Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 111-30-8
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Formule moléculaire brute : C5H8O2
Noms français :
Noms anglais :
Le glutaraldéhyde est très rarement vendu ou utilisé sous forme pure. Généralement, on le trouve en solution aqueuse dont la concentration varie entre 1 et 50 %. Ces solutions commerciales contiennent habituellement un stabilisant en faible concentration (ex. méthanol, entre 0,05 et 0,5 %), pour ralentir la polymérisation graduelle du glutaraldéhyde.
Le glutaraldéhyde est utilisé dans les secteurs médical et dentaire
Il est également utilisé dans le secteur industriel
Mise à jour : 2021-08-04
Le glutaraldéhyde est un liquide huileux incolore à odeur caractéristique de pommes pourries. En milieu de travail, on l'utilise généralement en solution aqueuse.
L'exposition au glutaraldéhyde en milieu de travail se fait par inhalation de ses vapeurs et de ses brouillards, ou par contact cutané avec ses solutions aqueuses.
Exposition aux vapeurs et brouillardsL'odeur du glutaraldéhyde peut être détectée à partir de 0,04 ppm. Cette valeur n'est pas suffisamment inférieure à la valeur plafond (0,05 ppm) pour qu'elle puisse être un signe d'avertissement adéquat à une exposition dangereuse. La concentration à saturation du glutaraldéhyde, sous forme de vapeur au-dessus d'une solution telle qu'utilisée dans le milieu de travail, peut dépasser de plusieurs fois sa valeur plafond. Par exemple, une solution à 2 % peut générer une concentration en glutaraldéhyde de 1,6 ppm, Cette concentration correspond à 32 fois la valeur plafond.
Exposition au liquideLe glutaraldéhyde et ses solutions sont complètement miscibles à l'eau, ce qui permet de les rincer facilement.
Mise à jour : 2004-11-23
Les solutions aqueuses de glutaraldéhyde sont ininflammables. Cependant, si toute l'eau d'une solution s'évaporait, le résidu serait combustible.
Moyens d'extinctionSi le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tout moyen d'extinction convenant aux matières environnantes.
Se référer à la méthode d'analyse 283-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST111-30-8.html
pH
Généralement, les solutions commerciales de glutaraldéhyde sont légèrement acides (pH~4). Pour "activer" ces solutions, on augmente leur pH jusqu'à 7,5 ou 8,5 avec des solutions tampons comme le bicarbonate de sodium. Dans ces conditions, le glutaraldéhyde est considéré comme activé et son pouvoir biocide est accru.
Mise à jour : 2021-09-20
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la valeur plafond (0,05 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection de cet équipement dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande depuis 1991 les appareils de protection respiratoire suivants pour des situations impliquant des aldéhydes de faible poids moléculaire (comprenant le glutaraldéhyde) :
Cependant, en raison des résultats d'études toxicologiques plus récentes, les appareils de protection respiratoire suivants peuvent être utilisés :
Peau
Les équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Pour le produit pur et ses solutions à 45 % et plus, porter un tablier et des bottes de caoutchouc (Les solutions de glutaraldéhyde à 45 % et plus sont corrosives pour la peau).
Yeux
Les équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité :Généralement, le glutaraldéhyde est stable à la lumière. Cependant, il s'oxyde en présence d'air et peut polymériser en présence d'eau ou lorsque chauffé.Ses solutions aqueuses acides (pH < 5) sont relativement stables et peuvent se conserver plusieurs mois; leur stabilité diminue avec l'augmentation du pH, suite à une réaction de polymérisation qui est plus rapide à pH plus élevé. Ainsi, à pH 9, les solutions aqueuses ne se conservent que quelques semaines.
Incompatibilité :Le glutaraldéhyde est incompatible avec les oxydants forts, les bases fortes et les acides forts. Le glutaraldéhyde et ses solutions aqueuses corrodent de nombreux métaux (acier galvanisé, aluminium, étain, zinc). Avec les bases fortes, la réaction de polymérisation peut devenir violente.
Produits de décomposition :Il se décompose à 187-188 °C en dégageant du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone.
Mise à jour : 2015-04-07
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Effectuer en appareil clos toute opération qui s'y prête. Ventiler adéquatement en captant les vapeurs à leur source d'émission, sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié. Ne pas manger ou boire pendant la manipulation du glutaraldéhyde.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Pour le produit pur ou ses solutions aqueuses de 45 % et plus : Les récipients de substances corrosives doivent être tenus fermés, porter une identification claire de leur contenu, et être manipulés avec soin. Entreposer à l'abri des matières incompatibles. Entreposer le glutaraldéhyde dans un endroit avec sol cimenté résistant à la corrosion. Conserver dans un endroit sec, bien ventilé. Pour les solutions aqueuses de moins de 45 % : Conserver dans un endroit sec, bien ventilé. Entreposer à l'abri des matières incompatibles.
En cas de fuite ou de déversement, contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Ventiler adéquatement. Porter des vêtements protecteurs appropriés et, au besoin, un appareil de protection respiratoire.Déversement mineur : absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit non combustible et mettre dans des contenants hermétiques. Déversement majeur : porter des vêtements protecteurs appropriés et un appareil de protection respiratoire, ou faire effectuer le travail par des spécialistes.
Ne pas déverser les résidus dans les égouts et ne pas jeter aux ordures les absorbants contaminés au glutaraldéhyde. Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux. Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
Il n'y a pas d'indication que le glutaraldéhyde est absorbé par les voies respiratoires en milieu de travail. La peau est une voie d'absorption peu importante. Il peut être absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Population sensible
Mise à jour : 2019-05-03
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).Des travailleurs du secteur de la santé, tels que les infirmières, les radiologistes, les travailleurs en endoscopie, les dentistes, etc., ont rapporté les symptômes suivants : de l'irritation des yeux, du nez et de la gorge, des rhinites, des douleurs à la poitrine, de la toux et un manque de souffle après avoir été exposés à des vapeurs de glutaraldéhyde (0,05 à 0,2 ppm). Il semble que les solutions activées auraient un effet irritant accru.
Des volontaires (50) exposés aux vapeurs du produit ont rapporté de l'irritation aux yeux et aux voies respiratoires supérieures à partir, respectivement, de 0,4 et 0,5 ppm.Des tests chez le lapin ont montré que les solutions aqueuses de moins de 45 % sont irritantes pour la peau alors que celles de plus de 45 % sont corrosives. Toujours chez le lapin, une solution à 2 % est irritante pour les yeux alors qu'à 5 % elle est corrosive.
Suite au contact répété ou prolongé avec des solutions diluées, ce produit peut causer une dermite de contact de type irritatif. On peut observer une coloration jaunâtre de la peau suite au contact répété avec des solutions diluées.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Une publication sommaire mentionne que sept travailleurs exposés au glutaraldéhyde ont souffert de palpitations ou de tachycardie. Cependant, aucune précision n'est donnée concernant l'exposition des travailleurs. Les symptômes ont cessé à l'arrêt de l'exposition. Jusqu'à présent, ces effets n'ont pas été corroborés par d'autres études.
Aucun effet systémique n'a été mis en évidence chez le rat et la souris suite à l'inhalation (pendant 11 à 14 semaines) ou l'application cutanée (pendant 28 jours) de glutaraldéhyde.
Mise à jour : 2016-04-18
Ce produit est un sensibilisant respiratoire et cutané.
Plusieurs cas d'asthme sont rapportés dans la littérature scientifique, particulièrement dans le domaine hospitalier. Dans plusieurs de ces cas, des données importantes telles que l'exposition des travailleurs, leur atopie, l'amélioration de leurs symptômes durant les fins de semaines ou les congés, sont souvent absentes des études publiées.
En raison du caractère irritant de ce produit, il est difficile de départager les cas d'asthme dus à l'irritation des voies respiratoires, des cas résultant d'un mécanisme immunologique.
Cependant, lors de tests de provocation bronchique spécifique, chez des travailleurs, quelques cas se sont avérés positifs. De plus, des mesures d'IgE spécifiques au glutaraldéhyde ont été faites chez des travailleurs ayant un résultat positif au test de provocation bronchique. La présence d'IgE spécifiques au glutaraldéhyde a été montrée chez 50 % d'entre eux.
Dans ces cas précis, la réponse positive au test de provocation bronchique et la présence d'IgE spécifiques au glutaraldéhyde indiquent un mécanisme immunologique. De plus, d'autres faits apportent une preuve indirecte d'un mécanisme immunologique spécifique (existence de cas de tests de provocation bronchique où les réactions sont retardées ou à la fois de nature irritative et allergique; tests de provocation n'étant pas uniquement positifs que chez les travailleurs avec une hyperactivité bronchique non spécifique préexistante; période de latence habituellement longue entre le début de l'exposition et le développement des premiers symptômes).
Les cas de sensibilisation cutanée sont nombreux et bien documentés. Une étude chez une travailleuse en milieu hospitalier rapporte que les vapeurs du produit ont causé de la sensibilisation cutanée. Les résultats d'un essai des ganglions lymphatiques locaux (LLNA) chez la souris et un test de maximisation (GMPT) chez le cobaye corroborent les données concernant la sensibilisation cutanée chez l'homme.
Une étude de photosensibilisation a été effectuée chez 99 volontaires non atopiques. Les sujets ont reçu des doses cutanées de glutaraldéhyde à des concentrations variant de 0,005 % à 0,05 % pendant la période d'induction (six applications réparties sur trois semaines, chacune étant suivie d'une irradiation par des rayons ultraviolets 24 heures plus tard). Après une période de repos de 10 à 13 jours, une exposition déclenchante a été effectuée (application de glutaraldéhyde suivie d'une irradiation). Le glutaraldéhyde n'a pas induit de photosensibilisation cutanée.
Des tests épicutanés chez plusieurs sujets sensibilisés au glutaraldéhyde (dialdéhyde) ont montré que la sensibilisation croisée avec le formaldéhyde (monoaldéhyde) est très rare.
Un cas de sensibilisation cutanée croisée avec le dicarboxyaldéhyde phtalique a été rapporté.
Mise à jour : 2013-04-25
Développement prénatal
Études chez l'humainUne étude épidémiologique effectuée en milieu hospitalier chez des travailleuses exposées au glutaraldéhyde lors de procédures de stérilisation n'a pas montré d'incidence accrue d'avortements spontanés et de malformations (exposition simultanée à plusieurs produits dont le glutaraldéhyde) (Hemminki, 1985). Études chez l'animalEma et al. (1992) ont effectué une étude chez le rat par gavage (0, 25, 50 et 100 mg/kg/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids des rejetons à la plus forte dose, en présence de toxicité maternelle (20 % de mortalité et diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). Le nombre d'implantations, de résorptions, de pertes post-implantation, de foetus morts et vivants ainsi que le ratio mâles/femelles n'étaient pas affectés. Ils n'ont observé aucune augmentation de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques. En ce qui concerne les autres études effectuées avec le glutaraldéhyde, seuls les résumés sont disponibles (Ballantyne, Union Carbide, 1995) : Une étude a été effectuée chez le rat (0, 50, 250 et 750 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de boisson, ce qui correspond à 0, 5, 26 et 68 mg/kg/j; jours 6 à 16 de la gestation). Une diminution de la consommation d'eau a été observée chez les mères aux deux plus fortes doses. Aucun effet sur le ratio mâles/femelles, le poids du placenta, le poids des foetus ou l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques n'a été observé. Une étude a été effectuée par gavage chez le lapin (0, 5, 15 et 45 mg/kg/j; jours 7 à 19 de la gestation). Une toxicité maternelle importante a été observée à la plus forte dose (33 % de mortalité, diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). À cette dose, seulement une mère sur les 10 survivantes a eu une portée. On a observé, chez ses rejetons, un poids réduit par rapport aux contrôles. L'étude n'a montré aucun effet sur l'incidence des pertes pré ou post-implantation, le nombre de résorptions, le nombre de foetus vivants ou morts, le poids des foetus, les malformations totales.
Études chez l'humainUne étude épidémiologique effectuée en milieu hospitalier chez des travailleuses exposées au glutaraldéhyde lors de procédures de stérilisation n'a pas montré d'incidence accrue d'avortements spontanés et de malformations (exposition simultanée à plusieurs produits dont le glutaraldéhyde) (Hemminki, 1985).
Études chez l'animalEma et al. (1992) ont effectué une étude chez le rat par gavage (0, 25, 50 et 100 mg/kg/j; jours 6 à 15 de la gestation). Ils ont observé une diminution significative du poids des rejetons à la plus forte dose, en présence de toxicité maternelle (20 % de mortalité et diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). Le nombre d'implantations, de résorptions, de pertes post-implantation, de foetus morts et vivants ainsi que le ratio mâles/femelles n'étaient pas affectés. Ils n'ont observé aucune augmentation de l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques.
En ce qui concerne les autres études effectuées avec le glutaraldéhyde, seuls les résumés sont disponibles (Ballantyne, Union Carbide, 1995) :
Une étude a été effectuée chez le rat (0, 50, 250 et 750 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de boisson, ce qui correspond à 0, 5, 26 et 68 mg/kg/j; jours 6 à 16 de la gestation). Une diminution de la consommation d'eau a été observée chez les mères aux deux plus fortes doses. Aucun effet sur le ratio mâles/femelles, le poids du placenta, le poids des foetus ou l'incidence des malformations externes, viscérales ou squelettiques n'a été observé.
Une étude a été effectuée par gavage chez le lapin (0, 5, 15 et 45 mg/kg/j; jours 7 à 19 de la gestation). Une toxicité maternelle importante a été observée à la plus forte dose (33 % de mortalité, diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture). À cette dose, seulement une mère sur les 10 survivantes a eu une portée. On a observé, chez ses rejetons, un poids réduit par rapport aux contrôles. L'étude n'a montré aucun effet sur l'incidence des pertes pré ou post-implantation, le nombre de résorptions, le nombre de foetus vivants ou morts, le poids des foetus, les malformations totales.
Développement postnatalAucun effet sur le poids corporel, la viabilité et la survie postnatale à 28 jours n'a été observé chez le rat lors d'une étude pendant 2 générations par voie orale de glutaraldéhyde (50, 250 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson). Cette étude n'est pas suffisante pour une évaluation adéquate du développement postnatal à cause du nombre restreint de paramètres évalués.
Une étude de reproduction sur deux générations a été effectuée par voie orale chez le rat (0, 50, 250 et 1 000 ppm dans l'eau de boisson; 10 semaines avant l'accouplement, pendant les périodes d'accouplement, de gestation et de lactation). Ces doses correspondaient, respectivement, à des concentrations moyennes de 4,25, 17,50 et 69,07 mg/kg/j pour les mâles et à 6,68, 28,28 et 98,37 mg/kg/j pour les femelles de la première génération. Pour la seconde génération, les doses moyennes correspondaient à 4,53, 21,95 et 71,08 mg/kg/j pour les mâles et à 6,72, 29,57 et 99,56 mg/kg/j pour les femelles. À l'occasion, le gain de poids était significativement réduit à la plus forte dose chez les parents de la première génération. Une diminution significative de la consommation de nourriture a été observée chez les parents des deux générations à 1 000 ppm (périodes d'accouplement et de gestation) ainsi qu'à 250 ppm chez les mâles de la première génération (périodes pré-accouplement et gestation) et les femelles de la seconde génération (périodes de gestation et de lactation). La consommation d'eau était réduite chez les parents des deux générations à 250 et 1 000 ppm (période pré-accouplement).
Les auteurs n'ont observé aucun effet sur les indices de fertilité, les performances reproductives (indices d'accouplement, de fertilité et de gestation), la viabilité des rejetons, la taille des portées, le ratio mâles/femelles, les modifications histopathologiques des organes reproducteurs, et ce, pour les deux générations. Ils ont seulement noté une réduction significative du gain de poids des rejetons par portée à 1 000 ppm aux jours de lactation 14 à 28, pour les deux générations (Neeper-Bradley, 2000).
Effet sur le système reproducteurAucun effet sur les organes reproducteurs n'a été rapporté chez les rats mâles et femelles dans une étude de la reproduction sur deux générations (0, 50, 250 et 1 000 ppm de glutaraldéhyde dans l'eau de consommation; 10 semaines avant l'accouplement, pendant les périodes d'accouplement, de gestation et de lactation) (Neeper-Bradley, 2000).
Effets cancérogènes
Études chez l'humainUne étude épidémiologique (cas de mortalité) rapporte qu'il n'y a pas d'incidence accrue de tumeurs malignes chez 186 travailleurs exposés à une concentration inférieure à 0,2 ppm de glutaraldéhyde pendant 19 ans. Études chez l'animalUne étude a été effectuée par inhalation chez le rat et la souris (rat : 0, 250, 500 et 750 ppb; souris : 0, 62,5, 125 et 250 ppb; 6h/j, 5 j/sem., pendant 104 semaines). La survie des rats femelles était significativement réduite à 500 et 750 ppb. Le poids corporel moyen de tous les groupes de rats mâles, des rats femelles exposés à 500 et 750 ppb et des souris femelles exposées à 250 ppb était généralement inférieur à celui des contrôles. Les auteurs n'ont observé aucune augmentation significative de l'incidence des lésions néoplasiques (Van Birgelen et al., 2000). Une seconde étude a été effectuée par voie orale chez le rat (eau de boisson, 0, 50, 250 et 1 000 ppm ce qui donne des consommations quotidiennes moyennes de 0, 4, 17 et 64 mg/kg pour les mâles et 0, 6, 25 et 86 mg/kg pour les femelles). Le poids corporel, le gain de poids, la consommation de nourriture et d'eau et le volume d'urine étaient statistiquement réduits à 250 et 1 000 ppm pour les mâles et les femelles. Le poids absolu des reins était augmenté de manière significative à 250 et 1 000 ppm aux semaines 52 et 78 et réduit à 104 semaines. Les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence de leucémie lymphocytaire à grandes cellules granuleuses chez les femelles à toutes les doses. Les auteurs concluent que la signification biologique de cette observation n'est pas claire car il n'ont pas observé de relation dose-effet. De plus, ce type de leucémie se retrouve spontanément avec une incidence variable chez l'espèce de rats utilisée dans cette étude (Van Miller et al., 2002).
Études chez l'humainUne étude épidémiologique (cas de mortalité) rapporte qu'il n'y a pas d'incidence accrue de tumeurs malignes chez 186 travailleurs exposés à une concentration inférieure à 0,2 ppm de glutaraldéhyde pendant 19 ans.
Études chez l'animalUne étude a été effectuée par inhalation chez le rat et la souris (rat : 0, 250, 500 et 750 ppb; souris : 0, 62,5, 125 et 250 ppb; 6h/j, 5 j/sem., pendant 104 semaines). La survie des rats femelles était significativement réduite à 500 et 750 ppb. Le poids corporel moyen de tous les groupes de rats mâles, des rats femelles exposés à 500 et 750 ppb et des souris femelles exposées à 250 ppb était généralement inférieur à celui des contrôles. Les auteurs n'ont observé aucune augmentation significative de l'incidence des lésions néoplasiques (Van Birgelen et al., 2000).
Une seconde étude a été effectuée par voie orale chez le rat (eau de boisson, 0, 50, 250 et 1 000 ppm ce qui donne des consommations quotidiennes moyennes de 0, 4, 17 et 64 mg/kg pour les mâles et 0, 6, 25 et 86 mg/kg pour les femelles). Le poids corporel, le gain de poids, la consommation de nourriture et d'eau et le volume d'urine étaient statistiquement réduits à 250 et 1 000 ppm pour les mâles et les femelles. Le poids absolu des reins était augmenté de manière significative à 250 et 1 000 ppm aux semaines 52 et 78 et réduit à 104 semaines. Les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence de leucémie lymphocytaire à grandes cellules granuleuses chez les femelles à toutes les doses. Les auteurs concluent que la signification biologique de cette observation n'est pas claire car il n'ont pas observé de relation dose-effet. De plus, ce type de leucémie se retrouve spontanément avec une incidence variable chez l'espèce de rats utilisée dans cette étude (Van Miller et al., 2002).
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Études chez l'animalUne étude de dominance létale chez la souris, dont seul le résumé est disponible, a donné des résultats négatifs (voie orale, 30 et 60 mg/kg).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'animalPlusieurs tests in vivo ont donné des résultats négatifs (micronoyaux et aberrations chromosomiques). Études in vitroPlusieurs tests in vitro sur des cellules de mammifères (échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques, synthèse non programmée d'ADN) ont donné des résultats contradictoires.
Études chez l'animalPlusieurs tests in vivo ont donné des résultats négatifs (micronoyaux et aberrations chromosomiques).
Études in vitroPlusieurs tests in vitro sur des cellules de mammifères (échange de chromatides-soeurs, aberrations chromosomiques, synthèse non programmée d'ADN) ont donné des résultats contradictoires.
Selon certains auteurs, l'absence de génotoxicité observée dans les essais in vivo est due aux propriétés de liaison du glutaraldéhyde avec les protéines.
DL50
CL50
Doses létales 50 (DL50) pour différentes solutions
Les valeurs de DL50 publiées dans la littérature sont très variables. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ceci, notamment l'effet irritant et la dilution du produit. Par exemple, une solution très concentrée de glutaraldéhyde peut produire une irritation grave, voire la corrosion des voies gastrointestinales, ce qui peut avoir un impact important sur les effets systémiques du produit. Par contre, lorsque ce dernier est dilué, l'effet irritant joue un rôle beaucoup moins important dans l'évaluation de la toxicité aiguë et le produit peut être absorbé en plus grande quantité. Ce phénomène n'est pas observé dans le cas des DL50 cutanées. Quant au pH de la solution testée, il ne semble pas avoir d'effet sur les valeurs de DL50 qu'elles soient orales ou cutanées.
Concentrations létales 50 (CL50)
Les deux dernières valeurs de CL50 proviennent d'études où les vapeurs ont été générées à 65° C. Les mêmes auteurs ont fait des études avec des vapeurs générées à température de la pièce : les concentrations maximales qu'ils ont produites étaient de 48 ppm et ils n'ont observé aucune mortalité chez le rat. Ils mentionnent que le fait de chauffer le glutaraldéhyde pour produire des vapeurs génère possiblement d'autres substances toxiques.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CNESST.
Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes afin d'éliminer le produit. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2022-04-28
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 13 avril 2022 (154e année, no. 15, décret 644-2022).
Danger
Toxique en cas d’ingestion (H301) Mortel par inhalation (H330) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.