tests utilisant d'autres types de cellules ont donné des résultats négatifs chez la souris exposée par inhalation (aberrations chromosomiques sur des leucocytes et micronoyau sur la moelle osseuse) (Gooch et al. 1977; Victorin et al. 1990).
Trois tests ont été effectués sur des cellules pulmonaires de rats et de souris exposés par inhalation. Isomura et al. (1984) ont obtenu des résultats positifs lors d'un test d'aberrations chromosomiques chez le rat (0, 8, 27 ppm; pendant 3 heures). Un test de bris de brin d'ADN fut négatif chez le rat (0, 1,2 ppm; pendant 3 jours) et positif chez la souris (0, 30 ppm; pendant 16 heures et 0, 50 ppm; pendant 5 heures) (Bermudez et al. 1999; Walles et al. 1995).
Deux tests utilisant d'autres types de cellules ont donné des résultats négatifs chez la souris exposée par inhalation (aberrations chromosomiques sur des leucocytes et micronoyau sur la moelle osseuse) (Gooch et al. 1977; Victorin et al. 1990).
Études in vitro
Trois tests de bris de brin d'ADN ont donné des réponses positives (fibroblastes pulmonaires de hamster chinois, macrophages alvéolaires de souris). Deux tests d'échange de chromatides sœurs et un test d'aberrations chromosomiques se sont avérés positifs (fibroblastes pulmonaires de hamster chinois) Une étude de mutation génique a donné une réponse négative (cellules Don de hamster chinois).
Trois tests de bris de brin d'ADN ont donné des réponses positives (fibroblastes pulmonaires de hamster chinois, macrophages alvéolaires de souris).
Deux tests d'échange de chromatides sœurs et un test d'aberrations chromosomiques se sont avérés positifs (fibroblastes pulmonaires de hamster chinois)
Une étude de mutation génique a donné une réponse négative (cellules Don de hamster chinois).
CL50
Mise à jour : 2016-08-16
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST.
Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRincer immédiatement et abondamment les vêtements contaminés et la peau avec de l’eau, puis enlever les vêtements. Si l’irritation persiste, consulter un médecin. En cas de gelure, appliquer de l’eau tiède et consulter immédiatement un médecin.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Danger
Peut provoquer ou aggraver un incendie; comburant (H270) Contient un gaz sous pression; peut exploser sous l’effet de la chaleur (H280) Mortel par inhalation (H330) Provoque une irritation cutanée (H315) Provoque de graves lésions des yeux (H318) Susceptible d’induire des anomalies génétiques (H341) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1067
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.