Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche PMSD
CAS Number : 26675-46-7
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Mise à jour : 2019-07-29
Mise à jour : 2001-08-30
Placenta
Dwyer et al. (1995) ont démontré que l’isoflurane traverse la barrière placentaire chez l'humain (8 000 ppm ; semaine 39 de la gestation). Il a été également démontré que deux de ses métabolites, l'acide trifluoroacétique et l'ion fluorure peuvent traverser le placenta.
Développement prénatal
Chez l’animal
Plusieurs auteurs (Fujinaga et al., 1987 ; Mazze et al., 1986 ; Kennedy et al., 1977) n’ont pas observé d'effet sur le développement prénatal à des doses anesthésiantes chez les rats (3 500, 10 500 et 16 000 ppm pendant la gestation) et chez les lapins (23 000 ppm pendant la gestation).
L’exposition de souris (60, 600 et 6 000 ppm ; 4 heures/jour, jours 6 à 15 de la gestation) a causé une diminution du poids foetal, une augmentation de l'incidence de la fente palatine et un retard de l’ossification en présence de toxicité maternelle (diminution de la croissance) à la plus forte dose seulement (Mazze et al., 1985).
Développement postnatal
Rice (1986) a noté des retards dans le développement neurocomportemental chez les souriceaux exposés à 4 000 ppm, mais pas à 1 000 ppm (1 000 et 4 000 ppm, 4 heures/jour; jours 6 à 15 de la gestation).
Effet sur la fertilité
Mazze et al. (1985) n’ont pas constaté d'effet sur la fertilité chez les femelles, sur la mortalité prénatale et sur le gain pondéral après la naissance chez les souriceaux (1 000 et 4 000 ppm; 4 heures/jour, 2 semaines avant l’accouplement et durant la gestation chez les femelles ou durant la spermatogenèse et pendant l’accouplement chez les mâles). Aucun effet sur la fertilité n’a été observé chez les rats (exposition des femelles et des mâles; 16 000 ppm; 1 heure/jour; jours 1 à 5, 6 à 10 et 11 à 15 avant l’accouplement) lors d’une étude effectuée par Kennedy et al. (1977).
Mise à jour : 2006-07-25
Une méthode de modélisation mathématique (Fischer et al., 1997) a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont l'isoflurane. La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 0,336 mg pour un enfant allaité (24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 50 ppm (exposition intermittente pendant 6½ heures sur une période de 8 heures).
Étant donné que deux métabolites peuvent se trouver dans le sang, l'acide trifluoroacétique et l'ion fluorure, il est possible qu’ils puissent également se trouver dans le lait. Cependant, ces métabolites représentent 0,2 % de la quantité d’isoflurane métabolisé.
Mise à jour : 2009-03-31
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) considère que l'exposition aux anesthésiques volatils est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme.
Une étude préliminaire de Corbett (1976) chez les souris exposées par inhalation ( les mères : 1 000 ou 5 000 ppm durant 2 heures aux jours 12, 14, 16 et 18 de la gestation ; les souriceaux à 1 000 ppm pendant 25 expositions) a suggéré la possibilité d'un effet cancérogène de l’isoflurane (tumeurs hépatiques). Cependant, la durée de l'étude était trop brève et la nourriture des animaux avait été contaminée par des BPB (biphényles polybromés). Eger et al. (1978) ont fait une étude chez la même souche de souris dans des conditions expérimentales similaires (375, 2 500, 6 000 ppm). Cette seconde étude n’a pas confirmé l'effet observé par Corbett. De plus, Baden et al. (1988) n’ont pas observé d’effet cancérogène chez les souris exposées par inhalation (1 000 et 4 000 ppm ; 4 heures/jours ; 5 jours/semaine pendant 78 semaines).
Études in vivo
Une augmentation de la fréquence de micronoyaux a été observée dans les tissus rénaux de rats traités avec une dose orale unique de 4 mmol/kg (Robbiano et al., 1998).
Études in vitro
L’isoflurane ne s'est pas avéré mutagène lors de la recherche d’échanges de chromatides-soeurs dans les cellules ovariennes du hamster chinois (White et al.,1979; Trudnowski et al., 1987), mais des résultats positifs ont été notés avec des lymphocytes humains (Hoerauf et al., 1999).
Des bris de l'ADN (essai de la comète) ont été rapportés dans des lymphocytes humains. (Jaloszynski et al. 1998).
Les anesthésiques volatils peuvent être regroupés en deux catégories. La première comprend les anesthésiques halogénés tels : l'halothane (fluothane), le méthoxyflurane (penthrane), l'enflurane (éthrane), l'isoflurane (forane), le sévoflurane (sevorane), le desflurane (suprane), etc. La seconde, les anesthésiques non halogénés dont le seul représentant utilisé est le protoxyde d'azote. Les anesthésiques généraux volatils peuvent être employés seuls ou en association. Chez un patient, l'anesthésie générale peut également impliquer des agents pharmacologiques.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.