Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 67-64-1
Formule moléculaire brute : C3H6O
Noms français :
Noms anglais :
L'acétone est l'un des solvants organiques les plus utilisés puisqu'il dissout les gommes, les résines, les dérivés de cellulose, les graisses, les huiles et le caoutchouc. On l'utilise aussi dans diverses formulations dont celles.
L'acétone est un intermédiaire de synthèse pour certains explosifs (poudres colloïdales dites "explosifs sans fumées") et pour de nombreux matériaux et polymères tels que les polyméthacrylates, les polycarbonates, les résines époxy et les copolymères d'acrylonitrile, butadiène, styrène (ABS).Elle constitue également la matière première pour la synthèse de nombreux autres solvants et produits chimiques comme la méthyl isobutyl cétone, l'alcool méthylamylique, l'oxyde de mésityle, l'isophorone, les halométhanes et l'acide acétique.
En industrie, on utilise l'acétone dans de nombreux procédés tels que :
D'autre part, différents éléments de l'activité humaine peuvent être des sources d'émissions d'acétone dans l'atmosphère, dont entre autres, les gaz d'échappement des véhicules, la combustion du bois, la production pétrolière, la combustion de déchets, l'industrie du papier, la dégradation des déchets dans les sites d'enfouissement et la fumée de cigarette. L'acétone peut se dégager des panneaux de particules, des doublures de tapis et de certains revêtements.
De plus, l'acétone présente dans l'environnement peut aussi provenir de sources naturelles. Plusieurs espèces d'arbres en dégagent et de nombreux végétaux en contiennent. Les feux de forêt et les éruptions volcaniques émettent aussi de l'acétone dans l'atmosphère.
Malgré la diversité des différentes sources d'émissions, la concentration atmosphérique en acétone demeure généralement faible, variant de 0,72 à 127 µg/m3 (0,3 à 53 ppb). Pour la population en général, on estime que l'exposition quotidienne d'un adulte à l'acétone varie de 14,5 µg/jour à 2,5 mg/jour.
Mise à jour : 2022-04-28
L'acétone est un liquide volatil, très fluide, clair et incolore à odeur caractéristique, à la fois âcre et aromatique.
L'exposition à l'acétone en milieu de travail est causée principalement par ses vapeurs puisque sa volatilité est élevée (environ 10 fois celle de l'eau) et que son point d'ébullition est bas (inférieur à celui de l'eau).
Exposition aux vapeurs
L'odeur de l'acétone peut être détectée à des concentrations très variables, soit de 4 à 700 ppm. Les travailleurs exposés quotidiennement à l'acétone semblent développer une tolérance à cette odeur. Celle-ci ne serait alors détectée qu'à des concentrations voisines de la VEMP (250 ppm). Ainsi, l'odeur ne peut être un signe d'avertissement adéquat pour prévenir une exposition dangereuse telle que l'atteinte de la VEMP (250 ppm), de la VECD (500 ppm), ou de la valeur de DIVS (2 500 ppm). Cependant, l'odeur peut être un signe d'avertissement adéquat pour prévenir l'atteinte de la LIE (2,5 % ou 25 000 ppm).
L'acétone ayant une volatilité élevée (tension de vapeur de 185 mm de Hg à 20 °C) et une concentration à saturation élevée (245 000 ppm), ce qui représente près de 1000 fois la VEMP, près de 500 fois la VECD, près de 100 fois la valeur de DIVS et près de 10 fois la LIE. En cas de fuite ou de déversement, une grande quantité peut s'évaporer et la concentration en acétone dans l'air risque facilement de dépasser la VEMP, la VECD, la valeur de DIVS ou la LIE.
Exposition au liquide
Suite à un contact accidentel du liquide avec la peau, l'acétone étant soluble dans l'eau, on peut la rincer facilement.
Note : La DIVS de l'acétone n'est pas une valeur établie en fonction d'un danger pour la santé mais indique uniquement le danger d'explosibilité. Cette valeur a été fixée à 10 % de la LIE.
Mise à jour : 2011-06-23
InflammabilitéL'acétone est un liquide très inflammable. Il s'enflamme facilement en présence de chaleur, d'une source d'inflammation, telle une flamme nue ou une étincelle (incluant une décharge électrostatique). Les solutions aqueuses d'acétone peuvent aussi s'enflammer. Les vapeurs d'acétone sont plus lourdes que l'air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d'inflammation et provoquer un retour de flamme.
L'acétone peut aussi s'enflammer au contact d'agents oxydants forts. La réaction avec certains composés peut être violente, causant un risque d'incendie.
ExplosibilitéLes vapeurs peuvent former un mélange explosif avec l'air.
L'acétone peut réagir de façon explosive avec les oxydants forts et certains produits ou mélanges.
Moyens d'extinctionLe dioxyde de carbone (CO2) et les poudres chimiques sèches peuvent être utilisés pour éteindre les petits incendies. Pour les incendies plus importants, de la mousse antialcool doit être utilisée.
L'eau pulvérisée permet de diminuer l'intensité des flammes. Cependant, les jets d'eau peuvent favoriser la propagation de l'incendie.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome et des vêtements protecteurs couvrant tout le corps. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque. Refroidir les contenants exposés à l'aide d'eau pulvérisée. Rester en amont du vent par rapport au lieu d'incendie.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Mise à jour : 2015-03-24
Se référer à la méthode d'analyse 22-2 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST67-64-1.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour l'acétone peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement :
En 2001, l'ACGIH a fixé son indice biologique d'exposition pour l'acétone urinaire à 50 mg/l mesuré à la fin du quart de travail, suite à une modification des valeurs limites d'exposition (TWA 500 ppm).
Autres sources d'acétone urinaire :
Facteurs documentés à considérer lors de l'interprétation :
Autres indicateurs d'exposition :
Pour obtenir plus de détails, consulter : le Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats ainsi que le « Documentation of the Threshold Limit Values and Biological Exposure Indices de l'ACGIH ».
La littérature scientifique rapporte des variations importantes quant au seuil de détection olfactive, soit de 3,6 et 699 ppm.
Les résultats obtenus auprès de travailleurs exposés quotidiennement à l'acétone présentent un seuil de détection olfactive de 414 ppm (moyenne géométrique) comparativement à 50 ppm (moyenne géométrique) pour des individus non exposés.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (250 ppm) ou à la VECD (500 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation. Des informations quant à la sélection des appareils de protection respiratoire exigés à l'article 45 du RSST sont disponibles dans la norme CSA Z94.4-93 ainsi que dans le Guide des appareils de protection respiratoire utilisés au Québec publié par l'IRSST.
Les appareils de protection respiratoires suivants ont été définis en appliquant les recommandations de NIOSH aux valeurs de VEMP inscrites à l'annexe I du RSST.Il est à noter que l'utilisation d'appareils de protection respiratoire à épuration d'air est limitée par la valeur de DIVS établie à 2500 ppm pour l'acétone
PeauLes équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Certains gants de caoutchouc de butyle peuvent aussi convenir, cependant ceux dont l'épaisseur est inférieure à 0,50 mm pourraient ne pas être étanches à l'acétone.
YeuxLes équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la norme CSA Z94.3.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
StabilitéL'acétone est un produit stable dans les conditions normales d'utilisation. Lors d'un entreposage prolongé (plusieurs mois, voire années), l'exposition à la lumière directe du soleil peut amener la formation de monoxyde de carbone.
IncompatibilitéL'acétone peut s'enflammer ou réagir violemment avec les agents oxydants forts, tels que l'acide chromique, le trioxyde de chrome, le chlorure de chromyle, l'acide nitrique chaud, le permanganate de potassium (en milieu alcalin) ou les peroxydes. Il réagit violemment avec l'eau de Javel (en particulier, celle dont la concentration est de 12 %) pour former du chloroforme, un composé toxique, avec un important dégagement de chaleur.L'acétone peut réagir violemment avec le charbon activé.L'acétone réagit violemment avec les hydrocarbures chlorés tels que le chloroforme en présence d'une base forte.La contamination de l'acétone avec des agents chlorants tels que l'eau de Javel peut amener la formation de chlorocétones toxiques.
L'acétone n'est pas corrosif pour les métaux mais dégrade plusieurs matières plastiques dont le caoutchouc de nitrile, le chlorure de polyvinyle, l'alcool de polyvinyle, le Viton ®, et des résines acryliques et dérivés de cellulose pour lesquels l'acétone est un bon solvant.
Produits de décompositionDécomposition thermique : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone. La pyrolyse de l'acétone conduit à la formation de la cétène, un composé très réactif et instable.
Les mélanges suivants peuvent provoquer une explosion violente :
Une petite quantité de tert-butoxyde de potassium (1,5 g) s'enflamme en environ 2 minutes au contact d'une goutte d'acétone et en quatre minutes au contact des vapeurs d'acétone.
L'addition d'acétone à l'hexachloromélamine ou au trichloromélamine produit une réaction vive, avec flamme et fumée. Un tel mélange peut conduire à une explosion.
Mise à jour : 2015-04-07
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit. La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs. Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit sombre. Conserver à l'écart de toute source d'ignition. Conserver à l'abri des matières oxydantes, des acides et des bases. Conserver dans un endroit frais, sec et bien ventilé. Informations supplémentaires : peut attaquer certains types de plastique ou métaux non-ferreux.
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit sombre. Conserver à l'écart de toute source d'ignition. Conserver à l'abri des matières oxydantes, des acides et des bases. Conserver dans un endroit frais, sec et bien ventilé. Informations supplémentaires : peut attaquer certains types de plastique ou métaux non-ferreux.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Ce liquide très inflammable doit être entreposé selon les dispositions prévues par le Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 et le CNPI. Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes, des autres matières incompatibles et de la lumière directe du soleil. Lors de l'entreposage de ce liquide très inflammable, les contenants doivent être mis à la masse et mis à la terre. L'acétone attaque certains types de plastique ou de revêtement. Ainsi, certains contenants fabriqués de polymères peuvent se dégrader et se fragiliser à la longue. Les contenants de verre ou de métal sont davantage appropriés à l'entreposage de l'acétone. Le choix d'un type de contenant doit de plus être conforme au NFPA 30 (tableau 4-2.3), la capacité maximale admissible des contenants et citernes portables pour les liquides inflammables ou combustibles étant différente selon le type de contenant.
Éliminer toutes les sources d'inflammation. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre et mis à la masse.En cas de fuite ou de déversement, contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits clos. Réduire la concentration des vapeurs avec de l'eau pulvérisée. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit absorbant non combustible et non toxique et mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer les absorbants contaminés.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter les absorbants contaminés aux ordures.Si nécessaire, consulter le bureau régional de l'autorité environnementale ayant juridiction.
En milieu de travail, l'acétone est absorbée principalement par les voies respiratoires. Elle peut également être absorbée par la peau et les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Commentaires
La quantité d'acétone endogène présente dans l'organisme peut être influencée par plusieurs facteurs ou conditions, dont entre autres :
Valeurs biologiques pour une population non exposée professionnellement
Mise à jour : 2019-03-05
L'acétone est un irritant grave des yeux pouvant causer des dommages réversibles à la cornée. Elle est légèrement irritante pour la peau.
L'exposition aux vapeurs d'acétone cause l'irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures. Le seuil de concentration à laquelle cet effet est observé est très variable. Il peut s'échelonner d'environ 250 ppm jusqu'à plus de 1 000 ppm, selon les études. Ceci peut s'expliquer, en partie, par le fait que l'exposition répétée ou prolongée peut engendrer une certaine tolérance, c'est-à-dire que l'odeur et les effets irritants seront perçus à des concentrations plus élevées.
Suite au contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation de fortes concentrations de vapeurs d'acétone (supérieures à 12 000 ppm) peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des vertiges, une sensation d'ébriété, des nausées et des vomissements. Dans de rares cas, la perte de conscience et le coma peuvent survenir. Aucun symptôme n'a été rapporté par des travailleurs exposés à des concentrations variant de 100 à 500 ppm pendant 2 à 4 heures.
Vingt-deux volontaires ont été exposés à 250 ppm d'acétone pendant 4 heures. Une batterie de six tests neurocomportementaux a été administrée (vigilance visuelle, temps de réaction, mémoire, etc.). Seule une légère augmentation du temps de réaction auditif a été observée après 3 heures d'exposition. Les résultats sont difficiles à interpréter car aucune différence n'a été observée 1 heure plus tard ou 1 heure après la fin de l'exposition. Une légère augmentation a ensuite été observée 2 heures après l'arrêt de l'exposition. Les auteurs mentionnent que ces résultats doivent être interprétés avec prudence et que des études plus approfondies sont requises. Une autre étude chez 4 volontaires exposés à 900 ppm pendant 4 heures n'a pu confirmer ces effets. Par contre, une étude effectuée chez 6 volontaires par groupe exposés à 250 ou 500 ppm, 6 heures par jour pendant 6 jours, a mis en évidence une augmentation significative du temps de réaction. Cet effet était réversible après 48 à 72 heures. Quelques autres études présentant des limitations rapportent des résultats contradictoires ou équivoques.
Un seul cas d'intoxication en milieu de travail décrivant de légers dommages hépatiques et rénaux a été rapporté suite à l'inhalation d'acétone.
L'ingestion d'acétone (200 ml, soit 2,24 g/kg) peut causer une soif excessive. De la polyurie, de l'hyperglycémie et de la glycosurie peuvent apparaître quelques semaines après l'exposition.
Une étude a été effectuée chez 9 travailleurs affectés au nettoyage de filtres contenant de l'acétate de cellulose. Ils étaient exposés à des concentrations de 155 à 6 596 ppm d'acétone durant 3 heures par jour et à 25 à 904 ppm durant le reste de la journée. L'irritation des yeux a été observée chez 7 des 9 travailleurs. Des maux de tête et une sensation ébrieuse ont été rapportés par 3 travailleurs. Ces symptômes étaient passagers et se produisaient lorsque la concentration d'acétone dans l'air excédait 1 000 ppm. Des tests neurologiques effectués chez les travailleurs n'ont montré aucun effet. Une étude similaire chez 4 travailleurs corrobore ces résultats.
Une étude chez 5 travailleurs exposés à 200 ppm d'acétone a montré une augmentation significative du temps de réaction de 17 %. Certains effets neurotoxiques ont été rapportés chez 71 travailleurs faisant le nettoyage de médailles pour les trophées avec de l'acétone. Ils étaient exposés quotidiennement à 417 à 892 ppm, pendant une durée moyenne de 14 ans. Certains travailleurs se sont plaints d'irritabilité, de pertes de mémoire, de troubles du sommeil, d'engourdissements dans les mains et les pieds et de douleurs articulaires et musculaires. Ces observations ne sont pas appuyées par des données statistiques. Une augmentation significative du temps de réaction et de l'attention a été rapportée.
Une étude a été effectuée chez 110 travailleurs d'une usine de fabrication de fibres d'acétate. Les travailleurs étaient divisés en 3 groupes d'exposition : élevée (plus de 500 ppm), modérée (250 à 500 ppm) et faible (moins de 250 ppm) et ils ont été exposés pendant une durée moyenne de 15 ans. L'étude n'a mis en évidence aucun effet significatif dans les tests neurocomportementaux (cinq tests au total), sauf une légère augmentation significative du temps de réaction et de la mémoire chez les travailleurs du groupe d'âge de 30 à 44 ans, mais pas chez les plus jeunes ni les plus âgés. Selon les auteurs, la relation dose-réponse n'est pas claire.
Une étude effectuée auprès de travailleurs affectés à la production d'acétone a montré de l'inflammation des voies respiratoires, de l'estomac et du duodénum, ainsi que des étourdissements occasionnels et une diminution de la force. Les travailleurs avaient été exposés à 700 ppm d'acétone, 3 heures par jour pendant 7 à 15 ans. L'étude ne fait pas mention d'une exposition simultanée à d'autres solvants.
Les études chez l'animal n'ont montré que de légers effets neurotoxiques à des concentrations très élevées (plus de 6 000 ppm).
Une étude effectuée chez des volontaires exposés à des vapeurs d'acétone (500 ppm, 6 heures par jour pendant 6 jours) a montré des atteintes hématologiques (augmentation du nombre de globules blancs et diminution de l'activité phagocytaire des neutrophiles). Par contre, d'autres études effectuées à des concentrations allant jusqu'à 1 250 ppm n'ont pas montré d'effet sur les paramètres hématologiques.
Malgré une utilisation largement répandue, aucun cas de sensibilisation cutanée n'a été trouvé dans la littérature.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Plusieurs études comportant des tests épicutanés effectués chez l'humain, avec ou sans exposition professionnelle, ont donné une réponse négative.
Mise à jour : 2022-08-03
Placenta
L'acétone a été identifié dans le sang de la mère et dans le cordon ombilical à la naissance ce qui indique un passage placentaire.
Développement prénatal
Études chez l'humain Kucera (1968) a effectué une étude chez neuf enfants nés avec une agénésie du sacrum en Tchécoslovaquie de 1959 à 1966. Les mères de six d'entre eux ont été exposées à des produits chimiques, deux concernaient une exposition mixte impliquant l'acétone (acétone et trichloroéthylène, acétone et essence). L'exposition simultanée à d'autres solvants et le faible nombre de mères ne permettent pas de tirer une conclusion. Une étude du type cas-témoin a été effectuée par Holmberg (1977) en Finlande (registre finlandais des malformations congénitales) concernant des mères d'enfants nés avec une anomalie du système nerveux central. Deux des mères étaient employées dans l'industrie du plastique renforcé et ont été exposées à un mélange de substances incluant du styrène, des résines de polyester, des peroxydes organiques et de l'acétone. L'étude n'est pas concluante puisqu'elle implique une exposition combinée à plusieurs substances, de plus une des mères a reçu un traitement pharmacologique. Straub et Nelson (1978; citée dans Sullivan et al., 1993) ont effectué une étude des travailleurs (hommes et femmes), dans une usine de haut-parleurs, qui étaient exposés à des vapeurs organiques de solvants incluant de l'acétone (jusqu'à 120 ppm). Des troubles menstruels et des avortements spontanés (4/10) ont été rapportés sur une période de 6 mois. Sullivan et al. considèrent que l'étude n'est pas concluante (imprécision concernant la population étudiée et exposition combinée à plusieurs substances). Une étude a été faite par Tharr et al. (1982; citée dans Sullivan et al., 1993) dans une industrie de chaussures où il y avait une surexposition à plusieurs solvants incluant l'heptane, l'acétone (16 à 353 ppm), le toluène, l'acétate d'éthyle, la méthyl éthyl cétone et un naphta. Les auteurs n'ont pas mis en évidence d'augmentation des avortements spontanés (1/22). Sullivan et al. considèrent que l'étude n'est pas concluante (imprécision concernant la population étudiée, exposition combinée à plusieurs substances). Nizyayeva (1982; cité dans Sullivan et al., 1993 et ATSDR, 1994) a rapporté des problèmes durant la grossesse chez des travailleuses d'une manufacture russe de fibres d'acétate qui étaient exposées à environ 85 ppm d'acétone. Il a observé une diminution du poids et de la taille à la naissance qui pourraient être secondaires à des complications de la grossesse (toxicose, hémoglobinémie, hypotension). L'étude n'est pas concluante à cause d'imprécisions méthodologiques (nombre de femmes, âge, habitude tabagique et consommation d'alcool, poste de travail, méthode statistique). Une étude des issues de grossesse a été effectuée par Axelsson et al. (1984) auprès de femmes travaillant en laboratoire entre 1968 et 1979. Une augmentation non significative des fausses couches, l'absence de mortalité périnatale et l'absence de malformations ont été observées chez les femmes exposées à des solvants organiques (plus d'une douzaine de solvants incluant entre autres le chloroforme, l'éther diéthylique, le chlorure de méthylène, l'acétone, etc.). Le niveau d'exposition n'a pas été rapporté et il y avait une exposition mixte. Une étude rétrospective du type cas-témoin effectuée par Taskinen et al. (1994) concernant les issues de grossesse d'épouses d'hommes exposés à l'acétone ainsi qu'à divers solvants (le styrène, le toluène, le xylène, le tétrachloroéthylène, le trichloroéthylène et le trichloro-1,1,1 éthane, etc.) n'a pas permis de montrer d'effet concernant la fréquence des avortements spontanés ou des malformations congénitales. Une étude, dont seul le résumé est disponible, n'a pas montré d'augmentation significative de l'incidence de mortalité à la naissance ni de malformation chez les bébés de 17 mères exposées à l'acétone au premier trimestre de la grossesse principalement (McElhatton et al., 2006). Études chez l'animal Une étude par ingestion chez la souris (gavage; 3 500 mg/kg; jours 6 à 15 de la gestation) rapporte un diminution du nombre de portées viables, du pourcentage de survie et du poids corporel. Il s'agit d'une étude exploratoire qui n'a pas été conçue pour évaluer l'aspect tératogène (EHRT, 1987). Une étude par inhalation chez le rat (440, 2 200 et 11 000 ppm pendant 6 h/j; 7 j/sem.; jours 6 à 19 de la gestation ) et la souris (440, 2 200 et 6 600 ppm pendant 6 h/j; 7 j/sem.; jours 6 à 17 de la gestation) a été effectuée par le NTP (1988). Chez le rat, de la toxicité maternelle a été observée à 11 000 ppm (diminution significative du poids corporel et du poids de l'utérus, qui était également fonction de la concentration). Aucun effet sur le nombre d'implantations, le pourcentage de rejetons par portée, le pourcentage de rejetons vivants par portée, le rapport mâles-femelles et le pourcentage de résorptions n'a été observé. On n'a pas observé d'augmentation de l'incidence de variations foetales ou de retards d'ossification. Une augmentation des malformations a été observée à la plus forte dose, mais celle-ci n'était pas significative. Une légère diminution significative du poids des rejetons a été observée à la plus forte dose. Comme l'étude ne présente pas de données sur la consommation de nourriture, il est difficile de déterminer la cause de la diminution du poids corporel chez les mères et les rejetons. En ce qui concerne la souris, une diminution significative du poids du foie a été rapportée à 6 600 ppm chez la mère. Une légère augmentation du nombre de résorptions tardives et une légère diminution du poids corporel foetal, significatives, ont été notées à la plus forte dose. Aucun effet sur le nombre de foetus vivants par portée n'a été observé. Aucun effet significatif sur l'incidence de malformations ou de variations foetales n'a été rapporté.
Études chez l'humain
Kucera (1968) a effectué une étude chez neuf enfants nés avec une agénésie du sacrum en Tchécoslovaquie de 1959 à 1966. Les mères de six d'entre eux ont été exposées à des produits chimiques, deux concernaient une exposition mixte impliquant l'acétone (acétone et trichloroéthylène, acétone et essence). L'exposition simultanée à d'autres solvants et le faible nombre de mères ne permettent pas de tirer une conclusion.
Une étude du type cas-témoin a été effectuée par Holmberg (1977) en Finlande (registre finlandais des malformations congénitales) concernant des mères d'enfants nés avec une anomalie du système nerveux central. Deux des mères étaient employées dans l'industrie du plastique renforcé et ont été exposées à un mélange de substances incluant du styrène, des résines de polyester, des peroxydes organiques et de l'acétone. L'étude n'est pas concluante puisqu'elle implique une exposition combinée à plusieurs substances, de plus une des mères a reçu un traitement pharmacologique.
Straub et Nelson (1978; citée dans Sullivan et al., 1993) ont effectué une étude des travailleurs (hommes et femmes), dans une usine de haut-parleurs, qui étaient exposés à des vapeurs organiques de solvants incluant de l'acétone (jusqu'à 120 ppm). Des troubles menstruels et des avortements spontanés (4/10) ont été rapportés sur une période de 6 mois. Sullivan et al. considèrent que l'étude n'est pas concluante (imprécision concernant la population étudiée et exposition combinée à plusieurs substances).
Une étude a été faite par Tharr et al. (1982; citée dans Sullivan et al., 1993) dans une industrie de chaussures où il y avait une surexposition à plusieurs solvants incluant l'heptane, l'acétone (16 à 353 ppm), le toluène, l'acétate d'éthyle, la méthyl éthyl cétone et un naphta. Les auteurs n'ont pas mis en évidence d'augmentation des avortements spontanés (1/22). Sullivan et al. considèrent que l'étude n'est pas concluante (imprécision concernant la population étudiée, exposition combinée à plusieurs substances).
Nizyayeva (1982; cité dans Sullivan et al., 1993 et ATSDR, 1994) a rapporté des problèmes durant la grossesse chez des travailleuses d'une manufacture russe de fibres d'acétate qui étaient exposées à environ 85 ppm d'acétone. Il a observé une diminution du poids et de la taille à la naissance qui pourraient être secondaires à des complications de la grossesse (toxicose, hémoglobinémie, hypotension). L'étude n'est pas concluante à cause d'imprécisions méthodologiques (nombre de femmes, âge, habitude tabagique et consommation d'alcool, poste de travail, méthode statistique).
Une étude des issues de grossesse a été effectuée par Axelsson et al. (1984) auprès de femmes travaillant en laboratoire entre 1968 et 1979. Une augmentation non significative des fausses couches, l'absence de mortalité périnatale et l'absence de malformations ont été observées chez les femmes exposées à des solvants organiques (plus d'une douzaine de solvants incluant entre autres le chloroforme, l'éther diéthylique, le chlorure de méthylène, l'acétone, etc.). Le niveau d'exposition n'a pas été rapporté et il y avait une exposition mixte.
Une étude rétrospective du type cas-témoin effectuée par Taskinen et al. (1994) concernant les issues de grossesse d'épouses d'hommes exposés à l'acétone ainsi qu'à divers solvants (le styrène, le toluène, le xylène, le tétrachloroéthylène, le trichloroéthylène et le trichloro-1,1,1 éthane, etc.) n'a pas permis de montrer d'effet concernant la fréquence des avortements spontanés ou des malformations congénitales.
Une étude, dont seul le résumé est disponible, n'a pas montré d'augmentation significative de l'incidence de mortalité à la naissance ni de malformation chez les bébés de 17 mères exposées à l'acétone au premier trimestre de la grossesse principalement (McElhatton et al., 2006).
Études chez l'animal
Une étude par ingestion chez la souris (gavage; 3 500 mg/kg; jours 6 à 15 de la gestation) rapporte un diminution du nombre de portées viables, du pourcentage de survie et du poids corporel. Il s'agit d'une étude exploratoire qui n'a pas été conçue pour évaluer l'aspect tératogène (EHRT, 1987).
Une étude par inhalation chez le rat (440, 2 200 et 11 000 ppm pendant 6 h/j; 7 j/sem.; jours 6 à 19 de la gestation ) et la souris (440, 2 200 et 6 600 ppm pendant 6 h/j; 7 j/sem.; jours 6 à 17 de la gestation) a été effectuée par le NTP (1988).
Chez le rat, de la toxicité maternelle a été observée à 11 000 ppm (diminution significative du poids corporel et du poids de l'utérus, qui était également fonction de la concentration). Aucun effet sur le nombre d'implantations, le pourcentage de rejetons par portée, le pourcentage de rejetons vivants par portée, le rapport mâles-femelles et le pourcentage de résorptions n'a été observé. On n'a pas observé d'augmentation de l'incidence de variations foetales ou de retards d'ossification. Une augmentation des malformations a été observée à la plus forte dose, mais celle-ci n'était pas significative. Une légère diminution significative du poids des rejetons a été observée à la plus forte dose. Comme l'étude ne présente pas de données sur la consommation de nourriture, il est difficile de déterminer la cause de la diminution du poids corporel chez les mères et les rejetons.
En ce qui concerne la souris, une diminution significative du poids du foie a été rapportée à 6 600 ppm chez la mère. Une légère augmentation du nombre de résorptions tardives et une légère diminution du poids corporel foetal, significatives, ont été notées à la plus forte dose. Aucun effet sur le nombre de foetus vivants par portée n'a été observé. Aucun effet significatif sur l'incidence de malformations ou de variations foetales n'a été rapporté.
Effet sur le système reproducteur
Chez la femelle Dix femmes ont été exposées à l'acétone dans un environnement contrôlé (1 000 ppm; 1, 3 et 7,5 heures pendant 4 jours). Parmi ce groupe, 3 des 4 femmes exposées pendant 7,5 heures ont eu des troubles menstruels. Cette étude est insuffisante à cause du nombre limité de cas (Stewart et al., 1975 cité dans ATSDR, 1994). Chez l'animal, une étude sur le rat (eau de consommation; 2 500, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 ppm; pendant 13 semaines) n'a pas permis d'observer de changement dans la cytologie vaginale malgré des signes apparents de toxicité systémique (Dietz et al., 1991). Chez le mâle Des anomalies spermatiques ont été observées chez des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé. Toutefois, il y a des problèmes d'interprétation à cause de l'exposition simultanée au styrène et du choix du groupe de référence (Jelnes, 1988). Une étude chez le rat (0,50 % d'acétone dans l'eau de consommation pendant 8 semaines) n'a pas permis d'observer d'atteinte morphologique testiculaire, ni d'effet sur la fertilité (Larsen et al., 1991). Une seconde étude sur le rat (eau de consommation; 2 500, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 ppm; pendant 13 semaines) a permis de mettre en évidence une atteinte du système reproducteur mâle (diminution de la motilité des spermatozoïdes, pourcentage de spermatozoïdes anormaux, diminution du poids absolu de l'épididyme) à 50 000 ppm en présence de signes de toxicité (Dietz et al., 1991).
Chez la femelle
Dix femmes ont été exposées à l'acétone dans un environnement contrôlé (1 000 ppm; 1, 3 et 7,5 heures pendant 4 jours). Parmi ce groupe, 3 des 4 femmes exposées pendant 7,5 heures ont eu des troubles menstruels. Cette étude est insuffisante à cause du nombre limité de cas (Stewart et al., 1975 cité dans ATSDR, 1994).
Chez l'animal, une étude sur le rat (eau de consommation; 2 500, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 ppm; pendant 13 semaines) n'a pas permis d'observer de changement dans la cytologie vaginale malgré des signes apparents de toxicité systémique (Dietz et al., 1991).
Chez le mâle
Des anomalies spermatiques ont été observées chez des travailleurs de l'industrie du plastique renforcé. Toutefois, il y a des problèmes d'interprétation à cause de l'exposition simultanée au styrène et du choix du groupe de référence (Jelnes, 1988).
Une étude chez le rat (0,50 % d'acétone dans l'eau de consommation pendant 8 semaines) n'a pas permis d'observer d'atteinte morphologique testiculaire, ni d'effet sur la fertilité (Larsen et al., 1991).
Une seconde étude sur le rat (eau de consommation; 2 500, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 ppm; pendant 13 semaines) a permis de mettre en évidence une atteinte du système reproducteur mâle (diminution de la motilité des spermatozoïdes, pourcentage de spermatozoïdes anormaux, diminution du poids absolu de l'épididyme) à 50 000 ppm en présence de signes de toxicité (Dietz et al., 1991).
Effet sur la fertilité
Une étude par ingestion chez la souris (gavage; 3 500 mg/kg; jours 6 à 15 de la gestation) rapporte une diminution significative de l'indice de reproduction (nombre de femelles produisant des portées viables/nombre de femelles vivantes ayant eu une gestation). Il s'agit cependant d'une étude exploratoire qui n'a pas été conçue pour évaluer les effets sur la reproduction (EHRT, 1987).
Une étude chez le rat mâle (eau de consommation; 0,50 % pendant 6 semaines) n'a pas permis d'observer d'effet sur la fertilité, cependant une seule dose a été étudiée (Larsen et al., 1991).
Une étude chez des travailleuses de l'industrie de la chaussure a montré une diminution de la fertilité. Il est cependant impossible de tirer de conclusions car les travailleuses étaient exposées simultanément à plusieurs solvants dont le toluène, la méthyl éthyl cétone et le dichlorométhane (Sallmén et al., 2008).
L'acétone a été identifié dans le lait chez l'humain. Toutefois, il n'y a aucune précision concernant la source endogène ou exogène d'acétone.
Effets cancérogènes
L'ACGIH considère que l'acétone ne peut être classé comme cancérogène chez l'humain (A4).
Études chez l'humainLors d'une étude rétrospective de mortalité concernant des employés (697 hommes et 251 femmes) d'une industrie de fibre de cellulose qui utilisait l'acétone comme unique solvant (380, 770 et 1 070 ppm; exposition de 3 mois à 23 ans), aucun excès de mortalité, incluant les néoplasmes malins, n'a été observé. Études chez l'animalIl n'y a aucune étude concernant la cancérogénicité de l'acétone par voie orale ou par inhalation chez l'animal. Cependant, l'acétone a été utilisée comme « véhicule et contrôle négatif » dans plusieurs études d'exposition par application cutanée chez la souris. Parmi celles-ci, une étude concernant l'analyse histopathologique de la peau (lors d'une exposition de 100 semaines) n'a pas permis d'observer de lésions néoplasiques associées à l'acétone.
Études chez l'humainLors d'une étude rétrospective de mortalité concernant des employés (697 hommes et 251 femmes) d'une industrie de fibre de cellulose qui utilisait l'acétone comme unique solvant (380, 770 et 1 070 ppm; exposition de 3 mois à 23 ans), aucun excès de mortalité, incluant les néoplasmes malins, n'a été observé.
Études chez l'animalIl n'y a aucune étude concernant la cancérogénicité de l'acétone par voie orale ou par inhalation chez l'animal. Cependant, l'acétone a été utilisée comme « véhicule et contrôle négatif » dans plusieurs études d'exposition par application cutanée chez la souris. Parmi celles-ci, une étude concernant l'analyse histopathologique de la peau (lors d'une exposition de 100 semaines) n'a pas permis d'observer de lésions néoplasiques associées à l'acétone.
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
L'effet de l'acétone s'est avéré négatif lors de tests d'initiation ou de promotion de tumeurs. Un test de transformation cellulaire sur des cellules embryoniques de hamster syrien a donné des résultats négatifs.
À cause de ses propriétés comme solvant et de son absence d'effet génotoxique, l'acétone est souvent utilisée comme solvant pour tester diverses substances et comme contrôle dans ces mêmes tests.
Études in vivo
Il n'y a aucune donnée chez l'humain. Le test du micronoyau s'est avéré négatif par voie orale dans les érythrocytes de souris (eau de consommation; 5 à 20 g/L pendant 13 semaines). D'autres tests réalisés par une voie non usuelle en milieu de travail (injection intrapéritonéale) ont donné des résultats négatifs.
Études in vitro
Plusieurs tests (aberrations chromosomiques, échange de chromatides soeurs, mutation, transformation cellulaire) effectués sur des cellules humaines ou animales (hamster chinois et syrien, rat, souris) se sont révélés négatifs.
Humain
Une exposition à 520 ppm d'acétone et 70 ppm de styrène n'a pas causé d'effet sur la concentration sanguine de styrène. Lors d'une étude en milieu de travail avec ces mêmes solvants (concentrations non précisées) une diminution de l'excrétion urinaire des acides mandélique et phénylglyoxylique a été constatée.
L'exposition à 125 ppm d'acétone et 100 ppm de méthyl éthyl cétone n'a pas d'effet sur les concentrations sanguines et dans l'air expiré des deux solvants.
Animal
Augmentation de :
Diminution de :
DL50
CL50
Maladies à déclaration obligatoire (MADO)
L'intoxication à l'acétone fait partie de la liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire selon la Loi sur la santé publique (L.R.Q., c. S-2.2) et ses règlements d'application. Elle est indiquée sous cétones. Vous pouvez consulter le site suivant pour obtenir de l'information à ce sujet :http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/mado.phphttp://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/preventioncontrole/03-268-05.pdf
Mise à jour : 2022-01-28
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré.
YeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
PeauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l'eau et du savon. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Danger
Liquide et vapeurs très inflammables (H225) Provoque une sévère irritation des yeux (H319)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1090
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.