Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 100-41-4
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Formule moléculaire brute : C8H10
Noms français :
Noms anglais :
L'éthylbenzène est utilisé principalement pour la fabrication du styrène monomère. Il a aussi des utilisations mineures, comme :
L'asphalte et le naphta utilisés pour les routes peuvent contenir de l'éthylbenzène.
Mise à jour : 2021-11-01
L'éthylbenzène est un liquide incolore. Il dégage une odeur aromatique caractéristique.
En milieu de travail, l'exposition à l'éthylbenzène se fait par les vapeurs ou par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs :L'odeur de l'éthylbenzène peut être détectée à partir de 2,3 ppm. Cette valeur est nettement inférieure à la VEMP (20 ppm) et à la DIVS (800 ppm). L'odeur pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, elle ne demeure qu'un indicateur de danger. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. En effet, la perception des odeurs demeure une donnée variable selon l'individu. Il a été démontré que plusieurs facteurs influencent la réponse olfactive chez l'homme, tels que l'état de vigilance, l'accoutumance, les conditions de température et d'humidité et les effets de masque par d'autres substances.
Ce produit a une faible volatilité (tension de vapeur = 7 mm de Hg à 20 °C, environ 2,5 fois inférieure à celle de l'eau), donc il s'évapore lentement. Cependant, sa concentration à saturation est de 9 200 ppm à 20 °C. Elle est 460 fois supérieure à la VEMP, plus de 11 fois supérieure à la DIVS et supérieure à la LIE (0,8 % ou 8 000 ppm). En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, la concentration en vapeur d'éthylbenzène dans l'air risque de dépasser la VEMP, la DIVS et la LIE.Exposition au liquide :À cause de sa faible volatilité, l'éthylbenzène peut rester longtemps sur une surface. En cas de contact avec le liquide, ce produit est absorbé par la peau. Il est aussi modérément irritant. En raison de sa très faible solubilité en milieu aqueux, un rinçage abondant à l'eau savonneuse devrait permettre l'élimination du produit.
Note : La valeur de DIVS de l'éthylbenzène n'est pas reliée à un danger pour la santé mais elle indique uniquement un danger d'explosibilité; elle représente 10 % de la LIE.
Mise à jour : 2021-07-28
Mise à jour : 2007-02-23
InflammabilitéL'éthylbenzène est un liquide inflammable. Il s'enflamme facilement en présence de chaleur, d'une source d'ignition, d'une flamme nue ou d'une étincelle (incluant une décharge électrostatique). Il peut aussi s'enflammer au contact d'agents oxydants forts. Les vapeurs d'éthylbenzène sont plus lourdes que l'air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et provoquer un retour de flamme. Lors d'un écoulement ou d'un brassage, l'éthylbenzène peut accumuler une charge électrostatique, produire une étincelle et conduire à un incendie. Le liquide flottant sur l'eau peut se déplacer vers une source d'ignition et propager un incendie.
ExplosibilitéLes vapeurs d'éthylbenzène peuvent former un mélange explosif avec l'air. Elles peuvent exploser au contact d'agents oxydants forts.
Mise à jour : 2021-09-13
Moyens d'extinctionDioxyde de carbone (CO2), mousse régulière, poudre chimique sèche, eau pulvérisée. L'eau peut s'avérer inefficace, cependant elle peut être utilisée pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome. Refroidir les contenants avec de l'eau pulvérisée. Éloigner les contenants de la zone d'incendie, si cette opération peut être effectuée sans risque. Faire face à l'incendie, le dos au vent. Les vapeurs sont plus lourdes que l'air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et provoquer un retour de flammes.
La combustion complète de l'éthylbenzène conduit à la formation du dioxyde de carbone. Une combustion incomplète produit, entre autres, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone et des aldéhydes (acétaldéhyde, etc.).
Se référer à la méthode d'analyse 250-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST100-41-4.html
Des tubes colorimétriques pour l'éthylbenzène peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
Tel qu'indiqué dans le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST» le paramètre biologique, l'indice biologique d'exposition et le moment du prélèvement sont les suivants :
Facteurs à considérer lors de l'interprétation des résultats :
D'autres indicateurs biologiques d'exposition sont mentionnés dans la littérature :
Pour obtenir plus de détails, consulter le « Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats» ou le site WEB de l'IRSST à l'adresse suivante: http://www.irsst.qc.ca/fr/_publicationirsst_336.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (20 ppm).
PeauPorter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
PeauLes gants suivants sont recommandés : Viton®
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
Yeux
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés :
Stabilité L'éthylbenzène est stable dans les conditions normales d'utilisation.
Incompatibilité L'éthylbenzène peut réagir vivement avec les agents oxydants forts comme le chlore, le fluor, l'acide nitrique et l'acide perchlorique. Il peut attaquer certains caoutchoucs et matières plastiques comme le caoutchouc naturel, le caoutchouc de butyle, le caoutchouc de nitrile, le caoutchouc de néoprène et le chlorure de polyvinyle.
Produits de décompositionUne décomposition thermique peut mener à un dégagement de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, d'aldéhydes, d'acides carboxyliques, et d'autres composés organiques.
Mise à jour : 2015-04-09
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Ce produit est inflammable et ses vapeurs sont explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentration explosible et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils qui ne provoqueront pas d'étincelles. L'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes au RSST, NFPA 30 et CNPI. Porter un équipement de protection des yeux. Éviter le contact avec la peau. Ventiler adéquatement sinon porter un appareil de protection respiratoire approprié.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'entreposage de ce liquide inflammable doit s'effectuer conformément au « Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 ». Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'abri des matières oxydantes. Les contenants doivent être mis à la terre, se référer à la norme NFPA-77. L'éthylbenzène attaque certains types de plastique, de caoutchouc ou de revêtements. La capacité maximale admissible des contenants et des citernes portables pour les liquides inflammables ou combustibles est différente selon le type de contenant (NFPA 30).
En cas de fuite ou déversement mineur : éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Porter des gants et des vêtements protecteurs appropriés, des lunettes de sécurité et, si nécessaire, un appareil de protection respiratoire adéquat. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Absorber ou couvrir avec de la terre, du sable ou tout autre produit non combustible et mettre dans des contenants hermétiques. Utiliser des outils propres ne produisant pas d'étincelles pour récupérer le matériel absorbé.
En cas de fuite ou déversement majeur : restreindre l'accès des lieux jusqu'au nettoyage complet. Le nettoyage ne doit être effectué que par du personnel qualifié. Éliminer toute source d'ignition du site et ventiler. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre. Utiliser des outils propres ne produisant pas d'étincelles pour récupérer le matériel absorbé. Porter un équipement de protection complet, incluant un appareil de protection respiratoire autonome. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés. Couvrir de terre, de sable ou de tout autre produit non combustible et ensuite d'une bâche de plastique pour éviter la dispersion. On peut utiliser un brouillard d'eau pour disperser les vapeurs. Récupérer le matériel absorbant contaminé dans des contenants appropriés et clairement identifiés.
Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux. Si nécessaire, communiquer avec un service d'enlèvement de déchets industriels. Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'Environnement.
En milieu de travail, l'éthylbenzène est absorbé par les voies respiratoires et la peau. L'absorption cutanée des vapeurs est négligeable. Il peut également être absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Mise à jour : 2019-05-07
L'éthylbenzène est modérément irritant pour la peau et peut causer une faible irritation des yeux.
Ses vapeurs peuvent être irritantes pour les voies respiratoires supérieures et les yeux lorsque les concentrations ambiantes sont supérieures à 200 ppm.
À la suite d'un contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
L'inhalation des vapeurs ou l'ingestion du produit peut causer une dépression du système nerveux central. Des effets tels que de la somnolence, des maux de tête, des étourdissements et des vertiges ont été observés chez des volontaires exposés à des concentrations supérieures à 100 ppm.
Aucun effet respiratoire n'a été noté chez deux volontaires exposés à 55 ppm pendant une période de 15 minutes.
En cas d'ingestion, ce produit pourrait être aspiré et provoquer une atteinte pulmonaire.
Diverses études épidémiologiques ont été réalisées chez des travailleurs exposés à des solvants, incluant l'éthylbenzène. Leur interprétation est limitée par l'exposition simultanée à d'autres solvants, le manque de données sur l'exposition et la divergence des résultats.
Deux d'entre elles donnent des résultats contradictoires concernant des effets hématologiques (taux d'hémoglobine, lymphocytes) pour des niveaux d'exposition estimés inférieurs aux normes. Une de ces études a aussi évalué la fonction hépatique des travailleurs et n'a pas montré d'effet significatif. Une étude rétrospective de 105 peintres exposés à divers solvants (acétate d'éthyle, toluène, acétate de butyle normal, xylènes, méthyl isobutyl cétone) à des concentrations inférieures aux normes n'a pas noté d'effet neurologique.
Chez le rat, l'inhalation ou l'ingestion répétée d'éthylbenzène peut causer une perte d'audition irréversible.
Chez la souris, l'inhalation répétée du produit peut causer des dommages au foie.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Une étude de sensibilisation cutanée (test épicutané fermé (Patch test) avec une solution 10 % chez 25 volontaires) a donné des résultats négatifs.
Placenta Ungvary et Tatrai (1985) mentionnent que tous les composants du xylène, dont l'éthylbenzène traverse le placenta et sont détectés dans le sang et le liquide amniotique en quantité inférieure à celle trouvée dans le sang maternel. Aucun détail supplémentaire n'est mentionné.
Développement prénatal
Études chez l'animal Andrew et al. (1981) ont effectué une étude par inhalation avec des rates (0, 100 et 1 000 ppm; pureté > 99,7 %; 7h/j; 5 j/sem pendant 3 semaines avant la gestation; puis 7 h/j aux jours 1 à 19 de la gestation). À 1 000 ppm, ils ont noté une augmentation significative du poids relatif du foie, de la rate et des reins chez les mères. Une diminution significative de la longueur des foetus ainsi qu'une augmentation significative de l’incidence des variations squelettiques concernant les côtes surnuméraires ont été observées à 1 000 ppm. Aucun effet sur les malformations majeures et mineures n'a été observé aux deux doses. Aucune toxicité maternelle et aucun effet tératogène ou embryotoxique n'a été observé à 100 ppm. Dans la même étude, des lapines ont été artificiellement inséminées puis exposées par inhalation (0, 100 et 1 000 ppm; 7 h/j; jours 1 à 24 de la gestation). Les auteurs ont rapporté une augmentation significative du poids du foie des mères à 1 000 ppm. Aucun effet tératogène ou embryotoxique n'a été observé aux deux doses. Ungvary et Tatrai (1985) ont exposé par inhalation des rats (0, 600, 1 200 et 2 400 mg/m³ ; pureté non précisée; 24 h/j; jours 7 à 15 de la gestation), des souris (0, 500 mg/m³; 3 périodes de 4 h/j; jours 6 à 15 de la gestation) et des lapins (0, 500 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Chez les rats, il y a eu une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés et de l'incidence des retards d'ossification à toutes les doses ainsi qu'une diminution significative du poids foetal et une augmentation significative des anomalies mineures (incluant des côtes surnuméraires) à 2 400 mg/m³. La toxicité maternelle a été rapportée comme modérée et dépendante de la dose, mais aucune donnée n’a été présentée. Chez les souris, une augmentation significative du nombre de malformations a été rapportée sans information sur la toxicité maternelle. Chez les lapins, une diminution significative du poids foetal a été notée à 500 mg/m³. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus). Saillenfait et al. (2003) ont exposé des rats par inhalation (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; pureté > 99,5 %; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée à 1 000 et 2 000 ppm (une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture, entre les jours 6 et 21 et de l'ataxie à 2 000 ppm). Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée a été observée à 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, la proportion de mâles par portée ainsi que sur les malformations viscérales ou externes n'a été noté. Une augmentation significative du pourcentage de foetus par portée ayant des variations squelettiques a été rapportée à 1 000 et 2 000 ppm. Aucune toxicité maternelle et aucun effet tératogène ou embryrotoxique n'a été observé à 100 et 500 ppm. Les mêmes auteurs ont effectué une seconde étude visant à évaluer l'effet de l'exposition simultanée à l'éthylbenzène et à la méthyl éthyl cétone. Des rats ont été exposés à l'éthylbenzène (0, 250 et 1 000 ppm; 6 h/j; pureté > 99,5 %; jours 6 à 20 de la gestation), à la méthyl éthyl cétone (0, 1 000 et 3 000 ppm) ou à leur combinaison. Les auteurs ont conclu qu'il n'y avait pas d'évidence d'interaction entre les deux solvants. Suite à l'exposition à l'éthylbenzène uniquement, ils ont observé une diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture (entre les jours 6-21) chez les mères exposées à 1 000 ppm ainsi qu'une diminution significative du poids foetal. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations, les résorptions, le pourcentage de foetus vivants par portée ainsi que sur les malformations externes, viscérales et squelettiques n'a été noté aux deux doses (Saillenfait et al. 2006). Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations n'a été noté dans une étude sur deux générations chez les rats exposés par inhalation (0, 25, 100 et 500 ppm) (Faber et al. 2006, étude décrite dans la section effets sur la reproduction). Développement postnatal Aucun effet sur le poids corporel, la viabilité et la survie postnatale aux jours 4 et 21 jours n'a été observé chez le rat dans une étude sur deux générations par inhalation (0, 25, 100 et 500 ppm). Aucune toxicité parentale et aucun effet sur le développement des ratons n'a été observé à 500 ppm (Faber et al. 2006, étude décrite dans la section effets sur la reproduction).
Études chez l'animal
Andrew et al. (1981) ont effectué une étude par inhalation avec des rates (0, 100 et 1 000 ppm; pureté > 99,7 %; 7h/j; 5 j/sem pendant 3 semaines avant la gestation; puis 7 h/j aux jours 1 à 19 de la gestation). À 1 000 ppm, ils ont noté une augmentation significative du poids relatif du foie, de la rate et des reins chez les mères. Une diminution significative de la longueur des foetus ainsi qu'une augmentation significative de l’incidence des variations squelettiques concernant les côtes surnuméraires ont été observées à 1 000 ppm. Aucun effet sur les malformations majeures et mineures n'a été observé aux deux doses. Aucune toxicité maternelle et aucun effet tératogène ou embryotoxique n'a été observé à 100 ppm. Dans la même étude, des lapines ont été artificiellement inséminées puis exposées par inhalation (0, 100 et 1 000 ppm; 7 h/j; jours 1 à 24 de la gestation). Les auteurs ont rapporté une augmentation significative du poids du foie des mères à 1 000 ppm. Aucun effet tératogène ou embryotoxique n'a été observé aux deux doses.
Ungvary et Tatrai (1985) ont exposé par inhalation des rats (0, 600, 1 200 et 2 400 mg/m³ ; pureté non précisée; 24 h/j; jours 7 à 15 de la gestation), des souris (0, 500 mg/m³; 3 périodes de 4 h/j; jours 6 à 15 de la gestation) et des lapins (0, 500 et 1 000 mg/m³; 24 h/j; jours 7 à 20 de la gestation). Chez les rats, il y a eu une augmentation significative du nombre de foetus morts ou résorbés et de l'incidence des retards d'ossification à toutes les doses ainsi qu'une diminution significative du poids foetal et une augmentation significative des anomalies mineures (incluant des côtes surnuméraires) à 2 400 mg/m³. La toxicité maternelle a été rapportée comme modérée et dépendante de la dose, mais aucune donnée n’a été présentée. Chez les souris, une augmentation significative du nombre de malformations a été rapportée sans information sur la toxicité maternelle. Chez les lapins, une diminution significative du poids foetal a été notée à 500 mg/m³. Les mères exposées à 1 000 mg/m³ n'ont eu aucun foetus vivant. De nombreuses limitations compliquent l'interprétation des résultats (nombre de doses insuffisant, manque de détails concernant la méthodologie et les résultats obtenus).
Saillenfait et al. (2003) ont exposé des rats par inhalation (0, 100, 500, 1 000 et 2 000 ppm; pureté > 99,5 %; 6 h/j; jours 6 à 20 de la gestation). De la toxicité maternelle a été observée à 1 000 et 2 000 ppm (une diminution significative du gain de poids corporel et de la consommation de nourriture, entre les jours 6 et 21 et de l'ataxie à 2 000 ppm). Chez les rejetons, une diminution significative du poids corporel par portée a été observée à 1 000 et 2 000 ppm. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations par portée, le pourcentage de foetus vivants, la proportion de mâles par portée ainsi que sur les malformations viscérales ou externes n'a été noté. Une augmentation significative du pourcentage de foetus par portée ayant des variations squelettiques a été rapportée à 1 000 et 2 000 ppm. Aucune toxicité maternelle et aucun effet tératogène ou embryrotoxique n'a été observé à 100 et 500 ppm.
Les mêmes auteurs ont effectué une seconde étude visant à évaluer l'effet de l'exposition simultanée à l'éthylbenzène et à la méthyl éthyl cétone. Des rats ont été exposés à l'éthylbenzène (0, 250 et 1 000 ppm; 6 h/j; pureté > 99,5 %; jours 6 à 20 de la gestation), à la méthyl éthyl cétone (0, 1 000 et 3 000 ppm) ou à leur combinaison. Les auteurs ont conclu qu'il n'y avait pas d'évidence d'interaction entre les deux solvants. Suite à l'exposition à l'éthylbenzène uniquement, ils ont observé une diminution significative du gain de poids et de la consommation de nourriture (entre les jours 6-21) chez les mères exposées à 1 000 ppm ainsi qu'une diminution significative du poids foetal. Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations, les résorptions, le pourcentage de foetus vivants par portée ainsi que sur les malformations externes, viscérales et squelettiques n'a été noté aux deux doses (Saillenfait et al. 2006).
Aucun effet sur le nombre de sites d'implantations n'a été noté dans une étude sur deux générations chez les rats exposés par inhalation (0, 25, 100 et 500 ppm) (Faber et al. 2006, étude décrite dans la section effets sur la reproduction).
Développement postnatal Aucun effet sur le poids corporel, la viabilité et la survie postnatale aux jours 4 et 21 jours n'a été observé chez le rat dans une étude sur deux générations par inhalation (0, 25, 100 et 500 ppm). Aucune toxicité parentale et aucun effet sur le développement des ratons n'a été observé à 500 ppm (Faber et al. 2006, étude décrite dans la section effets sur la reproduction).
Faber et al. (2006) ont effectué une étude de reproduction sur deux générations chez le rat par inhalation (0, 25, 100 et 500 ppm; pureté > 99,9 %; 6 h/j; 7 j/sem.; 10 semaines avant l'accouplement). Les femelles des générations F0 et F1 ont été exposées pendant la période d'accouplement, de gestation et aux jours 5 à 21 de lactation. Pendant les jours 1 à 4 de lactation, elles ont été exposées par voie orale (0, 26, 90 et 342 mg/kg; dans l'huile de maïs). Une augmentation significative du poids du foie a été observée à 500 ppm chez les parents des deux générations.
Les auteurs n'ont observé aucun effet sur les indices de fertilité, les performances reproductives (indices d'accouplement, de fertilité et de gestation), la viabilité des rejetons, la taille des portées, le ratio mâles/femelles, les modifications histopathologiques des organes reproducteurs, et ce, pour les deux générations.
Effets sur le système reproducteur
Études chez la femelleCragg et al. (1989) n’ont pas observé d'atteinte histopathologique ovarienne chez des rats, souris et lapins exposés par inhalation (0, 99, 382, 782 ppm pour les rats et souris; 0, 382, 782 et 1 610 ppm pour les lapins; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 4 semaines). Une étude du NTP (1992) n'a pas rapporté de changement du cycle oestral ou d'atteinte histopathologique des organes reproducteurs de rats et de souris exposés par inhalation (0, 100, 250, 500, 750 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 13 semaines). Aucune atteinte histopathologique n'a été observée lors d'une seconde étude, de plus longue durée, effectuée par le même organisme (0, 75, 250 et 750 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 2 ans) (NTP, 1999). Études chez le mâle Wolf et al. (1956) n'ont pas rapporté d'atteinte histopathologique testiculaire chez des rats exposés par inhalation (0, 400, 1 250 et 2 200 ppm; 7 h/j; pendant 144 jours) et des cochons d'Inde (0, 400 ppm; pendant 186 jours). Ils ont noté une atteinte testiculaire chez un lapin et un singe exposés à 600 ppm pendant 186 jours. L'interprétation de ces résultats est limitée par le nombre d'animaux utilisés, l'absence de donnée statistique et le manque de détails sur le protocole. Cragg et al. (1989) n’ont pas observé d'atteinte histopathologique testiculaire chez des rats, souris et lapins exposés (0, 99, 382, 782 ppm pour les rats et souris; 0, 382, 782 et 1 610 ppm pour les lapins; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 4 semaines). Lors d'une étude du NTP (1992), aucune atteinte histopathologique des organes reproducteurs, ni d'effet au niveau des spermatozoïdes n'a été noté chez des rats et des souris exposés par inhalation (0, 100, 250, 500, 750 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 13 semaines). Dans une seconde étude du même organisme, aucune atteinte histopathologique n'a été notée chez des souris exposées pendant 2 années (0, 75, 250 et 750 ppm; 6 h/j; 5j/sem.). Cependant, une augmentation significative de l'incidence des adénomes des cellules interstitielles des testicules a été observée chez les rats exposés à 750 ppm (NTP, 1999).
Études chez la femelleCragg et al. (1989) n’ont pas observé d'atteinte histopathologique ovarienne chez des rats, souris et lapins exposés par inhalation (0, 99, 382, 782 ppm pour les rats et souris; 0, 382, 782 et 1 610 ppm pour les lapins; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 4 semaines).
Une étude du NTP (1992) n'a pas rapporté de changement du cycle oestral ou d'atteinte histopathologique des organes reproducteurs de rats et de souris exposés par inhalation (0, 100, 250, 500, 750 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 13 semaines). Aucune atteinte histopathologique n'a été observée lors d'une seconde étude, de plus longue durée, effectuée par le même organisme (0, 75, 250 et 750 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 2 ans) (NTP, 1999).
Études chez le mâle
Wolf et al. (1956) n'ont pas rapporté d'atteinte histopathologique testiculaire chez des rats exposés par inhalation (0, 400, 1 250 et 2 200 ppm; 7 h/j; pendant 144 jours) et des cochons d'Inde (0, 400 ppm; pendant 186 jours). Ils ont noté une atteinte testiculaire chez un lapin et un singe exposés à 600 ppm pendant 186 jours. L'interprétation de ces résultats est limitée par le nombre d'animaux utilisés, l'absence de donnée statistique et le manque de détails sur le protocole. Cragg et al. (1989) n’ont pas observé d'atteinte histopathologique testiculaire chez des rats, souris et lapins exposés (0, 99, 382, 782 ppm pour les rats et souris; 0, 382, 782 et 1 610 ppm pour les lapins; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 4 semaines).
Lors d'une étude du NTP (1992), aucune atteinte histopathologique des organes reproducteurs, ni d'effet au niveau des spermatozoïdes n'a été noté chez des rats et des souris exposés par inhalation (0, 100, 250, 500, 750 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 13 semaines). Dans une seconde étude du même organisme, aucune atteinte histopathologique n'a été notée chez des souris exposées pendant 2 années (0, 75, 250 et 750 ppm; 6 h/j; 5j/sem.). Cependant, une augmentation significative de l'incidence des adénomes des cellules interstitielles des testicules a été observée chez les rats exposés à 750 ppm (NTP, 1999).
Effets sur la fertilité
Andrew et al. (1981) ont exposé des rates par inhalation (0, 100 et 1 000 ppm; pureté > 99,7 %; 7 h/j; 5 j/sem.; 3 semaines avant la gestation; pendant l'accouplement; puis aux jours 1 à 19 de la gestation). Les auteurs n'ont pas observé d'effet sur la fertilité. L'étude de Faber et al. (2006) chez le rat, décrite précédemment mentionne qu'il n'y a pas d'effet sur la fertilité.
Andrew et al. (1981) ont exposé des rates par inhalation (0, 100 et 1 000 ppm; pureté > 99,7 %; 7 h/j; 5 j/sem.; 3 semaines avant la gestation; pendant l'accouplement; puis aux jours 1 à 19 de la gestation). Les auteurs n'ont pas observé d'effet sur la fertilité.
L'étude de Faber et al. (2006) chez le rat, décrite précédemment mentionne qu'il n'y a pas d'effet sur la fertilité.
Effets hormonaux
Une seule étude par voie orale est disponible et présente plusieurs limitations (absence de relation dose réponse, nombre de doses inadéquat et données statistiques insuffisantes). Elle rapporte qu'une exposition aiguë de rates à 500 et 1 000 mg/kg induit une diminution du taux d'hormones (hormone lutéinisante, progestérone) et peut retarder ou bloquer le cycle oestral (Ungvary, 1986).
La présence d'éthylbenzène a été rapportée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Lors de leur étude de reproduction chez le rat, Faber et al. (2006) ont mesuré les concentrations sanguines d'éthylbenzène chez les mères et les ratons au jour postnatal 4. Les mères avaient été exposées par voie orale (0, 26, 90 et 342 mg/kg; dans l'huile de maïs) pendant les jours 1 à 4 de la lactation. Les concentrations sanguines chez les mères étaient de 0,49, 3,51 et 18,29 mg/l, une heure après la dernière administration et non détectées (< 0,006 mg/l) chez les ratons. Les conditions d'alimentation des ratons ne sont pas précisées dans l'étude.
Note : il est possible que l'éthylbenzène soit trouvé dans le lait compte tenu de son faible poids moléculaire (106,16) et de son coefficient de partage indiquant une solubilité dans les graisses et dans le lait (eau / huile = 0,00071).
Le CIRC (2000) a évalué l'éthylbenzène comme peut-être cancérogène chez l'homme. Les deux études disponibles chez l'humain n'étaient pas adéquates tandis que les études animales effectuées par inhalation ont montré des effets cancérogènes chez les rats (adénomes et carcinomes rénaux) et chez les souris (adénomes et carcinomes pulmonaires) lorsqu'exposés à 750 ppm.
L'ACGIH (2021) le considère comme cancérogène confirmé chez l'animal dont la transposition à l'humain est inconnue à cause des résultats des études animales effectuées par inhalation (groupe A3).
Effets cancérogènes
Études chez l'humainUne étude de 200 travailleurs exposés pendant 20 ans lors de la fabrication d'éthylbenzène, n'a pas rapporté d'excès de tumeurs malignes pendant les dix dernières années. La moyenne des tumeurs chez les travaileurs de ce complexe chimique non impliqués dans la fabrication d'éthylbenzène était trois fois supérieure à la moyenne tchécoslovaque. Aucune altération de l'hématopoïèse et du foie n'a été mise en évidence. Toutefois, aucune conclusion ne peut être tirée à cause du manque d'information précise sur l'exposition, de l'exposition mixte avec le benzène et de la durée de la période de suivi (Bardodej et Cirek, 1988). Une étude de mortalité a été effectuée chez des travailleurs d'une usine de production de styrène et de polystyrène, exposés à divers produits dont le styrène, le toluène, le benzène et l'éthylbenzène. Les auteurs n’ont pas observé d’augmentation des cancers reliés à l’exposition à ces produits (Nicholson et al., 1978).
Études chez l'humainUne étude de 200 travailleurs exposés pendant 20 ans lors de la fabrication d'éthylbenzène, n'a pas rapporté d'excès de tumeurs malignes pendant les dix dernières années. La moyenne des tumeurs chez les travaileurs de ce complexe chimique non impliqués dans la fabrication d'éthylbenzène était trois fois supérieure à la moyenne tchécoslovaque. Aucune altération de l'hématopoïèse et du foie n'a été mise en évidence. Toutefois, aucune conclusion ne peut être tirée à cause du manque d'information précise sur l'exposition, de l'exposition mixte avec le benzène et de la durée de la période de suivi (Bardodej et Cirek, 1988).
Une étude de mortalité a été effectuée chez des travailleurs d'une usine de production de styrène et de polystyrène, exposés à divers produits dont le styrène, le toluène, le benzène et l'éthylbenzène. Les auteurs n’ont pas observé d’augmentation des cancers reliés à l’exposition à ces produits (Nicholson et al., 1978).
Des rats ont été exposés par gavage lors de deux études (0, 500 ou 800 mg/kg/j; dans de l’huile d’olive; 4 ou 5 j/sem.; pendant 104 semaines). Les auteurs ont observé une augmentation de l’incidence des tumeurs de la cavité nasale et orale à 800 mg/kg/jour. Ces études présentent des limitations dont l'absence d'analyse statistique (Maltoni et al., 1985, 1997 cités dans CIRC 2000). Deux études ont été effectuées par inhalation chez des rats et des souris (0, 75, 250 ou 750 ppm; pureté > 99 %; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 104 semaines pour les rats et 103 pour les souris). Chez les rats mâles exposés à 750 ppm, les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence des adénomes des tubules rénaux, de l'incidence combinée des adénomes et carcinomes des tubules rénaux ainsi que de l'incidence des adénomes des cellules interstitielles des testicules (incidence légèrement supérieure à celle des contrôles historiques). Pour les femelles, exposées à la même concentration, une augmentation significative de l'incidence des adénomes des tubules rénaux a aussi été notée. Chez les souris mâles exposées à 750 ppm, une augmentation significative de l'incidence des adénomes pulmonaires (alvéolaires et bronchiolaires) ainsi que de l'incidence combinée des adénomes et des carcinomes pulmonaires a été notée. Chez les femelles, une augmentation significative de l'incidence des adénomes hépatocellulaires et de l'incidence combinée des adénomes et carcinomes hépatocellulaires a été rapportée. Les auteurs mentionnent que les résultats chez les souris sont comparables à ceux des contrôles historiques (Chan et al., 1998; NTP, 1999). Note : Hard (2002) a réévalué l'histopathologie des tissus rénaux des rats exposés lors de l'étude de Chan et al. (1998) et du NTP, 1999. Il mentionne que le développement des tumeurs malignes chez les rats mâles résulterait de l'exacerbation des lésions de néphropathie chronique et que ce mécanisme n'est pas considéré comme pertinent pour l'extrapolation à l'humain.
Des rats ont été exposés par gavage lors de deux études (0, 500 ou 800 mg/kg/j; dans de l’huile d’olive; 4 ou 5 j/sem.; pendant 104 semaines). Les auteurs ont observé une augmentation de l’incidence des tumeurs de la cavité nasale et orale à 800 mg/kg/jour. Ces études présentent des limitations dont l'absence d'analyse statistique (Maltoni et al., 1985, 1997 cités dans CIRC 2000).
Deux études ont été effectuées par inhalation chez des rats et des souris (0, 75, 250 ou 750 ppm; pureté > 99 %; 6 h/j; 5 j/sem.; pendant 104 semaines pour les rats et 103 pour les souris). Chez les rats mâles exposés à 750 ppm, les auteurs ont observé une augmentation significative de l'incidence des adénomes des tubules rénaux, de l'incidence combinée des adénomes et carcinomes des tubules rénaux ainsi que de l'incidence des adénomes des cellules interstitielles des testicules (incidence légèrement supérieure à celle des contrôles historiques). Pour les femelles, exposées à la même concentration, une augmentation significative de l'incidence des adénomes des tubules rénaux a aussi été notée. Chez les souris mâles exposées à 750 ppm, une augmentation significative de l'incidence des adénomes pulmonaires (alvéolaires et bronchiolaires) ainsi que de l'incidence combinée des adénomes et des carcinomes pulmonaires a été notée. Chez les femelles, une augmentation significative de l'incidence des adénomes hépatocellulaires et de l'incidence combinée des adénomes et carcinomes hépatocellulaires a été rapportée. Les auteurs mentionnent que les résultats chez les souris sont comparables à ceux des contrôles historiques (Chan et al., 1998; NTP, 1999).
Note : Hard (2002) a réévalué l'histopathologie des tissus rénaux des rats exposés lors de l'étude de Chan et al. (1998) et du NTP, 1999. Il mentionne que le développement des tumeurs malignes chez les rats mâles résulterait de l'exacerbation des lésions de néphropathie chronique et que ce mécanisme n'est pas considéré comme pertinent pour l'extrapolation à l'humain.
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité Lors d'une étude du NTP, des rats et des souris ont été exposés au phényl-1éthanol, un métabolite de l'éthylbenzène, par voie orale (0, 375 et 750 mg/kg; dans l'huile de maïs; 5 j/sem.; pendant 103 semaines). Une augmentation significative de l'incidence des adénomes des tubules rénaux a été notée chez les rats mâles. Aucun effet cancérogène n’a été observé chez les souris des deux sexes (NTP, 1990).
Un test de transformation cellulaire fut positif sur des cellules ovariennes de hamster chinois (Kerckaert et al., 1996 cités dans SIDS 2002).
Effet sur cellules somatiques
Étude chez l'humain Une étude a été effectuée chez des travailleurs exposés par inhalation à un mélange de produits (stryrène, xylènes, toluène, benzène). Elle ne rapporte aucun effet sur l'échange de chomatides soeurs, les micronoyaux, la formation des adduits ou les bris de brin d'ADN (Holz et al., 1995 cités dans ATSDR 1999). Études chez l'animalDeux tests du micronoyau ont donné des résultats négatifs chez la souris l'un par inhalation (jusqu'à 1 000 ppm; pendant 13 semaines) l'autre par une voie non usuelle en milieu de travail (intrapéritonéale) (NTP, 1999; Mohtashamipur et al., 1985 cités dans CIRC 2000).Un test de synthèse non programmée de l’ADN s'est avéré négatif chez la souris exposée par inhalation (0, 500 et 1 000 ppm pour les mâles; 0, 375 et 750 ppm pour les femelles; pendant 6 heures) (Clay, 2001 cité dans SIDS 2002). Études in vitro Un test du micronoyau a donné des résultats positifs sur des cellules embryonnaires de hamster syrien (Hazleton Washington Inc., 1996 cité dans SIDS 2002). Un test d'échange de chromatides soeurs sur des cellules embryonnaires de hamster syrien fut négatif tandis qu'une faible augmentation des échanges de chromatides soeurs a été observée dans des lymphocytes humains à la dose la plus forte (NTP, 1999; Norppa et Vainio, 1983 cités dans SIDS 2002). Deux tests d'aberrations chromosomiques furent négatifs l'un sur des cellules ovariennes de hamster chinois et l'autre sur des cellules hépatiques de rat (NTP,1999; Dean et al., 1985 cités dans SIDS 2002). Dans deux études, l’éthylbenzène s’est avéré mutagène dans le test de lymphome de souris à la concentration la plus élevée (McGregor et al., 1988; Wolly, 2000 cités dans SIDS 2002).
Étude chez l'humain Une étude a été effectuée chez des travailleurs exposés par inhalation à un mélange de produits (stryrène, xylènes, toluène, benzène). Elle ne rapporte aucun effet sur l'échange de chomatides soeurs, les micronoyaux, la formation des adduits ou les bris de brin d'ADN (Holz et al., 1995 cités dans ATSDR 1999).
Études chez l'animalDeux tests du micronoyau ont donné des résultats négatifs chez la souris l'un par inhalation (jusqu'à 1 000 ppm; pendant 13 semaines) l'autre par une voie non usuelle en milieu de travail (intrapéritonéale) (NTP, 1999; Mohtashamipur et al., 1985 cités dans CIRC 2000).Un test de synthèse non programmée de l’ADN s'est avéré négatif chez la souris exposée par inhalation (0, 500 et 1 000 ppm pour les mâles; 0, 375 et 750 ppm pour les femelles; pendant 6 heures) (Clay, 2001 cité dans SIDS 2002).
Études in vitro
Un test du micronoyau a donné des résultats positifs sur des cellules embryonnaires de hamster syrien (Hazleton Washington Inc., 1996 cité dans SIDS 2002).
Un test d'échange de chromatides soeurs sur des cellules embryonnaires de hamster syrien fut négatif tandis qu'une faible augmentation des échanges de chromatides soeurs a été observée dans des lymphocytes humains à la dose la plus forte (NTP, 1999; Norppa et Vainio, 1983 cités dans SIDS 2002).
Deux tests d'aberrations chromosomiques furent négatifs l'un sur des cellules ovariennes de hamster chinois et l'autre sur des cellules hépatiques de rat (NTP,1999; Dean et al., 1985 cités dans SIDS 2002).
Dans deux études, l’éthylbenzène s’est avéré mutagène dans le test de lymphome de souris à la concentration la plus élevée (McGregor et al., 1988; Wolly, 2000 cités dans SIDS 2002).
Humain
Animal
DL50
CL50
Mise à jour : 2016-05-05
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau avec de l’eau. Mouiller abondamment les vêtements contaminés. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2021-05-28
Danger
Liquide et vapeurs très inflammables (H225) Nocif par inhalation (H332) Provoque une irritation cutanée (H315) Susceptible de provoquer le cancer (H351) Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires (H304)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1175
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.